14/10/2021
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Sommaire
A. Introduction
1.- Problématique de la dégradation de l’environnement (contextualisation)
B. Naissance, Evolution et manifestations
C. Comportement des Humains, de l’Etat et des autres instances concernes
D. Les risques sur le long et le court Terme
E. Les possibles solutions
F. Conclusion
G. Bibliographie
A. Introduction
L’environnement désigne l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs Économiques, sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation et le Développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines.
C’est un joyau précieux, le bien commun de tous. Il est tout ce que l’humanité possède de plus beau. Quoique tout le monde ne le conçoit pas de la même façon, mais on ne pourra jamais nier qu'il est tout ce qui nous entoure.
C'est notre source d’inspiration à partir de laquelle on améliore nos conditions de vie, on crée notre richesse... Si tout individu a droit à un environnement sain, la protection de l’environnement est aussi le souci de tout le monde, l’humanité est concernée, puisque la survie de la planète terre en dépende. Certains pays priorisent l’environnement et se développe à partir des ressources naturelles renouvelables, celà n’empêchent que d'autres font tout le contraire au détriment du monde entier. Ne sont-ils pas conscients des dégâts occasionnés par leurs actes ?
1. Problématique de la dégradation de l’environnement (contextualisation)
De nos jours, la planète tout entière subit une forte pression par rapport aux changements climatiques. Ces derniers qui selon certains chercheurs aboutiront à la destruction de la terre ou la rendront tôt ou t**d invivable pour les êtres humains ravivent l’intérêt mondial. Dans cette perspective plusieurs conférences ont eu lieu dans le but de discuter et de trouver des solutions pour lutter contre ces phénomènes tout en manifestant les volontés par la signature des conventions.
Haïti n'a pas pour autant manqué à ces assemblées, comme par exemple on peut citer la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à laquelle elle a manifesté la volonté de protéger son environnement aux bénéfices des générations présentes et futures. Cependant aujourd’hui on constate que la question des problèmes environnementaux en est devenue le mal du pays, dont certains se soucient vraiment mais qui, pour d'autres est un problème comme un autre, malgré l’enchaînement des catastrophes environnementales qui ne cessent d’aggraver la situation.
On a beau sensibiliser la population et les instances concernées après le passage des cyclones, tempête, inondations… -dont on garde encore des tristes souvenirs de l'année 2004 qui a été marquée par des inondations qui ont causé des dommages très importants au niveau de certaines zones du pays telles que Mapou, Fonds Verrettes et Gonaïves. Et au cours de l’année 2008, quatre cyclones accompagnés d’inondations (Hanna, Ike, Gustav…) ont frappé le pays et ont eu des incidences majeures en termes d’habitat et de ressources environnementales- de prendre conscience de notre environnement, mais le tableau d’aujourd’hui ne présage rien de gratifiant, puisqu'il est caractérisé par la déforestation, la pollution et la diminution de la diversité biologique.
Ce sont là les problèmes environnementaux les plus spectaculaires en Haïti, et non seulement l’Haïtien, mais d'autres nations aussi constate à quel point cela devient alarmant et prenne une ampleur de plus en plus considérable.
La question de l’environnement en Haïti exige des réponses immédiates, il est temps d’éviter à ce phénomène de faire encore plus de victimes.
B. Naissance, évolution et manifestations
Les Catastrophes naturelles survenues dans le pays ne sont pas les principales fondements des problèmes environnementaux de nos jours, conscient que note île est très vulnérable face aux cyclones par rapport à sa position géographique (…) par contre il ne faut en aucun cas et sous aucun prétexte négliger le fait qu'une exploitation abusive de certaines ressources du sol est de mise et très courante, ainsi que la mauvaise gestion des déchets et immondices et l’explosion démographique… C'est d’ailleurs de ces choses que découlent les principaux problèmes mentionnés ci-dessus.
La déforestation
Le fait d’être un pays sous-développé, et ne pas avoir accès aux plus hautes technologies ne veut pas dire qu'on ne peut pas améliorer certaines routines dans le fonctionnement des Haïtiens. Ici il est question de la déforestation, qui est l’abattage excessive des arbres. Pour un pays qui n'utilisent pas d'autres sources d’énergie que le charbon de bois ou le bois sans avoir subi de transformation pour la satisfaction d'une multitude d’utilité comme par exemple, pour la cuisson de la nourriture, fabrication des meubles, construction des maisons appelées (Kay pay) et c'est devenu la principale source de revenue de plusieurs habitants, donc la déforestation est très pratiquée. Déshabiller la surface de la terre sans toutefois penser à la recouvrir est bien plus préoccupante, la déforestation est accablante et prenne de l’ampleur de jours en jours surtout après les passages des catastrophes naturelles (cyclones, tempêtes…) et selon des spécialistes, il y a environ des milliers d’arbres abattus chaque année dans le pays, et ça ne nous conduit à rien d'autre que des effets néfastes tels que ; l’érosion des sols et augmentation du risque de glissement de terrain lors de fortes pluies et toute la bonne terre arable est emportée à la mer par les eaux en furies ce qui réduisent la productivité des sols pour l’agriculture.
Le déboisement étant généralisé, la végétation est rare. Les montagnes sont nues. On y retrouve seulement quelques rares arbres qui attendent d’être coupés.
Le tarissement des puits, des ravines, des rivières se fait de plus en plus sentir. Le cycle de l’eau a de la difficulté à se reproduire d’une façon régulière.
Beaucoup de régions du pays sont pratiquement désertiques, les montagnes sont nues, la terre devient aride. La nature étant complètement vide c'est le désespoir et le pauvre paysan livré à lui-même se trouve parfois dans la nécessité d’Immigrer en villes. Pour ne citer que ses conséquences qui sont les plus courants pourtant il y en a tant d'autres.
Il faut donc relever le défi de reboiser Haïti pour éviter que la plaie se détériore, et d'avoir une chance de sauver la couverture végétale de notre pays et du coup contribué à éviter les risques de réchauffement climatique de la planète entière.
La pollution
La pollution de l’environnement en Haïti exige une réponse immédiate, la mauvaise gestion des immondices et le déversement des déchets dans les rues, les canaux, les rivières et même dans la mer sont de plus en plus préoccupante car c'est l'un des tableaux les plus spectaculaires dans le pays.
Le pays n’étant plus productif comme s’était jadis se retrouve dans le tumulte de l’importation, dont la plupart des produits importés ne se régénèrent pas après une première utilisation ce qui ne fait qu'embarrasser le pays d'encore plus de déchet, et pour s'en débarrasser le plus souvent on les brûle ou ils sont jetés dans les endroits où ils ne devraient même pas être, sans compter les infrastructures qui produisent des boissons emboîtées dans des gallons plastiques dont plusieurs d’entre eux n'ont jamais pensées au recyclage.
Partout on l'on passe, c'est comme si on est poursuivi par les « fatras ». Les municipalités semblent faillir à leur mission et devoir dans les régions face à autant de négligence, voire même abandon.
Il n'est pas sans savoir que les déchets et immondices qui encombrent nos rues, nos rivières… sont les principales sources de plusieurs maladies à savoir (Malaria, Choléra, Diphtérie, paludisme…) Donc c'est une lutte qui engage la nation toute entière à combattre l’insalubrité.
Diminution de la diversité biologique
La diversité biologique ou biodiversité constitue l'ensemble des espèces végétales (flore) et des espèces animales (faune) qui vivent sur le territoire d'un pays. Elle embrasse la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des habitats.
Si la déforestation, la pollution sont des problèmes environnementaux majeurs, la diminution de la biodiversité -causé par ces premiers- l’est tout aussi qu'eux. On ne va pas dire que l'un est plus dangereux que l’autre, ils le sont tous au même degré parce que les trois impactent la vie des êtres sur terre.
Diminution de la biodiversité c'est l’élimination des espèces végétales et animales sur le territoire, et une éradication de cette biodiversité nous conduira à notre perte totale.
C. Comportement des Humains, de l’État et d’autres instances concernées
Si les problèmes environnementaux ne font qu’augmenter, les particuliers, l’État et les instances concernées sont de plus en plus démotivés dans la lutte de sauvegarde de notre patrie. Nombreux sont les lois qui ont été signées, les conventions mais rien ne semble plus être en vogue. Des conférences, des formations, des documents sont rédigés… Mais le comportement humain laisse croire que c'est normal tout ce qui nous arrive et que nous devons l’accepter comme telle.
Jette un coup d’œil dans les marchés communales, l'endroit où on se procure de quoi se nourrir -la plupart pour ne pas dire toutes- sont dans les pires états qui soient, et pourtant les marchands sont là, exposent leurs produits comme si c'est normal de passer toute une journée dans autant de saletés et d'odeurs puériles, et nous nous rendons dans ces même « endroits sales » pour acheter de quoi s’alimenter…
Quelle indifférence !!
C'est triste de remarquer que l’État ne se préoccupe presque plus de l’environnement, que les mobilisations pour la protection et le reboisement sont aussi larguées. On devrait pleurer franchement à constater que les écrits pour la protection de notre environnement n'ont jamais été matérialisés, que les lois et conventions ne sont pas respectées et aussi de constater autant de normalité face à la « saleté ».
On ne devrait pas et on ne doit plus garder cette indifférence et rester sans rien faire pour protéger notre joyau.
D. Les risques sur le court et le long terme
Comme on l'avait précisé des le début de ce texte, l’environnement Haïtien est en détresse et ne peut plus attendre. Dès aujourd’hui on peut constater que les dégâts sont bien trop énormes pour que la situation continue à évoluer, les maladies, le chômage, baisse de la productivité, l'exode rural, diminution de la biodiversité… Pour ne citer que ceux-là, font déjà rage dans le pays, alors qu'en sera-t-il dans les années à venir, Haïti va-t-elle devenir invivable ?
Les scénarios d’aujourd’hui fait appel à la conscience humaine et à la responsabilité de l’état. Ce n'est plus le moment d’être chacun dans son coin à mijoter sa propre recette mais plutôt d'avoir un plan d’ensemble afin de poser le problème et trouver des solutions appropriées.
C'est ce qu'il faut faire si on ne veut pas qu'un malheureux jour toutes nos terres deviennent incultivables, que notre fragilité face aux intempéries deviennent encore plus accrue, que toute la couverture végétale disparaisse, que des épidémies fussent de toute part dans le pays, si on ne veut pas être « décartographier » et pire encore courir les risques de réchauffement climatiques.
E. Les possibles solutions
La protection de l’environnement nécessite la solidarité, chaque Haïtien indistinctement, tous les acteurs agissant dans ce domaine plus précisément l’engagement de l’état, doivent mettre en œuvre des stratégies qui vont permettre de résoudre le problème. Comme par exemple :
• Encadrer les paysans
Cela consiste en un accompagnement matériel, financier et technique. C’est-à-dire l’État doit non seulement faciliter l’agriculture -qui encore est archaïque- pour les paysans cultivateurs en agriculture mécanisée. Les former sur le fonctionnement des machines, sur les différents types de terres et les productions qui y seront appropriées. Si la production nationale est prise en charge par l’état, notre économie progressera et la famine sera éliminée, car oui on ne peut pas nier que la population haïtienne est dans la famine. « Ayiti nan grangou »
• Appliquer la loi contre tout agent pollueur
Des lois ont été établies contre tout agent pollue, il est grand temps de les faire respecter afin que notre environnement soit respecté. Et du même coup imposé le recyclage aux entreprises qui utilisent des gallons plastiques pour la distribution de leur produit.
• Freiner le phénomène de l'exode rural
• Instaurer des programmes de formation dans les écoles les universités afin de sensibiliser le public en particulier les enfants et les jeunes sur la gestion et la protection de l’environnement.
• Développer d’autres sources d’énergie
Le développement d'autres sources d’énergie pour la cuisine, l’électricité, les dry cleaning, les boulangeries… sera d'une très grande utilité pour la protection de notre couverture végétale, on peut penser à transformer certaines immondices en bioénergie ce qui va diminuer les « fatras » dans les rues, les rivières, capter l’énergie solaire, éolienne et hydraulique pour alimenter le pays seront un grand pas vers le développement durable, car ses énergies sont constamment renouvelables.
• Instaurer une politique de reforestation qui sera menée par le ministère de l’environnement et le ministère de l’agriculture dans le but d’augmenter la couverture végétale. Ces instances devront faire participer les jeunes du pays dans ce mouvement pour lui donner beaucoup plus d’ampleur et pour que ça ne cesse d’exister.
• Réduire l’importation des produits extérieurs et priorise les produits locaux.
Ceci pourrait être plus efficace si l’état, les douanes du pays avaient un contrôle net sur les produits qui entrent dans le pays, et faire des taxations élevées sur les produits qui rivalisent avec ceux du pays.
• Lancer des concours sur les thèmes suivants par exemple :
« Vil pam pi pwòp, anviwònman m priyorite m » Où les citoyens de chaque ville se lanceront dans la propreté et la gestion des déchets dans leur milieu.
Tout ceci ne se réaliseront pas d'un clin d’œil, se mettre au travail dès aujourd’hui avec le peu qu'on a et on fera des exploits dans les années à venir.
F. Conclusion
Ce n’est pas si facile de conclure un sujet comment celui-ci, on a tellement à dire tellement à proposer, tellement à expliquer que des pages ne seront jamais assez suffisantes. Mais la meilleure action à poser c'est de matérialiser les idées, se mettre sur le terrain et commencer avec ceux de bonne volonté. Il est temps d'agir pour protéger notre environnement en changeant les mauvaises habitudes, il faut s’engager ce ne sera pas facile les vicissitudes de la vie, les problèmes quotidiens peuvent facilement nous vaincre, mais ce sera à nous de décider si on va se relever ou pas.
Haïti est dans un carrefour où elle a besoin de ses fils et ses filles, paysans, écoliers, professionnels, universitaires, les élites intellectuelles et morales, les politiciens, artistes… doivent dépasser leurs intérêts personnels pour affronter les grands défis de l'heure sans mettre en avant leurs ambitions politiques mais uniquement leur amour pour la patrie. Haïti est nôtre nous devons la sauver. Nous devons unir nos forces pour combattre les problèmes environnementaux qui ravagent et sont principales sources de pauvreté dans le pays.
Après les passages des catastrophes naturelles dans le pays, la nation entière est solidaire à l’échelle nationale ainsi qu’internationale. Pourquoi face à ce fléau qu'est la dégradation de l’environnement on ne garde plus cette solidarité ?
Et pourtant on en a besoin plus que tout, car dans la division et le personnalisme rien ne va changer, mais c'est en unissant nos forces qu'on arrivera à combattre, l’insécurité, le chômage, l’inflation et la misère qui nous guettent. Réunissons-nous forces pour changer la tournure des choses et réduire la vulnérabilité du pays pour les générations à venir.
Un appel solennel est lancé à tous les habitants de mon pays à prendre part aux initiatives de développement et à contribuer aux efforts de protection de notre environnement.
Engageons-nous pour faire revivre Haïti, jadis La Perle Des Antilles !
G. BIBLIOGRAPHIE
« Gouverneurs de la rosée, Jacques Roumain »
« Haïti déforestée, paysages remodelés », Alex Bellande »
« La détérioration de l’environnement en Haïti au regard de la gouvernance, Richener Noël »