05/08/2024
COUT DE LA VIE
Ces Domiens
qu’on assassine
La Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane et Mayotte (9 700 euros en 2020 contre 57 600 euros en Île-de-France) sont les régions dont le PIB par habitant est le plus faible. Et ce sont les régions où les prix des produits de consommation courante sont les plus élevés. Cherchez l’erreur.
Malgré la départementalisation (1946) et la régionalisation (1982), ce sont les mêmes grands groupes familiaux qui, en Guadeloupe et en Martinique, et souvent ailleurs Outre-mer, tiennent l’économie d’importation locale. D’où, des prix concertés des denrées alimentaires, des matériaux de construction, entre autres. D’où des différentiels compris entre 17 et 40% des prix comparés entre ceux de l’Hexagone et ceux des Outre-mer. Mais, les marchands accusent le coût du transport, les 40% de surrémunération des fonctionnaires (y compris territoriaux) et l’Octroi de mer.
Quid ? L'octroi de mer est une taxe locale du XVIIe siècle toujours en vigueur sur les importations, spécifique aux Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, La Réunion), conçue pour protéger les productions locales mais qui est aussi souvent considérée comme responsable de la cherté de la vie. C'est également la principale ressource financière des communes (32% des produits de gestion des communes et régions).
LE COÛT DU TRANSPORT ET DES TAXES...
Quand on demande à ces importateurs-distributeurs pourquoi de tels différences, ils répondent que c’est le transport qui fait tout : transport du producteur dans la campagne française chez le grossiste qui fait la mise en conteneurs, du grossiste au bateau à plusieurs centaines de kilomètres, la traversée de l’Atlantique sur un porte-conteneur, puis, une fois arrivé à destination, le prix du dépotage (vider le conteneur) et le transport chez le grossiste, puis de chez le grossiste dans les magasins.
A ces coûts qui s’additionnent tout au long de l’acheminement, disent-ils, il faut rajouter l’Octroi de mer, taxe qui permet à la Région (Guadeloupe et Réunion) ou à la collectivité (CTM, CTG, Conseil départemental de Mayotte) collectrice d’alimenter les caisses des communes.
En final de compte, c’est le consommateur qui paie l’addition de ces transports et taxes.
LES 44 JOURS LKP N’ONT RIEN CHANGÉ
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