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Suite à l'accident survenu sur la plateforme Becuna de la société Perenco au large du Gabon à proximité de Tchatamba, le...
21/03/2024

Suite à l'accident survenu sur la plateforme Becuna de la société Perenco au large du Gabon à proximité de Tchatamba, le Syndicat Autonome des Pétroliers (SAP), présente ses condoléances aux familles éplorées.

10/02/2024

Discours intégral de Bernard Apérano, Président Exécutif du Front pour la Nouvelle République (FNR), porté sur les fonts baptismaux ce samedi 10 février 2024, lors d'un point de presse qui a mis le bureau directeur de ce tout nouveau parti politique face à la presse locale et nationale.

Port-Gentil : Le Front pour la Nouvelle République (FNR) voit le jour. Le Front pour la Nouvelle République (FNR) a été ...
10/02/2024

Port-Gentil : Le Front pour la Nouvelle République (FNR) voit le jour.

Le Front pour la Nouvelle République (FNR) a été officiellement lancé ce samedi 10 février 2024 lors d'un point de presse animé par son Président, Bernard Apérano, entouré des membres du bureau directeur de cette nouvelle formation politique.
Initiative d’un groupe de Gabonaises et de Gabonais partageant la même vision politique, celle de mettre en place un parti politique capable de mener efficacement la lutte du peuple pour une société fondée sur les valeurs de paix, d'égalité et de liberté. Ses objectifs principaux incluent la défense de l'indépendance nationale, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, ainsi que la promotion d'un État de démocratie populaire au service du peuple. Le contrôle du patrimoine national et des principaux moyens de production est également envisagé pour assurer l'émancipation économique, politique, sociale et culturelle du peuple gabonais. Cette nouvelle formation politique entend rassembler les Gabonais des 9 provinces à travers son implantation sur l’ensemble du territoire national.
S'adressant à la presse locale et nationale, le Président Bernard Apérano a salué l'acte héroïque et salvateur des forces de défense et de sécurité, avec à leur tête le Général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, considérant que cet acte de libération a définitivement tourné la page des errements d’un passé douloureux. Il a également souligné la nécessité pour tous les Gabonais, acteurs et/ou victimes, de tirer des enseignements pertinents du passé afin de redéfinir leur avenir commun. Aussi, invite-t-il tous les compatriotes de bonne foi à rejoindre cette nouvelle espérance et à contribuer à la construction nationale, en phase avec la vision tracée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Le FNR aspire à être une force de propositions, d'actions et de gestion, fondée sur une éthique démocratique, offrant ainsi une nouvelle approche politique aux Gabonais. En tant que parti politique du centre, il ambitionne légitimement de jouer un rôle significatif dans l'animation de la vie politique nationale, et d'accéder et de gérer le pouvoir d'État, a conclu son président.

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉRemaniement gouvernemental : à l’omarienne !Mercredi 17 janvier 2024. Le suspens éta...
22/01/2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ

Remaniement gouvernemental : à l’omarienne !

Mercredi 17 janvier 2024. Le suspens était à son comble. Le poster numérique annonçant que le Secrétaire Général de la Présidence allait faire une importante déclaration se partageait dans les forums WhatsApp. On y voyait un Guy Rossatanga Rignault au garde-à-vous à côté du drapeau gabonais, sous le regard martial de l’effigie du Général Président de la Transition. Lui aussi à côté du drapeau gabonais. « Restez connectés », nous a-t-on conseillés. Scotchés à nos Iphones et à nos Androïds nous sommes restés. Pour ne rien rater. Puis l’homme est apparu. Nous avons demandé le silence autour de nous. Il a délivré son message pendant 4mn35s. Puis rideaux !

A Port-Gentil, nous ne savons pas ce que faisaient, à cet instant précis, les Hervé Patrick Opiangah, Raphaël Ngazouzé, Patricia Djipano ou Françoise Makaya v***e Mvou. Mais nous savons où se trouvait Solange Nguiakié. Elle était dans nos murs, au gouvernorat de l’Ogooué-Maritime, en mission gouvernementale pour rencontrer les partenaires sociaux du monde du travail, en sa qualité de ministre de l’emploi et de la lutte contre le chômage, qualité qu’elle a perdue au milieu du speech du Secrétaire Général de la Présidence. Sans le savoir, en montant dans l’avion qui l’a transportée de Libreville à Port-Gentil, elle se trouvait à la frontière entre le ministère et le chômage. A la fin du propos du SG de la Présidence, elle avait basculé du mauvais côté. Avec quatre autres ministres. La douleur partagée est moins pénible à supporter.

S’il y a quelqu’un qui a ricané, depuis sa tombe, c’est bien Omar Bongo Ondimba, en voyant que son élève et successeur, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a bien retenu la leçon : ne pas prévenir un ministre de son limogeage imminent.

Il fut une époque où ceux qui avaient suivi le communiqué à la radio ou à la télé devaient parcourir des kilomètres pour retrouver le bistrot ou la boîte de nuit où se trouvait l’intéressé(e) frappé(e) par la mesure présidentielle, obligeant l’infortuné(e) à abandonner son godet sur le comptoir ou à planter son cavalier ou sa cavalière au beau milieu de la piste de danse. Aujourd’hui, à cause de ces satanées nouvelles technologies, l’information est arrivée à la vitesse de la lumière à madame la Ministre, en plein exposé, dont la voix a subitement connu un mouvement de décibels decrescendo.

Perdre un poste ministériel dans ces conditions n’est pas nouveau. C’est même une pratique très courante et pas seulement sous nos cieux. Il faut se faire à l’idée qu’on est assis sur un siège éjectable. Et il y en a qui ont perdu beaucoup plus qu’un poste de ministre dans les mêmes conditions. Kwamé Nkrumah, pour ne citer que lui, premier président du Ghana, fut renversé par un coup d’État, en 1966, alors qu’il était en voyage officiel en Chine. Quand ces choses-là arrivent, il vaut mieux les prendre avec philosophie et se dire que non seulement il n’y a pas que la politique dans la vie mais qu’il y a une autre vie en dehors de la politique, même si certains considèrent la politique comme une drogue. Les exemples sont légion, chez nous et ailleurs, d’hommes ou de femmes politiques déchu(e)s dont les parcours à la suite de la perte du pouvoir sont des leçons de vie. Nous en avons perdu au moins deux de cette trempe l’année dernière.

Paulin Obame Nguéma, premier ministre sous Omar Bongo, de 1994 à 1999, aura marqué son passage en politique par son dévouement à ce qu’il savait le mieux faire : soigner ses compatriotes. Même premier ministre, il persistait à s’occuper de ses patients à la Peyrie et à dispenser des cours à la Faculté de Médecine de Libreville. Anaclé Bissielo, professeur émérite de sociologie à l’Université Omar Bongo, a connu les ors de la politique, en 2009, quand il a été, pendant quelques mois, le dernier ministre de la Planification et de la Prospective de Feu Omar Bongo Ondimba. A la perte de cette fonction, il a repris la craie et a retrouvé ses élèves.

Ces deux tranches de vie, parmi d’autres, nous enseignent ce qui est le plus important quand on est un homme ou une femme engagé(e) : servir son pays, où qu’on soit.

Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ
Chroniqueur libre
Lundi 22 janvier 2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉSi l’éducation coûte trop cher…Dialogue fictif mais plausible entre dame la ministre...
15/01/2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ

Si l’éducation coûte trop cher…

Dialogue fictif mais plausible entre dame la ministre de l’Éducation nationale de la transition et un élève de 3ème d’un collège qui, depuis la classe de 6ème, n’a jamais vu à quoi ressemble un professeur de mathématiques au secondaire :

- La ministre : Si vous voulez avoir la bourse, j’exige que vous ayez 12 de moyenne à la fin du trimestre.
- L’élève : Bien madame la ministre ; mais moi aussi j’exige.
- La ministre : Vous exigez quoi ?
-;L’élève : Je suis dans une classe de plus de 80 élèves ; j’exige être dans une classe de 35 élèves. Je n’ai pas fait de mathématiques depuis la 6ème ; j’exige que vous répariez ce handicap. Il me manque des professeurs dans deux autres matières et l’association des parents d’élèves n’a pas assez de moyens pour payer des vacataires ; j’exige que vous apportiez une solution à ce problème. Mes parents sont démunis, il arrive qu’on nous coupe le courant, je ne peux donc pas travailler le soir à la maison et il arrive aussi que je vienne à l’école sans avoir de quoi manger. J’exige qu’on me mette à l’internat pour que je puisse bien préparer mon BEPC. Et puis, s’il vous plait, madame la ministre, faites tout pour que les enseignants entrent dans leurs droits et que nous n’ayons pas de grève du corps enseignant.
- La ministre : Ça suffit ! Taisez-vous ! Mal élevée !
- L’élève : Moi, mal élevée ? Insultez-vous mes parents ?

C’est à ce stade du devoir que, généralement, on demande aux élèves en train de composer : « Donnez un titre et trouvez une suite à ce dialogue ».

Pour ou contre les nouveaux critères d’octroi des bourses aux élèves du secondaire ? Voilà à quoi on a ramené, deux semaines durant, le débat sur l’école au Gabon, un pays où, selon la Banque Mondiale, le taux de redoublement est le plus élevé au monde et où il faut en moyenne 17 années à un élève pour valider son BEPC alors que 12 années d’études devraient suffire à l’obtenir. (cf. Les carences du système éducatif gabonais, article publié le 17 mai 2015 par Mays Mouissi sur son site mays-mouissi.com).

Politiques, syndicalistes, intellectuels, enseignants, chercheurs, pédagogues de tous bords, sociologues, juristes, parents… Chacun y est allé de son crédo, avec des arguments qui, pour la plupart, étaient fondés. C’est le genre de débats où, si tout le monde n’a pas absolument raison, personne n’a totalement tort. Sauf qu’il ne faut pas faire dire aux notes obtenues en classe ce qu’elles ne disent pas ; et il faut éviter de donner à la bourse la fonction qu’elle n’a pas ou qu’elle n’aurait pas dû avoir.

Alors que le pays tout entier était encore sous l’ivresse des premières fêtes de fin d’année sous l’ère de la transition, il a fallu que le ministère de l’éducation nationale vienne jeter un pavé dans la mare qui a eu pour effet de dessaouler tous les fêtards leveurs de coude. Plus rabat-joie que ça, tu meurs. Argument massue brandi à bout de bras par les défenseurs des nouveaux critères : la quête de l’excellence dans notre système éducatif. Tiens donc !

La quasi universalité de l’évaluation par les notes et le fait que ladite évaluation se pratique depuis kala kala nous a fait croire à deux choses complètement fausses : 1) que c’est le seul mode d’évaluation ; 2) que c’est le mode d’évaluation le plus pertinent. Il n’en est rien.

Au siècle dernier déjà, le certificat d’études primaires qu’avaient passé, au Gabon, les générations des années 80, n’avait plus rien à voir, en termes de niveau, avec celui qu’avaient passé les générations des années 50 ou 60. A fortiori celui passé par les générations actuelles.

Que peut bien valoir un 12 obtenu par un élève qui n’a eu que deux notes par matière au cours d’un trimestre, à côté du 11 d’un élève qui, dans le même temps, a composé trois fois dans chaque matière ? Le premier est dans une classe de près de cent élèves où la correction des devoirs donne des céphalées aux enseignants, alors que le second est dans une classe de 35 élèves où l’enseignant prend du plaisir à partager ses connaissances avec des élèves pour lesquels il prend le temps non seulement d’évaluer les progrès mais avec lesquels il peut mettre en place des stratégies pour améliorer leurs performances pour qu’à la fin de l’année la note de passage reflète le mieux possible les efforts que l’enfant a fournis pour la mériter.

Que peut bien valoir un 12 obtenu par un élève qui, faute de profs, n’a composé que dans les 2/3 des matières du programme, à côté d’un 11 obtenu par un élève ayant été évalué dans toutes les matières ?

Que vaut un 12 obtenu via le système dit des « moyennes sexuellement transmissibles », à côté d’un 11 obtenu grâce au bachotage et à l’honnêteté ?

Les situations sont légion, qui démontrent à souhait que l’évaluation par les notes pose problème dans un système éducatif que l’on cherche à réformer depuis au moins les états généraux de l’éducation et de la formation de 1983, donc depuis le siècle dernier, et dont on cherche encore la formule magique au 21ème siècle. Et on veut nous faire croire que les notes obtenues à la première moitié du siècle dernier n’ont pas changé de langage aujourd’hui ? Qu’elles disent la même chose ? Tout le monde sait qu’il n’en est rien. Et tout le monde sait que ce n’est pas de cette manière que nous allons rencontrer madame « excellence » qui, il faut le savoir, est perchée à 17 de moyenne. Sinon, pourquoi usons-nous, à longueur d’expériences, des formules du genre « école pilote » ou encore « lycée d’excellence » ? Si on veut pousser la polémique, on pourrait se poser la question de la présence, au Gabon, à côté de nos lycées et collèges, de collèges et de lycées français, qui sont la preuve de la déliquescence de notre système éducatif. Ne faisons-donc pas dire aux notes ce qu’elles peuvent difficilement dire. Les experts des sciences cognitives savent qu’il existe d’autres modes d’évaluation. Sinon Maria Montessori, Elise et Célestin Freinet ou Paulo Freire vont se retourner dans leurs tombes.

Pour ce qui est de la bourse, les choses n’auraient pas dû se passer comme elles l’ont été. Sur la forme, l’annonce pose de nombreux problèmes non seulement juridiques (hiérarchie des textes, non rétroactivité de la loi, etc.) à même d’amener à exiger l’octroi de la bourse à tous les élèves ayant obtenu 10 de moyenne au premier trimestre (l’Arrêté prend effet à compter du 8 janvier 2024) mais aussi psychologiques voire traumatiques du fait de la déception chez les enfants.

La bourse est-elle une récompense ? Une source de motivation ? Les deux ? Le débat reste ouvert.

En France, pays qui nous a inspiré tant de choses, la bourse au mérite n’existe pas au collège et au lycée. Elle n’est pas donnée, comme chez nous, directement aux élèves, mais aux familles, pendant une année scolaire, sur la base de critères économiques. Car ici, cette bourse a vocation à aider financièrement les personnes qui ont à charge un ou plusieurs enfants à scolariser. Elle peut même être donnée cumulativement avec d’autres allocations. Elle est versée trimestriellement et est maintenue, non pas en fonction de la moyenne trimestrielle de l’enfant, mais de son assiduité. En français facile, si une telle formule était appliquée chez nous, les enfants des familles nantis n’auraient pas droit à la bourse. La bourse ne serait pas donnée aux élèves mais aux parents ou tuteurs économiquement faibles pour les aider à scolariser les enfants qu’ils ont à charge, à condition que les enfants soient assidus toute l’année. Et, bien entendu, pour que la bourse aide effectivement à scolariser le ou les enfants, elle sera d’un montant conséquent. Toutes choses qui, nous en convenons, ne pourraient pas marcher dans le Gabon d’aujourd’hui, pour des raisons aisément compréhensibles. Encore que… En réécoutant ce que disait l’actuelle porte-parole du gouvernement avant-avant… Mais évitons de faire avaler de travers les fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale.

Dans ce débat, où l’on parle surtout de l’échec à l’école et rarement de l’échec de l’école, et à l’heure de la restauration des institutions, quelqu’un a posé le problème de fond par une question : Quelle école voulons-nous pour quelle société ? Sauf qu’il faut poser la question à l’envers : Quelle société voulons-nous pour quelle école ? C’est loin d’être un simple jeu de mots. Car c’est la société que nous voulons ériger qui doit guider le choix de l’école et des valeurs que nous voulons y promouvoir ; pas l’inverse.

Le petit dialogue au début de cette chronique rappelle que nous sommes dans un contrat social où les exigences ne peuvent pas venir que d’une seule partie. Sans dénier les efforts faits par le gouvernement de la transition en direction du monde de l’éducation, on ne peut dire pas qu’ils sont suffisants pour les challenges souhaités. Les plus sages sont sans doute ceux qui ont estimé qu’il fallait appliquer simplement la décision du président de la transition sur la base de l’ancienne loi et attendre le dialogue national à venir qui va forcément se saisir du dossier « Éducation », pour explorer de nouvelles voies.

Pour la petite histoire, la décision gouvernementale envoie au pilori le gros peloton des élèves qui, après l’admissibilité au baccalauréat, contribuera à gonfler favorablement les statistiques des admis que le ministre brandira fièrement, alors qu’elle aura favorisé, pendant les années lycées, à 11 de moyenne, des élèves à qui on exigera 12 pour obtenir les diplômes des grandes écoles. C’est déjà le cas pour décrocher le diplôme de l’École Nationale de Commerce de Port-Gentil. Ce n’est pas le moindre des paradoxes. Il est vrai qu’il semble plus facile d’avoir 12 de moyenne en 6ème qu’en seconde, si on reste dans les cas généraux.

La porte-parole du gouvernement qui, dans une autre vie, affirmait sans sourciller qu’au Gabon on pouvait donner la bourse à tous les enfants depuis la maternelle, nous a expliqué avec des arguments auxquels elle ne croit pas elle-même, que les bourses préalablement destinées aux élèves qui auront entre 10 et 12 de moyenne au premier cycle et entre 10 et 11 au second cycle seront leurs contributions à eux aux efforts salvateurs du pays confronté à des difficultés. C’est à peine si elle ne dit pas que la patrie reconnaissante devrait décorer ces enfants pour le sacrifice consenti. Elle gagnerait plutôt à méditer cette réplique prononcée par Abraham Lincoln, président des États-Unis au 19ème siècle : « Si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez donc l’ignorance ».

Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ
Chroniqueur libre
Lundi 15 janvier 2024

13/01/2024

Le Mouvement Populaire de l’Invasion des Sans Noms et Sans Voix du Gabon, vient de lancer ses activités ce samedi 13 janvier dans la capitale économique par » un appel pressant à la transition des noms occupant les premiers rôles dans le pays. » Des activistes bien connus et jeunes acteurs p...

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉEn seulement quatre moisEn seulement quatre mois… La formule a été itérativement usi...
08/01/2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ

En seulement quatre mois

En seulement quatre mois… La formule a été itérativement usitée par le timonier en chef du navire « Transition Gabonaise » pour égrener les réalisations accomplies sous sa très haute inspiration par le gouvernement Raymond Ndong Sima. Et il faut reconnaître que bien des kilomètres ont été parcourus en un quadrimestre. Pas seulement sur les habituels bourbiers enfin transformés progressivement en linéaires bitumineux ou en pavés, mais également en termes de réduction du train de vie de l’État, de renflouement des caisses des secteurs éducation, santé, médias publics, forces de défense et de sécurité ou encore en allègement du panier de la ménagère.

Quatre mois, c’est peut-être le double ou le quadruple du temps qu’il aurait fallu sans doute accorder aux détaillants des bouteilles de gaz pour liquider les stocks avant l’application d’une mesure annoncée le 31 décembre et actée administrativement le 29 décembre par communiqué n° 202 du ministère du pétrole et du gaz, pour prendre effet le 1er janvier. Un timing qui a dû faire bondir de leur chaise les épiciers revendeurs du produit de première nécessité qui devaient ouvrir boutique le jour de l’an et se mettre à bégayer pour expliquer aux clients accourus à la première heure pourquoi la bouteille de gaz était toujours à l’ancien prix. Il va peut-être falloir se retourner vers le ministre du pétrole et du gaz pour les « mesures administratives et techniques » de cette décision salutaire pour les ménages.

Quatre mois. C’est 4/9 du temps qu’il faut pour accoucher d’une grossesse normale. En principe, à ce stade de la gestation, on ne peut plus avorter. Autrement dit, tout ce qui a été annoncé doit être accouché non pas au bout de trente-six semaines à compter du 30 août 2023 mais avant août 2025.

2025 ? Ça nous rappelle un certain horizon vers lequel on nous avait dit de fixer les regards à une époque d’avant-avant. Cette date subliminale serait-elle à l’origine de ce sentiment mitigé où se mêlent espoir et scepticisme chez les Gabonais à l’annonce de ce qui va être réalisé ? Tout ce qui a été annoncé par le président de la transition est-il trop beau pour être vrai ? Nombreux sont les observateurs qui émettent plus que des réserves sur la capacité des autorités de la transition à tenir un tel pari dans les temps impartis. Mais, comme l’espoir fait vivre, les Gabonais, dans leur grande majorité, semblent avoir choisi de lire ou de relire « Candide », le célèbre conte philosophique de Voltaire qui fait l’éloge de l’optimisme et invite à mettre en œuvre les talents de chacun pour cultiver notre jardin. Surtout que celui qui est à la barre persiste et signe, sous l’illumination des feux d’artifice de la Saint-Sylvestre : « Je ferai tout ce que j’ai dit dans mon discours ». Si ce n’est pas une parole de scout, ça y ressemble beaucoup.

Il y a, bien entendu, quelques gabono-sceptiques, singulièrement parmi les échoués de l’ancien régime où ceux qui auraient intérêt à la fermer commencent à retrouver de la voix pour essayer de re-exister après avoir passé leur honte par pertes et profits. Mais, globalement, les Gabonais sont persuadés qu’Oligui Nguéma fera ce qu’il a dit qu’il fera ; et c’est ce qui compte pour le Général de brigade. Ils pourront d’ailleurs en être informés quasi quotidiennement par la chaîne Gabon24 qui affiche les panneaux de suivi des « promesses et actions réalisées par le CTRI ». Où l’on apprend, par exemple, que sur l’objectif stratégique n° 7, concernant le renforcement de l’outil de défense, l’équipement des forces de défense et de sécurité en matériels tactiques (achats de moyens roulants et équipements tactiques divers, construction de nouvelles casernes des pompiers à Akanda, Bikélé et Nzeng Ayong) a été réalisé à 88%, et la restauration du moral des troupes (acquisition de 20 ha de parcelles pour la construction de logements au profit des FDS, amélioration des conditions de travail du militaire), à 100%.

Le moral des troupes est au beau fixe et les populations adhèrent. Que demande le peuple ? On peut donc y aller franco. En deux ans ? C’est-à-dire en six quadrimestres, soit six fois le « en seulement quatre mois» ? Huuuum ! Il faut faire vite oooh ! Il n’en reste plus que cinq.

Le militaire s’est cuirassé, tout de même, on ne sait jamais, d’un parachute, en prévenant :

« Nous ne pouvons pas tout faire dans les 100 premiers jours, ni dans les 1000 premiers, ni même pendant toute la durée de la Transition, voire même pendant toute notre vie sur terre, mais nous pouvons commencer ».

Voilà donc les douze travaux du demi-dieu Hercule ramenés à la dimension humaine. C’est rassurant. L’important est donc de commencer, d’ouvrir la voie et de tracer le chemin, le bon chemin. Dieu, le Maître des Temps, entre les mains de qui il a placé le Gabon au début de ses vœux de bonne année, fera le reste. Alléluia !

Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ
Chroniqueur libre
Lundi 08 janvier 2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉSeptentrional Le 21 décembre 2023. C’était un jeudi. Il est entré à Oyem comme l’Aut...
01/01/2024

La chronique de Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ

Septentrional

Le 21 décembre 2023. C’était un jeudi. Il est entré à Oyem comme l’Autre est entré à Jérusalem. La foule en délire aurait pu crier : « Hosannah ! » (« Bienvenue ! »), que cela n’aurait étonné ni choqué personne. Ne l’a-t-on pas déjà qualifié de messie et ne se présente-t-il pas lui-même comme le libérateur ?

Il paraît que le vent du Nord enfante les averses ; parfois même la pluie.

Mais il vaut mieux, pour l’avenir de la transition gabonaise, que la similitude avec les écritures saintes s’arrête ici, car nous savons ce qu’il advint de l’autre libérateur, quelques jours seulement après son entrée triomphale dans la ville des trois religions, une entrée saluée pourtant par des rameaux symboles d’amour et de paix.

L’étape d’Oyem et, plus généralement, la tournée républicaine du président de la transition dans le grand Nord était, à plus d’un titre, des plus attendues. Et, comme il fallait s’y attendre, elle fut auscultée à la loupe et passée au scalpel au point d’alimenter bien des conversations dans les chaumières et soulevé quelques passions dont on aurait pu se passer.

Ainsi a-t-on appris, du web média Info241, que l’agenda caché du général de brigade patron du CTRI est de rester au pouvoir, au moins pendant cinq ans, comme, avant lui, un autre général, libérateur lui aussi, qui, après un coup d’État, était resté « cinq ans cadeau » au pouvoir sans faire la moindre élection dans son pays.
‘’« De Gaulle, les Français lui ont donné 5 ans cadeau », a déclaré Oligui, vantant au passage également l’instauration de la Françafrique mise en place par De Gaulle. « C’est De Gaulle qui a changé l’image de la France. Tout ce système que l’on dit la Françafrique, c’est De Gaulle », a-t-il ajouté. Ces déclarations surprenantes révèlent clairement les ambitions hégémoniques du général-président, exprimant le désir de diriger le Gabon pendant 5 ans dans le cadre de la transition »’’.

Une déclaration qui a amené ce média à titrer sentencieusement, après avoir enjambé allègrement le mode conditionnel : « Durée de la transition : Oligui Nguema veut diriger le Gabon 5 ans « cadeau », comme De Gaulle ! ». Ce serait donc acté, sans autre forme de procès.

Pour la petite histoire, ce n’est pas le Général De Gaulle, alors à la retraite, qui fit le putsch d’Alger (13 mai 1958) perpétré par sept généraux partisans de l’Algérie française. Dans une France divisée sur la question de la guerre d’Algérie, pour éviter une guerre civile, c’est le président René Coty qui fit appel au Général de Gaulle, auréolé du rôle qu’il avait joué pendant la seconde guerre mondiale. Après le référendum de septembre 1958 et l’avènement de la Vème République, De Gaulle fut élu le 21 décembre 1958, il est vrai, non pas au suffrage universel direct mais par un collège de près de 82 000 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux, représentants des conseils municipaux). Il gagnera avec plus de 78% des suffrages. Il sera réélu en 1965, en application de la nouvelle Constitution, avant de démissionner en 1969. Il n’a donc pas eu « 5 ans cadeau ».

L’auteur de l’article croit savoir que « Malgré sa popularité après le coup d’État du 30 août, le général Brice Oligui Nguéma semble craindre de se soumettre à la volonté du peuple souverain, seul capable de choisir librement ses dirigeants ». Une réponse à l’appel importun à candidature lancé par le délégué spécial de la mairie d’Oyem qui a fait resurgir des traumatismes chez tous ceux qui croyaient révolues certaines mauvaises habitudes.

Dans sa page Facebook, notre frère Imhotep Vladmir Bruno Ben Moubamba, qui a renommé le CTRI « Comité des Tortionnaires pour la Restauration des Injustices », et qui considère que « Le coup d’état du 30 août 2023 n’est qu’un grossier montage ! C’est du fake, du faux et une manipulation de la psychologie sociale des Gabonais car c’est un peuple immature », ne pardonne pas au président de la transition d’avoir, à Oyem, prononcé ce sacrilège : « Que ceux qui veulent créer des partis politiques qu’ils arrêtent. Le seul parti c’est l’unité nationale. Ce sont les militaires, c’est le CTRI ».

Pour notre compatriote, « En attaquant les partis politiques à Oyem, ce « chien-là », a tout simplement « chié » sur les sacrifices du MORENA (l’abbé Noël Ngwa, Moubamba Nziengui…) dans les années 80. Sur la mort de Joseph RENDJAMBET (parti gabonais du progrès, PGP) en 1990. (…). Il a vomi la purée d’arachide sur celles et ceux qui ont forcé le système criminel qu’il a défendu avec les armes, à ouvrir le Gabon au péril de leurs vies Civiles ».

Diantre !

Est-ce à dire qu’après avoir, dans ses discours, avec des trémolos dans la voix, rendu hommage aux Rendjambé Issani, Pierre-Louis Agondjo Okawé, Pierre Mamboundou, Mba Obame, pour ne citer que ceux-là, dans le même temps, quasiment dans la même phrase, Oligui Nguéma aurait craché sur leurs tombes ? Eh bê !

Par ailleurs, Imhotep Vladmir Bruno Ben Moubamba note que « Sur le plan social, la position d'Oligui Nguema en faveur de la suprématie du Nord du Gabon sur les autres régions est profondément préoccupante et inacceptable. Cette promotion d'un régionalisme accentué, favorisant une région spécifique au détriment des autres, génère des tensions sociopolitiques dangereuses. En effet, une telle politique crée des divisions au sein de la population, fragilisant l'unité nationale et sapant le tissu social du Gabon. En favorisant ouvertement une région au détriment des autres, cela alimente un sentiment de marginalisation et de discrimination parmi les différentes communautés et provinces du pays. Cette attitude contribue à instaurer un climat de méfiance et de division plutôt que de favoriser la cohésion et la solidarité entre les citoyens. En conséquence, cela menace sérieusement l'intégrité et la stabilité de la société gabonaise, en compromettant le vivre-ensemble et l'harmonie interrégionale indispensables à la construction d'une nation unie. »

Celui qui voulait interdire les portes de la Nyangou (les provinces de la Nyanga et de la Ngounié) à Oligui Nguéma en profite pour développer la notion de « suprémacisme » qu’il combattra de toutes ses forces. Il considère que c’est Oligui qui a fait le coup d’État mais que c’est Nguéma qui gouverne.

Dans ses vœux à la Nation, le 31 décembre, la main sur le cœur, le président de la transition lui a, indirectement, répondu :

« Je veux œuvrer à construire un Gabon sans distinction de races, de sexes, de nationalités, de langues ou de religions ».

Avec des verbatims sortis de leurs contextes et des citations qui ne sont pas clamées ad litteram, on nous apprend ainsi que le nouvel homme fort du pays n’est pas homme de parole, puisqu’il compte bien aller au-delà des deux ans de transition promis, qu’il est suprémaciste et qu’il balaie d’un revers de képi le rôle des partis politiques dans le combat pour les conquêtes démocratiques dans notre pays, « injuriant » ainsi tous ceux qui ont donné leurs vies pour l’avènement de la démocratie au Gabon. Il ne reste plus qu’à dresser l’échafaud.

Faut-il rire de tout ce qui précède ? Surtout pas. Car les petits ruisseaux finissent souvent par donner naissance à de grandes rivières. Et les rivières conduisent à la mer. Ce qui, hier, était un petit filet perdu au milieu d’un paragraphe d’un article d’un média inconnu, devenu aujourd’hui un gros titre dans un média ayant pignon sur rue, fera demain la Une d’un média de grande notoriété. Rire de ce qui apparait aujourd’hui anodin, c’est sous-estimer ceux qui, tapis dans l’ombre, dictent leur venin par-dessus les épaules des plumitifs qui sont loin d’être des journaleux, car c’est moins leurs talents qui sont en cause que leur mauvaise foi.

Dans le bateau « Transition » où il convie à prendre place la majorité des Gabonais, le timonier devra savoir serpenter entre les prophéties funestes des cassandres et le chant mélodieux et envoutant, mais ô combien dévastateur, des aguicheuses sirènes.

Fidèle AFANOU ÉDÉMBÉ
Chroniqueur libre
Lundi 1er janvier 2024

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