14/09/2023
Réactivation de la Task Force, une Lutte Acharnée Contre les Fraudes dans les Marchés Publics
En 2021, le Gabon avait pris une décision cruciale pour gérer sa dette en créant une task force efficace, réalisant ainsi des économies impressionnantes de 241 milliards de FCFA. Encouragé par cette réussite, le gouvernement avait récemment constitué une nouvelle task force sous la direction de l'expert judiciaire, Pierre Duro. Son objectif ? Traquer les irrégularités au sein des entreprises internationales ayant obtenu des marchés publics dans le pays, avec pour ambition de réduire la dette extérieure du Gabon.
Soutenue par l'Autorité nationale de vérification et d'audit ainsi que par le parquet de la République à Libreville, cette nouvelle équipe avait pour mission d'auditer les réalisations des grandes entreprises ayant collaboré avec le Gabon, en examinant également leur situation fiscale. En parallèle, la Direction générale de la recherche (DGR) se penchait sur les déclarations douanières des logisticiens et importateurs.
En février 2021, le Premier ministre avait créé pas moins de 20 nouvelles task-forces, toutes ayant pour objectif la mise en œuvre de réformes prioritaires. La mission actuelle de cette task force était de réduire le volume et les intérêts associés aux créances extérieures du Gabon.
Dirigée par Pierre Duro, la task force dédiée à la dette extérieure du Gabon avait révélé des surfacturations dans plusieurs projets financés par des institutions étrangères. Par exemple, le coût d'une route avait été exagérément gonflé par rapport aux tarifs moyens de Libreville. Des irrégularités similaires avaient été constatées dans l'installation de lampadaires solaires et la mise en place de cliniques mobiles.
Ces surfacturations, impliquant des entreprises privées, des agents publics et des cabinets d'études, avaient contribué à l'explosion de la dette publique du Gabon. Le pays était alors devenu le deuxième État le plus endetté de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), avec une dette dépassant le seuil alarmant de 70 % du PIB.
La task force sur la dette extérieure du Gabon, appuyée par l'Autorité nationale de vérification et d'audit, avait poursuivi ses investigations pour déceler les manquements des entreprises internationales en charge de marchés publics au Gabon.
Cet audit de la dette extérieure faisait suite au succès de l'audit de la dette intérieure, qui avait permis d'annuler 700 milliards de fausses créances. Pourtant, aucune action en justice n'avait encore été engagée à l'encontre des entreprises impliquées. L'Autorité nationale de vérification et d'audit examinait les dossiers au cas par cas et déduisait les dettes des paiements des entreprises lorsque les créances étaient avérées, mais que celles-ci avaient des arriérés fiscaux et sociaux. Puis, inexplicablement, cette task force avait été suspendue.
Cependant, le 13 septembre 2023, le nouveau pouvoir gabonais, dirigé par le général Brice Oligui Nguema, a annoncé la réactivation de la task force chargée de traquer les fraudes dans les marchés publics. Cette équipe reprendra tous les actes laissés en suspens par la précédente sans raisons évidentes.
Le président de transition a lancé un appel aux hauts fonctionnaires et cadres du secteur public pour qu'ils restituent eux-mêmes les fonds détournés, s'inscrivant ainsi dans sa lutte acharnée contre les pratiques de surfacturation.
La task force aura pour mission de contrôler à la fois la dette intérieure et extérieure du pays en scrutant minutieusement les marchés publics. Les travaux inachevés de la précédente task force seront également pris en compte.
Les audits précédents ont déjà révélé d'importantes irrégularités, notamment des surfacturations, dans la construction de routes et l'installation de lampadaires solaires.
Le Gabon, dont la dette publique est particulièrement élevée, s'engage à lutter farouchement contre la corruption et les fraudes dans les marchés publics afin de restaurer la transparence financière.
Ces mesures sont destinées à assainir la situation financière du pays et à prévenir de futures pratiques frauduleuses dans les marchés publics.