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Chapitre 57 : La Retraite***Marie Olga GUITSIEMBOU*Depuis que je suis sortie de l’hôpital, je ne décolère pas. J’ai pard...
06/11/2024

Chapitre 57 : La Retraite**

*Marie Olga GUITSIEMBOU*

Depuis que je suis sortie de l’hôpital, je ne décolère pas. J’ai pardonné beaucoup de choses dans cette famille, mais cette fois, c’est impossible. Je ne veux même pas essayer, je veux juste passer à autre chose. Ce n’est pas une goutte d’eau qui a fait déborder le vase, le vase s’est brisé.

J’ai refait le film de ma vie et je me rends compte que si je devais quelque chose à quelqu’un, j’ai déjà tout remboursé. Je ne dois plus rien à personne. Donc non, je ne mérite pas ça. Je vais tout remettre au clair, tout remettre à plat, les compteurs sont à zéro. Sur 35 enfants, mon père n’en a perdu aucun, que quelqu’un d’autre prenne la relève. La dernière chose que je ferai pour cette famille, c’est de faire revenir Ophélia et ses enfants, mais après ça, plus rien. Je ne ferai plus rien.

Je prends mon téléphone et j'écris dans le groupe de la famille. Je veux une réunion avec eux, avec la famille de Paul et celle de Manu ici à la maison. Je veux mettre tout au clair pour pouvoir passer dignement à autre chose. Cette fois-ci, on ne parlera pas derrière mon dos, c’est fini.

Je m’allonge sur le lit et je me mets à ressasser le film de ma vie dans ma tête, mais cette fois-ci, je ne pleure pas. Au contraire, je souris.

Je souris parce que c’est grâce à ce passé que j’ai ce présent aujourd’hui. Je suis reconnaissante car le Seigneur a fait beaucoup de choses dans ma vie. Ce que j’ai vécu me permet de réellement apprécier ce que j’ai aujourd’hui.

Je sens un bras m’enlacer et une main se poser sur mon sein droit. Je souris timidement car cette main, je la reconnaîtrais toujours, même les yeux fermés. Il s’agit des mains de l’amour de ma vie.

Quand nous étions tout jeunes, je partais chez lui et je passais toute la nuit avec lui, sans rien faire, mais il me gardait dans cette position, en posant sa tête sur le creux de mon cou.

Puis un jour, je n’arrivais plus à fermer les cuisses face à son souffle sur mon cou et sa main posée sur mon sein droit.

Donc, ce qui devait arriver arriva, et en un rien de temps, j’en suis devenue accro. J’étais déjà amoureuse, mais la chose m’a rendue encore plus dépendante.

Quand je pense que dans quelques mois, il deviendra mon époux, je me pince un moment pour m’assurer que c’est bien réel, car même dans mes plus beaux rêves, jamais je n’aurais imaginé cela.

Moi : Merci Seigneur.

Manu : Comment tu vas ?

Moi : Comme quelqu’un prêt à couper les ponts.

Manu : Ophélia sera dans l’avion demain avec les enfants. Ça n’a vraiment pas été facile, mais au moins elle ne risque plus rien.

Moi (soufflant) : Merci.

Manu : J’ai vu avec un ami, elle aura un travail et pendant un an, je vais payer l’école des enfants.

Moi (énervée) : Je ne t’ai pas demandé de faire ça.

Manu : Mais tu m’as dit que les enfants seront mieux avec elle. Elle revient au pays sans un sou en poche, sans travail, rien. Comment va-t-elle prendre soin d’eux ? Pour moi, être mieux placé pour s’occuper de ses enfants, c’est pouvoir les prendre en charge. C’est moi qui l’ai fait revenir ici avec les enfants, donc je me sens responsable d’eux, du moins pendant la première année, le temps qu’elle prenne ses marques dans l’entreprise.

Moi : Hum, en tout cas, moi, personnellement, ça ne me concerne plus.

Manu : Il ne faut pas avoir le cœur dur, poussin.

Moi : Je n’ai pas le cœur dur, je suis arrivée à saturation. Que chacun se débrouille. Je veux maintenant que chacun apprenne à vivre sans dépendre des autres, qu’ils sachent ce que c’est que de travailler. Ophélia est partie à l’école, elle n’a jamais eu à souffrir pour quoi que ce soit. Même lors de la naissance de Kenan, c’est moi qui m’en suis occupée pour qu’elle puisse aller à l’université. Le travail, c’est grâce à moi qu’elle l’a eu. Les États-Unis, c’est moi qui ai tout payé pour qu’elle puisse y aller. Où est le résultat ? Je ne parle pas du fait qu’elle n’avait même plus mon temps, pendant que je vivais la dure ici. Non, mais où est le résultat de tout ce que j’ai fait ? Qu’elle se débrouille. J’ai deux sœurs mariées aujourd’hui, j’ai tout fait, depuis le lycée, l’université, et même pour le travail encore. Mais aujourd’hui, même pas une seule fois elles ne sont venues me dire “Olga, Yako”, rien. Mais une est en instance de divorce et m’accuse de lui avoir donné un coureur de jupons. Mais quand tout était rose, jamais je ne l’ai vue. L’autre, je ne sais même pas ce qu’elle devient. Mais selon toi, la famille, c’est un seul côté ? [Silence] Je ne vais plus me tuer à la tâche pour eux.

Manu (soupirant) : Je comprends, mais ils restent ta famille.

Moi : Je sais, on ne choisit pas sa famille, mais papa a eu 35 enfants. Aucun n’est décédé, donc je ferai partie de cette famille, mais je ne vais plus me sacrifier pour eux.

Manu : Ok, si c’est ce que tu veux, j’accepte. Mais de temps en temps, je ferai un geste.

Moi : Fais comme tu veux, mais ce sera sans moi.

Manu (bisou dans le cou) : J’ai un cadeau pour toi.

Moi (souriante) : La voiture que…

Manu : Non, Olga, je ne t’achèterai pas une autre voiture.

Moi (suppliante du regard) : S’il te plaît, poussin.

Manu (se levant) : C’est non. Tu voulais une Tundra, tu as une Tundra.

Moi : Je veux une Maserati maintenant.

Manu : Pour rouler ça sur quelle route ici ? Ne me fais pas rire. En plus, tu n’auras rien. Il faut apprendre à être raisonnable dans la vie.

Il se dirige vers le coffre-fort de la chambre et prend une enveloppe kaki.

Il revient vers moi et me la donne.

Je m’assois correctement pour l’ouvrir.

Je me mets à lire le papier et des larmes coulent de mes yeux.

Manu : Ne mouille pas l’acte de naissance de mon enfant.

Moi (émue) : Merci.

Manu : C’est notre enfant.

Moi (du rire aux larmes) : Oui, c’est notre enfant.

Manu : Marie Paule MBA, toi-même regarde comme c’est beau.

Moi : Oui, c’est vraiment beau [me levant pour l’embrasser]. J’ai hâte moi aussi d’être madame MBA.

Manu : Si tu n’étais pas compliquée, même demain on pourrait le faire.

Moi : Non, je veux que tout soit parfait.

Manu : Tu te maries avec un MBA et tu parles de parfait, parfait n’est rien devant un MBA dans son jus.

Moi (secouant la tête) : Mieux vaut qu’on se prépare, Zoé nous attend.

Manu : Vraiment, je trouve qu’elle fait beaucoup d’efforts.

Moi (amusée) : Tu as raison, elle organise carrément une fête avec tous les amis et la famille de Cédric.

Manu : Je ne peux pas rater ça.

Moi (amusée) : Moi non plus. Les enfants font quoi ?

Manu : Ils sont avec Adjovie.

Moi : J’ai déjà dit que…

Manu : Calme-toi, elle a compris. Et je sais que ça te fait mal de la punir ainsi. Elle a compris car même sa manière de regarder les gens et de faire les choses a changé. Laisse-lui une dernière chance.

Moi : Hum…

**OPALE OTOUNGA VIE-ZOÉ**

Je suis à la zone industrielle pour prendre les boissons de la fête. J’essaie vraiment de tout prendre, mais j’ai un peu de mal à m’y retrouver.

5 Verdi pommes

2 Chenet

4 Boum Boum… mais c’est quoi cette boisson ? Depuis tout à l’heure, je fais le tour du magasin et il n’y a aucune boisson avec ce nom.

Je prends mon téléphone et me résigne à contacter Cédric.

Moi : Allô chou.

Lui (amusé) : Tu te rends enfin compte que tu as besoin de moi.

Moi : J’ai cherché partout, mais je ne vois pas le boum boum de Rémy.

Lui : Laisse, je vais m’en occuper, mon cœur. Le Boum boum, c’est un mélange, et il n’a pas précisé.

Moi (soupirant) : Ok, donc tu viens chez moi avec, n’est-ce pas ?

Lui : Sans faute.

Moi : Je t’aime, bisous.

Lui : Je t’aime aussi, madame MBA.

Moi : Je ne le suis pas encore.

Lui : Ton grand-père a dit qu’une fois qu’il sortira de sa retraite, il nous donnera la réponse.

Moi : Mais il n’est pas encore sorti.

Lui : Mais j’ai rêvé de toi cette nuit et tu hurlais dans mon lit. Mais comme je ne suis plus un impudique, c’est que tu deviendras forcément ma femme pour le faire.

Moi : Ah ça, bon, je termine d’abord les courses, mon cœur.

Lui : Bisous à toi.

Moi : Piou.

Click !

Je continue mes courses. C’est dans ces moments que Port-Gentil me manque. Ici, pour passer d’un endroit à un autre, c’est tout un problème, alors qu’à POG, c’est assez facile.

Quand je rentre, je trouve Nouria. Je lui ai demandé de m’aider. Nouria, c’est un peu compliqué comme histoire. C’est la copine de mon frère, mais mon frère est marié, donc normalement, je ne devrais pas traîner avec elle. Mais à la base, c’est une amie de la famille, on se connaît depuis longtemps, donc je préfère ne pas me mêler.

Moi : Coucou ma belle.

Elle : Coucou, comment vas-tu ?

Moi : Comme quelqu’un qui attend sa sentence.

Elle : Je pense que papa Elie sera d’accord.

Moi : Je le pense aussi, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire : et s’il refuse ? S’il nous demande d’attendre encore deux ans ? J’ai un peu peur.

Elle (souriante) : Je peux comprendre.

Moi : Je l’aime, Nouria. J’ai décidé de faire des compromis que je m’étais juré de ne jamais faire. J’ai acheté de l’alcool chez moi, et des gens viendront boire de l’alcool ici, tu t’imagines ?

Elle : Je sais que tu n’aimes pas en parler, mais les compromis, ça me connaît. Je sors avec un homme marié, Zoé. L’amour nous pousse parfois à faire des choix difficiles.

Moi : Je suis vraiment désolée pour ce que Prince te fait vivre.

Elle : J’ai accepté de vivre ça, ne t’en fais pas.

Elle m’a aidée à tout préparer. À 15 heures, les invités sont arrivés, chacun avec quelque chose en main.

Olga : Bonjour, ma belle.

Moi (souriante) : Tu es toute belle, on ne dirait pas une moussonfi.

Olga : C’est l’amour, maman. Quand tu en reçois trop, tu brilles. Tu sais de quoi je parle, car toi aussi tu brilles.

Moi (souriante) : Ah, on s’efforce un peu.

Olga : C’est bien, ma belle. Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas. Tu verras que cette famille n’est pas compliquée. Emmanuel et Cédric ont pratiquement le même groupe d’amis, ils sont adorables quand tu te montres bien, mais si tu veux trop montrer que tu te comportes bien, ils vont essayer de te pousser dans tes retranchements. Mais comme la dernière fois tu ne t’es pas fâchée, ils ne vont plus t’embêter, ne t’en fais pas.

Moi (soufflant) : Ok, merci.

Rémy (entrant avec sa femme et ses enfants) : Oh, la Santa !

Je vais vers lui et l’embrasse.

Moi (souriante) : Tu m’as zappée, Rémy.

Rémy : C’est ta rivale. Elle pensait que c’était une petite qui m’invitait. Je lui ai bien dit que je partais à la veillée de prière, mais elle ne m’a pas cru.

Moi : Mais je ne t’ai pas invité à la veillée de prière, Rémy.

La femme de Rémy : C’est comme ça qu’on te coince.

Rémy (faisant mine de réfléchir) : Oh, ce n’était pas la veillée de prière ? Tu es sûr ?

Moi : J’en suis certaine.

La femme de Rémy : Ah, ma chérie, ne suis pas le fou-là. Si tu veux l’inviter, passe par moi. C’est un menteur. [me donnant la main] Moi, c’est Davilla, et toi ?

Moi (souriante) : Zoé, enchantée.

Rémy : Je vous laisse, hein. Bon, la Santa, n’oublie pas mon Boum boum, hein.

Moi : Je ne peux pas oublier, chéri, ça n’attend que toi.

Rémy : Non, on va t’épouser, je jure.

Il est parti, et je suis restée avec les femmes. Je suis la seule à prendre du jus, même Olga boit le Verdi, mais bon, j’espère que ça ne dérange personne.

Olga (à sa fille) : MBA, viens un peu ici.

La petite : Mais je joue avec les autres.

Olga : Tu as déposé ton sac où ?

La petite : Mais je l’ai laissé avec mon père.

Olga : Ah, ok.

Davilla : Tu t’appelles comment, ma copine ?

La petite : Je m’appelle Marie Paule MBA.

Davilla : Ah ça, Olga, vous ne dormez pas, oh ! C’est la seule qui te ressemble, sinon les autres, rien, oh.

Olga : Que veux-tu que je te dise ? C’est là où j’ai pu me concentrer un moment, les autres fois, j’étais dans les étoiles, maman, impossible de rester concentrée.

Davilla (amusée) : C’est sûr.

Laurna (la copine du jumeau de Cédric) : Je suis enceinte.

Olga : La puissance de MBA.

Laurna : Je veux même qu’il puisse venir voir mes parents, mais depuis là, rien. Même Cédric, qu’on critiquait ici, veut faire du sérieux avec Zoé, mais Nicolas, toujours rien.

Davilla : Mais tu es tranquillement assise chez lui, sans présentation, rien. Le courage de le faire, il le trouve où ? Il a déjà tout.

Laurna : Je ne suis pas venue m’asseoir dans sa maison. Il est venu me chercher, j’étais chez moi. Il m’a fait déménager, et Olga vit bien avec Emmanuel, mais il va l’épouser.

Moi : Dis-toi que ce n’est pas une compétition. Après, ça dépend de ce que vous vous dites. Moi, par exemple, avec Cédric, quand on s’est remis ensemble, je lui ai clairement fait comprendre que je ne vivrais pas entre deux maisons et que j’attendais beaucoup de lui, déjà qu’il parte voir mes parents. Si, au départ, vous étiez dans une relation où vous viviez au jour le jour, sans projet d’avenir, c’est un peu compliqué aussi.

Laurna : J’ai même envie de rentrer chez moi. Je veux qu’il parte voir mes parents.

Moi : Je pense que l’idéal serait de parler avec lui. Votre relation a évolué, parle avec lui, dis-lui ce que tu attends de lui.

Laurna (soupirant) : Ok.

Moi : Je vous invite dimanche à l’église, ensuite on ira faire un pique-nique à la Sablière.

Davilla : Les choses que j’aime, je suis partante.

Elles ont toutes accepté, et je sais que si elles viennent, c’est facile d’avoir leurs maris aussi.

Je ne peux pas changer les amis de Cédric, mais je sais que Dieu pourra le faire. Ils ne deviendront peut-être pas comme je veux, mais s’ils deviennent chrétiens, je pense que ce sera déjà un bon début.

Après la fête, les femmes m’ont aidée pour le nettoyage, vraiment dans la bonne humeur. Je me sens un peu bête car j’avais vraiment cru que ça n’allait pas bien se passer. Au contraire, elles sont vraiment naturelles, elles parlent sans avoir peur d’être jugées, il n’y a pas de faux-semblant, rien.

À l’église, depuis ce qui m’est arrivé, plus personne ne me parle comme avant. On parle derrière mon dos et plein d’autres choses. Quand je pense que j’ai moi aussi fait ça à d’autres sœurs, j’ai mal, mal de mon comportement vis-à-vis des autres. En tant que chrétiens, nous ne sommes pas des juges, non. Mais les chrétiens aujourd’hui préfèrent vivre dans le mensonge que de dire la vérité, car nous sommes plus centrés sur le jugement.

J’ai été ce genre de chrétienne et aujourd’hui je le regrette. Je regrette et j’en paie les frais. Je suis assise dans l’assemblée et je ne fais plus rien à l’église, ça me fait mal, mais bon, je ne peux plus revenir en arrière.

**Appel entrant : First Love**

Mon cœur bat à la chamade, c’est le numéro de mon grand-père. Il a fini sa retraite, c’est sûr.

Moi (décrochant) : Allô, Papi.

Lui : Future Madame MBA, comment vas-tu ?

J’ai éclaté en sanglots direct.

Moi : Merci Seigneur.

Lui : Dis à ton ami que la liste est là, elle n’attend plus que lui.

Moi : Ok, Papi d’amour.

Lui : Bon, je te laisse, mon bébé, je dois manger sinon ta grand-mère va faire une crise ici.

Moi : Tu sais qu’elle est terrible.

Lui : Trop, c’est abusé.

Moi (amusée) : Vraiment, moi-même je suis malheureuse de toi.

Lui : Mais tu m’as laissé pour un moine Fang.

Moi : Tu restes le numéro un.

Lui : C’est comme ça que tu penses me gagner ? C’est Orema qui fait la liste de la dot.

Moi (le cœur battant) : Papiiiiiiii.

Lui : Gère ça avec elle.

Moi : Je t’aime, bisous.

Lui : Bisous, mon cœur.

Click !

Maman Orema ne sait pas faire doucement avec les listes, j’ai déjà peur.

Moi (message) : Coucou maman.

Maman Orema : Ne t’inquiète pas, je ne vais pas abuser, je vais y aller doucement.

Moi : Doucement comme au mariage de maman Akewa ou celui de maman Elia ?

Maman Orema : Aucun des deux, vraiment doucement.

Je souffle car ça me rassure.

Quelques heures après, je reçois un appel d’Emmanuel.

Moi : Allô.

Lui : Je viens de parler avec mes oncles qui sont à Port-Gentil, ils ont vu ton grand-père aujourd’hui, et ce dernier a remis la liste de la dot.

Moi (tout excitée) : Tu peux me l’envoyer ?

Lui : Pour faire quoi ?

Moi : Pour voir.

Lui : Non, ça ne te regarde pas.

Moi : Mais pourquoi tu me le dis alors ?

Lui : J’ai fait croire à ton type qu’il a dit non, il arrive sûrement là-bas, essaie de jouer le jeu.

Au même moment, il ouvre la porte d’entrée, les yeux rouges.

Moi (jouant le jeu) : Mon chou, qu’est-ce que tu as ?

Cédric (triste) : Pourquoi Dieu est contre nous ?

Moi : Ne dis pas ça, mon cœur, dans deux ans on pourra.

Cédric (boudant) : Je ne peux pas attendre deux ans.

Moi : Mais on n’y peut rien.

Cédric (les mains sur la tête) : Tu penses que c’est la boisson ? Tout de suite, j’arrête de boire, les sorties j’arrête, tout j’arrête, je te jure que je vais arrêter, mais attendre deux ans pour qu’il reparte en retraite et revienne me dire que ce n’est toujours pas bon, non, je ne peux pas.

Moi (m’asseyant près de lui) : Mais chéri, c’est pour notre bien.

Cédric (levant la tête, les yeux rouges) : Non, non, ce n’est pas pour notre bien.

Quelques minutes après, Emmanuel et Olga se joignent à nous avec la petite Marie Paule qui sort de son cours de ballerines.

Moi : Vous voulez boire quelque chose ?

Emmanuel : Ah, on ne veut pas boire, c’est un jour triste.

Olga : Vraiment, Cédric, nous sommes désolés. Ne suis pas les pasteurs, là. Peut-être qu’il a déjà trouvé un bon mari pour sa petite-fille là-bas, ou il refuse.

Reniflement.

Moi (étonnée) : Chou, ça va ?

Il se lève et se dirige vers la chambre.

Moi (touchée) : Non, je vais lui dire la vérité.

Emmanuel : Non, attends un peu, même quatre jours.

Olga : Oui, attends.

Ils sont restés un moment, mais mon cœur était dans la chambre avec Cédric. Non, je ne peux pas laisser mon bébé dans cet état.

Une fois qu’ils sont sortis, je suis allée dans la chambre. Je l’ai trouvé à genoux en train de prier.

Cédric : Tu ne peux pas me faire ça Seigneur, snifff… S’il te plaît.

Moi (m’agenouillant près de lui) : Calme-toi, mon cœur, mon grand-père a accepté, il a même envoyé la liste de la dot. Emmanuel et tes oncles ont voulu te faire une blague.

Cédric (essuyant ses yeux) : Jure.

Moi : Je jure.

Cédric : Les salopards.

Moi (caressant sa joue) : Désolée, mon cœur.

Cédric : Je vais régler ton compte après le mariage coutumier, mais Emmanuel, hum…

Moi (souriante) : On va se venger en simuler la disparition des alliances le jour de leur mariage.

Cédric (excité) : Oui oui et des cinq voitures blanches de leur cortège ohhh Olga va devenir f***e.

Moi( amusée): ce sera génial.

Cédric : On va le faire le jour J.

Moi (amusée) : Roh, ils vont stresser si c'est le jour du mariage.

Cédric : J’étais prêt à devenir pasteur à cause de lui.

Moi( caressant son épaule): À ce point ?

Cédric : Je te dis que tu m’as envoûté, Zoé.

Moi (souriante) : Hereuse de l’apprendre.

Cédric : Mieux vaut que je sorte sinon je serai obligé de te punir.

Chapitre 56 : Petit tour en cellule.Maurine Divine GUITSIEMBOU Moi (sérieuse) : J’ai moi aussi des conditions.Paul : Je ...
05/11/2024

Chapitre 56 : Petit tour en cellule.

Maurine Divine GUITSIEMBOU

Moi (sérieuse) : J’ai moi aussi des conditions.

Paul : Je t’écoute.

Moi : Je ne veux plus que tu vois Dimitri.

Paul (avec un rictus mauvais) : Tu es f***e ou quoi ?

Moi (ferme) : C’est ça ou rien. Je ne vais pas sacrifier ma vie pour que toi, tu puisses prendre soin de cet idiot.

Paul (la mâchoire serrée) : Tu ne l’insultes pas.

Moi (allongeant la bouche) : Je le fais si je veux. Tu veux que j’accepte, ok. Mais je ne veux pas de Dimitri dans notre vie. Quitte-le, qu’il cherche un travail et se bouge comme tout le monde, mais je ne veux plus de lui dans ma vie.

Paul : Hum, il ne te causera plus de problème, je te le promets.

Moi : Ce n’est pas ce que je te demande, je le veux loin de toi, très loin même.

Paul : Ce que tu me demandes…

Moi : Ce que je te demande n’est pas négociable, c’est à prendre ou à laisser. Il te reste peu de temps, j’accouche cette semaine.

Paul : Laisse-moi le temps de le préparer à ça.

Moi : Il te reste peu de temps, c’est tout ce que je peux te dire.

Il me donne une enveloppe de 300 000 francs, puis je descends de sa voiture.

Je vais chez l’épicier du carrefour pour acheter de la nourriture. Je fais les courses pour chaque maison, c’est sûrement la dernière fois que je le ferai, car ce n’est certainement pas moi qui vais nourrir cette famille avec la sueur de mes neuf mois, pendant qu’ils seront tranquillement en train de se tourner les pouces. Je ne suis pas Olga.

Je ne vois pas pourquoi je devrais me sacrifier pendant qu’ils se la coulent douce. Jamais ils ne m’aideront pas en enfer.

Je prends mon téléphone et appelle mes petits frères pour m’aider à porter les courses.

Ils arrivent 15 minutes plus t**d. À la vue des courses, ils affichent des sourires idiots.

Ils traversent la route en courant, car ici la circulation est assez bruyante. Moi, par contre, je prends tout mon temps pour le faire.

Un taximan : Bo**el, tu veux mourir ?

Je l’ignore complètement et continue sans me presser. S’il est un homme, il n’a qu’à me tamponner, il saura qui je suis.

On arrive à la maison, et je dépose les courses dans chacune des maisons.

Les mercis par-ci.

Les « qui t’a donné l’argent ? » par-là.

Les « mais le gros sachet là, c’est pour qui ? ».

Chacun dit quelque chose, mais je ne réponds pas. Depuis qu’ils savent que c’est Paul qui s’occupait de moi, je n’ai reçu que des injures dans cette cour. Maman Soleil est même venue me verser de l’eau pendant mon sommeil, me traitant de sorcière et de p**e au passage. Qui m’a défendue ? Personne.

Message Ophélia : « S’il-te-plaît, aide-moi, pardon. Maman vient de me dire que tu as fait le marché pour toute la cour, pardon, je t’en prie. »

Tchuips.

Une idiote comme ça. Depuis une semaine déjà, elle me demande de l’aider. Moi, je dois l’aider comment ? Même l’ambassade des États-Unis, je ne sais pas où elle se trouve au Gabon. Maintenant, je dois l’aider.

Je lui ai dit que je n’avais plus rien, mais comme ici les nouvelles vont vite, sa mère lui a déjà dit que j’ai acheté à manger à tout le monde. Si ce n’était que moi, je m’en ficherais, elle peut même crever, ça ne changera rien à ma vie. Aujourd’hui, Ophélia me connaît ? Comme Olga, cette ingrate, lui a tourné le dos, elle me connaît maintenant ? Conneries.

Il ne me reste que 30 000 francs en main.

Je vais garder ça et compléter avec les 20 000 qui me restaient, c’est pour l’accouchement. Je ne veux pas que Paul assiste à mon accouchement, sinon il pourrait s’arranger avec les infirmières. Je préfère garder tout moi-même, ainsi je pourrai lui mettre la pression.

Hum, mais je ne peux pas garder l’argent là dans cette maison.

Moi (haussant le ton) : Papitchou !

Sa mère : Papitchou, ta tante t’appelle, oh !

Regarde-moi une lèche-bottes comme ça. Comme aujourd’hui j’ai fait les courses, elle ne boude pas quand j’envoie son enfant.

Quand il arrive, je l’envoie me faire un dépôt, car si je ne fais pas ça, le Pablo Escobar de pacotille qu’on a à la maison viendra tout prendre.

Maman : Tu as eu l’argent là où, GUITSIEMBOU ?

Moi (traînant des pieds) : Du père de mes enfants.

Elle éclate de rire comme si je venais de raconter une bêtise.

Moi : Ris bien, mais ne viens pas me demander de l’argent après, car à partir de maintenant, c’est chacun pour soi. De toute façon, Dieu n’a jamais été dans cette famille maudite.

Maman (riant aux éclats) : Pardon, je m’étouffe. Quoi, le rap là a payé ? C’est pas les Gabonais qui ont lancé les tomates au stade de Nzeng Ayong là-bas ? Kiakiakia.

Moi : Vas-y, ris.

Je continue ma route et vais me poser tranquillement derrière la maison, pour réfléchir à ma décision.

Je n’ai jamais eu l’intention de faire beaucoup d’enfants, donc je ne vois pas où se pose le problème. Ce sont mes neuf mois, si je décide de sacrifier, ce n’est pas moi-même qui ai porté ça ? C’est mon problème, j’ai des comptes à rendre à qui ? Si Dieu me donne d’autres enfants, je considère qu’il est d’accord.

Et moi, je préfère sacrifier les miens que ceux de quelqu’un d’autre, car je ne suis pas une sorcière, je ne cherche pas à détruire les autres.

Dans la nuit, à 2 h 15, je ressens des douleurs intenses. Peu de temps après, elles passent, puis à 2 h 30, elles reprennent.

Et ainsi de suite.

À 12 h, elles se rapprochent encore plus.

À 14 h, je vais à l’hôpital.

C’est à 17 h 41 que j’accouche sans le dire à Paul. J’appelle Karl, mais il me fait comprendre qu’il est en plein tournage de son nouveau clip.

Je ne réponds même pas, c’est un vrai inutile, celui-là.

Je reste à l’hôpital jusqu’au lendemain. J’ai accouché par voie basse, on ne m’a pas déchirée, et je vais bien.

Quand le pédiatre passe à 10 h, on finit le contrôle, et on me libère en me remettant mon seau.

Je vais aussi récupérer le certificat de naissance de l’enfant.

Puis je rentre avec mon petit prince, Paul Karly MASSOUNGA.

OUI, KARLY comme son père Karl.

J’appelle Paul une fois à la maison pour annoncer la nouvelle, et 20 minutes après, il se pointe à la maison avec des TM et autres pour soulever mes affaires.

Maman : Oh, ma fille, tu pars ?

Moi : Oui.

Maman : Je ne te fais pas l’eau ?

Moi : Non, ça va aller.

Maman : Mais tu auras besoin de moi.

Moi : Non, merci.

Maman : Mais tu nous laisses comme ça ?

Moi : Oui.

Maman : Maurine…

Je soulève mes dernières affaires et sors.

Paul m’aide à monter dans la voiture avec Katy et Yessie. Ils sont tous deux albinos, mais ça ne se voit pas trop. Ma fille est un peu sensible, sa peau également, malgré le fait qu’elle ne soit pas aussi fragile que celle des autres albinos.

Paul (au volant) : Où sont les choses dont j’ai besoin ?

Moi : Je veux que tu quittes Dimitri.

Paul : Je t’ai dit que j’allais le faire. Pourquoi tu n’arrêtes pas un moment ?

Moi (haussant le ton) : Et tu ne me parles pas ainsi, Paul. Je ne suis pas Olga, ne me provoque pas.

Paul : J’ai quitté Dimitri, et je sais que tu n’es pas Olga, car jamais Olga n’aurait accepté de faire une telle chose.

Moi : Alors là, rien à fo**re, je n’en ai rien à faire de ce qu’Olga pouvait accepter ou pas. Je ne suis pas Olga, je ne le serai jamais. Toute comparaison me laisse à 37, car si tu trouvais qu’Olga était une bonne femme, tu n’allais pas courir derrière les fesses de Dimitri.

Paul : Déjà, tu arrêtes.

Moi : Tu ne me commandes pas, donc ne crie pas sur moi, je ne suis pas ton enfant.

Paul (après un long silence) : On doit se marier le plus rapidement possible.

Moi : Je veux une ménagère et une nounou, je veux un cuisinier, un jardinier et un gardien de maison. Je veux un pitbull et deux caniches, je veux une maison pour Karl et un bon producteur pour lui, je veux…

Paul (soûlé) : C’est bon, j’ai compris.

Moi : Je veux un mariage aux Seychelles et je veux…

Paul (agacé) : J’ai compris, tu auras ce que tu veux.

Moi : Je ne veux pas voir que tu négliges mes enfants, je veux qu’ils soient dans les meilleures écoles.

Paul : Et moi, je veux ce que je t’ai demandé.

Moi : Tu auras tout ça, ne t’inquiète pas, tu auras tout ça et plus encore.

Quelques jours après…

Grâce (en larmes au téléphone) : Oyo, ma mère, ohhhh…

Moi (paniquée) : Grâce, c’est comment ?

Grâce : C’est Tsatsayi, oyo…

Moi : Olga est morte ?

Grâce : Non.

Moi : Donc quoi ?

Grâce : On a embarqué toutes nos mères, elles sont en prison… sniff…

Moi : COMMENT ÇA ?

Grâce : C’est à cause de Tsatsayi, sniff… fais quelque chose, s’il-te-plaît, je n’ai plus de crédit, ça se coupe.

Click.

Hum, en tout cas, j’irai demain. Qu’elles dorment là-bas, de toute façon, maman y était déjà. Bientôt, elle aura une chambre là-bas.

**Emmanuel MBA**

Moi : Ce n’est pas un peu trop précipité ?

Cédric : Je l’aime, mano.

Moi : J’ai bien compris ça, mais après ce qu’elle a vécu et ce que disent les gens, le mieux c’est d’attendre un moment, tu ne penses pas ?

Cédric : Je ne le fais pas pour les gens, je le fais car je l’aime. Je veux qu’on aille voir chez ses parents. S’ils répètent ce que tu viens de dire, je vais attendre sans problème, mais s’ils sont d’accord, on fera le mariage coutumier dans un premier temps et le civil pourra attendre.

Moi (souriant) : Je suis MBASOURDI, le concombre des métisses veut se marier.

Cédric (croisant les jambes) : Bientôt, je serai le concombre d’une seule et unique.

Moi : Vraiment, Zoé est forte.

Cédric : Elle n’a rien fait, c’est Dieu qui a joué ça propre. Sinon, une petite comme ça ne peut pas me gérer, mano.

Moi : Donc Dieu lui a fait grâce de t’avoir.

Cédric : Toi-même, fais voir.

Moi (rigolant) : Tu es un vrai idiot.

Olga (se posant sur mes genoux) : Cédric, va chez toi. On ne vient pas chez les gens à 6 h.

Cédric (souriant) : Pitié de nous, ce n’est pas toi, Olga, c’est nous qui sommes allés te ramasser dans le fin fond de MAKOUNKOUGNOU là-bas.

Olga : C’est toi qui viens de là-bas, pas moi.

Cédric : Ihh, voilà pourquoi tes frères portent des habits avec des marques bizarres, Adodias, c’est encore quelle marque ? Kiakiakia. Et les gars bombent avec dans tout Libreville.

Olga : Arrête ça.

Cédric : Mais je comprends, c’est normal, ils ont connu la civilisation en ret**d.

Olga : Ne me provoque pas, oh, laisse mon mari et va chez toi.

Cédric : On ne t’a pas encore épousée, oh.

Olga : Sept enfants, c’est le mariage, papa.

Cédric : Depuis quand ?

Olga : Depuis que je l’ai décidé, je ne pars plus nulle part, vous allez me subir.

Moi (arrêtant les deux) : Eh oh, c’est bon déjà, hein. Vous me fatiguez les oreilles.
Il part et Olga l’accompagne jusqu’à sa voiture. Elle revient et ferme la porte en souriant.

Moi (d’une voix grave) : Va m’attendre sur le lit, j’arrive.

Elle monte les escaliers en courant, toute joyeuse. Je secoue la tête, épuisé par la joie qu’elle éprouve pour ces petites sensations que je lui donne. Je n’ai même encore rien fait qu’elle n’arrête pas de me persécuter, mais quand je vais vraiment m’y mettre, elle va vouloir me kidnapper.

Les enfants sont chez ma mère, ainsi que la nounou et la ménagère, qui est partie en renfort.

Adjovie est à la maison car Olga ne veut plus de familiarité avec elle. Elle part en stage et rentre, elle se fait vraiment toute petite.

Elle n’a pas arrêté de s’excuser, mais bon, quand Olga est à bout, elle l’est vraiment et rien ne peut changer ça.

Je profite du fait qu’Olga soit dans la chambre pour prendre mes clés et sortir de la maison.

Elle pense que les préliminaires qu’on fait depuis plusieurs jours me suffisent ou quoi ?

En réalité, ça me frustre plus qu’autre chose, car je reste sur ma faim. Ce qui me console, c’est que bientôt, on pourra laisser libre cours à notre imagination.

J’attends après le mariage pour réaliser ce qui est dans ma tête, car il y a des choses qu’on ne peut pas faire à l’enfant des gens sans être marié.

Mieux vaut que je l’épouse d’abord, ensuite je pourrai sérieusement passer à l’action.

Même Dieu ne pourra pas m’en vouloir si son cœur s’arrête.

Le mariage civil est prévu pour août, mais pour le mariage coutumier, on doit voir avec sa famille. La première rencontre ne s’est pas bien passée, on doit y retourner aujourd’hui.

Je travaille toute la journée sans arrêt et j’esquive les appels de ma chère et tendre.

Ensuite, je me rends chez les parents d’Olga avec ma mère, Cédric, Nicolas, ma jumelle et mon oncle.

Son père ne parle plus, il a la bouche de travers et n’arrive plus à marcher tout seul.

Quand je pense qu’autrefois c’était un homme fort, l’homme aux cinq femmes et aux 35 enfants, respecté de tous, aujourd’hui, il est comme un légume.

Quand on arrive dans le salon, on trouve M. GUITSIEMBOU et sa première femme.

Maman Soleil (heureuse) : Eh, mon fils, bonsoir oh ! Les MBA, bonsoiiiiiiiiir !

Mon oncle : Bonsoir, Monsieur et Madame GUITSIEMBOU. Comme promis, nous sommes là pour les présentations, mais où sont les autres ?

Maman Soleil (perdue) : Les autres ?

Moi : Comme je vous l’ai dit la dernière fois, je suis venu pour me présenter officiellement.

Mon oncle : Attends un peu, Emmanuel, les autres sont où ?

Maman Soleil (s’énervant) : Quelqu’un m’a aidée à pousser mon enfant ? Son père est là, je suis là, c’est l’essentiel.

Maman : Mais Soleil, depuis quand on fait les présentations chez une femme ? Tu ne connais plus la tradition ?

Maman Soleil : Mon mari est une femme ? Je demande, est-ce que mon mari est une femme ?

Maman : Non, mais il n’est pas en état de prendre des décisions.

Maman Soleil (en colère) : Soit vous faites ce que vous êtes venus faire, soit vous libérez le lieu. Je n’ai pas que ça à faire.

Maman : On ne peut pas le faire ainsi, on a besoin d’un oncle au moins, de quelqu’un qui représente ton mari. On t’a donné de l’argent pour ça.

Maman Soleil : Ils sont tous dans le fin fond de MAKOUNKOUGNOU. L’argent, je l’ai pris pour soigner mon mari, donc je ne sais pas comment vous aider.

Moi : On peut te remettre de l’argent pour qu’ils se déplacent, même deux oncles, s’il-te-plaît, on a besoin d’une date.

Mon oncle : On peut nous-mêmes aller les rencontrer directement.

Maman Soleil : Que quoi ? Je n’aime pas ça, je n’aime pas le manque de respect.

Moi : Désolé, maman, on va te remettre de l’argent, mais s’il-te-plaît, cette fois-ci, on compte sur toi.

Maman Soleil (nous montrant ses mains) : Hum, ok, je vais encore dire quoi ? C’est pour mon enfant.

Je sors une enveloppe de 500 000 francs que je remets pour le transport, et une autre enveloppe avec la même somme pour les médicaments de son époux.

Moi : Ils peuvent être là quand ?

Maman Soleil (comptant l’argent) : Mercredi.

Maman : Donc jeudi, on revient.

Maman Soleil : Ok.

On rentre à la maison après un nouvel échec. C’est la deuxième fois qu’on donne de l’argent et que Maman Soleil nous fait tourner en bourrique. J’espère qu’elle ne refera plus ça.

Le jeudi, on retourne, mais toujours pas d’oncle. Elle nous fait comprendre qu’elle a dû utiliser tout l’argent pour les soins de son mari.

Je suis dépassé par la situation, je ne sais pas comment faire.

Cédric : C’est vous qui jouez, moi, comme ça, elle part dormir un jour en cellule.

Moi : Non, on doit cultiver la paix. Peut-être qu’elle-même ne sait pas pourquoi elle fait ça.

Cédric : C’est faux, elle sait. Elle n’aime pas sa fille, sinon pourquoi faire tourner les gens de la sorte ?

Moi : Laisse tomber.

Mon oncle : C’est une bandite, elle ne va rien nous dire d’important quand on retournera.

Nicolas : Mais on doit parler de ça à Olga.

Moi : Olga et sa famille, ce n’est pas l’amour fou en ce moment, donc le mieux, c’est de régler ça nous-mêmes.

On retourne le lundi, et cette fois-ci, elle est avec des gens, mais ils sont de sa famille à elle.

Grand bruit !

Je regarde vers la porte et vois Olga entrer.

Olga (rentrant brusquement) : Tu vas me rendre l’argent, maman, car je n’aime pas les conneries.

Maman : Oh, Olga…

Olga : Bonjour, maman. (Regardant sa mère à nouveau) Ayiwa, tu es comme ça pourquoi ?

Maman Soleil : Ah, fous-moi le camp, que c’est moi qui ai rendu ton père malade ? Ce n’est pas de ta faute s’il est comme ça ? Si tu n’étais pas allée te mêler à la maudite famille là-bas, mon mari n’allait pas souffrir de cette manière.

Olga ressort du salon.

Elle revient deux minutes après avec deux hommes, et le visage de sa mère se décompose.

Olga : Voici mes oncles, les frères de papa. Ils vivent de l’autre côté de la route, à même pas cinq minutes d’ici.

Maman (dépassée) : Seigneur Jésus…

L’oncle d’Olga : Soleil, pourquoi tu es comme ça ?

Maman Soleil : Gustave, c’est ton enfant ?

L’oncle d’Olga : C’est l’enfant de mon petit frère.

Maman Soleil : Fous-moi le camp, ton frère est malade, tu vis à zéro mètre d’ici, et même pas une fois tu n’as mis pied ici.
L’autre : il n’a que ce qu’il mérite .

Maman soleil : donc DEGAGEZ DE MA MAISON

Une discussion a éclaté entre les oncles et maman soleil, pas sur le mariage mais sur l’argent et la maladie de monsieur GUITSIEMBOU.

L’oncle : tu vas rendre cette argent soleil.

Maman soleil ( indifférente) : je ne rend rien , c’est votre enfant ?

Maman : mais soleil respect toi un peu

Maman soleil : je ne rend rien , si vous êtes des hommes venez me toucher .

Olga : maman sache que c’était l’argent de la dot , si tu ne rend pas n’attend plus 25 f car trop c’est trop .

Maman soleil : si tu décides que c’est avec l’argent que j’ai soigné ton père qu’on t’a doté, mon problème est où ? Je m’en fou, moi je suis mariée je ne vis pas chez un homme qui ne m’a pas épousé , donc je m’enfou maman .

L’oncle d’Olga : ma fille calme toi , on va faire la liste .

Olga( énervé) : aucune liste ne sortira, débrouillez vous à récupérer les 3 millions chez elle .

Maman soleil ( se levant) : j’ai dis je n’ai plus ça , demande à ton père .

Olga( se rapprochant de sa mère ) : Tu vas rendre ça

Moi ( ! dépassé) : ASSEZ ! OLGA TU TE CALME .

Mon oncle( calmant le jeu : bon nous sommes la pour …

Un autre bruit …

Les autres femmes et les enfants du père d’Olga rentrent à la maison au même moment coupant ainsi le discours de mon oncle .
Une femme( ajustant son pagne) : soleil quand c’est nos filles tu manges dans les présentations, mais la tienne tu fais en cachette, sache qu’on va tous manger dedans .

Une autre : vraiment .

Une autre : tu es mauvaise Soleil, pourtant ma fille ta donné à manger dernièrement

Maman soleil : SORTEZ DE MA MAISON .

ELLES : ON NE SORS PAS !

Une discussion à éclater entre elles , en tournant mon regard vers Olga j’ai constaté qu’elle était en larme et tapait ses pieds au sol les bras croisés.

Mon oncle( debout ) : on y va .

Moi : s’il-te-plaît tonton

Mon oncle ( en colère) : on pars c’est un ordre.

On se lève tous en laissant une forte discussion dans la maison.

Moi( devant la porte ) : Olga on pars .

Olga : je te rejoins plus t**d .

Moi : tu es sur ?

Olga : oui allez y j’arrive.

Marie Olga GUITSIEMBOU

On ne peut pas avoir une famille aussi pfff .

Quand Nicolas m’a fait part de la situation j’ai été choqué, ma mère a fait fort.

Mettre autant d’argent dans sa poche pour des oncles qu’on peut aller chercher à pied ? C’est mon mariage qu’elle veut ruiner ?

Je regarde mes mères se battent et mes frères et sœurs aussi .

Je regarde et plusieurs choses me passent par la tête .

Je regarde mon père qui ne réagit pas tellement il est comme un légume et j’ai juste envie de tout casser .

Elles Commencent une bagarre sérieuse et se lancent les choses.

Je vois Cédric et Manu revenir, ils ont sûrement entendu le grand bruit .

Maman Doris voulait lancer le pot de fleur à ma mère mais cette dernière à esquiver et le pot est venu directement sur moi , puis le trou noir .

Je me réveille quelque temps après sur un lit d’hôpital .

Moi( me redressant) : aïe j’ai mal à la tête .

Manu( s’approchant de moi) : calme toi poussin

Moi : où sont-elles ?

Manu : en garde à vue

Moi( suppliante ) : Poussin s’il-te-plaît

Manu : non , qu’elles y reste un moment au moins elles sauront que ce n’est pas parce-qu’on est calme qu’on est idiot , en plus elles se sont sauvagement blessés entre elles en plus du choc que tu as eu .

Moi( soupirant) : elles sont comme ça .

Manu : très bien , qu’elles y restent au moins deux jours .

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