Gérald Darmanin

Gérald Darmanin Une personnalité

« Je est un autre » et « Le Mystère de la foi », de Jon Fosse : le son du silence« Je est un autre » et « Le Mystère de ...
23/05/2024

« Je est un autre » et « Le Mystère de la foi », de Jon Fosse : le son du silence
« Je est un autre » et « Le Mystère de la foi », de Jon Fosse : le son du silence

Critique Dans un roman et un livre d’entretiens, le Prix Nobel de littérature Jon Fosse nous éclaire sur sa foi et sa vision de la littérature, intimement liées par un même souffle, tout en les illustrant.

Paris 2024 : le patrimoine sportif, un terrain de découvertesEnquête Cirques antiques, jeux de paume, piscines ou écurie...
23/05/2024

Paris 2024 : le patrimoine sportif, un terrain de découvertes

Enquête Cirques antiques, jeux de paume, piscines ou écuries : la France compte plusieurs dizaines de monuments historiques liés au sport. Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont l’occasion de faire sortir de l’ombre ces monuments. Un patrimoine éclectique encore largement méconnu.

En Nouvelle-Calédonie, un tissu économique à reconstruireAnalyse Le coût des dommages liés à la situation insurrectionne...
23/05/2024

En Nouvelle-Calédonie, un tissu économique à reconstruire

Analyse Le coût des dommages liés à la situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie pourrait s’élever à plus d’un milliard d’euros. Les acteurs économiques sont dans l’attente d’une aide financière de l’État pour relancer une économie déjà en crise avant les troubles et offrir des garanties aux investisseurs étrangers.

En 1008, une famine est suivie d’une terrible épidémie de peste, dont l'issue donne lieu à un pèlerinage (voir la sectio...
23/05/2024

En 1008, une famine est suivie d’une terrible épidémie de peste, dont l'issue donne lieu à un pèlerinage (voir la section Cultes).

Dès le xie siècle, la ville fait ériger une muraille, qui devient l'emblème de la cité et qu'elle fait représenter sur son sceau43.

De nombreux comtes se succédèrent, d'abord comme margraves de Valenciennes et, à partir de 1070, comme comtes de Hainaut. La ville bénéficie d’institutions communales à partir de 111444. C'est, en effet, cette année que les bourgeois de la ville achètent à Baudouin III, comte de Hainaut, une charte urbaine leur octroyant d'importants privilèges, notamment en matière de justice. Il s'agit d'une des plus anciennes chartes urbaines du Hainaut45.

En 1171, un incendie ravage la ville46.

Valenciennes se dote en 1239 d'un hôpital pour les malades pauvres, placé sous le patronage de sainte Elisabeth de Hongrie et dont le fonctionnement est confié à des béguines. Le béguinage de Valenciennes va compter en son sein une grande figure de la mystique médiévale : Marguerite Porete.

En 1264, la comtesse Marguerite de Constantinople instaure la franche fête de Valenciennes, qui se déroule dans les prairies au pied des murailles.

En 1285, la monnaie du Hainaut fut remplacée par la monnaie de France : l’écu. Valenciennes est une ville en pleine activité, forte de ses nombreuses corporations. À l'abri de son enceinte, un grand nombre de couvents se développent, à l'instar des Dominicains (dont l'église a été fouillée par le Service archéologique de la Ville, en 1989 et 1990)47.

Valenciennes apparaît pour la première fois comme Valentiana dans un document relatant une sentence rendue en l’an 693 p...
23/05/2024

Valenciennes apparaît pour la première fois comme Valentiana dans un document relatant une sentence rendue en l’an 693 par Clovis II, roi des Francs.[réf. nécessaire]

Lors du traité de Verdun en 843, Valenciennes devient une ville neutre, à la frontière entre la Neustrie et l’Austrasie.

En 881, le Hainaut voit passer les Normands. À partir de 923, Valenciennes relève du duché de la Basse Lotharingie, dépendant du Saint-Empire romain germanique. Sous les empereurs ottoniens, Valenciennes devient le centre d'une marche à la frontière de l'Empire. Pour cette période, les fouilles archéologiques sont encore incomplètes.

Enfin les comtes d'Ostrevant, seigneurs de Bouchain, Denain, Ribemont, Château-Porcien, furent châtelains de Valenciennes de 880 à 1163 après le décès de Godefroi IV d’Ostrevent, qui vendit ses terres de Hainaut à son aîné et demi-frère, Baudouin IV dit d’Edirne, comte de Hainaut.

Siège de Valenciennes (1006).

Assemblée de l'ordre de la Toison d'or, présidée par Charles le Téméraire, à Valenciennes en 1473.
En septembre 1006, le roi Robert le Pieux et Henri II de Germanie assiègent Valenciennes42 mais ils ne parviennent pas reprendre la ville à Baudouin IV de Flandre.

La ville est desservie par les autoroutes A23 (vers Lille) et A2 (entre l'A1 dans la Somme et l'A7 belge). Elle est égal...
23/05/2024

La ville est desservie par les autoroutes A23 (vers Lille) et A2 (entre l'A1 dans la Somme et l'A7 belge). Elle est également sur le trajet de plusieurs routes départementales.

La gare de Valenciennes propose des trajets TER en provenance ou à destination des 8 gares régionales que sont celles de Lille, Douai, Cambrai, Aulnoye-Aymeries, Jeumont, Maubeuge et Hirson.

Façade avant de la gare avec les voies du tramway passant devant
La gare de Valenciennes.
Étant une gare TGV, elle fait partie de la ligne TGV Paris Nord - Valenciennes, qui dessert également les gares de Douai et d'Arras. Cette ligne permet de relier Valenciennes à Paris en 1 h 50.

La gare reçoit le label NF service en 2005.

L'ancienne gare de Saint-Waast, rénovée dans le cadre de la construction du tramway, située dans le quartier du même nom, est l'une des plus vieilles gares de France[réf. nécessaire].

Depuis avril 2004, Valenciennes accueille l'Agence ferroviaire européenne. Elle devient ainsi la première ville de taille moyenne à être dotée d'une agence européenne. Cette implantation permet à Valenciennes de confirmer sa primauté en matière de transport ferroviaire.

Délégués des pays du Groupe des vingt (G20) lors d'une rencontre tenue à Londres le 2 avril 2009 avec Angela Merkel, Bar...
23/05/2024

Délégués des pays du Groupe des vingt (G20) lors d'une rencontre tenue à Londres le 2 avril 2009 avec Angela Merkel, Barack Obama et Cristina Fernández de Kirchner.

Une visite officiel au commissariat de ma ville
22/05/2024

Une visite officiel au commissariat de ma ville

Ces renforts nous permettront de mieux lutter contre les trafics de stupéfiants, les rixes entre bandes rivales et les i...
22/05/2024

Ces renforts nous permettront de mieux lutter contre les trafics de stupéfiants, les rixes entre bandes rivales et les incivilités du quotidien.

Depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron en 2017, 85 policiers supplémentaires sont arrivés en Essonne, auxquels il faut ajouter ces 11 nouveaux. Le ministre évoque également une rallonge d'effectifs en 2024.

Quand un ministre de la République imagine que la Loire passe en Eure-et-Loir !
22/05/2024

Quand un ministre de la République imagine que la Loire passe en Eure-et-Loir !

L'histoire de Lille est connue à partir du xie siècle par la Charte de 1066 par laquelle Baudouin V de Flandre dote la c...
20/05/2024

L'histoire de Lille est connue à partir du xie siècle par la Charte de 1066 par laquelle Baudouin V de Flandre dote la collégiale Saint-Pierre récemment fondée.

La ville, capitale des Pays-Bourguignons, connaît une période de rayonnement et de grande prospérité au xve siècle. Rattachée au royaume de France à partir de la conquête de Louis XIV en 1667 et agrandie par Vauban, la ville étouffe au milieu du xixe siècle à l'intérieur de remparts datant de deux siècles, inadaptés au développement de la grande industrie textile. En 1858, Napoléon III décide de rattacher les communes limitrophes et d'étendre l'enceinte de la ville. Les deux guerres mondiales sont des épreuves particulièrement douloureuses. Les Trente Glorieuses sont une période de désindustrialisation et de reconversion dans des activités tertiaires. Le patrimoine historique, malmené jusque dans les années 1960, est mis en valeur à la fin du xxe siècle.

Une légende, celle de Lydéric et Phinaert, situe la fondation de la cité de L'Isle en 640. La première mention écrite de la ville (Castrum Illense = château de l'île) figure dans la relation d'une expédition en 1054 de l'empereur Henri III contre le Comte de Flandre Baudouin V, traditionnellement considérée comme le premier siège de Lille.

Des éléments archéologiques trouvés dans le sous-sol de la ville indiquent un peuplement ancien de la vallée, au moins depuis le Mésolithique. En Gaule belgique, le site de la future ville se situe aux confins des territoires des Ménapiens et des Nerviens. Quelques fouilles anciennes d'Henri Rigaux au xixe siècle ont révélé une présence gallo-romaine sur les rives de la Deûle (Palais Rameau) et un cimetière mérovingien à Esquermes. Plus récemment, des fouilles menées rue des Poissonceaux et sur l'îlot des Tanneurs, ont mis au jour des vestiges romains. Un édifice rural de la fin du xe siècle a été fouillé rue Virginie Ghesquière, dans l'ancienne paroisse d'Esquermes, non loin de la chapelle Notre-Dame-de-Réconciliation sous laquelle ont été également découverts des vestiges de la même période. Une maison carolingienne a été fouillée par le service municipal d'archéologie sous l'actuel conservatoire de musique, place du Concert. Aucun élément archéologique ne permet toutefois de faire remonter le fait urbain avant l’émergence t**dive de Lille dans les textes au xie siècle. Enfin au début de la rue Pierre Mauroy à 6 mètres sous l'actuelle voirie furent mis au jour un pavement de bois datant du ixe siècle sur une longueur de 20 mètres et dans un autre secteur de la vieille ville un quai en bois datant lui aussi du ixe siècle. Pourtant, des découvertes archéologiques récentes (2008 & 2009) ont révélé ou précisé l'existence d'une continuité urbaine ou néo-urbaine remontant aux temps très anciens, avant même l'occupation romaine, dans les environs immédiats de Lille. En particulier au sud d'une ligne Ouest-Est constituée par un repli crayeux (depuis Loos-epi de soil jusqu'à Wattignies-arbrisseau) avec une descente en pente douce vers le sud. Plusieurs fermes gallo-romaines ont également été trouvées à Wattignies, Seclin, Noyelles-lès-Seclin, Wavrin, constituant une densité d'occupation inhabituelle. De même, en mars 2009, lors des creusements préparatoires d'un lotissement à Houplin-Ancoisne, on a mis au jour un cimetière mérovingien contenant plus de 500 tombes, le plus grand cimetière connu à ce jour au nord de Paris.

Charles-Louis Frossard, L'Église sous la croix pendant la domination espagnole. Chronique de l'Église réformée de Lille,...
20/05/2024

Charles-Louis Frossard, L'Église sous la croix pendant la domination espagnole. Chronique de l'Église réformée de Lille, Paris/Lille, Grassart, Meyruès/Béghin/Minart, 1857, XX-336 p. (lire en ligne [archive])
Histoire de Lille en deux volumes sous la direction de Louis Trenard : premier tome : Des origines à l’avènement de Charles Quint ; deuxième tome De Charles Quint à la conquête française, éditions Privat, 1995, (ISBN 978-2-7089-2381-2).
Histoire de Lille - Du xixe au seuil du xxie siècle, sous la direction de Louis Trénard et Jean-Marie-Hilaire, Perrin, 1999, (ISBN 978-2-2620-1579-4).
Victor Derode, Histoire de Lille et de la Flandre wallonne, Vanackère, Lille, 1877.
Alain Lottin, Lille, citadelle de la Contre Réforme ? 1598-1667, Dunkerque, éditions des Beffrois, 1984.
Alain Lottin, Lille, d'Isla à Lille-Métropole La Voix du Nord, Lille, 2003 (ISBN 2-84393-072-3)
Pierre Pierrard, Histoire de Lille, Mazarine, 1982.
Philippe Gignet, Vivre à Lille sous l’Ancien régime, Perrin, 1999, (ISBN 2-262-01130-3).
Pierre Pierrard, La Vie ouvrière à Lille sous le Second Empire, Bloud et Gay, 1965.
Alexandre de Saint-Léger, Histoire de Lille 2 tomes, éditions des régionalismes, 2011-2013, (ISBN 978-2-8240-0173-9)

Lille est déclarée « ville ouverte » le 1er août 1914 et l'État-major l'évacue le 24 août. La ville retrouve une importa...
20/05/2024

Lille est déclarée « ville ouverte » le 1er août 1914 et l'État-major l'évacue le 24 août. La ville retrouve une importance stratégique avec la « course à la mer » et est réoccupée le 3 octobre par l'armée française. Le siège de la ville est marqué par un intense bombardement du 11 au 12 octobre qui détruisit une grande partie du quartier de la gare. Au cours de l'occupation allemande très éprouvante du 12 octobre 1914 au 17 octobre 1918, les lillois subissent de nombreuses exactions.

Cette période est marquée par la résistance de fortes personnalités telles que Louise de Bettignies et Léon Trulin. Au cours du siège de 1914, Louise de Bettignies âgée de 34 ans, mais en paraissant 20, et parlant quatre langues dont l'allemand et l'anglais assure la navette (munitions et aliments) avec les soldats qui tiraient encore sur les assiégeants. Dans les hôpitaux de fortune, elle écrit les lettres en allemand dictées par les mourants allemands pour leur famille. En 1915, elle va construire, pour les services anglais, sur 40 km de front autour de Lille derrière les lignes allemandes, le réseau de renseignement qui se révélera le plus étendu et le plus efficace de toute la guerre. Elle dirige plus de 100 personnes appartenant à toutes les couches de la société du département du Nord. Elle permit le premier bombardement aérien d'un train qui transportait le Kaiser en visite secrète à Lille en février 1915. Son dernier message, avant d'être arrêtée à Tournai en septembre 1915 fut pour annoncer la préparation de l'offensive allemande sur Verdun pour début 1916, information considérée comme absurde par l'état-major français.

À côté de ces actes héroïques, nombre de condamnations prononcées par les autorités allemandes montrent la résistance au quotidien qu'a opposé la population lilloise à cette main mise ennemie : mise en vente ou diffusion de textiles portant les couleurs nationales d'États opposés à l'Allemagne, jet de ci******es à des prisonniers de passage, injures aux Françaises travaillant pour l'occupant, possession de textes hostiles à l'Allemagne, soldat teuton appelé « sale boche »37... En juin 1915, le cordonnier Jacoby est exécuté pour avoir poussé des ouvriers à ne pas fabriquer des sacs servant aux Allemands38. En septembre 1915, quatre résistants (Camille Jacquet, Ernest Deconninck, Georges Maertens, Sylvère Verhulst) ayant aidé des soldats anglais et français sont fusillés à Lille38.

La nuit du 11 janvier 1916, le « dépôt de munition des dix-huit ponts » explose sur le boulevard de Belfort. La déflagration, énorme, est entendue jusqu'au centre des Pays-Bas. Elle souffle le quartier de Moulins, détruisant une vingtaine d'usines, des centaines de maisons et provoquant la mort de 104 civils et plusieurs centaines de blessés. On peut penser qu'un nuage de vapeur de mercure a pollué la zone située sous les retombées de l'explosion. On n'a pas su si un sabotage ou un accident était à l'origine de l'explosion.

Fin mars 1916, Lille est visitée par Herbert Hoover, futur président des États-Unis, fondateur du comité hispano-américain, lequel s'occupait de la recherche, de l'achat et du transport de nourriture en faveur des populations de la zone occupée, aide indispensable en raison de l'état de restrictions et de pénurie alors subi39,40. En juin 1916, obligation est faite aux Lillois de présenter les chiens au Palais Rameau. On fait des frites avec leur graisse39.

La région a connu une occupation très difficile qui a beaucoup pesé sur les femmes, les enfants et les personnes âgées, la plupart des hommes d'âge mûr ayant été mobilisés. Un des sommets de cette période compliquée à Lille a été atteint autour de Pâques 1916, lorsqu'ont été enlevées et déportées des milliers de femmes et de jeunes filles. L'opération aurait été effectuée en représailles des difficultés rencontrées par les Allemands lors de leur offensive sur Verdun41.

En février 1918, la population lilloise de 217 807 habitants à la veille de la guerre, est tombée à 112 000 42. Le docteur Albert Calmette est un de ceux qui alertent : le taux de mortalité atteint 41,55 ‰ contre 20,65 ‰ et la tuberculose fait des ravages (taux passé de 3,05 à 5,73)43. Deux chiffres résument la situation de Lille pendant la Première Guerre mondiale : 8 534 naissances ont lieu pour 22 911 décès44.

La ville est libérée, sans résistance, le 17 octobre 1918 par les troupes britanniques du général William Birdwood accueillies par une foule lilloise en liesse. Le 28 octobre, le général Birdwood reçoit le titre de citoyen d'honneur de la ville de Lille.

En 1667, la ville, redevenue riche et prospère, est assiégée et prise par Vauban en huit jours (20-27 juillet) simultané...
20/05/2024

En 1667, la ville, redevenue riche et prospère, est assiégée et prise par Vauban en huit jours (20-27 juillet) simultanément avec Douai18 sous les yeux du Roi Soleil. Lille devient alors française le 2 mai 1668 par le traité d'Aix-la-Chapelle, ce qui provoque le mécontentement des Lillois. La même année, Vauban, nommé gouverneur, améliore et étend les fortifications de la ville englobant les nouveaux quartiers de Saint-André et de La Madeleine créés au nord-ouest jusqu'à la Citadelle19. La surface intra-muros est ainsi portée de 142 à 206 hectares auxquels s'ajoutent 205 hectares de fortifications20. Ces travaux rallient la confiance des sujets flamands. D'avril à décembre 1672, le Roi nomme D’Artagnan gouverneur de la ville en remplacement momentané du maréchal d'Humières21.

Carte décrivant le siège et la prise de la ville (éditée en 1709 par Eugène-Henri Fricx).

Carte du xviiie siècle du vieux Lille et de la citadelle Vauban
Au cours de la guerre de Succession d'Espagne, qui oppose entre autres la France à la coalition entre la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies, l’Autriche et la Prusse, la ville fortifiée est assiégée mi-août 1708 par les 75 000 hommes du duc de Marlborough et du prince Eugène de Savoie. La garnison lilloise, commandée par le maréchal de Boufflers, est de 15 000 hommes. Fin octobre, Boufflers doit abandonner la ville, et se replie avec 5 000 hommes dans la citadelle Vauban. Il capitule finalement début décembre. La ville est alors occupée pendant cinq ans par les troupes de la coalition. Lille est rendue à la France quand la paix est signée à Utrecht le 11 avril 1713

En 1789 la ville subit des émeutes et la destruction de plusieurs établissements religieux, notamment la collégiale Sain...
20/05/2024

En 1789 la ville subit des émeutes et la destruction de plusieurs établissements religieux, notamment la collégiale Saint-Pierre. En 1790, a lieu l'installation de la première municipalité élue qui succède à l'ancienne administration municipale, le Magistrat, datant du Moyen-Âge. La Révolution française pousse en 1792 les Autrichiens, alors présents dans les Provinces-Unies, à assiéger Lille le 20 avril, jusqu’à une trêve le 18 mai. Un nouveau siège commence à l’automne, accompagné d’un bombardement qui dure du 29 septembre au 3 octobre. Confronté à la résistance des Lillois conduits par leur maire François André et à la pression des armées révolutionnaires, Albert de Saxe-Teschen lève le siège le 8 octobre22. Ce bombardement est représenté par le peintre Louis Joseph Watteau, dans un tableau conservé par le musée de Lille, intitulé « Tableau du Bombardement de Lille en 1792 » 23qui montre notamment les inondations du secteur de Wazemmes à partir de la Haute-Deûle et de « la lunette de Fives formée par la Chaude-Rivière », provoquée pour se protéger des Autrichiens24.

Le 12 octobre 1792, la Convention nationale décrète à l'unanimité que « Lille a bien mérité de la patrie ». Pour célébrer la résistance de la ville, les habitants placèrent sur certaines façades des boulets de canon factices (notamment dans les façades du « rang du beau regard »), autour de la « place du théâtre». De même la « colonne de la Déesse », initialement sculptée pour figurer sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, a été érigée en 1845 sur la « Grand'Place » en commémoration de l'évènement25.

La mise en place du calendrier républicain ,entré en vigueur en octobre 1793, n'alla pas de soi chez les catholiques : la société populaire de Lille se démène en constatant que les Lillois s'arrêtent de travailler le dimanche (dans le calendrier républicain, le jour de repos est le decadi) voire fêtent cette journée. Le 18 frimaire an II, (8 décembre 1793), elle demande qu'une intervention ait lieu auprès de la municipalité afin qu'elle agisse pour qu'on ne danse plus « les ci-devant dimanches ». Le 7 pluviose an II, (26 janvier 1794), elle s'insurge contre les instituteurs et institutrices qui donnent congé à leurs écoliers et écolières les jours « des ci-devant dimanches et fêtes ». En revanche, les protestants lillois adoptent sans difficulté le nouveau rythme de vie et tiennent leurs assemblées et célébrations de leur culte les decadi au lieu des dimanche26.

En 1925, à l'occasion de l'Exposition internationale des Arts décoratifs qui se tenait à Paris, les villes de Roubaix et...
20/05/2024

En 1925, à l'occasion de l'Exposition internationale des Arts décoratifs qui se tenait à Paris, les villes de Roubaix et de Tourcoing furent représentées par le biais de l'Association des Fabricants de tissus et d'étoffes d'ameublement dont le siège était à Tourcoing. L'exposition présentée par l'association était abritée dans un pavillon construit d'après les plans du décorateur de Feure. Le département du Nord ayant beaucoup souffert des ravages de la Première guerre mondiale, ce pavillon, par l'abondance des produits textiles présentés, permis de prouver que les industries du Nord se portaient désormais parfaitement.

À l'Exposition Universelle de 1855 qui se tenait à Paris, l'industrie tourquennoise des laines obtint trois médailles de...
20/05/2024

À l'Exposition Universelle de 1855 qui se tenait à Paris, l'industrie tourquennoise des laines obtint trois médailles de première classe, trois médailles de seconde classe et deux mentions honorables32.

En 1906, a lieu à Tourcoing, l'exposition internationale des industries textiles ; le président de la République Armand Fallières vient la visiter le 4 juin 190634 (élu la même année, il s'agit de sa première visite officielle). Cette exposition, organisée près du canal dans le quartier du Flocon, connut un succès sans précédent pour Tourcoing puisqu'elle accueillit 800 exposants et attira plus de 700 000 visiteurs35. Sont alors construits le Palais des industries textiles et des pavillons éphémères élaborés par l'architecte Maxime Sevin qui s'est librement inspiré de ceux bâtis lors de l'Exposition Universelle de Paris de 190027. Le Palais des industries textiles était l'une des plus vastes constructions de l'exposition : il comportait un grand hall dédié aux produits textiles et au fonctionnement des métiers, mais également une salle d'honneur aux décorations de stuc doré rappelant Versailles ainsi qu'une salle d'exposition d'objets d'art et de produits manufacturés décoratifs. La façade de ce Palais était exubérante, une architecture fastueuse évoquant le style Louis XVI36.

C'est dans la seconde moitié du xixe siècle que la morphologie de Tourcoing va radicalement changer. En effet, cette pér...
20/05/2024

C'est dans la seconde moitié du xixe siècle que la morphologie de Tourcoing va radicalement changer. En effet, cette période, inaugurée par la mise en service de la ligne ferroviaire entre Tourcoing, Roubaix et Lille (1846)25, voit le percement de nouvelles rues, du Boulevard Gambetta reliant la ville à Roubaix (dont le tracé a été décidé en 187226, mais qui ne sera réalisé qu'en 188027), la reconstruction de l'église Saint-Christophe de 1856 à 1898 (chantier en plusieurs phases), l'édification du nouvel hôtel de ville en 1885 mais aussi la construction en 1878 de nouvelles halles en lieu et place du château du Bailly, détruit un an auparavant. Ces halles métalliques, dont la construction avait été décidée en 1866, a été bâtie sur les plans de l'architecte Louis Le Blan, ce dernier s'est inspiré des halles Balt**d. Cependant, elles ne furent que très peu utilisées et furent reconverties en Hippodrome, avant d'être démolies en 1935. Leur structure métallique était soutenue par des piliers en briques polychromes et elles comprenaient en guise de décoration intérieure des colonnettes de fonte imitant les ordres classiques27. Les premiers tramways tourquennois entrent en service en 187727. Enfin, en 1909 est ouvert le Grand Boulevard, qui relie les trois villes de Tourcoing, Roubaix et Lille. Il comprend dès son ouverture une ligne de tramway, nommé le "Mongy", du nom de son concepteur le lillois Alfred Mongy.

Les anciennes halles de 1878, transformées en hippodrome, et détruites en 1935

La rue de Roubaix, à Tourcoing, au xixe siècle
Ces nouveaux équipements s'accompagnent d'une forte densification de Tourcoing au cours de la seconde moitié du xixe siècle, ainsi en 1856, 61 % des maisons ne comportaient qu'un rez-de-chaussée, en 1896, elles ne sont plus que 8,5 %. Par ailleurs, 11 438 maisons sont recensées en 1886, ce nombre passe à 13 552 en 1891 et à 19 295 en 190614. Ces maisons individuelles, conçues le plus souvent pour des ouvriers, sont le plus souvent construites à l'initiative d'entrepreneurs, de rentiers, et parfois même des entreprises employant les ouvriers. Cette urbanisation crée un paysage monotone, les rues tracées au cordeaux se succèdent, bordées d'habitations toutes du même gabarit, différent bien sûr selon qu'elles soient bourgeoises ou populaires. Seules quelques fantaisies décoratives, jeux de moulures, références historiques viennent animer certaines de ces nouvelles maisons construites en masse ; ces hôtels bourgeois sont notamment visibles rue de Lille et rue de Tournai. Parmi toutes ces demeures se distinguait le Palais Vaissier, construit dans un style néo-mauresque en 1892 par l'architecte Charles Dupire-Rozan pour le compte de Victor Vaissier, fabricant de savon. Le Palais est finalement démoli en 192931

En 1857, Tourcoing est décrite ainsi dans le Grand Dictionnaire de Géographie ancienne et moderne : "Les rues de Tourcoi...
20/05/2024

En 1857, Tourcoing est décrite ainsi dans le Grand Dictionnaire de Géographie ancienne et moderne : "Les rues de Tourcoing sont régulières, bien percées et les maisons bien bâties et agréables."32

Onésime Reclus décrit ainsi les villes industrielles du Nord : "Des rues sans nombre, presque toutes les routes s'étant bordées de maisons basses en briques rouges, à tuiles rouges ; rues de pauvres et d'exploiteurs des pauvres parmi lesquels règne en gloire, et couronné d'étoiles, le nec pluribus impar, le Louis XIV, bien plus, le Dieu des dieux de céans et d'ailleurs, le cabaretier qui dispense impartialement, tout à tous, la vinoche, l'absinthe et les tord-boyaux de son « casse-poitrine » ; suivant les bourgs il y a tantôt un détaillant d'alcoolisme sur dix ou douze habitants, tantôt un sur huit, on dit même un sur quatre ! Des villes que ces rues unissent en grandes cités, principalement dans la région lilloise : en réalité, Lille, Roubaix, Tourcoing et les faubourgs qui les relient entre elles font un peuple de 500 000 à 600 000 hommes, le second de France, sans compter son prolongement dans le Hainaut belge."33

La formidable « épopée du textile » (expression locale) commence à partir des années 1820 : elle débute de concert avec ...
20/05/2024

La formidable « épopée du textile » (expression locale) commence à partir des années 1820 : elle débute de concert avec l'arrivée de la Révolution industrielle en France.

Comme cela a déjà été indiqué précédemment, Tourcoing devenait une petite ville manufacturière où le textile, qui existait à un niveau artisanal depuis le Moyen Âge, commençait à prendre de l'importance. L'introduction de la machine à tisser va radicalement changer la productivité économique et l'apparition de la classe ouvrière. Seules la crise économique et agricole de 1827-1831 ainsi que la terrible épidémie de choléra de l'année 1832 ont pu ralentir son développement dans la première moitié du xixe siècle, cependant ces évènements n'eurent finalement aucune conséquence décisive sur l'avenir de la ville14.

Grâce à l'initiative de quelques audacieux entrepreneurs qui introduisirent (parfois clandestinement) la mécanisation dans le processus de production, le Nord va se couvrir d'usines et devenir l'un des centres économiques majeurs de la France.

Festivités sur la Grand-Place de Tourcoing (1860)
À Tourcoing, cet âge d'or reste associé à tous les grands noms locaux : les Desurmont, les Destombes, les Flipo, les Tiberghien, les Odoux et autres Sasselange... Ces grandes familles, pour la plupart parmi les plus anciennes de la ville (déjà mentionnées dans les registres paroissiaux du xve siècle), vont devenir de véritables dynasties qui vont diriger l'économie locale jusqu'au début des années 1960.

Ainsi, Tourcoing devient au xixe siècle le siège d'un grand nombre de peigneries et de filatures qui expédient leurs produits sur Roubaix. Elle constitue également un lieu d'approvisionnement pour les manufactures de Roubaix du fait de la tenue à Tourcoing du plus important marché des laines de tout le nord de la France. Les matières qu'on y échangeait provenaient généralement de l'Angleterre et des Pays-Bas, pour une quantité des achats estimée en 1854 à près de 6 000 tonnes (près de 9 000 en 1859, et jusqu'à 35 000 tonnes peu avant la Première Guerre mondiale)15,16,17.

En 1827, on répertoriait 4 filatures de laine peignée, 30 en 1840 et 52 employant 4 600 ouvriers (plus 2 800 ouvriers occupés au tissage) en 185916. En 1876, alors que la ville comptait 43 000 habitants, on dénombrait plus de 65 filatures (400 000 broches au moins) de laines peignées, cardées et mixtes, de coton, de lin et de soie, plus de 25 peigneries mécaniques et à la main, 50 à 55 fabriques de tapis moquettes, d'étoffes pour ameublement et de tissus en tout genre et en toute matière, des teintureries, des savonneries, une raffinerie de sucre, ou encore des ateliers de construction de machines. On estime alors que la population ouvrière représentait plus de quatre cinquièmes de la population totale19. En 1891, on dénombre 48 filatures de laine, 12 de coton et une de lin occupant au total 8 840 ouvriers.

À partir des années 1880, les industriels de Tourcoing et de Roubaix prirent la décision de s'émanciper de l'intermédiaire anglais dans le commerce qu'ils faisaient à l'échelle mondiale, notamment avec l'Australie et l'Amérique du Sud. Ainsi, ils envoyèrent des représentants en Uruguay et en Argentine, ainsi qu'à Sydney et à Melbourne. Traiter directement avec les producteurs a permis au marché de Roubaix et de Tourcoing de se constituer en puissance autonome17. Ainsi en 1891, Tourcoing importe 72 000 balles de laines de La Plata, 152 000 d’Australie soit directement, soit par Londres, et 20 000 des Indes2

Malgré de désastreux incendies qui ravagent le bourg9, notamment en 171110, la petite ville prospère et se relève de tou...
20/05/2024

Malgré de désastreux incendies qui ravagent le bourg9, notamment en 171110, la petite ville prospère et se relève de toutes les catastrophes. Comme à Lille, on abandonne progressivement l'ancienne architecture flamande pour privilégier le classicisme, comme le montre le nouvel hôtel de ville inauguré en 1718 en lieu et place de l'ancienne halle échevinale devenue trop petite).

Le xviiie siècle voit, dans la Flandre gallicante, l'émergence des bourgs de la campagne face à la toute-puissance de la ville fortifiée qu'est Lille.

En effet, Lille, vieille cité drapière depuis le Moyen Âge, s'est arrogé un grand nombre de privilèges qui lui permettent de maintenir son monopole en ce qui concerne le commerce et l'artisanat du textile. Selon les règles alors en usage, les habitants du « plat pays » (c'est-à-dire la campagne, par contraste avec Lille, ville-forteresse) doivent apporter leur laine au grand marché du chef-lieu et le vendre aux entreprises lilloises, qui se chargent de la suite de la production. Les habitants du plat pays n'étaient donc que des fournisseurs de matières premières. Lille prenait ses mesures afin de sauvegarder son industrie interne, car la concurrence de la campagne, où les coûts de main-d'œuvre et de production en général étaient beaucoup moins élevés, cette concurrence donc aurait pu sérieusement mettre à mal l'économie lilloise.

Cependant, on a vu que dès le Moyen Âge, Tourcoing s'était lancée, à un moindre niveau, certes, dans la fabrication artisanale de menue draperie (ou "sayette"). Le règlement coercitif de Lille n'était pas fait pour plaire aux Tourquennois dont les revenus commençaient de plus en plus à dépendre d'activités autres que l'agriculture.

C'est pourquoi certaines grandes familles de l'époque vont braver l'interdit lillois et se lancer clandestinement dans la confection de menue draperie, avec la neutralité bienveillante du bailli et des échevins de Tourcoing. Mais, plusieurs fois, le pot aux roses fut découvert, et les autorités lilloises, en faisant des inspections à Tourcoing, découvrirent un jour de 1730 des métiers à tisser dans la propriété des Destombes. Tollé général à Lille, qui détruit les instruments et interdit aux bourgs du plat pays de recommencer.

Ancien hôtel de ville de 1718
Mais Tourcoing n'est déjà plus un "bourg" : forte de douze mille âmes, elle se sent prête, avec sa voisine Roubaix (8 000 habitants sous l'Ancien Régime) à défier Lille.

Par provocation, un atelier de confection de tapisseries, tentures et tapis ouvre à Tourcoing. Il est fermé le mois suivant par les autorités de Lille. L'antagonisme entre Lille et Tourcoing s'accentue, des Tourquennois sont traînés en justice...

C'est durant cette période qu'un chansonnier lillois, surnommé Brûle-Maison (son vrai nom était François Decottignies), prit violemment à partie les Tourquennois dans ses spectacles en se moquant de ces « broutteux » qu'il faisait passer pour des modèles d'ignorance et d'idiotie (les assimilant à des "Béotiens du Nord"). Son surnom provient du fait qu'il brûlait une maison de papier ou de carton au bout d'un bâton pour attirer la foule11. Ses œuvres ont été recueillies en deux volumes in-32, sous le titre d'Etrennes tourquennoises. Les plus connues étaient le Tourquennois marchand de hannetons, la Lune avalée par un âne, le Flamand envoyé à Tourcoing pour apprendre le français, le Soleil mis dans un coffre, l'Orgue aux chats ou encore l'Âne enrôlé11. Certains Tourquennois ayant connu les contemporains de Brûle-Maison ont assuré qu'il n'était que le prête-nom d'un chanoine de Saint Pierre de Lille. Il ne devait ainsi que chanter au peuple les couplets et les pasquilles que le chanoine avait composés.

Tous les magistrats du plat pays, soutenus par leurs curés respectifs, lancent une pétition où les notables (de Tourcoing, Roubaix, Lannoy, Halluin, Cysoing, etc.) adressent une supplique au Roi de France Louis XV.

Cette requête n'aboutira que bien des années plus t**d, en 1762, quand un édit royal brise le monopole de Lille et permet aux villes dites « ouvertes » (c'est-à-dire non fortifiées) de se lancer dans l'industrie de la laine.

On peut considérer que le véritable essor de Tourcoing débute à ce moment-là, grâce à la liberté d'entreprendre. À la veille de la Révolution, Tourcoing était en effet un centre d'affaires assez important, à l'industrie florissante, puisque l'on dénombrait seize cents ouvriers peigneurs. La tannerie était également un secteur en pleine expansion : à la même époque, on comptait dans la ville 58 fosses pour sept tanneurs.

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