REVUE Nouveaux Délits

17/08/2024

En attendant le prochain numéro de la r***e cet automne, encore le florilège de citations écloses au coin de ses pages :

"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit."
Koan zen

"Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible."
Jomo Kenyatta, homme politique kenyan (1893 - 1978)

"Nous sommes réticents aux meurtres particuliers, mais permissifs aux génocides et résignés au meurtre général, biologique."
Viviane Forrester in La violence du calme

"Celui qui cherche la vérité d’un autre, aussi authentique soit-elle, s’aliène lui-même. Le voilà singeant des statues."
Nan Shan in Recueildu Tao, Livre de la Voie

"Commencer à regarder avec ses propres yeux, voilà la difficulté."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre de la Voie

"L’homme du Tao aime le froid, il aime le chaud, il se rit de l’insuccès comme du succès, va son chemin, hilare."
Nan Shan in Recueil de la colline du sud

"Celui qui comprend le Tao ne le comprend pas,
celui qui ne le comprend pas, peut le comprendre."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre du Ciel

"Ce qu’il appelle miracle, la nature le fait dix mille fois devant ses yeux sans qu’il sache ou ne veuille le voir."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre de la Terre

"L’enfant et le sauvage possèdent le Tao et l’ignorent."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre de la Terre

"Les concepts sont élaborés à partir de la lie, de la sanie, de la poussière et des excréments du passé. Ils sont pétris avec la peur de la souffrance, levés par le désir. Tout ce qui est concept est mort, tout ce qui est image est écran devant les yeux."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre de l’Homme

"Le passé est scories, le futur est imaginations. Tout deux forment le cadavre du connu.
Lorsque le présent est vécu dans la dimension du connu, le couvercle du cercueil est déjà refermé.
Le présent est inconnu et mystère, le bambou plie au vent, la rivière coule."
Nan Shan In Recueil du Tao, Livre de l’Homme

"Pleurer et puis rire aussitôt, voilà le naturel.
Le concept rigidifie le sentiment. Le Moi, en s’identifiant à l’idée conventionnelle, fait perdurer le sentiment par artifice."
Nan Shan in Recueil du Tao, Livre de l’Homme

"Vivre simplement pour que tout le monde puisse simplement vivre."
Ghandi

Nouvelle suite plus t**d peut être...

02/08/2024

Florilège de citations écloses au coin des pages, suite :

"Ce sont les oiseaux, jamais les balles, qu'on arrête en plein vol."
Vladimir Vissotsky

"Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède. "
Milan Kundera in L'immortalité

"Être un Indien signifie être capable de comprendre et de vivre avec ce monde d’une manière très spéciale. Cela signifie vivre avec la terre, avec les animaux, avec les oiseaux et le poisson comme s’ils étaient tes frères. Cela veut dire que la terre est une vieille amie, une vieille amie que ton père connaissait, que ton peuple a toujours connu. "
Richard Nerysoo, Inuit, Canada

« la forêt est le lieu de repos du monde »
Dicton yanomami, Brésil

"Creuse un trou pour ton étang sans attendre la lune.
Lorsque l'étang sera achevé la lune viendra d'elle-même"
Vieux proverbe zen

"Nous avons bouleversé la terre d'une manière si violente que nous avons réveillé la férocité des enfants. "
Alessandro Baricco in Sans sang

" Victoire sur la mort, l’œuvre d'art s'identifie à la vie et il n'y a de vie connue qu'individuelle. Singulière. Originale. Solitaire. Entêtée. L’œuvre fait une espèce animale à soi seul, puisque son arbre, phylogénétique, produit des fruits ou des bourgeons individués, livres, musiques, films ou poèmes. Elle vient donc de la disposition unique des neurones et des vaisseaux sanguins. Jamais de la banalité collective. Inverse de la mode, opposée à ce qui se dit, elle résiste par définition aux médias, je veux dire à la moyenne. "
Michel Serres in Le Tiers-Instruit

Le courant rapide n'a pas emporté la lune.
Koan zen

"L'homme descend du singe. Or, l'homme est fait à l'image de Dieu. Donc, Dieu est King-Kong."
Cavanna

"LA F***E : Que cherchent-ils ? Ils ont perdu quelque chose ?
PIERRE : Ils cherchent du pétrole.
LA F***E : Curieux ! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire ?
PIERRE : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable. "
Jean Giraudoux in La F***e de Chaillot

« Ceux qui prétendent détenir la vérité sont ceux qui ont abandonné la poursuite du chemin vers elle.
La vérité ne se possède pas, elle se cherche. »
Albert Jacquard

« Chacun appelle “idées claires” celles qui sont au même degré
de confusion que les siennes propres. »
Marcel Proust

"Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal. "
Robert Sheckley

" Quand on voit ce que les pigeons ont fait sur ce banc, il faut remercier Dieu de n'avoir pas donné d'ailes aux vaches."
Régis Hauser
in Les murs se marrent

"Nous autres, poètes, quand nous avons de la peine, au lieu de la chasser, nous lui cherchons un titre."
San-Antonio

Nouvelle suite plus t**d ;-)

26/07/2024

Florilège de citations semées dans la r***e, suite :

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non
des preuves. Seules les traces font rêver"
René Char

« Je couds des rideaux
contre la lumière éblouissante
Tu les ouvres
je m’incline
La petite douleur de l’amour »
Alexandre ROMANES in Poèmes gitans

"Écrire, ce n'est pas vivre. C'est peut-être survivre."
Blaise Cendrars

"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux."
Marcel Proust

"Ne doutez jamais du fait qu'un petit groupe de citoyens engagés puisse changer le monde: en fait, c'est la seule chose qui l'ait jamais changé."
Margaret Mead

"On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels"
Anatole France

« Le grand homme est celui qui n’a jamais
perdu la vision de ses petitesses. »
Lao Tseu

"Ce que je recommande en définitif, sur le plan du comportement, c'est un mélange de résistance, d'indifférence et de rire. Résistance à la bêtise, au système de crétinisation mis en place par une grande partie des médias. Indifférence à tant de discours qui, au nom du Progrès, de l'Avenir, de l'Humanité invitent à une participation sentimentale et aveugle à des mouvements de foule. Rire (sans en faire une profession) devant le faux sérieux, le prétentieux creux, la guimauve sentimentale. Ensuite, je propose d'entrer dans le champ du grand travail, par la porte d'un questionnement radical et par l'intermédiaire de la littérature mondiale. Pour la première fois dans l'histoire du monde, les ressources de pratiquement toutes les cultures sont là, à notre disposition. A l'individu de chercher, en utilisant les institutions. On pourrait aussi envisager la création de groupes, des groupes d'amis, d'esprits chercheurs, pour la discussion de textes radicaux et séminaux, pour l'échange d'informations, pour veiller sur la biosphère, sur l'éco-région. De tels groupes formeraient comme un archipel de vie à l'intérieur de la masse amorphe (ou régimentée) de notre civilisation. Il faut surtout être sur le qui-vive pour tout signe de métamorphose de cette civilisation. Et puis, le plus souvent possible, l'œil et l'esprit ouverts, emprunter n'importe quel sentier dans le bois, suivre n'importe quel ruisseau jusqu'à la mer"
Kenneth White qui avait inauguré en quatrième de couv. le numéro 0 en juillet 2003.

« Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ? Eh bien commence à le faire : qui t’en empêche ? Fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent. Fais-le en petit, et il grandira. »
C.G. Jung

« Depuis six mille ans la guerre plait aux peuples querelleurs.
Et Dieu perd son temps à faire les étoiles et les fleurs. »
Victor Hugo

« Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté, pour la première fois, un coup d’œil intelligent sur soi-même. »
Marguerite Yourcenar

"Travail : l’un des processus par lequel A accroit la propriété de B"
Ambrose Bierce

"La maturité humaine d’une société est très exactement reflétée par sa conduite à l’égard des minorités qu’elle englobe."
François Lepargneur

23/07/2024

Depuis sa naissance en 2003, des centaines, peut-être plus, de citations ont ponctué les coins de pages de la r***e ainsi que des proverbes, j'ai toujours aimé récolter des citations qui comme les proverbes ont ce côté bref souvent très efficace et donnent parfois envie d'aller plus loin avec l'auteur...

« J'étais autrefois bien nerveux. Me voici sur une nouvelle voie : je mets une pomme sur ma table. Puis je me mets dans cette pomme. Quelle tranquillité ! »
Henri MICHAUX

"Les cartels du crime constituent le stade suprême et l'essence même du mode de production capitaliste."
Jean ZIEGLER in Les nouvelles mafias contre la démocratie

"On ne peut pas être libre demain, on peut uniquement être libre maintenant."
Eric BARET in Le Sacre du Dragon vert

"Comment auraient-ils pu savoir qu'aimer, c’est révéler à l’autre sa splendeur et lui rendre sa liberté. "
Ariane BUISSET in Le Maitre de la laque

"Les souhaits sont les souvenirs de notre avenir."
Rainer Maria RILKE in Journaux de jeunesse

"La vérité, vous la dites, et elle vous attire des claques ou des félicitations. Et le pire c’est que, dans un cas comme dans l’autre, personne ne vous croit.
La vérité, c’est incroyable."
Christian BOBIN in Geai

"N’accuse pas le puits d’être trop profond quand c’est ta corde qui est trop courte."
Proverbe indien

« En attendant
de me mêler
à cette chose
sans nom,
Je l’appelle
encore l’Espace.
Le mot
rafraîchit ma
pensée,
et je marche. »
Jean Tardieu in La part de l’ombre

"On ne se méfie jamais assez des vérités généralement admises par habitude, par conformisme ou par paresse. Une vérité trop claire cesse bientôt d'être féconde, pour devenir cette sottise : un préjugé."
Claude Gagnière

"Mon tragique à moi, c'est la vie quotidienne : la muflerie, la stupidité, le comportement de l'homme moyen, une sorte de méchanceté uniforme et institutionnelle."
Francis Blanche

"Il est difficile d'attraper un chat noir dans une pièce noire, surtout quand il ne s'y trouve pas."
Proverbe Chinois

"Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement."
Rosa Luxemburg

"Les vainqueurs entrent dans Barcelone et les autres dans le bar du coin."
Charles Bukowski in L’amour est un chien de l’enfer

"Quand à travers les dédales du quotidien, un homme choisit de conduire un attelage dont l'un des chevaux tire vers la réalité et l'autre vers le rêve, sa route ne peut être facile, mais elle s'enrichit des étoiles qui jaillissent au contact des deux mondes."
Jacques Taurand

"Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais, c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson."
Rebecca West (1913)

"Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude."
Aldous Huxley

« Ne pleure pas sur les morts qui ne sont plus que des cages dont les oiseaux sont partis. »
Mocharrafaddin Saadi

"Pas d’aile, pas d’oiseau, pas de vent mais la nuit, rien que le battement d’une absence de bruit."
Eugène Guillevic in Sphère

« Si le diable vient durant ta méditation, donne lui trente coups de bâtons. Si le Bouddha vient donne lui trente coups de bâtons. »
Koan Zen

« L’homme qui ne modifie jamais ses opinions est comme une eau stagnante, il nourrit les reptiles de l’esprit. »
William Blake

« Harmoniser en soi mesure et démesure, faciliter les noces du silence et du cri, convertir l’impatience en patience et la passion en compassion, ce sont quelques-unes des voies –ou des sentiers- pouvant conduire vers la sagesse. Car toute sagesse vivante ne saurait s’engendrer de la mort ou des cendres du moi mais de ses braises intactes et vives. »
Jacques Lacarrière

« Si on ouvrait un grain de poussière, on y trouverait un soleil
et des planètes tournant autour. »
Rûmi

« Vous devez être le changement que vous souhaitez
voir dans le monde. »
Gandhi

17/07/2024

Estelle Cantala y sera présente toute la journée sur un stand pour présenter ses ouvrages et plusieurs r***es de poésie (recueil Contes roumains du Maramures - éd. du Jasmin, recueils de poésie aux éd. Encres Vives, r***es Cabaret, Encres Vives, Nouveaux Délits). MERCI à ELLE !!!

12/07/2024

Et un petit clin d'oreille sur le dernier numéro :

Quelques-uns des poèmes publiés dans le numéro 78, paru en avril 2024. Lus par Cathy Garcia Canalès.En savoir plus : http://lar***enouveauxdelits.hautetfort....

11/07/2024

Reçu ce jour, Patrice et moi, on a commencé nos r***es à peu près en même temps, lui a gardé le turbo moi j'ai ralenti le rythme au bout de 5 ans et puis encore un peu plus t**d, ça me fait tout drôle, mais une fin c'est toujours un commencement aussi, bonne route donc aux nouveaux projets du poète !

Le numéro 109 de T-B est arrivé, sauf que c'est le dernier.

18/06/2024

Merci à Francopolis qui parle de Nouveaux délits, n° 78 (avril 2024)

L’édito de Cathy Garcia Canalès dit tout de ce que le poète ressent en ces temps troubles :

« Cet édito ne m’est pas aisé car j’ai perdu les mots. Cela arrive et ce n’est pas grave même si la cause en est un excès de maux qui dépasse la capacité — même pour une poète bien noire comme je peux l’être — d’assimilation et de transmutation, et ce n’est pas la démence épuisante des décideurs du monde qui va me faire retrouver l’art des mots pirouettes.

J’ai perdu les mots mais les silences font des trous dans le temps, plongent au plus profond de sources insoupçonnées et ramènent dans leurs filets tendus à vif, une poignée de sable : l’essence de soi et des vibrations qui tournent autour des anciens mots, forment un tourbillon et les décapent jusqu’à l’os. Le reste est à brûler, brûler pour renaître, libre des mots radotés, des mots enkystés, des mots qui nous entravent, nous enferment dans les cachots de nos histoires.

Et après le labeur des silences, viendront les mots nouveaux, les mots graines. »

Les poètes de ce numéro : Jean-Jacques Camy, A. Celnetz, Alain Lasverne, Yve Bressande, Ahmed Elalfy, Marine Giangregorio, Estelle Cantala.

L’illustratrice : Alissa Thor, dont on lit une poignante profession de foi :

« Je peins pour que vous vous arrêtiez, pour aller vers vous, pour faire face. Je peins pour que les mots viennent, et la douceur, et la violence, et les corps tout ensemble. Je peins pour que quelque chose se passe. Quelque chose entre nous, d’intime et de sauvage. » Son site : https://alissathor.wixsite.com/alissathor.

http://www.francopolis.net/annonces_2024.html

23/05/2024

http://lar***enouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2013/05/15/quelques-conseils-aux-auteurs-qui-voudraient.html

Nouveaux Délits publie 3 numéros par an (janvier, avril et octobre) de 52 pages. Il y a toujours beaucoup d'auteurs en attente, aussi si vous...

16/05/2024

DU CORPS DU POÈTE AU CORPS POÉTIQUE : Le recueil vient d'arriver, je procéde aux premiers envois - merci à tous ceux qui lui ont permis de naître, les contributeurs, Jean-Michel Sananes qui lui a apporté l'aide des éditions Chemins de Plume, et Ile Eniger pour sa précieuse relecture du manuscrit. En juin, Il sera au festival du livre de Nice, au salon de Vence, et au marché de la poésie à Paris.
merci à tous ceux qui ont soutenu ces projets par leur adhésion et leur don viahttps://www.helloasso.com/associations/embarquement-poetique

10/05/2024

Délit buissonnier n°4 ;-)

Poème de Lionel Mazari : interprétation et accompagnement guitare par l'auteur.

08/05/2024

http://lar***enouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2024/05/08/soliflore-139-harry-szpilmann-6497433.html

Photo de l'auteur       J'abandonne la structure, je renie tout amarre, brise le silence comme d'autres brisent le...

08/05/2024

http://lar***enouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2024/05/08/soliflore-138-isabelle-audiger-6497429.html

        La Tamise à Twickenham (photo de l'auteur)       FLEUVE...

01/05/2024

Et enfin dans le n°78, vous pouvez lire un extrait de Bain de nuit - 4 - Au champ, d'Estelle Cantala, en voici un petit morceau :

Une pincée de plante
s'échappe
bondit
s'éparpille et
revient à toi
immensément
Respire enfin
ton atmosphère
t'embrasse de ses vapeurs
sucrées
amères
t'invite
dans son eau de boue
Tu crois avec elle
tu surveilles la forme
de vos lunes
tu l'effleures
elle t'étreint
C'est une forêt vierge
entre vos soupirs
qui s'étend
La nuit réinvente
autour des feuilles
un espace à investir
de désirs qui
transpirent

*

Amoureuse des mots comme des grandes étendues sauvages, Estelle Cantala raconte des histoires jusque sur les sentiers de montagne. Toujours curieuse des différences, elle dit ce que les rencontres lui offrent. Dans ses spectacles, elle intègre le mouvement et la musique (accordéon, chant, petits instruments), qui l’accompagnent depuis l’enfance. Estelle vit dans les Pyrénées orientales et réalise ses créations au sein de la compagnie Le Cri de la Miette depuis 2016. Elle a vécu en Suisse, puis en Roumanie où elle a récolté des contes parus dans le recueil Contes roumains du Maramures aux éditions du Jasmin. Ces contes sont mis en parole et en musique dans plusieurs spectacles, tandis que le duo Zacusca explore les chansons traditionnelles roumaines, lesquelles inspirent de nouvelles créations. Prix Panait Istrati pour Un Séjour au vert, in Écrire la Roumanie (Lieu, 2013). Quatre recueils de poésie chez Encres Vives. Contributions aux r***es Friches, N47, Décharge, Comme en Poésie, Bouts du Monde. www.estelle-cantala.com

01/05/2024

2024 et je retrouve un chèque de janvier 2017 pour un abonnement qui n'a donc jamais été posé, y'en a qui ont de la chance ;-) ! Voilà ce que c'est que de tout mener en solo, je suis toujours étonnée d'ailleurs de n'avoir pas fait beaucoup plus d'étourderies en 21 ans !!! 💪🧠🥂

29/04/2024

Dans le n°78, vous pouvez découvrir de splendides poèmes de Marine Giangregorio comme celui-ci par exemple :

L’infranchissable beauté

Oblique, la lumière
qui pénètre ton corps
oblique la lame qui en ressort
L’éternel recommencement comme un os
à ronger
que tu ronges en mettant de côté la peau
de celui attrapé au hasard de ta colère
La lame ressemblait à une lance portée par les affres
de la mort
Tout a commencé avant, tout commence après
tout commence encore
mais le cordon ombilical qui relie l’Homme
à la pierre, au chêne, à l’aigle
rompu
rompu par paresse de ceux qui se hâtent
et se repaissent de futile
Pourtant, tu n’es ni fin
ni fini
ta mémoire n’est pas à la hauteur de celle
de l’olivier millénaire
mais tu peux la lui tendre du bout des yeux
tu n’as fait qu’égarer le fil
Paraît qu’aucun cri ne résonne dans le cosmos
qu’à défaut d’aller plus loin, ils tournent en rond ici
suivant la courbe de leurs nombrils
dévorant leur propre matière tonitruante
s’étouffant par leur propre surdité
L’éternel recommencement comme un os
à ronger ou
remonter la corde, l’odeur de la grotte
son cours d’eau, ses voix rocheuses
sa voûte céleste
que les anciens ont craint et vénéré
guettant, fêtant la moisson
reconnaissants pour chaque grain
pour chaque goutte de pluie
il y avait cette distance respectueuse
le savoir sans savoirs, le savoir enseigné par les cieux
les mains dans la terre
les voix mirifiques qui content au coin du feu
les éléments déchaînés par les lèvres fiévreuses
Une âme s’élève devant cette montagne à l’allure de muraille
la gravir sans y mettre le pied
il y avait cette distance respectueuse
l’orgasme rien qu’au toucher de l’imagination
regarder les étoiles, rêver
qu’y a-t-il derrière ?
rêver à ce qui ressemble
à l’infinitude de l’ignorance et du désir
regarder la montagne, rêver
à l’infranchissable beauté

*

Marine Giangregorio est : artiste pluridisciplinaire, poursuit des études de cinéma qui l’amènent à réaliser plusieurs films documentaires ainsi que deux expositions mêlant poésie et photographie. Sa démarche photographique, à travers la pratique de l’argentique, est intimement liée à son écriture. Ses poèmes sont publiés dans différentes r***es. Elle va prochainement publier aux éditions RAZ, un recueil de poésie. Blog : Les mains flâneuses.

27/04/2024

Dans le n°78, vous pouvez aussi découvrir des poèmes d'Ahmed Elalfy, dont celui-ci par exemple :

Dieppe

La mer est diablement bleue sur
Son fil d’horizon tracé de brume danse
Une rangée de voiles minuscules

Les deux pieds plantés dans le
Désert de galets que fouette
La marée je ferme un œil puis je
Plaque mon pouce sur l’une d’entre-elles
– Mon autre œil se plisse presque savant –
Et la voile disparaît

La voile a disparu je crois
Qu’elle a chuté de l’autre côté
Du lointain – et je me pense plutôt
Responsable de sa chute plutôt coupable
Assez pour que je me sente détenteur
Du monde et de son ciel et de tout le cœur humain

Et que toute mon enfance me remonte au bord des larmes aujourd’hui que
J’ai quitté ma rangée d’hommes

*

Ahmed Elalfy est un poète de 24 ans originaire d’Égypte. Initiateur de la r***e de poésie Ciel, il est un habitué du Club des Poètes à Paris où il récite régulièrement des poèmes. Idéaliste et voyageur, il sillonne le monde depuis son plus jeune âge afin de trouver matière à ses utopies. Il a notamment publié un recueil nommé Cosmos aux éditions Sublimaire en 2020, et a collaboré à la r***e Urgence de Timothée Rosnay et Solal Couturier.

26/04/2024

Dans le n°78, vous pouvez découvrir des poèmes d'Yve Bressande, qui avait été déjà publié dans le n°.... 0 !!! Hé oui, plus de 20 ans après, voici donc une nouvelle publication ;-) et ci-dessous un de ses poèmes publiés dans ce nouveau numéro :

Effacer

Qui un jour a eu cette idée f***e
de construire le premier rempart
la première palissade
de creuser le premier fossé
de planter des piquets
de tendre des barbelés
de poser des bornes
« Si tu fais un pas de plus ; t'es mort ! »

Haïr les frontières

Une frontière c'est saignant
c'est indiscutable
c'est déjà la guerre

Haïr les frontières

Pourquoi ce découpage ce puzzle
pourquoi toutes ces lignes sans horizon
qui ne sont pas des fleuves
qui ne sont pas des vallées
qui ne sont pas des sentiers
qui ne sont que virtuelles invisibles à l’œil
« As-tu déjà traversé une frontière à pieds ? »
en rase campagne au milieu d'un désert
ça ressemble à quoi ça ressemble à rien
« À existe pas !»

Haïr les frontières

Ils en font des batailles
des incidents diplomatiques
des passeports des apatrides
des bakchichs de la contrebande
de l'exil fiscal des délocalisations
trop souvent des morts
beaucoup trop de morts

Effacer les frontières

*

Yve Bressande : Amateur à plein temps, citoyen du monde, lecteur, diseur de poésie, colporteur de mots, agence de voyages pour mots en mal de langue. Il écrit poésie, théâtre, nouvelles. S’agite à Lyon (France). Poésie de tous les sens, dans tous les sens. Mots à lire, à dire, à clamer, à susurrer, sur scène et ailleurs. Il participe régulièrement à des lectures, performances, récitals poétiques en des lieux d’yverre & variés. Bibliographie poésie / Recueils récents : Climatorride, Éd. Milagro, 2024 ; Les Nocturines, Éd. Milagro, 2022 ; Croisière & autres embarquements, Éd. Gros Textes, 2020 ; AntiGène – [textes illisibles], Blankas Poésie, 2019 ; « on se rapproche de l'infini », Éd. Gros Textes, 2018 ; URGENCE poésie DEBOUT, Blankas Poésie, 2016 épuisé ; Avec un long nez (tome III), Éd. Gros Textes, 2014 ; Fractions d'infinis, Jacques André, Éd. 2012.

23/04/2024

Dans le n°78, vous pouvez lire la quasi intégralité d'un poème fleuve d'Alain Lasverne nommé "Rue Révolution", en voici un extrait :

(...)
qui sont-ils me demandez-vous d’une voix prématurée
mais regardez-vous poser des questions sur l’arc-boutant des rêves
mais regardez-vous compter les bénéfices d’une certitude de feuille séchée

je veux bien vous dire comment on pèse l’air moite après l’amour
mais regardez-vous vos lèvres fardées n’embrassent que les miroirs
je veux bien vous le confier car je vous aime après les pluies d’automne
dégouttant de vos souliers blêmes

ils sont car elles sont une enfance qui marche sur les rasoirs vierges
ils sont elles ensemble dans une parole
à susurrer à proférer
à passer de l’un à l’une à l’autre en tous cas
ils sont elle comme elles sont lui qui marche sur le goudron
tout près du trottoir où le règne s’accroche
ils elles sont ce qui vient défaire les portes soudées
des cercueils de vos existences limbiques
ils elles sont ce qui vient sur les fils à embraser les hirondelles
ils elles sont un défaut dans la conjugaison des murailles
ils elles sont les Bescherelle de la langue promise
ils elles sont là
juste à l’arrêt du bus déjà
parti
(...)

*

Alain Lasverne se présente ainsi « J'ai passé les trente premières années de ma vie, ou presque, à Montauban. Ex-instituteur, je vis à Sète, aujourd'hui. J'ai 69 ans et j'écris avec continuité depuis Juillet 89. Un roman jeunesse publié chez feu Cylibris et trois romans adultes, Je sauverai le monde (éd. Kyklos – 2009), Web voyage (éd. ELP - 2014), et Présences, publié chez Douro éd. En 2022. Également en 2022, Si la guerre ne meurt, recueil de poésies, chez Inclinaison. Parutions également, ces deux dernières années, de diverses nouvelles et poésies dans différentes r***es : 100% auteurs, À la dérive, l'Ampoule, Mauvaise graine, Paysages Écrits, Le Capital des Mots, Rue Sainte-Ambroise , Squeeze, Traction-Brabant, Traversées. Pro/p(r)ose, Datura, Pojar, Labyrinthe[s… J'aime bien le flash poétique tel qu'il me vient. Je suis venu à la poésie il y a quelques années. Je n'ai pas de maître à poétiser, mais j'ai pris la lumière avec des textes divers de Char, St John P***e, Rimbaud ou Prévert, Portante, Tarkos, Frikh, et autres qui n'entrent pas, formellement, dans la catégorie « poésie ». Membre de l’association Autour des Auteurs. Mon blog : http://www.alainlasverne.fr »

22/04/2024

Dans le n°78, vous pouvez lire un ensemble nommé "poèmes du temps de la Quarantaine" d'A. Celnetz, en voici un :

Les ponts demeurent reproches ;
nos corps ne nagent ni ne volent et ne sont
que matière première.

De chaque degré de l’échelle
le battement du cœur
apprend sa lenteur.

C’est un libre printemps,
dégagé de la vieille fièvre.

*

A. Celnetz est une poétesse d’expression française, d’origine russo-géorgienne. Étant passée par plusieurs langues (dont le fruit est, entre autres, quatre recueils de poèmes en anglais publiés en Grande-Bretagne sous un autre nom), elle s’est orientée vers la langue française y ayant trouvé sa véritable voix.

20/04/2024

Et un nouveau Soliflore, le 137e !

  Johann Oberhauser, " Boussole de mine", 1777- photo©Jean-Claude Bérizzi       Héritage  ...

19/04/2024

Dans le n°78 de cette formidable et accueillante r***e :-) vous pouvez lire des poèmes de Jean-Jacques Camy, en voici un :

Les têtes penchées

Tous ces hommes
la tête penchée en avant,
observant l’eau qui remue
doucement,
en contrebas du parapet.

Tous ces hommes,
n’observant rien, en fait,
la tête penchée en dedans

Tous ces hommes qui espèrent
que les heures passées
à contempler le courant
éloigneront un peu la souffrance,
de la résiliation.

Tous ces hommes,
la tête penchée en avant,
qui n’espèrent rien, en fait,
et qui noient leurs regards en contrebas,
plutôt que de s’y voir plonger eux-mêmes.

Tous ces hommes
qui castent leurs peines
au hasard des flots,
ne se consolant jamais vraiment
de la perte de l’aimée.
Ils ne remarquent même pas
les couleurs étranges du ciel
à l’humeur malade
qui flamboie à l’horizon.

Absorbés tout entier,
jamais les yeux au ciel
ils ne lèvent,
par peur de la lumière
qu’ils redoutent,
et qui les écorcherait.

*

Jean-Jacques Camy est né à Pau et vit à Lyon, sa ville d’attachement est Sète, il écrit avec le cœur, en vers rimés ou non rimés selon là où le poème l’emmène, puisant son inspiration de la vie courante ou bien de musiques et de tableaux qui l’ont touché. Pendant le confinement il a offert un poème à son épouse, les fleuristes ayant fermé leur porte. Depuis il continue de lui offrir des poèmes et… des fleurs. Il aime faire partager sa passion et ses poètes préférés dont Raymond Carver et Fernando Pessoa. Il confie un penchant particulier à se mettre à table, tant pour écrire que pour pratiquer le ping-pong. Ses poèmes sont publiés dans diverses r***es comme Florilège, À l’index, Comme en poésie, Missives, Traversées, Traction Brabant, Les Écrits, Caractère…

15/04/2024

Petit retour sur le n°77 en audio :

Quelques extraits de ce numéro paru en janvier 2024, lus par Cathy Garcia Canalès. Pour en savoir plus sur la r***e : http://lar***enouveauxdelits.hautetfort...

15/04/2024

http://www.alainlasverne.fr/rue-revolution-a215683433

La r***e Nouveaux Délits publie un de mes poèmes intitulé Rue Révolution , une rue de Sète que je parcours régulièrement... Nouveaux Délits est une r***e qui persiste et signe depuis...

14/04/2024

En attendant de vous en révéler plus sur le n°78, vous pouvez toujours vous abonner pour le lire de vos propres yeux et toucher aussi, c'est important le toucher

R***e de poésie vive - éditos & sommaires, quatrièmes de couv & ses "Délits buissonniers" (présentation) - Soliflores (en ligne)

12/04/2024

Merci Patrice Maltaverne, mon collègue revuiste de longue date (Traction Brabant), on a quasi commencé ensemble !

Le numéro 78 de la r***e "Nouveaux délits" (14,2 cm X 20,4 cm), animée par Cathy Garcia Canalès, comprend son édito, ainsi des poèmes de J...