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Une Côte d'Ivoire durable se concrétise pas à pas par la création du Bureau du marché Carbone (BMC). Ce bureau aura pour objectif la facilitation d'une transition énergétique plus juste et inclusive.
ATTENTION, c'est une avancée majeure mais il faut un cadre réglementaire et une volonté politique forte pour éviter que les gros pollueurs aient le droit de payer pour polluer.
Le vrai match : Consty et Roxane, un "Coming out à l'africaine"
Dans un précédent article sur le paysage audiovisuel ivoirien, désormais appelé le PAI, et de la fulgurante montée de l'émission de Dating, "Le Vrai Match" animé par le duo Kevin Obin et Braising Girl (La Braise) sur LifeTV, nous avons abordé le concept de la "visibilité" par les théories de Erving Goffman au prisme de la sociologie ivoirienne. Article à lire
(https://www.facebook.com/share/p/hLLJnBUEVeEXqMgS/).
Aujourd'hui, nous vous parlerons d'un événement INÉDIT, jamais arrivé dans le PAI. C'est quoi cet événement "novateur" ou "révolutionnaire" ? C'est la sortie de deux invités Consty et Roxane qui avaient précédemment matché lors de l'émission du mercredi 03 avril 2024. Nous pensons que ces qualificatifs pourront mettre en avant l'aspect unique et avant-gardiste de l'événement.
La production du vrai match, dans l'optique d'améliorer et de donner plus de crédit à son émission de dating, décide de rénover son contenu en ajoutant le vendredi à son programme habituel pour faire un debrief avec les candidats déjà passés dans l’émission. Cet esprit de rétrospective permet au duo Kevin et Braising de comprendre la dynamique autour "des couples" créés et même plus loin d'avoir l'avis des candidats malheureux.
Dans les retours des participants du premier numéro du grand Debrief du vrai match, un fait rarissime a retenu notre attention : la fin subite de la liaison naissante entre Consty et Roxane Dro.
Quel est ce fait rarissime qui est survenu durant l'émission de débriefing ? C'est le récit autour de l'histoire de l'arrêt subite de la relation naissante entre Consty et Roxane.
Commençons par l'entrée en scène du "couple" sur le plateau de l'émission. Les propos d'entrée de l'animatrice Braising nous donnent des indications sur la fin prématurée de cette émission : "Roxane, mais façon tu regardais là, on dirait souvent quand souvent tu revois tes ex et tu te dis : mais j'ai quel problème ?" À cette introduction, nous avons des éléments suffisants pour dire que la relation naissante entre Consty et Roxane n'était plus d'actualité. L'animatrice va loin en mettant en avant "la non-implication de Roxane" en se référant aux commentaires recueillis sur sa page Facebook après avoir publié la photo du match entre Roxane et Consty.
Pour comprendre les raisons de la fin subite d'une relation, l'animatrice va lancer ceci : "Comment ça s'est passé ? C'est quoi l'après match ? Comment avez-vous vécu après avoir fini l'émission ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'avez-vous fait juste après l'émission ?".
À ces questions, les réponses de Roxane sont dignes d'un dialogue fictionnel entre l'auteur, le narrateur et les personnages. Ce sont des dialogues dignes des romans modernistes comme nous pouvons le constater dans Manhattan Transfer de John Dos Passos. L'animatrice Braising (auteur/narratrice) donne la parole à Roxane qui va intégrer des propos d'un média (son téléphone) dans son récit (discours) comme Passos savait bien le faire. Roxane dira : "Après l'émission, je crois qu'on s'est retrouvé dehors, dans les loges d'abord, je crois qu'on a essayé de parler. Nous nous sommes échangé les numéros. Ensuite, on s'est vu encore dehors, on a fait quelques photos..." Ici, la jeune dame exprime sa volonté manifeste de créer les conditions d'un amour possible avec Consty que ces souvenirs ont oublié.
C'est un mécanisme pour dire que ce sont des choses qui ne sont plus importantes, c'est pourquoi elle n'arrive pas à donner des éléments précis sur la chronologie d'après le match.
On peut considérer les éléments avancés par Roxane comme des éléments secondaires. Ken Bugul en faisait de même dans ses romans sur sa date de naissance, l'année où elle a été scolarisée dans l'optique de brouiller les pistes. Cet acte d'imprécision dans les souvenirs peut nous amener à dire que Roxane veut nous dire quelque chose d'important que les événements du premier jour et qui pourraient porter sur les raisons réelles de la "séparation". L'animateur Kevin va remettre le cadre et insister sur la question précédente posée par sa collègue : pendant les deux mois qui se sont écoulés après le match, il s'est passé quoi ? Cette question, initialement adressée à Roxane, sera répondue par Consty.
Consty essaye de répondre à la question en commençant par complimenter Roxane. La réponse de cette dernière porte à croire que ce sont des propos vagues, vides et en l'air. Consty, dans sa description de Roxane, va rester superficiel en mettant en avant les atouts physiques et même à insister "c'est déjà bien" à la relance de Kevin et Braising sur la bonté mentale de Roxane. Mais Roxane veut clarifier les choses en appelant Consty à la maîtrise de ses propos : "Il faut savoir parler ici deh".
Ce qui est très intéressant par la suite, c'est la description des actions au restaurant. Roxane affirme que Consty est très calme, il est très très calme. Elle va plus loin en avançant qu'elle a essayé de le titiller pour détendre l'atmosphère et le rendre plus agréable à vivre. La jeune dame avait conscience de la timidité aiguë de son match.
À la question de Kevin de savoir comment les proches ont réagi face à la surmédiatisation de leur match, Roxane ne veut pas intervenir en premier. Roxane parle des appels et SMS reçus de personnes ressources lui donnant des informations pertinentes qui ne pouvaient pas faciliter la création d'un couple stable et pérenne.
C'est quoi ces informations que les trois personnes ont annoncées à Roxane ? Consty serait marié ou en couple ? À cette question, Consty répond être célibataire. L'animatrice a voulu savoir si les deux étaient en couple ? Consty donne la latitude à Roxane de répondre à la question mais cette fois-ci, comme si elle voulait qu'il parle, qu'il dise enfin quelque chose… Roxane avance : "C'est toujours comme cela avec lui, aujourd'hui là, il va parler, il n'a qu'à parler... Je l'écoute". Au niveau de Consty, l'attraction physique était présente mais la connexion émotionnelle et fusionnelle n'étaient pas au rendez-vous pour créer cette alchimie et il va rajouter en disant que le couple était plus orienté sur la visibilité avec les réseaux sociaux que sur la consolidation et la mise en place d'un cadre idyllique.
Consty va s'excuser et avoue avoir manqué de "courage" pour parler à Roxane de ce problème. Mais de quel problème parle-t-il ? Il s’excuse et prend le public à témoin. Le visage de Roxane s'illumine, elle esquisse un léger sourire tout en acquiesçant de la tête et avec des mots. À ce moment, l'animateur Kevin va intervenir avec un verbe trash et franco comme il sait bien le faire : "Consty, en fait, toi et la fille-là, vous ne sortez pas ensemble." Avant de conclure : "C'est tout non ?" Et là, les deux animateurs vont donner la parole à Roxane comme s'ils savaient qu'elle voulait dire quelque chose de pertinent : "Roxane, on t'écoute."
Roxane soupire et les deux animateurs lui donnent le cadre pour rentrer dans son récit : « On est d’accord qu’il n’y a pas de relation mais au bout de combien de temps tu t’es rendue compte que ce n’était pas possible ?», Kevin va appuyer pour savoir « Est-ce pour la même raison qu’il (Consty) vient d’évoquer ?». Roxane est directe et précise : « Moi, ce n’est pas pour la même raison. – Je ne vais pas donner la raison d’ailleurs ici mais je crois qu’après... ». Elle va plus loin en répondant à la question de l’animatrice « Vous avez parlé ? ». Roxane répondra par l’affirmative. Elle va entrer dans son récit en commençant par : « Consty il ne parle pas comme je l’ai dit au début. C’est le contraire de moi. ». Ici, elle trouve son élément perturbateur qui va lui déclencher son récit. Dans ces propos, Roxane nous donne le premier élément qui fait que la relation n’a pas avancé. En quoi est-ce que Consty est contraire à Roxane ? À partir d’ici, Consty va perdre ses émotions et rentrer dans une forme d’angoisse. L’angoisse va atteindre son paroxysme quand l’animatrice va demander : « C’est une information que tu avais ? », Roxane va dire oui. L’animatrice joue ici son rôle, elle veut donner vie à la pensée de Roxane, elle crée une atmosphère pour détendre son invitée en essayant de la rassurer en ces termes : « Je sais que tu ne veux pas en parler ». Roxane veut cependant expliquer un peu sans pour autant « dire le truc » et les animateurs lui donnent le GO. À cet instant précis, Consty est pétrifié. Il pose un regard menaçant sur Roxane qui va susciter cette phrase chez l’animatrice : « On dirait tu la regardes, si tu as parlé …?».
Parler de quel truc ? Roxane va de nouveau rassurer Consty et tout les auditeurs en ces termes : « T’inquiète pas, on en a déjà parlé ». Roxane nous explique à nouveau sa volonté manifestée de se mettre en couple, c’est le seul objectif qui l’a poussée à venir à l’émission « Le vrai match ». Après le match, elle reçoit une avalanche de messages des personnes qui, selon ces termes : « Si eux, ils ont dit c’est ça, c’est que c’est ça. ». Cela s’est répété trois fois. Elle refuse de croire à la confirmation des propos des personnes dont elle n’a aucun doute.
Elle reprend contact avec Consty pour l’inviter à manger dans un restaurant. Roxane va plus loin : « Moi, je voulais essayer avec Consty hein parce que c’est mon genre ». Ils sont sortis pour manger dans un restaurant. Ce restaurant est tenu par un ami de Roxane qui confirme à Roxane que Consty « c’est ça ». Cet ami devient la quatrième personne ressource à affirmer que « c’est ça ».
Ces éléments vont refroidir Roxane. Ce qui lui abîme le moral. Avec son moral abîmé, Roxane va se lâcher : « Ayi, çà c’est quoi ça ? Si ça revient quatre fois, c’est que c’est ça ». Elle va entrer en profondeur dans son dévoilement : « J’accepte ça dans ma vie de tous les jours, dans mon travail… Mais pas comme ça ». Ici Roxane, nous montre sa tolérance vis-à-vis des choix de vie des autres. Le « Mais pas comme cela » fait référence à son union avec une personne « qui est ça » dont Consty.
Consty se sent foudroyé, il est suspendu aux lèvres de Roxane qui déballe point par point les éléments qui pourraient lui porter le coup du K.O ou de la libération. Là où Roxane va libérer Consty, c’est quand elle dit : « Sa défense ne m’a pas convaincue ». En d’autres termes, voici ce que dirait Roxane, « je sais que « c’est ça » », c’est sa vie, je ne te blâme pas mais je ne peux construire une relation de faire-valoir. Mais même si, elle a essayé de donner une chance à Consty en l’invitant à la maison chez elle mais jusque-là rien n’a abouti. Elle lui a même ramené des cadeaux de son voyage de Dubaï.
Consty nie en bloc et est rassuré que « ce n’est pas ça ». Roxane charge : « J’ai donné trop d’espace à Consty… ». Tout porte à croire « que c’est ça. ».
Diaby Karamoko Beh
Apprenti Observateur
Consultant en intelligence économique
Titre : Poser la communication en problème : Espace public et citoyenneté cas du district d'Abidjan.
À l'heure où les enjeux de citoyenneté et de participation démocratique sont au cœur des débats, la question de la communication publique revêt une importance cruciale, notamment dans les métropoles africaines marquées par la diversité sociale et culturelle. C'est particulièrement perceptible à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, qui concentre près de 5 millions d'habitants selon l'INS (2021). Cette métropole africaine est le théâtre de multiples défis liés à l'espace public et à la gestion de la citoyenneté dans un milieu marqué par une rapide urbanisation et une population jeune.
Face à ces enjeux, comment les pouvoirs publics parviennent-ils à engager efficacement ces populations urbaines ? Quelles attentes les citoyens ont-ils vis-à-vis de la communication publique ?
Cet article explore ces questions à travers le prisme des théories de l'espace public démocratique, en soulignant les obstacles spécifiques rencontrés à Abidjan et en proposant des pistes pour améliorer la communication et la participation citoyenne dans un environnement urbain complexe.
Jürgen Habermas (1992) décrit l'espace public démocratique comme un domaine de notre vie sociale où les citoyens peuvent se réunir pour discuter librement et influencer les décisions politiques, ce qui est crucial pour le fonctionnement de la démocratie. Habermas met l'accent sur la rationalité des débats et l'accessibilité universelle de cet espace. Cependant, les critiques comme Bernard Miège et Dominique Wolton soulignent que les inégalités de pouvoir et les barrières socio-économiques souvent restreignent cet idéal, en contrôlant ou en limitant l'accès à l'espace public pour certaines populations (Miège, 2010 ; Wolton, 1997).
Les Problématiques de communication à Abidjan
Dans les métropoles africaines, ces défis communicationnels se posent avec une acuité particulière, comme l'ont montré les travaux de Nyamnjoh (2005) et Obono (2007) sur les décalages entre canaux institutionnels et modes d'expression citoyenne ancrés localement.
À Abidjan, ces problématiques sont exacerbées par la jeunesse et l'urbanisation galopante de la population, avec près de 60% des habitants vivant dans des quartiers précaires selon l'ONU-Habitat (2016). Ces données pourraient constituer une entrave à l'application des politiques locales mais est-ce suffisant pour expliquer le désintérêt des populations dans la gestion des collectivités ?
Les collectivités font nécessairement les actions idoines pour créer des territoires inclusifs?
Développement d'espaces publics ludiques La création d'espaces publics ludiques et verts revêt une importance particulière pour favoriser la citoyenneté et la médiation autour des projets urbains à Abidjan. Ces cadres ludiques permettraient de recréer une cohésion sociale et territoriale autour d'enjeux communs comme l'environnement ou l'aménagement urbain, comme le souligne l'étude de Kouassi [Communication et Ecocitoyenneté de la population du district d’Abidjan face à l'insalubrité environnementale, 2020].
Le manque d'information et de sensibilisation est un facteur clé du déficit d'éco-citoyenneté face aux enjeux environnementaux dans la métropole. L'aménagement de "cadres ludiques" dédiés au jeu et à la nature en ville pourrait justement permettre de remédier à ces lacunes.
Les Fonctions des espaces ludiques
Au-delà du simple jeu, ces espaces encadrés par des professionnels remplissent plusieurs fonctions essentielles qui sont:
-Favoriser l'apprentissage de comportements éco-citoyens dès le plus jeune âge.
- Créer du lien social entre les habitants d'un même quartier.
- Servir de lieux de médiation pour impliquer les populations dans les projets urbains.
Le Rôle des espaces verts
L'intégration d'espaces verts dans ces aménagements ludiques est également essentielle. Comme l'explique l'urbaniste Kouamé (2022), "La nature en ville n'est pas un luxe, c'est une nécessité pour le bien-être et la santé des populations, en particulier dans les quartiers denses et pauvres." Ces poumons verts urbains peuvent ainsi devenir des lieux privilégiés pour sensibiliser de manière ludique et participative aux enjeux de la transition écologique à Abidjan.
Le défis de l'aménagement urbain et résistance locale
Le district d'Abidjan, composé de 13 communes, est administré par un ministre gouverneur, lui-même placé sous la tutelle du premier ministre, chef du gouvernement. Cette politique de décentralisation devient par la même occasion une politique de centralisation qui pourrait poser un problème de représentativité territoriale. Abidjan devient ce que Dos Passos appelle le "Cœur des choses, là où on trouve de l'ouvrage." (Manhattan Transfer, 1925).
Effet des politiques de communication
Les politiques de communication d'Abidjan, souvent conçues sans une compréhension profonde des diversités locales, peuvent ne pas répondre aux besoins de communication des communautés marginalisées. Par exemple, la destruction des logements et écoles du quartier de Gesco à Yopougon, du quartier Boribana à Attecoubé, et maintenant le petit Lomé (une partie marché d'Adjamé vers la mosquée, cette information n'est pas vérifiée. Des personnes l'infirment d'autres la confirment, le district ne dit rien au moment de la rédaction de cet article) prévue de manière imminente semble clairement poser un problème de médiation entre la dernière des collectivités territoriales ivoiriennes et les populations, nous faisons cas ici du district d'Abidjan. Ces méthodes de destruction sont faites de manière unilatérale selon les habitants et commerçants et même certaines collectivités du district comme la mairie de Yopougon par la voix de son maire (dans l'affaire de la destruction du Gesco) qui a montré son mécontentement et témoigné sa solidarité aux victimes de sa commune. Le Président de la République a également désapprouvé la méthode du district en appelant " le gouvernement et le district à faire preuve de solidarité et d'humanisme dans le cadre de ces opérations" (Conseil des Ministres, février 2024). La question de la question de communication se pose clairement et cela souligne la critique de Miège et Wolton sur les rapports de force qui influencent qui parle et qui est entendu dans l'espace public.
Proposition de solutions
Une approche centrée sur les nouveaux équipements de la citoyenneté pourrait faciliter la médiation entre la collectivité et ses populations. Pour réussir un projet de transformation urbaine, il faut associer tous les acteurs. Qui est mieux placé pour parler de bien-être local que les populations elles-mêmes ?
Cette méthode peut faire face à ce que Rode appelle la "culture du risque", un ensemble de modèles comportementaux intégrés par une population exposée pour faire face à une menace (Rode, 2009). Une simulation de la culture du risque, réalisée en réalité augmentée accompagnée des données réelles, peut aider à la compréhension des populations du danger réel et même amener ces derniers à adhérer aux projets sans résistance. Ce travail doit être accompagné par les médias de tous genres: nationaux et locaux. En plus des médias, cette méthode est bénéfique car elle adopte une approche plus inclusive dans la planification de la communication publique. Cela pourrait inclure l'utilisation de technologies de communication accessibles à tous les niveaux de la société, l'organisation de forums publics dans divers quartiers, et la formation des leaders locaux en tant que médiateurs de communication. De telles stratégies pourraient aider à transformer les contre-espaces en espaces publics plus inclusifs et démocratiques, conformément à l'idéal habermassien.
Un article de DiDiaby Karamoko Beh
́
́dias
́veloppementdurable
Titre : La guerre cognitive : Un champ de bataille invisible.
La guerre a toujours été une manifestation de la volonté humaine, un affrontement pour le pouvoir, les ressources ou les idéaux. Avec l'évolution de la technologie et de la société, les méthodes de guerre se sont diversifiées, s'étendant au-delà des champs de bataille physiques vers des terrains plus subtils et insidieux (guerres hybrides). L'un de ces nouveaux champs de bataille est la guerre cognitive, un concept qui prend de plus en plus d'importance dans le paysage stratégique moderne.
Qu'est-ce que la Guerre Cognitive ?
La guerre cognitive se définit comme un ensemble de techniques et de stratégies visant à influencer, manipuler ou perturber les processus cognitifs, c'est-à-dire les mécanismes par lesquels les individus perçoivent, pensent et se forment des opinions. Contrairement à d'autres formes de guerre, la guerre cognitive vise directement les esprits humains, en exploitant les faiblesses et les biais cognitifs pour influer sur les attitudes et les comportements.
Pour faire la guerre cognitive, il faut des armes. Les armes de la guerre cognitive sont variées et souvent subtiles. Elles comprennent :
1. La désinformation : diffuser de fausses informations ou déformer les faits pour semer la confusion ou orienter les croyances.
2. La propagande : utiliser des messages persuasifs pour promouvoir une idéologie ou un point de vue.
3. Les Opérations Psychologiques (PSYOP) : utiliser des techniques psychologiques pour influencer les perceptions et les comportements.
4. Les médias sociaux : exploiter les plateformes en ligne pour diffuser des informations, amplifier des messages ou manipuler l'opinion publique.
5. Les Attaques Cybernétiques : pirater ou perturber les systèmes d'information pour altérer la perception de la réalité.
Pour illustrer le concept de la guerre cognitive, examinons un cas pratique célèbre en Afrique francophone : la crise post-électorale ivoirienne de 2010.
Contexte
En 2010, la Côte d'Ivoire a connu une crise politique majeure après l'élection présidentielle. Les résultats de l'élection ont été contestés, menant à une situation de conflit entre les partisans de Laurent Gbagbo, le président sortant, et ceux d'Alassane Ouattara, le président élu. Pendant cette période, une guerre cognitive intense a été menée, tant au niveau national qu'international, avec des campagnes de désinformation et de propagande visant à influencer l'opinion publique et à légitimer les revendications des deux camps.
Méthodes utilisées
Les méthodes utilisées dans cette campagne de guerre cognitive incluaient :
1. La Propagande : Les deux camps ont utilisé les médias traditionnels et sociaux pour promouvoir leur point de vue et discréditer l'adversaire.
2. La Désinformation : Des rumeurs et de fausses informations ont circulé, souvent pour créer la confusion ou attiser les tensions.
3. Les Appels à l'Émotion : Les messages ont souvent été conçus pour susciter des réactions émotionnelles fortes, comme la peur, la colère ou la sympathie.
Les conséquences
Les conséquences de cette guerre cognitive ont été graves. La désinformation et la propagande ont contribué à exacerber les tensions et à diviser le pays, conduisant à des violences post-électorales qui ont fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de personnes.
Les Objectifs de la Guerre Cognitive
Le but ultime de la guerre cognitive est de contrôler ou d'influencer les processus de décision. Les objectifs spécifiques peuvent inclure :
- Déstabilisation : semer le doute, la peur ou la confusion pour affaiblir la confiance dans les institutions ou les leaders.
- Polarisation : diviser les groupes sociaux ou politiques pour affaiblir la cohésion.
- Persuasion : convaincre les individus d'adopter un point de vue ou de soutenir une cause.
- Neutralisation : neutraliser ou discréditer les opposants.
Qui sont les acteurs de la guerre cognitive?
Les acteurs de la guerre cognitive sont multiples et variés. on a :
- Les États : Les gouvernements utilisent souvent la guerre cognitive pour influencer les populations ou les adversaires.
- Les Groupes Non-Étatiques : Les organisations terroristes, les groupes d'intérêt et les mouvements sociaux peuvent également recourir à ces techniques.
- Les Individus : Les individus, y compris les influenceurs et les militants, peuvent jouer un rôle dans la diffusion ou la contestation des messages cognitifs.
Quelles sont les défenses contre la guerre cognitive ?
La défense contre la guerre cognitive repose sur plusieurs stratégies :
- L'Éducation : Sensibiliser les individus aux techniques de manipulation et aux biais cognitifs.
- La Résilience : Développer la résilience cognitive pour résister aux tentatives de manipulation.
- La Surveillance : Surveiller les sources d'information et les réseaux sociaux pour détecter et contrer les tentatives de guerre cognitive.
- La Réponse Rapide : Répondre rapidement aux campagnes de désinformation ou de propagande pour limiter leur impact.
Conclusion
La guerre cognitive représente un défi majeur pour les sociétés modernes. En exploitant les faiblesses de l'esprit humain, elle menace non seulement la sécurité, mais aussi la cohésion sociale et la démocratie. Comprendre les mécanismes de la guerre cognitive et développer des stratégies pour s'en défendre est essentiel pour préserver la liberté de pensée et la stabilité sociale. En fin de compte, la guerre cognitive est une bataille pour le contrôle de l'esprit, et la victoire réside dans la résilience et la vigilance.
Je vous propose des services sur mesure pour transformer vos données en insight stratégiques, essentiels à la prise de décision en intelligence économique, de la collecte à l'analyse. Prenez RDV ici: https://forms.gle/YZijYD8RGTi4JacMA
Karamoko DIABY
Consultant en Intelligence Économique
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́sinformation
̂tedivoire
́diassociaux
d'illustration : DALLE
Titre : l'Intelligence Économique pour Dynamiser la Participation Citoyenne et la Gouvernance Locale à Daloa.
Dans un contexte où l'information et la connaissance sont des leviers essentiels de pouvoir et de progrès, l'intégration de l'Intelligence Économique (IE) dans les processus de participation citoyenne et de gouvernance locale à Daloa représente une opportunité stratégique pour révolutionner la prise de décision et sa mise en œuvre. Je vous propose une approche détaillée pour concrétiser cette vision novatrice en 5 étapes.
1. Analyse Approfondie des Acteurs et des Enjeux Locaux
La première étape consiste à réaliser une cartographie exhaustive des acteurs locaux tels que les entreprises, les associations, les institutions éducatives, etc., ainsi que des enjeux économiques, sociaux et environnementaux spécifiques à Daloa et à la diaspora de Daloa. Cette analyse SWOT permettra d'identifier les éléments clés du territoire, facilitant ainsi la définition de stratégies participatives ciblées.
2. Développement de Plateformes de Veille Collaborative
La mise en place de plateformes de veille collaborative, exploitant les technologies de l'information et de la communication, permettra de collecter et d'analyser les données sur les tendances locales et mondiales susceptibles d'influencer Daloa. Ces plateformes favoriseront l'engagement citoyen en offrant aux habitants la possibilité de contribuer à la veille, d'exprimer leurs besoins et de proposer des idées.
3. Organisation d'Ateliers de Co-création et d'Innovation
Des ateliers de co-création et des laboratoires d'innovation ouverts à tous les citoyens seront mis en place pour transformer les informations issues de l'intelligence économique en projets concrets. Ces espaces favoriseront l'émergence de solutions novatrices aux défis locaux en capitalisant sur la créativité collective et les compétences diversifiées des participants.
4. Renforcement des Capacités par la Formation à l'IE
Des programmes de formation et de sensibilisation à l'intelligence économique seront déployés pour les citoyens, les décideurs locaux et les acteurs économiques. L'objectif est d'instaurer une culture de l'IE à Daloa en renforçant les compétences analytiques, la veille stratégique et la prise de décision éclairée par des données fiables.
5. Création d'un Observatoire Local d'IE
La mise en place d'un observatoire local d'intelligence économique permettra un suivi continu des indicateurs clés de performance des initiatives de participation citoyenne et de gouvernance locale. Cet observatoire jouera un rôle crucial dans l'évaluation des politiques mises en œuvre et dans l'adaptation des stratégies en fonction des résultats obtenus et des évolutions territoriales.
En conclusion, l'intégration de l'intelligence économique dans la participation citoyenne et la gouvernance locale à Daloa ouvre la voie à un développement territorial inclusif et durable, renforçant ainsi l'innovation et la résilience du territoire grâce à une approche axée sur le savoir, la collaboration et l'engagement actif des citoyens.
Vous êtes un.e élu, collectivité territoriale, institution… voulez savoir comment Intelligence Économique s’applique à votre à votre commune, territoire et ou désirez-vous vous former et/ou former vos collaborateurs à l'intelligence territoriale?
Je suis consultant en freelance. Je vous propose des services sur mesure pour transformer vos données en insight stratégiques, essentiels à la prise de décision en intelligence économique,
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́titivité
d'illustration : DALLE
Titre: Maîtriser l'art de l'influence en intelligence économique : un jeu stratégique et éthique
L'intelligence économique (IE) est bien plus qu'une simple récolte d'informations précieuses pour les entreprises. Elle englobe l'art d'utiliser l'influence comme outil stratégique essentiel, permettant de se démarquer dans un environnement concurrentiel serré. Mais que signifie vraiment influencer dans le cadre de l'IE ? Et comment cela se fait-il de manière éthique et transparente ?
Au cœur de l'IE, influencer signifie agir sur les décisions des leaders d'opinion et du grand public pour créer un terrain favorable aux intérêts de l'entreprise. Cela passe par des stratégies diversifiées, comme le lobbying, l'utilisation habile des réseaux sociaux, ou encore les relations publiques. Ces techniques visent à façonner l'opinion et à encourager des décisions avantageuses, tout en restant dans les limites de l'intégrité et de la transparence.
Illustrons par un cas concret : imaginez Orange Côte d'Ivoire lançant des campagnes de sensibilisation sur l'importance de la protection des données personnelles auprès de ses utilisateurs. En mettant en avant des solutions technologiques innovantes pour sécuriser les communications et en participant activement aux débats sur la régulation des données numériques, Orange Côte d'Ivoire ne se limite pas à promouvoir la cybersécurité ; elle influence également les politiques publiques pour favoriser l'adoption de normes de sécurité renforcées, tout en renforçant sa réputation d'entreprise responsable et engagée dans la protection de la vie privée de ses clients.
Cependant, le recours à l'influence en IE n'est pas exempt de défis éthiques. Il est fondamental de maintenir un équilibre entre l'atteinte des objectifs stratégiques et le respect des principes d'honnêteté et de transparence. La réglementation et l'autorégulation du secteur sont donc cruciales pour prévenir les abus et garantir une pratique de l'influence respectueuse des règles du jeu.
En résumé, l'influence est une pièce maîtresse dans le jeu complexe de l'intelligence économique. Elle permet aux entreprises de sculpter leur environnement de façon proactive. Néanmoins, pour que cette pratique demeure bénéfique et respectée, elle doit impérativement s'inscrire dans une démarche éthique et responsable. C'est là que réside le véritable art de l'influence en IE.
Vous êtes un élu, opérateur économique, PME, institutions… voulez savoir comment l'Art de l'Influence en Intelligence Économique s’applique à votre projet et ou désirez-vous vous former et/ou former vos collaborateurs ?
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