Retraité, président d'une association de défense de la nature, en lutte contre les algues vertes.
Locquirec (29)
Destruction des sols, pollution de l’air, de l’eau, de la mer, dans le nord de la Bretagne… Il a toujours été à la pointe de ces différentes luttes depuis des dizaines d’années : tantôt contre des extractions de sable dans la baie de Lannion, tantôt contre des permis de construire illégaux en bord de mer, tantôt contre des extensions d’élevage, et toujours contre cette pollution honteuse des côtes par les marées vertes. Pour lui, ces proliférations d’algues ne sont pas seulement toxiques au point d’avoir tué hommes et animaux, elles renvoient aux Bretonnes et aux Bretons l’image d’une agriculture dénaturée.
Président d’une association qui a réussi à rallier de nombreux militants, il a été conduit à recourir aux tribunaux français ou aux institutions européennes pour obtenir gain de cause. Tous les combats qu’il mène ont été reconnus par ses pairs puisque l’Union des Associations pour la Défense du Littoral lui a décerné en 2017 le « prix orange » de l’environnement.
Né le jour de la déclaration Schuman-Adenauer, il s’est toujours fixé l’Europe comme horizon.
Corinne Gravigny
Engagée pour la sauvegarde du Trégor et avec le peuple des dunes de Batz à Brehat
Plestin les Grèves (22)
Habitant les Côtes d’Armor depuis 1993, elle s’est impliquée très tôt pour les causes environnementales, notamment la pollution de l’eau , les échouages de marées vertes sur les côtes bretonnes et les de la loi littoral.
Son engagement associatif est conséquent. Elle est vice-présidente de « Sauvegarde du Trégor », secrétaire de « Plestin Environnement », trésorière de « Peuple des dunes de Batz à Bréhat » et membre du conseil d’administration de « Halte aux marées vertes ».
Technicienne en imagerie médicale dans la vie quotidienne, elle connaît parfaitement les problèmes environnementaux de son territoire et, dernièrement, a travaillé activement avec d’autres personnes à la sauvegarde de la dune de sable coquiller, millénaire, au large de Trebeurden, ce qui a ainsi permis de stopper l’extraction de sable. Mais le décret restant toujours valable à ce jour, cette extraction pourrait tres bien reprendre du jour au lendemain. Nous devons rester tres vigilants.
Elections européennes du 26 mai 2019
Urgence Écologie : Corinne Gravigny, candidate - Yves-Marie Le Lay, candidat
Il n'est plus le temps de l'écologie cosmétique : Urgence Écologie !
La pensée écologique n’a même plus à mettre en garde puisque « les faits sont là » ... Sa tragédie consiste à n'en être pas plus entendue pour autant... prêchant dans un désert que l'homme produit avec tant de légèreté.
Dominique Bourg, Alain Papaux in La pensée écologique. Puff. 2015
Qui mieux qu'un scientifique comme Dominique Bourg sait les désastres qui nous attendent ? Il en a fait son objet d'études depuis des dizaines d'années. Lassé d'alerter en vain avec ces collègues les pouvoirs publics, il ne s'est pas résigné à survivre dans ce désert fabriqué par l'impuissance des gouvernements. Courageusement, il a pris cette décision forte d'être aussi un acteur de ce nécessaire changement de civilisation. Il mène une liste aux prochaines élections européennes. Il a voulu rassembler autour de lui des femmes et des hommes de terrain, confrontés tous les jours à ces mille et une atteintes à l'environnement naturel. Devant cette urgence, devant l'inertie pour y répondre, nous avons accepté de nous engager à ses côtés, comme un prolongement citoyen à nos actions dans le milieu associatif, sans jamais confondre ces deux niveaux d'interventions publiques.
Pourquoi notre candidature ?
Depuis l'accord de Paris de 2015, aucun engagement de la France pour limiter les émissions des gaz à effet de serre n'a été tenu. 30 % des oiseaux et 80 % des insectes ont déjà disparu, prélude à la disparition de 1 million d'espèces dans la prochaine décennie. En France, entre 2007 et 2012, seuls 22 % des habitats naturels d'intérêts communautaires étaient dans un état de conservation jugé favorable. Et nous-mêmes, nous l'avons constaté encore récemment dans la réserve naturelle de la Baie de Saint Brieuc où l'hydrogène sulfuré produit par la putréfaction des marées vertes détruit toute la riche vie des organismes vivant dans les sédiments, dans l'indifférence générale. Les faits sont là.
Comment en est-on arrivé là ? Les gouvernements successifs n'ont pas l'excuse de ne pas l'avoir su. Dès 1972 le Club de Rome demandait que des mesures soient prises sans plus attendre pour éviter l'effondrement du système monde, faute de quoi les fenêtres d'action se fermeraient. Et qu'ont-ils fait pendant ce demi-siècle ? Rien ou si peu, alors que toutes les prévisions pessimistes annoncées par le Club de Rome se réalisaient.
Pourtant aujourd'hui encore plus que hier, tout le monde se revendique écologiste. Mais combien sont prêts à remettre en cause la notion de croissance infinie dans un monde fini, condition nécessaire pour éviter l'effondrement qui nous attend ?
Ce constat ne signe-t-il pas aussi l'échec de la stratégie des forces politiques qui ont porté sincèrement la pensée écologiste ? Quelle a été cette stratégie ? Celle de l'écologie valise. Désespérant d'emblée de convaincre la majorité des citoyennes et des citoyens, elles ont fait alliance avec les deux grands courants politiques, libéralisme et social-démocratie. Ces écologistes arrivaient ainsi avec armes et bagages pour les uns dans la maison Chirac hier, Macron aujourd'hui, pour les autres dans la maison Hollande. Accueillis chaleureusement, ils sont toujours chargés de peindre en vert quelques murs de la maison. Résultat, le climat s'emballe, le nucléaire prospère, les pesticides augmentent, les espèces meurent. Le problème de cette stratégie, c'est qu'en habitant la maison de son hébergeur, on n'est pas fondé à en raser les murs pour la reconstruire. C'est bien ce qu'a douloureusement vécu Nicolas Hulot qui a vite atteint les limites de cette stratégie. Il en a tiré toutes les conséquences. Comme Corinne Le Page et Delphine Batho avant lui. La lucidité commande aujourd'hui de ne plus habiter la demeure de ces deux courants politiques. Comment comprendre alors qu'encore aujourd'hui certains continuent à passer d'une maison à l'autre avec leur valise verte ? Ce n'est plus une erreur, c'est une faute. Aveuglement, intérêt personnel ? Voilà de quoi ajouter au discrédit général de la classe politique et à la montée des partis d'extrême-droite.
Et c'est d'autant moins compréhensible qu'aujourd'hui, l'urgence est là. Ni le libéralisme et l'absolue priorité donnée à la finance, ni la social-démocratie ne veulent et peut-être même ne peuvent psychologiquement en prendre la mesure. On le voit depuis un demi-siècle, l'écologie valise, c'est une écologie cosmétique qui n'a en rien influé sur cette marche collective suicidaire vers l'effondrement du système monde. Le temps des alliances avec les partis destructeurs de nature est terminé. L'urgence commande de construire cette nouvelle maison de l'écologie politique. C'est ce à quoi nous engage la liste Urgence Ecologie aux élections européennes. C'est là qu'est notre place. Forts de nos états de service dans le combat environnemental, contre les marées vertes, contre les extractions de sable et minières où qu'elles soient, contre la bétonisation des côtes, nous nous engageons dans cette démarche personnelle décisive : mettre en œuvre un vrai programme de transformation de notre civilisation pour qu'elle survive demain après s'être réconciliée avec la nature. C'est cette voie que nous vous invitons à emprunter avec nous. Nous n'avons plus le temps. Nous ne nous adressons plus seulement aux générations futures, mais à vous aujourd'hui face à ces menaces présentes. En nous adressant à vous, nous faisons aussi le pari que les mentalités changent plus vite que le climat. Changer aujourd'hui ou périr demain, il faut choisir. Vous en avez une première occasion le 26 mai en votant Urgence Écologie aux élections européennes avec Dominique Bourg en tête de liste.
La candidate et le candidat de la région Bretagne : Corinne Gravigny et Yves-Marie Lelay.
Urgence-écologie.fr
Dominique Bourg est philosophe, professeur des universités à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne depuis 2006.
Il a enseigné auparavant à Sciences Po Paris et à l’Université de technologie de Troyes. Ses domaines de recherches sont l’étude de la pensée écologique, les risques et le principe de précaution, les stratégies de dématérialisation de l’économie, la démocratie écologique.
Il est à l’initiative de l’appel de 300 scientifiques, chercheurs et universitaires européens, publié le 20 février dernier, rompant avec le devoir de réserve et appelant à la grève scolaire pour le climat. Né dans le Jura en 1953, Dominique Bourg est engagé depuis plus de vingt ans pour la transformation écologique de la démocratie. A ce titre, il a été membre de la Commission Coppens qui avait été chargée de préparer la Charte de l’environnement, inscrite dans la Constitution, ainsi que des commissions du Grenelle de l’environnement et du groupe d’études sur l’économie de fonctionnalité. Il a participé au conseil scientifique de l’Ademe et a présidé le conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, dont il a aussi été vice-président. Il préside actuellement le conseil scientifique de la fondation Zoein.
Officier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite, il a été lauréat du prix du « Promeneur solitaire » (2003). Il dirige la collection “L’écologie en questions”, la série « Grands articles » et la r***e en ligne http://lapenseeecologique.com (Puf). Aux côtés de l’association « Notre affaire à tous », il avait milité activement en 2018 pour l’inscription du respect des limites planétaires à l’article 1er de la Constitution. Dominique Bourg a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels : Parer aux risques de demain. Le principe de précaution (Seuil, 2001) ; Vers une démocratie écologique. Le citoyen, le savant et le politique (Seuil, 2010) ; Dictionnaire de la pensée écologique (Puf, 2015) ; Ecologie intégrale. Pour une société permacirculaire (Puf, 2017) ; Inventer la démocratie du XXIe siècle. Une Assemblée citoyenne du futur, D. Bourg et alii (L.L.L., 2017) ; Une nouvelle Terre (Desclée de Brouwer, 2018).
Chère Madame, Cher Monsieur, Je conduis la liste Urgence Écologie, indépendante de tous les anciens clivages partisans. Elle est la liste des citoyennes et des citoyens qui veulent agir pour notre maison commune, la Terre. J’ai décidé de m’engager en politique pour la première fois de ma vie parce que les partis actuels continuent d’ignorer l’urgence écologique. La jeunesse manifeste, les scientifiques alertent. Mais rien ne change. À Bruxelles, ce sont les lobbys qui influencent les décisions. En France aussi, comme l’a dénoncé Nicolas Hulot en démissionnant du gouvernement. Nous n’avons plus de temps à perdre. Le vivant s’effondre autour de nous, les insectes disparaissent, le réchauffement climatique s’accélère. Les plastiques envahissent les mers, les abeilles meurent, nos aliments sont empoisonnés par les pesticides, nos enfants sont exposés à une multitude de polluants. La vie sur Terre est désormais menacée. Nous sommes toutes et tous directement concernés. Nous décrétons l’état d’urgence écologique. Le 26 mai, votez pour que l’Europe soit enfin mise au service de la cause du siècle. Nous voulons une société respectueuse du vivant, fondée sur des valeurs de justice, de bien-être, de résilience.
Nos enfants, les animaux, la nature, n’ont pas le droit de vote. Votez Urgence Écologie, c’est voter pour ceux qui ne peuvent pas voter !
Dominique Bourg
Votez et faites voter Urgence Écologie Imprimez votre bulletin de vote sur urgence-ecologie.fr
Dominique Bourg
PROGRAMME:
-Politique Agroécologique Commune 100% bio à partir de 2021.
-Inscription du bien-être humain et du respect des limites planétaires dans les Traités européens à la place de l’objectif de « croissance ».
-Sortie des investissements écologiques de la règle des 3% de déficit, création d’une sécurité sociale écologique pour tous financée par un impôt de solidarité écologique sur la fortune.
-Relocalisation des productions, non au CETA et aux accords commerciaux destructeurs de l’humain et du climat.
-Taxation globale des multinationales sur leur activité réelle dans chaque pays pour lutter contre l’évasion fiscale.
-Politique européenne d’éducation à l’environnement.
-TVA circulaire : une TVA à taux réduit sur les produits écologiques
- Protéger notre santé et celle des enfants : interdiction des pesticides et produits chimiques cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et perturbateurs endocriniens.
-Fin de toutes les subventions européennes aux projets destructeurs du climat et de la biodiversité.
-Proclamation de la séparation de l’Europe et des lobbys pour protéger la démocratie de toute ingérence.
-Suppression des liaisons aériennes sur les courtes distances.
-Baisse du prix du train, taxe sur le kérosène.
-Reconnaissance des Droits des animaux et de la nature, ainsi que du crime d’écocide.
-Abolition de l’élevage et de la pêche industriels.
-Valorisation des modes d’élevage paysans et à l’herbe.
-Stop au démantèlement du droit de l’environnement, oui à la protection des paysages, du patrimoine, de la nature