08/11/2024
Dans la salle d'attente d'un médecin à Ramonville, j’assiste à une scène qui me laisse pantois. Un couple accompagné de leur fils, un garçon d’une dizaine d’années, est assis là, tous les trois absorbés, chacun de son côté, par l’écran de son téléphone portable. Pas un regard, pas un mot échangé. Seule une chaise est libre, ainsi qu'une petite, adaptée pour un enfant.
Deux messieurs entrent dans la salle. L'un parvient à s'asseoir sur la chaise vacante, l’autre reste debout, patientant. C’est alors que la mère, sans relever les yeux de son écran, demande à son fils de céder sa place. Le garçon, visiblement bien à l’aise, fait mine de ne rien entendre. Elle réitère, sa demande reste sans réponse. Puis, une troisième fois, elle lui demande poliment de se lever et de laisser sa place. Le gamin ne bouge pas d’un millimètre et ne daigne même pas lever la tête et refuse.
Après quelques instants de silence embarrassant, la mère se tourne finalement vers le monsieur debout et, d’un ton résigné, s'excuse en murmurant : « Désolé tant p*s. » Sans une once de réaction, le garçon semble triomphant. Quant au père, il demeure plongé dans l'écran de son portable, totalement indifférent à l’attitude de son fils comme au reste de la scène.
Le monsieur, stoïque, reste debout, et toute la famille, comme si de rien n'était, retourne à son univers digital.
Je rêve. Où est passée la courtoisie ? L'éducation ? L'obéissance à la mère ? L'intervention du père ? La simple politesse qui devrait pourtant être naturelle dans de telles circonstances ? On se prépare une génération d'égoïstes patentés.