L’animation « image par image »
De Georges Méliès en passant par Ray Harryhausen, de Norman McLaren, avec plus récemment Michel Gondry, le cinéma d’animation image par image a toujours su émerveiller de part son côté magique et développer l’imaginaire en réveillant objets, dessins, sculptures, collages ou encore en faisant participer l’Homme dans des déplacements surnaturels. Aussi appelée “Stop M
otion”, cette expérience visuelle permet de créer des univers résolument nouveaux, et en fait un moyen d’expression simple et peu couteux. L’animateur prend une photo d’une scène fixe, puis déplace légèrement le sujet avant de prendre une seconde photo et ainsi de suite jusqu’à en avoir suffisamment pour les assembler. La répétition de ces prises de vues, au moment de la lecture du film à une vitesse normale, donne l’illusion d’une scène animée. Ce procédé a été utilisés dès les débuts du cinéma pour des truquages, et effets spéciaux, et depuis, ces techniques se sont démultipliées et n’ont cessé d’évoluer. Né du monde de la bidouille, de la bricole et de l’astuce, elle est aujourd’hui une industrie à part entière, réalisant des longs et courts métrages, des clips vidéos, truquages…
Pour ne citer qu’un exemple, les studios Aardman ont réalisé entre autre les Wallace et Gromit, Chicken Run. De même, quelques grands réalisateurs du cinéma “traditionnel” ont aussi choisi ce mode d’expression, parmi eux, George Lucas, Steven Spielberg, Tim Burton, ou dernièrement Wes Anderson.
À l’inverse de la création 3D par ordinateur, ces techniques autorisent une grande liberté tout en étant abordable, financièrement et techniquement. L’accident peut même devenir source de poésie et de singularité.