La Parole Donnée

29/03/2024

15/03/2024

Le sociologue Jean Viard a récemment publié Une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus, un livre dont le titre reprend une citation du pasteur Martin Luther King, prononcée trois semaines avant son assassinat à Memphis, en 1968. Dans cet ouvrage dense et bref, le sociologue revi...

14/03/2024

[QUESTIONS & RÉFLEXIONS] Le sociologue Jean Viard a récemment publié "Une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus", un livre dont le titre reprend une citation du pasteur Martin Luther King, prononcée trois semaines avant son assassinat à Memphis, en 1968.
Dans cet ouvrage dense et bref, le sociologue revient sur les émeutes de 2023 en France qui ont suivi la mort du jeune Nahel tué par un policier après un refus d’obtempérer. Ce point de départ ouvre, sous la plume de Jean Viard, une multitude de pistes de réflexion sur le chaos, ses origines et son traitement.
De la réponse gouvernementale sécuritaire apportée à ces récents torrents de colère, jusqu’à la place qu’il faudrait faire à la jeunesse immigrée dont une partie ne se reconnait pas comme française, le sociologue n’écarte aucun sujet sensible : le commerce du cannabis, la culture musulmane qui a remplacé l’idéologie communiste dans les quartiers, la montée de l’extrême-droite, voire l’absence de statistiques ethniques, interdites en France, qui, selon lui, "masque les évolutions réelles de la société et occulte les réalités démographiques".
Dans cet entretien réalisé aux Éditions de l’Aube dont il est le fondateur, Jean Viard revient sur ses origines et celles de son métier de sociologue de terrain qui ausculte aujourd’hui une France "en conflit avec elle même sur la place qu’elle est prête à faire à une partie de son propre corps social".

- Écoutez l'épisode complet sur le site : https://laparoledonnee.fr/2024/03/14/jean-viard-reconcilier-le-passe-et-lavenir-de-la-france/
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Éditions de l'Aube /

Le sociologue Jean Viard a récemment publié Une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus, un livre dont le titre reprend une citation du pasteur Martin Luther King, prononcée trois semaines avant son assassinat à Memphis, en 1968. Dans cet ouvrage dense et bref, le sociologue revi...

28/02/2024

[PASSEURS DE MÉMOIRE] Lorsqu’on parle d’André Bérenger à Sanary, on rappelle presque toujours son statut de cap-hornier.
Âgé de 77 ans, ce marin du grand large est né à Sanary lorsque ce port était spécialisé dans la pêche à la sardine et permettait à une trentaine de familles de pêcheurs, de vivre de leur travail.
André Bérenger fut donc pêcheur dès son plus jeune âge avant de découvrir la pratique de la voile sportive, sur la Méditerranée d’abord, puis sur tous les océans.
Très agile sur le pont des voiliers, André Bérenger s’est rapidement illustré en remportant des régates de plus en plus importantes, croisant à l’occasion, des concurrents devenus par la suite des amis, parmi lesquels Eric Tabarly ou Philippe Poupon.
Il participera deux fois à la course autour du monde, traversera à de multiples reprises l’Atlantique, et quantité d’autres mers et océans sur le globe.
Dans cet entretien, André Bérenger raconte son travail de pêcheur et ses aventures de coureur d’océan. Il parle également de son attachement à Sanary qui était, il n’y a pas si longtemps encore, connu nationalement et internationalement pour son école de voile et les champions qui en sortaient.

- Écoutez l'épisode complet sur le site : https://laparoledonnee.fr/2024/02/28/andre-berenger-souvenirs-marins/
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Sanary Tourisme / Association des Commerçants de Sanary / Port de Sanary-sur-Mer /

Lorsqu’on parle d’André Bérenger à Sanary, on rappelle presque toujours son statut de cap-hornier. Âgé de 77 ans, ce marin du grand large est né à Sanary lorsque ce port était spécialisé dans la pêche à la sardine et permettait à une trentaine de familles de pêcheurs, de vivre de l...

16/02/2024

EDITO : Michel Sajn - in La Strada N°362 sortie en version papier aujourd'hui et en ligne sur www.la-strada.net

Quelle époque épique …
Le Carnaval et les parades sont de saison sur la Côte, vous en retrouverez des échos dans ce numéro : Carnaval officiel de Nice avec ses déclinaisons et ses animations, mais aussi son Carnaval indépendant, Fête du Citron à Menton, Fête du Mimosa à Mandelieu (page 24)…
Néanmoins, cette période qui s’ouvre aux parades de rue a aussi ouvert la voie à des parades, peut-être moins festives : nos rues recommencent à être peuplées de défilés de mécontents. La période est troublée et nous fait redouter une année difficile. Les élections américaines sont devenues tristement loufoques avec un leader complotiste, violent, vulgaire et inquiétant. Sa possible future élection est effrayante tant ses positions sont proches d’autres personnages autoritaires qui ne savent que faire la guerre en méprisant la valeur de la vie humaine. Adresser ses vœux pour 2024 avait un goût amer tant le climat, les guerres et l’inflation inquiètent tout un chacun. Ce qui est angoissant, c’est d'envisager un avenir pour nos enfants. Trop d’hommes politiques cherchent le clash et des coupables, au lieu de proposer des solutions. L’invective ne rend pas créatif, c’est bien là le problème.

La Culture reste à notre sens le meilleur moyen d’assurer le fameux "vouloir-vivre commun" cher à Ernest Renan. Le lien social n’est-il pas synonyme de culture ? Et l’on voit bien en cette triste période qu’elle est essentielle. Ce n’est ni Netflix ni l’Intelligence Artificielle qui nous aideront à nous retrouver physiquement, fraternellement. Ce monde annoncé par Marshall McLuhan, le fameux village planétaire où nous sommes tous "connectés" par le biais d’internet devient peu à peu un enfer, car les fabriques du mensonge sont légion, et aucun lien virtuel ne remplacera la présence de l’autre, dans sa chair et sa vérité. Aussi rien ne pourra supplanter cette expérience, à chaque fois unique, de rencontre et de partage que l'on peut faire au théâtre, dans un concert, une exposition, au cinéma, lors d'un débat…

Un petit billet d’humeur sur Hervé Koubi, programmé par les Ballets de Monte-Carlo et Jean-Christophe Maillot, en est un exemple : générosité, mouvement, prouesses physiques et surtout diversité ont suscité la joie d’être ensemble, de danser… de vivre tout simplement (page 11). Quand Gilbert Pedinielli, dont nous ne divulguerons pas l’âge avancé par coquetterie et respect, nous parle de "danser la ville", d’une cité plus humaine, d'une "nouvelle carrière" qu'il entame, on comprend qu’avec la Culture et la création, rien n’est jamais fini (page 14). Quand on lance un espace culturel à Grasse, Le Plongeoir, pour encourager le lien social et renforcer le "bien vivre ensemble", on s’aperçoit à quel point les créateurs et les diffuseurs de création sont essentiels pour que la liberté, l’égalité et la fraternité ne soient pas de vains mots (page 11). Non seulement ils sont porteurs de messages, mais ils permettent à des humains de se regrouper pour voir, entendre, comprendre, échanger et se rencontrer dans une réalité heureusement concrète et certainement pas virtuelle.

Alors, Vive les Carnavals et les parades de rue, pour retrouver la joie de faire la fête ensemble ! Et si l’on en profite pour exprimer ses craintes ou ses problèmes, pourquoi ne pas penser que c’est une autre façon de vivre ensemble qui fait aussi partie de la Culture ? Il n’y a rien de grave tant que la violence ne vient pas influer sur les actions ou les propos. Ce besoin de dire ensemble n’est-il pas naturel ? Ne permet-il pas de communiquer afin que se réinstaure un dialogue ? Car, tout compte fait, d’où viennent cette nouvelle tendance au clash, ces raisonnements binaires qui nous forceraient à toujours ne choisir qu’entre seulement deux options qui s’opposent ? La réalité est tellement plus complexe que la nuance reste essentielle pour mieux la comprendre.

On ne peut que rester coi face à certains médias où l’opinion semble remplacer l’information. Au lieu de cela, les plateaux TV et radios sont "squattés" toujours par les "experts" auto-proclamés qui développent une rhétorique la plupart du temps orientée. De sorte qu’il n’y a que cette élite qui débat et force le public à n’avoir qu’une seule solution : partager ou rejeter, sans forcément bien maîtriser le sujet, puisque les talk-shows remplacent les documents. Alors certains descendent dans la rue pour "agir eux-mêmes" : danser, faire la fête, protester, réagir… Y aurait-il un problème de participation dans notre société ? La stratégie du clash et de la polémique ne favoriserait-elle pas une frustration qui, on le sait, pousse à la violence ? Ces méthodes améliorent le taux d’écoute nous dit-on. Mais pourquoi n’essaie-t-on pas tout simplement d’informer, d’éduquer afin d’étendre le champ des possibles pour que chacun puisse se faire son propre point de vue ?

Ne voyez pas dans ces considérations un angélisme béat. Mais plutôt une vérité essentielle : les nouveaux moyens de communication pourraient faciliter les échanges, le problème c'est qu’ils sont la propriété de quelques un qui ne voient que leur propre intérêt en piétinant l’intérêt général et notre humanité toute entière. La privatisation de certains services qui intéressent le collectif ne peut pas être une solution. On voit bien, en France, le drame de la concentration de 80% des médias dans les mains d'une poignée d'oligarques. On voit bien le danger des milices privées en Chine, en Russie, et ailleurs, qui ne pourront jamais remplacer la police au service de la sécurité des citoyens. Il est vrai que certains parlent tellement plus d'ordre que de liberté, de sécurité plutôt que de bien-être. Ce discours réducteur n’est-il pas le fruit d’une pensée délibérément simpliste qui ne s’encombre guère des besoins naturels et humains, certainement trop difficiles à prendre en compte pour ceux qui pensent ainsi ? À croire que le système binaire à outrance devrait régir nos vies : oui-non, pour-contre… Mais la vie est faite de nuances et non d’une arborescence informatique. À force de simplifier, on ne sait plus ce qui est juste, on finit par nager dans l’erreur ; pire encore, par y entraîner un nombre effrayant de pauvres gens si tant est qu'on a du pouvoir. Alors, faites la fête, sortez, rencontrez-vous. Vous verrez l’Autre n’est pas un ennemi, il a tant à vous apporter.

06/02/2024

[DES VOIX QUI PORTENT] Adolescent, Gérard Paquet croyait à son destin. Mais ce jeune varois, né à La Seyne-sur-Mer, ignorait que ce destin se construirait sur le site de Châteauvallon dont il célèbre cette année les 60 ans de sa découverte à Ollioules.
Inclassable comme cet espace culturel dominant la rade de Toulon, Gérard Paquet a eu une famille, des ambitions et une vie hors du commun.
Sa rencontre, au début des années soixante, avec Henri Komatis, artiste et architecte, sera la première étape d’un long et prolifique parcours dans le monde de la culture et des arts.
En novembre 1964, les deux amis découvrent le site de Châteauvallon à Ollioules et aussitôt, ces deux bâtisseurs de rêves se lancent dans l’aventure.
Pierre après pierre, au sens littéral du terme, ils construisent les fondations puis les murs de ce qui deviendra l’un des plus importants et des plus innovants lieux culturels de France.
Dans cet entretien, Gérard Paquet revient sur ses origines, ses passions, l’importance du partage et la force que les rencontres sont capables de donner au destin.
Avec le recul et l’expérience d’un homme de 80 ans, il raconte l’aventure humaine, artistique et politique que fut Châteauvallon, avec lui pendant plus de trente ans, et sans lui désormais.

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Châteauvallon-Liberté, scène nationale / Charles Berling / Toulon Provence Méditerranée / Ville d'Ollioules / Ministère de la Culture

Adolescent, Gérard Paquet croyait à son destin. Mais ce jeune varois, né à La Seyne-sur-Mer, ignorait que ce destin se construirait sur le site de Châteauvallon dont il célèbre cette année les 60 ans de sa découverte à Ollioules. Inclassable comme cet espace culturel dominant la rade de To...

18/01/2024

[QUESTIONS & RÉFLEXIONS] Nous avions rencontré Jean-Michel Verne, il y a deux ans, pour son livre "Résister en Corse". Journaliste et auteur prolifique, Jean-Michel Verne a publié l’automne dernier, un nouvel ouvrage intitulé "Procureurs en France" dans lequel il donne la parole à onze magistrats qui, pour la première fois, sortent du silence.
Dans cet entretien, Jean-Michel Verne nous fait découvrir les coulisses de son enquête. Il revient sur le long et délicat travail d’approche qui lui a permis d’interroger des magistrats que l’on n’entend jamais ou presque, et d’ouvrir avec eux des dossiers concernant des affaires sordides, des scandales politiques et des trafics en tout genre, sur fond de violence permanent.
Jean-Michel Verne parle également de la réforme de la justice, de sa lenteur et de l'indépendance des magistrats. Au fil des chapitres de "Procureurs en France", se dessine, sous la plume du journaliste, un panorama inédit et plutôt inquiétant de l’état de la société française.

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Nous avions rencontré Jean-Michel Verne, il y a deux ans, pour son livre Résister en Corse. Journaliste et auteur prolifique, Jean-Michel Verne a publié l’automne dernier, un nouvel ouvrage intitulé Procureurs en France dans lequel il donne la parole à onze magistrats qui, pour la première f...

05/01/2024

[PASSEURS DE MÉMOIRE] Les auteurs passeurs de mémoire sont toujours présents à la Fête du Livre du Var.

Parmi eux, Jean-Louis Debré, ancien président de l’assemblée nationale puis du Conseil constitutionnel, venu dédicacer ses livres mais également monter sur les planches. L’ancien ministre de l’Intérieur a profité de son étape toulonnaise pour interpréter "Ces femmes qui ont réveillé la France", une pièce tirée de son livre éponyme, pour laquelle il partage la scène avec la comédienne Valérie Bochenek. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Jean-Louis Debré raconte l’origine de son engagement en politique, sa passion pour l’écriture et le théâtre, et le plaisir qu’il prend à vivre sa nouvelle vie de jeune comédien.

D’autres passeurs de mémoire se sont succédés au micro de la Parole donnée, chacun avec son histoire, ses émotions, ses espérances et tous ces instants qui ont fait d’eux des êtres uniques. Annabelle Mouloudji, René Frégni, Patricia Allémonière, Philippe Collin, Sonia Devillers, Laurence Edwige Andréani et Marc Bayle nous racontent comment ils sont eux aussi devenus des passeurs de mémoire.

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Département du Var / Fête du livre du Var / Jean-Louis Debré / Annabelle Mouloudji / René Frégni / Patricia Allemoniere / Sonia Devillers

Les auteurs passeurs de mémoire sont toujours présents à la Fête du Livre du Var. Parmi eux, Jean-Louis Debré, ancien président de l’assemblée nationale puis du Conseil constitutionnel, venu dédicacer ses livres mais également monter sur les planches. L’ancien ministre de l’Intérieur...

21/12/2023

[DES VOIX QUI PORTENT] Diacre du diocèse de Fréjus Toulon, Gilles Rebèche a été ordonné en novembre 1982. Après des études de sociologie et de théologie, il s’engage pour trois ans auprès des familles du quart monde, et crée avec son évêque la diaconie du Var, une initiative unique en Europe qui intervient dans les domaines de la solidarité, de la santé, du logement, de l’animation des quartiers, de l’économie solidaire, de la culture et de l’accompagnement des familles en deuil.
Son expérience lui vaut aujourd’hui d’être souvent sollicité par les instances nationales de la Conférence des Evêques de France.
Dans cet entretien, Gilles Rebèche revient sur l’origine de son engagement depuis cinquante ans auprès des plus fragiles, sur celles et ceux qui l’ont suivi et soutenu lorsqu’il a créé les Amis de Jéricho à Toulon, puis aidé, année après année, à multiplier les actions solidaires et les gestes fraternels dans ce monde où l’on oublie souvent que l’autre, c’est nous.

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Diocèse de Fréjus-Toulon / Les amis de Jéricho

Diacre du diocèse de Fréjus Toulon, Gilles Rebèche a été ordonné en novembre 1982. Après des études de sociologie et de théologie, il s’engage pour trois ans auprès des familles du quart monde, et crée avec son évêque la diaconie du Var, une initiative unique en Europe qui intervient ...

07/12/2023

[QUESTIONS & RÉFLEXIONS] Comédien à ses débuts dans "Le Petit Théâtre" de Philippe Bouvard, Bruno Gaccio s’est fait un nom en devenant l’un des principaux auteurs des Guignols de l’Info sur Canal+.
Cette chronique satirique étrillait chaque soir, avec humour et causticité, le traitement de l’actualité politique confié à des marionnettes représentant des personnalités et des célébrités.
Aujourd’hui à la retraite, comme le sont également Les Guignols de l’Info, Bruno Gaccio écrit toujours, essentiellement des romans policiers, mais pas seulement. Il vient de publier aux éditions Massot, "De mémoire de Guignol", un livre rédigé dans l’urgence et sous le coup de la colère, lorsqu’il a appris que l’émission quotidienne de Charline Vanhoenacker, sur France Inter, avait été déprogrammée pour être recasée le dimanche en fin d’après-midi, sans explication de la direction de la radio.
Dans cet entretien, Bruno Gaccio parle de son métier d’auteur, du travail d’équipe, d’humour, mais aussi de la disparition de la satire politique à la télévision comme à la radio ainsi que du déclin de l’investigation journalistique.

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Comédien à ses débuts dans Le Petit Théâtre de Philippe Bouvard, Bruno Gaccio s’est fait un nom en devenant l’un des principaux auteurs des Guignols de l’Info sur Canal+. Cette chronique satirique étrillait chaque soir, avec humour et causticité, le traitement de l’actualité politiqu...

23/11/2023

[PASSEURS DE MÉMOIRE] Marie-Odile Lautier est libraire à Sanary depuis presque quarante ans.
Elle a puisé dans ses souvenirs d’enfance, et plus précisément dans un conte populaire russe, pour donner à sa librairie le nom de la sorcière Baba Yaga.
Il n’est pas rare que parmi ses plus jeunes clients dévoreurs de livres, certains l’appellent Madame Baba Yaga. Ça l’amuse encore même si Marie-Odile Lautier n’a pas vraiment le cœur à rire aujourd’hui.
Fin novembre, la librairie Baba Yaga fermera définitivement sa grille sur quarante années de souvenirs littéraires, de rencontres avec des auteurs et de discussions sans fin avec les clients sur les milliers de livres parus depuis 1984.
Dans cet entretien, Marie-Odile Lautier, bientôt retraitée, raconte sa passion pour les livres, le bien qu’ils nous font, les partages et les échanges qu’ils provoquent.
Elle se confie également sur le métier de libraire, ses exigences, ses valeurs et ses bonheurs, sur la concurrence acharnée des marchands de livres sur internet ou en grandes surfaces, et sur la disparition de la dernière librairie de Sanary, une ville de 17000 habitants, qui en comptait encore trois il y a quelques années.

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Librairie Baba Yaga - Sanary / Libraires du Sud / La Grande Librairie

Marie-Odile Lautier est libraire à Sanary depuis presque quarante ans. Elle a puisé dans ses souvenirs d’enfance, et plus précisément dans un conte populaire russe, pour donner à sa librairie le nom de la sorcière Baba Yaga. Il n’est pas rare que parmi ses plus jeunes clients dévoreurs de...

09/11/2023

La Parole Donnée revient pour une 4e saison !
Cette année notre podcast devient bi-mensuel.

[DES VOIX QUI PORTENT] Serge Valletti est un authentique Marseillais, né dans le même quartier qu’Ariane Ascaride et, comme elle, il est devenu comédien. Mais pas seulement car, si l’idée de jouer devant un public l’amusait, l’envie de noircir des pages en inventant des histoires pour des pièces de théâtre, des scénarios de films et des romans, l’excitait plus encore.
Lorsque nous l’avons rencontré, Serge Valletti s’apprêtait à assister aux Bernardines à Marseille, à la dernière de John a-dreams, un puissant monologue qu’il avait écrit il y a dix ans pour l’acteur Patrick Pineau. A l’époque, le comédien ne se sentant pas prêt pour interpréter ce personnage croisé furtivement dans Hamlet, Serge Valletti avait décidé d’attendre que Patrick Pineau soit en mesure d’endosser ce rôle.
Serge Valletti connaît la valeur du temps et celle du partage. Lorsque son ami Robert Guédiguian, Marseillais comme lui, l’appelle pour participer à l’écriture d’un scénario de film, ils mettent idées et mots en commun et il en sort, quelques semaines plus t**d, des longs métrages tels que La Villa ou Et la fête continue.
Avec Robin Renucci, comédien et directeur du théâtre de La Criée à Marseille, Serge Valletti s’est de nouveau plongé dans Aristophane dont il avait déjà traduit toutes les pièces. A quatre mains, ils ont adapté la pièce A la paix en l’inscrivant dans notre époque sans en trahir le propos.
Dans cet entretien, Serge Valletti revient sur l’origine de sa passion pour le théâtre et l’écriture, sur l’art délicat d’écrire la parole, mais aussi sur l’amitié, le spectacle vivant et cette envie de faire rire, ce moteur qui l’anime depuis l’enfance sans jamais tomber en panne.

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La Criée - Théâtre national de Marseille / Serge Valletti /

Serge Valetti est un authentique Marseillais, né dans le même quartier qu’Ariane Ascaride et, comme elle, il est devenu comédien. Mais pas seulement car, si l’idée de jouer devant un public l’amusait, l’envie de noircir des pages en inventant des histoires pour des pièces de théâtre, ...

08/08/2023

[HORS-SÉRIE] C’est au Paraïs, une maison dominant Manosque et la plaine de la Durance, achetée en 1930, que Jean Giono a écrit l’essentiel de son œuvre. Une bâtisse sans extravagance, construite sur les flancs du Mont d’Or que l’on rejoint en gravissant la romanesque montée des Vraies Richesses.
Du jardin au bureau bibliothèque niché au dernier étage, en passant par la cuisine, la salle à manger et la chambre à coucher où l’écrivain s’est éteint en 1970, rien n’a changé. Tout respire encore la présence de Jean Giono. Jusqu’à l’odeur du tabac qu’il fumait en composant ses phrases, il y a plus d’un demi siècle.
Propriété de la Ville de Manosque qui en a confié la gestion à l’agglomération Durance Luberon Verdon, le Paraïs doit faire l’objet d’importants travaux de rénovation en 2024. Ils sont pour objectif de préserver l’inestimable patrimoine culturel qu’il recèle et garantir une visite sécurisée à tous ceux qui viennent découvrir l’endroit où sont nés quelques uns des plus beaux romans de la littérature française.
Dans cet entretien réalisé au Paraïs, Sandra Faure, vice-présidente de l’agglomération Durance Luberon Verdon, déléguée à la Culture, détaille les travaux à venir. Elle parle également de l’appel aux dons lancé pour soutenir le financement de cette nécessaire cure de jouvence et confirme l’attachement sans faille de Manosque et de ses habitants, à l’illustre écrivain bas-alpin.

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Durance Luberon Verdon Tourisme / Les Amis de Jean Giono / Librairie Le Bleuet / Département des Alpes de Haute-Provence / Alpes de Haute-Provence Tourisme

C’est au Paraïs, une maison dominant Manosque et la plaine de la Durance, achetée en 1930, que Jean Giono a écrit l’essentiel de son œuvre. Une bâtisse sans extravagance, construite sur les flancs du Mont d’Or que l’on rejoint en gravissant la romanesque montée des Vraies Richesses. Du...

12/07/2023

[PASSEURS DE MÉMOIRE] "Le Ciel, le Soleil et la Mer" est la chanson qui résume le mieux l’univers poétique et musical de François Deguelt.
Écrit en 1965, ce slow repris chaque été depuis 58 ans, a nourri François Deguelt jusqu’à sa disparition en janvier 2014. Il s’était installé dans le Var avec son épouse Salomé qui partagea sa vie pendant presque 23 ans.
Dans cet entretien, Salomé Deghelt raconte sa rencontre avec l’artiste, la découverte de l’homme et l’amour qui les unira dans un quotidien fait de surprises, de romantisme et de confiance partagée.

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François Deguelt Site officiel / Département du Var / Michel Sardou - Universal Music / Pierre Perret / SCHNOCK, la r***e des Vieux de 27 à 87 ans

06/07/2023

[QUESTIONS & RÉFLEXIONS] Jean-Pierre Blanc est devenu salarié des cafés Malongo en 1975. Il en est le directeur général depuis 1980.
Un parcours atypique pour un homme qui ne l’est pas moins. Jean-Pierre Blanc est en effet un patron pour qui le partage de la valeur est un argument de réussite humaine, sociale et économique.
Premier torréfacteur français à travailler avec les pays producteurs où Jean-Pierre Blanc a fait des rencontres fondatrices, Malongo s’est très tôt engagé dans le commerce équitable avec l’ONG Max Havelaar France, l’agriculture biologique et le développement durable, trois principes qui apportent une dimension éthique dans chacun de ses projets.
Aujourd’hui, grâce à Malongo partenaire d’un programme de lutte contre la drogue porté par l’ONU, au Laos et en Birmanie, on plante du café là où poussaient des pavots, et en Bolivie, l’arabica gagne du terrain sur les plants de coca.
Dans cet entretien, Jean-Pierre Blanc raconte quarante années d’évolutions majeures de Malongo, une PME familiale de 300 salariés, implantée dans les environs de Nice depuis 1934.

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Jean-Pierre Blanc est devenu salarié des cafés Malongo en 1975. Il en est le directeur général depuis 1980. Un parcours atypique pour un homme qui ne l’est pas moins. Jean-Pierre Blanc est en effet un patron pour qui le partage de la valeur est un argument de réussite humaine, sociale et éco...

08/06/2023

[DES VOIX QUI PORTENT] Sasha Zanko est Rom. Âgé de 68 ans, cet étameur dinandier sur cuivre appartient à la communauté des gens du voyage. Ses lointaines origines familiales se situent dans une région de Pologne appartenant désormais à l’Ukraine.
Passionné d’histoire, Sasha Zanko est intarissable sur le peuple nomade, ses origines, ses traditions, sa culture, sa diversité, son sens de l’hospitalité, mais aussi sur les souffrances qu’il a endurées au fil des siècles. Celles, indicibles, comme l’esclavage en Roumanie ou la déportation des tsiganes par les n***s, et celles, insupportables et révoltantes parce que toujours présentes, lorsque des regards suspicieux se posent quotidiennement sur eux.
Dans cet entretien, Sasha Zanko, militant actif depuis cinquante ans dans des associations de défense des gens du voyage, raconte son histoire qui débute en 1961 dans le bidonville de La Rode à Toulon, celle de ses aïeuls et celle de son peuple, auquel le MuCEM, à Marseille, rend hommage jusqu’au 4 septembre prochain, à travers une exposition consacrée aux différents métiers exercés par les représentants de la minorité la plus conséquente d’Europe qui compterait aujourd’hui 30 millions de membres.

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Mucem / Cultures tsiganes