Studio Milim

Studio Milim Réalisation de biographies sonores et écrites par Elisa Azogui-Burlac et Myriam Levain

Enrico Macias est venu nous parler de son héritage séfarade dans le dernier épisode de notre podcast "La vérité si je me...
10/04/2024

Enrico Macias est venu nous parler de son héritage séfarade dans le dernier épisode de notre podcast "La vérité si je mens plus", à écouter sur toutes les plateformes!

https://tr.ee/jx52AMZey_

« J’ai choisi cette photo de ma mère, parce qu’on y voit sa grande beauté. Je n’ai jamais trouvé ma mère aussi belle que...
02/03/2024

« J’ai choisi cette photo de ma mère, parce qu’on y voit sa grande beauté. Je n’ai jamais trouvé ma mère aussi belle que depuis que j’ai écrit sur elle. Ma mère était une splendeur qui s’ignorait. Ce qui a fait naître des rides sur son visage, ce n’est pas le passage du temps, c’est la peur. Ma mère admirait surtout ça en moi: j’avais rarement peur. Et le paradoxe, c’est que depuis qu’elle n’est plus, la peur est revenue. Comme une fidélité inconsciente à elle. Comme une manière de dire que l’écriture ne peut pas tout sublimer, qu’elle est parfois impuissante face aux héritages invisibles.
Si j’ai choisi cette photo, c’est aussi parce qu’elle a été prise avant ma naissance. J’ai très peu de photos de ma mère avant moi. Je n’ai pas connu ma mère jeune. Alors cette photo, c’est comme la préface de mon livre. Le chapitre d’avant que je ne saurais jamais écrire.»

NathalieOhana.com est l’autrice du roman "Réveiller ma mère" publié aux éditions Frison Roche

Vous nous racontez votre vie.Nous vous livrons votre histoire.Milim
24/02/2024

Vous nous racontez votre vie.
Nous vous livrons votre histoire.

Milim

«Toute mon enfance, mes grands-parents et mon grand-père Raymond Kojitsky se sont beaucoup occupés de nous, avec mon frè...
23/02/2024

«Toute mon enfance, mes grands-parents et mon grand-père Raymond Kojitsky se sont beaucoup occupés de nous, avec mon frère et ma soeur. C’était un homme joyeux, très drôle, immédiatement sympathique. Rien ne lui importait, à par nous, sa fille, son épouse et ses petit-enfants. Pour tout et pour rien, il répondait sans cesse, avec son accent t**i parisien ‘Mais j’en ai rien à faire!’. Une philosophie de vie pour celui qui avait tout perdu ou presque. Si à 16 ans, avec son frère Jacques, il fut résistant FTP MOI, il n’a jamais regretté ‘une seule seconde’ ses actions, échappant plus d’une fois à la mort, aux soldats n***s et à la police française qui le filait, et qui arrêtera son groupe et ses camarades, celui de Missak Manouchian, Celestino Alfonso, Marel Rayman ou encore Thomas Elek.
Mon grand-père ne s’est jamais remis du décès de sa mère, ses sœurs, son frère, sa grand-mère et de tous les autres. Mais est-ce vraiment possible? Et cette peur de la disparition se retrouvait dans notre vie quotidienne… Quand il nous laissait seuls à la maison, il nous répétait mille fois ‘Si on frappe à la porte, tu n’ouvres pas. Même si on dit police, c’est compris?’ ou encore ‘Si quelqu’un te donne des bonbons dans la rue, tu pars en courant’. Car l’angoisse était omniprésente, même dans la joie.
Et les absents, les siens, étaient toujours avec nous. Il les convoquait en buvant le café, répétant ‘un tateau pépé’, comme le disait sa sœur de 3 ans, avant d’être déportée.
Mon grand-père n’avait pas peur de tout. Mais il savait que le mal était partout, et de quoi il était capable. L’attente surtout lui était insupportable. Dans ces moments, il commençait à marcher de long en large, répétant: ‘Mais elle est où, bon sang, on ne met pas autant de temps pour aller les faire les courses.’ Parfois, sur la plage, alors qu’il jouait à la belote, il criait à ma grand-mère ‘Alice, il est ou le petit?’ alors même qu’il jouait à quelques mètres.
Alors, c’est tout ça que mon grand-père nous a transmis: la force dans l’angoisse, la joie dans la tristesse, l’intransigeance pour tout ce qui nous semble juste. » Charlotte

« Petite Sarah.Tu as 3 ans.Un petit frère déjà. Dans quelques années une petite sœur.Tu aimes chanter, danser. Ta maître...
19/02/2024

« Petite Sarah.
Tu as 3 ans.
Un petit frère déjà. Dans quelques années une petite sœur.
Tu aimes chanter, danser.
Ta maîtresse dit que tu es une grande rêveuse. Un peu trop dans son imaginaire. C’est écrit sur ton bulletin. Tu as du mal à ne pas dépasser quand tu colories.

Petite Sarah, il m’est arrivé de t’abandonner. De t’oublier. De t’exposer. De te décevoir.
Je ferai tout pour que ça n’arrive plus.
Je t’envoie de l’amour et de la lumière. Je veille sur toi.
Je te protège.

Aimer le petit enfant en soi.
Une des premières étapes pour sortir de la violence conjugale. »
Sarah Barukh est engagée contre les violences faites aux femmes qui conduisent souvent au féminicide. La réalisatrice Claire Lajeunie l’a suivie pendant un an et son documentaire "Vivantes" sera diffusé le 5 mars sur Canal +

Cet épisode de "La vérité si je mens plus" est le premier épisode que nous enregistrons après le 7 octobre 2023 et les m...
08/02/2024

Cet épisode de "La vérité si je mens plus" est le premier épisode que nous enregistrons après le 7 octobre 2023 et les massacres perpétrés par le Hamas contre des civils israéliens, dont certains sont toujours pris en otage à Gaza.
Cet événement constitue un tournant dans l’histoire des juifs du monde, et notamment dans l’histoire des juifs du monde arabe, car elle ravive des tensions historiques et méconnues, certaines liées au conflit israélo-palestinien, d’autres lui étant bien antérieures.

Nous revenons dans cet épisode sur l’histoire des juifs du monde arabe et plus précisément sur l’histoire des juifs d’Afrique du nord, avec l’historienne Sonia Fellous, spécialiste du séfardisme et elle-même née en Tunisie.

Lien dans la bio.

Chez Milim, on ne compte plus les témoignages qui tournent autour d’une recette, d’un souvenir culinaire ou d’une nostal...
05/02/2024

Chez Milim, on ne compte plus les témoignages qui tournent autour d’une recette, d’un souvenir culinaire ou d’une nostalgie gustative. Les traditions familiales se transmettent bien souvent par l’assiette, et c’est parfois tout ce qui reste quand la parole se fait rare. Ce n’est donc pas un hasard si ce thème revient régulièrement dans nos interviews, nos lectures ou nos discussions, et c’est pour ça que tant de spécialistes s’y intéressent. Quand on a tout perdu de l’histoire familiale, il nous reste la nourriture, qu’il s’agisse d’une madeleine, d’un phô ou d’un couscous. La suite dans la newsletter, abonnement en story

« Cette photo illustre une scène importante pour moi.Déjà : la cuisine. La pièce de ma grand-mère qui a toujours communi...
31/01/2024

« Cette photo illustre une scène importante pour moi.
Déjà : la cuisine. La pièce de ma grand-mère qui a toujours communiqué avec nous via l’assiette, sa cuisine (la meilleure) ses preuves d’amour à elle.
Et mon premier contact avec la culture vietnamienne.
Ma grand-mère qui a longtemps cuisiné derrière les fourneaux du restaurant de mon père. Elle est sa cheffe dans tous les sens du terme.
Et puis sur cette photo, trois générations qui sont ici rassemblées, autour de la préparation d’un mets.
C’est souvent dans ces moments-là qu’on se raconte le plus de choses, que j’ai pu obtenir quelques réponses à mes questions, et mieux connaître mon histoire, la leur.
Un moment rare et précieux que je n’oublierai jamais.
Sachant qu’ici, la scène est immortalisée par la caméra pour la réalisation de mon premier film documentaire "Je ne suis pas chinetoque”.
Un défi pour ma grand-mère qui a dû affronter sa timidité. Mon père, lui, a l’air d’avoir fait ça toute sa vie. »
Par Emilie Tran Nguyen

« Ce qui n’est pas montré mais qui a existé est terre de projection. Ce qui compte sur cette image de moi petite, c’est ...
25/01/2024

« Ce qui n’est pas montré mais qui a existé est terre de projection. Ce qui compte sur cette image de moi petite, c’est ce que l’on ne voit pas. Ce qui survit dans l’image est le hors champ. Une bandoulière bleue. Une épaule. À lui.
Et moi je suis portée, sur un dos magique. Le dos de l’ours, de la bête protectrice. Mon père c’est la chaleur en hiver, c’est le soleil après la pluie. Malgré le reste.
C’est à dire le doute et le vertige qui suit.

Était-il mon père? À cette question nous avons répondu par la science, alors un matin froid, nous sommes partis vers la Suisse, vers un laboratoire qui nous livrerait les clés de l’histoire.
 
Cette histoire je la raconte, - elle est devenue un roman, une pure fiction qui tend à plus vaste, plus universel - à travers les yeux de mon héroïne, Hannah, quarantenaire et devenue mère, qui prend la parole 12 ans après avoir fait ce test de paternité. Elle revisite son histoire, la déflagration que ce test de paternité a provoquée et son lien au père, mais aussi à la mère, qui a semé le doute sur son origine. C’est cela écrire je crois, remonter à la source, à l’origine, à la première certitude, sorte de cogito ergo sum de l’écriture. Passer de la troisième personne à la première fait mentir Roland Barthes qui donnait pour règle au roman de dire ‘elle’ et non ‘je’. Mon ‘je’ à moi est au contraire une mise à distance du réel. 
 
Mon deuxième roman ‘Une demande folle’ paraît aux Éditions JC Lattès le 7 février prochain. »
Léa Chauvel-Lévy

« Elle arrive en France à la fin des années 30, Chana rejoint Ronia, sa grande sœur, qui a déjà fait le grand voyage. Le...
18/01/2024

« Elle arrive en France à la fin des années 30, Chana rejoint Ronia, sa grande sœur, qui a déjà fait le grand voyage. Les petits, les six autres frères et sœurs, doivent suivre avec leur père. Ils ne viendront jamais, elle ne saura jamais ce qu’ils sont devenus. Elle est si jeune, si belle, si douce. Elle a gardé cette douceur toute sa vie. Elle s’est occupée de nous tous, sa famille, avec tellement d’amour.
Je la regarde sur cette photo, elle est à la plage, elle a déjà tellement vécu, perdu tellement d’être chers. Elle arrive d’un pays où les pogroms sont fréquents, où elle et son peuple n’ont plus leur place. Elle a sûrement rêvé d’un avenir nouveau, plein de promesses. Elle change de nom, elle devient Annette…. Se fondre, s’intégrer, remercier ce pays qui l’a accueilli, elle fait comme les autres avant elle. C’est aussi ça qu’elle m’a transmis.
Dans des périodes troubles comme celle qu’on vit actuellement, je regarde cette photo et je pense à elle, à ses sacrifices, à son rire, je l’entends me parler avec cet accent qui ne l’a jamais quitté. Je regarde mes fils et j’espère que je leur donnerai autant qu’elle m’a donné. Je regrette de n’avoir pas eu le temps de lui parler, qu’elle puisse se raconter, me raconter, alors je regarde les yeux de cette jeune fille et j’imagine ses rêves. » Bettina

Pour la nouvelle année, nous vous souhaitons de pouvoir raconter vos histoires et nous serons là pour vous y aider. Témo...
05/01/2024

Pour la nouvelle année, nous vous souhaitons de pouvoir raconter vos histoires et nous serons là pour vous y aider.
Témoignage d’un membre de la famille, par écrit ou en podcast, mais aussi récit d’un événement marquant ou histoire d’une entreprise, avec Milim, ce sont les petites histoires qui font la grande.
Bonne année 2024 ✨🎊🎙️📚📝

31/12/2023
03/10/2023

Il y a 43 ans, le 3 octobre 1980, l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic faisait 4 morts, marquant à jamais l’histoire du lieu et des fidèles présents ce jour-là. Dans notre nouvelle série de podcasts réalisée pour , nous avons rencontré des hommes et des femmes qui nous ont raconté cette journée particulière et le tournant qu’elle a créé dans leur vie.

A écouter sur toutes les plateformes d'écoute : https://smartlink.ausha.co/le-3-octobre-1980

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