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28/01/2025
« UN PARFAIT INCONNU » : Timothée Chalamet incarne et chante Bob Dylan.
Le biopic événement de ce début d’année, qui retrace l’ascension d’un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus légendaires de l’histoire, le 29 janvier au cinéma.
New York, en 1961. Alors que la scène musicale américaine, notamment soul et blues avec Marvin Gaye, Ray Charles, modern jazz autour de la figure de Miles Davis, est en pleine effervescence et que la société est en proie à des bouleversements culturels, un énigmatique jeune homme de 19 ans débarque du Minnesota avec sa guitare et son talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine.
« UN PARFAIT INCONNU » s’attache (en 2h20) à un moment bien précis du parcours de Bob Dylan : de son premier album en 1962 à « Highway 61 Revisited » (avec le morceau « Like a Rolling Stone »), pour explorer le chanteur à travers le prisme des autres : ses proches (Joan Baez, Pete Seeger, Sylvie Russo notamment) ou de ses fans, projetant sur cet énigmatique prodige leurs propres aspirations.
Timothée Chalamet s’est consacré à l’apprentissage intensif de la musique pendant cinq ans, ce qui lui a non seulement permis d’acquérir les compétences requises, mais aussi d’explorer le répertoire de Bob Dylan et se l’approprier (il a ainsi interprété 40 chansons de Dylan sur le plateau de tournage).
Au début du film, « Bobby » Dylan retrouve le chanteur et guitariste folk Woody Guthrie, dans un hôpital pour vétérans du New Jersey et il lui interprète une chanson qu’il a écrite pour lui. Il est aussitôt accueilli par Pete Seeger, lui aussi musicien au sein de la communauté folk jusqu’à ce qu’il prenne son envol et dépasse le mouvement qui l’a pris sous son aile.
Le film capte Bob Dylan, l’iconoclaste, les relations qu’il a su nouer très jeune et bien sur son ascension vers la célébrité en l’espace de quatre ans (1961-1965). On y voit les moments de joie, d’euphorie mais aussi des moments de doute et le rapport compliqué à la célébrité.
On y croise donc l’entourage de Bob Dylan : son manager Albert Grossman, réputé pour sa dureté, son ami et manager de tournée Bobby Neuwirth, puis figures de la folk comme l’organisateur de concerts Harold Leventhal et le musicologue dogmatique Alan Lomax.
Dans ce film, la musique est un « personnage » à part entière qui contribue à raconter l’histoire : les paroles et mélodies font partie intégrante de la narration.
Le film se termine sur son concert qui a suscité la polémique (et des bagarres !) au festival de Newport en 1965 et qui a mis fin aux barrières entre les genres et les générations. Il a aussitôt popularisé le folk rock.
L’album que Bob Dylan a sorti en août 1965 - « Highway 61 Revisited » - comprend la chanson « Like a Rolling Stone », devenue un emblème de l’époque. « Highway 61 Revisited » est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands albums de tous les temps.
Réalisé par James Mangold, le scénario d’ « UN PARFAIT INCONNNU » est écrit par Mangold et Jay C***s, et est basé sur le livre d'Elijah Wald, « Dylan Goes Electric ! Newport, Seeger, Dylan et la nuit qui a divisé les années 60 ».
Pierre Sokol
« Un Parfait Inconnu » - Titre original « A Complete Unknown ». Le 29 janvier 2025 en salle, 2h20 min, en VO STFR.
De James Mangold. Par Jay C***s, James Mangold. Avec Timothée Chalamet, Edward Norton, Elle Fanning.
