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Page turner de Rebecca Makkai qui donne à réfléchir sur ces diverses notions : vérité, culpabilité, regard de la société...
03/04/2024

Page turner de Rebecca Makkai qui donne à réfléchir sur ces diverses notions : vérité, culpabilité, regard de la société et violences faites aux femmes.
Thalia a été assassinée il y a 20 ans, son meurtrier probable jeté en prison.
L'affaire semble a priori résolue et terminée pour tout le monde.
Bodie était une camarade de chambre de Thalia, elle est aujourd'hui une jeune femme accomplie, podcasteuse spécialisée dans le true crime, ce qui a fait son succès.
Elle revient sur le site du meurtre à la faveur des cours qu'elle doit donner dans l'établissement où s'est produit le meurtre.
Ce retour aux sources la fait réfléchir à l'affaire et aux incertitudes qui demeurent après tant d'années la plongeant dans un sentiment étrange entre la culpabilité et la volonté de tirer le voile sur cette affaire…
Voilà pour le démarrage !
Bien sûr, ce meurtre entre en résonance avec l'actualité, le harcèlement dont sont victimes les femmes, et parfois aussi les coups qu'elles reçoivent.
Avec le recul et en écoutant les témoignages de ces époques (le meurtre a eu lieu en 1995), je me rends compte à quel point les années 90 pouvait être violente pour les femmes ou les minorités, est-ce que ça a vraiment changé 20 ans plus t**d ?
L'auteur jongle entre les années 90 et 2018 nous donnant à voir ces deux visions, qui peuvent aussi être source de révélation.
Cette histoire est aussi une manière de s'interroger sur la notion de vérité et ce qu'elle signifie pour chacun d'entre nous (ma vérité n'est pas forcément la vôtre, mais lorsque cela concerne quelqu'un d'incarcéré au nom d'une vérité, cela revêt un autre degré d'importance).
Comment être sûr d'une culpabilité, comment relancer une enquête classée…
Beaucoup de questions découlent de cette lecture engageante et pleine de suspens !

📕Filumena de Joël Bast**d aux éditions BelfondFilumena est une âme corse, une petite mamie qui aurait beaucoup de choses...
01/04/2024

📕Filumena de Joël Bast**d aux éditions Belfond
Filumena est une âme corse, une petite mamie qui aurait beaucoup de choses à raconter mais qui veut surtout qu'on la laisse en paix !
Si elle a choisi l'heure la plus calme pour sortir de chez elle et aller chercher sa "trousse à ci******es" et ses mots croisés, c'est en effet qu'elle ne veut parler à personne, et surtout pas aux commères qui ne se gêneraient pas pour l'interpeller à son passage.
D'autant que 300 mètres, c'est presque une expédition lorsqu'on a tant de difficultés à avancer, le "bout de l'enfer" pour Filumena…
"Ma douleur est sans nom et je n’ai pas fait trente mètres. Je n’y arriverai pas. Comment faire ce parcours de malheur. Ce n’est pas un jour pour l’exploit. Le soleil coule comme du plomb en fusion sur mon crâne gris. Je vais fondre sur le trottoir. C’est sûr. Je vais disparaître en plein midi et personne ne saura où je suis passée. Il ne restera sur le goudron que ma canne et un tas de chiffons noirs."
300 mètres (soit 200 pages de notre auteur Joël Bast**d) c'est au moins ce qu'il faut pour détricoter le fil d'une vie, se replonger dans les souvenirs (à Bastia, Ponte-Scogliu son village d'enfance ou même incroyablement au château de Versailles) et faire résonner les noms de tous ceux qu'elle a perdu en route (son mari, sa meilleure amie…).
Le petit appartement où elle vit à Bastia est à présent le centre de son monde. Plus personne ou presque ne vient l'y voir alors les petites habitudes du quotidien ont pris le pas.
Au cours de son périple, si elle ne veut pas parler, elle ne se gêne pas pour donner son avis mentalement sur les uns les autres.
Son regard sur les gens est bien acéré (Carbone qui assure la tranquillité de son patron…) et prête souvent à sourire (Francine qui passe son temps à balayer le trottoir, Dévote la garce de Ponte-Scogliu...).
Mais si c'est une mamie aux yeux mitrailleuses, elle sait aussi rire d'elle-même et elle le fait avec autant d'ardeur.
Ce portrait est drôle et touchant, en 300 mètres ou 200 pages on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer !

**d

Le Cimetière des héros d'Adrian Lesenciuc - Les Éditions Bleu & Jaune [Traduit par Raymond Clarinard & Iulia Badea Guéri...
25/03/2024

Le Cimetière des héros d'Adrian Lesenciuc - Les Éditions Bleu & Jaune [Traduit par Raymond Clarinard & Iulia Badea Guéritée]

Il n'est pas étonnant que ce livre hautement singulier ait reçu le prix du roman de l'année dans son pays natal en Roumanie.
Après avoir refermé ce livre, je peux le dire, c'est une lecture de celles qui font réfléchir, à la portée plus grande que la fiction servie par son auteur Adrian Lesenciuc.
S'il ne se laisse pas si facilement décrypter c'est que le lieu (un pays imaginaire : le "Bhéristan"), le thème (un état en déclin), le ton de l'auteur (ironique) et la portée philosophique concourent à créer ce texte un peu mystérieux.
En cela, il faut remercier le travail remarquable des deux traducteurs Raymond Clarinard & Iulia Badea Guéritée (il n'en fallait pas moins !) car s'approcher de ce texte relève d'une complexité dantesque.
Le vocabulaire employé est parfois totalement fictif, quitte à créer une nouvelle langue avec ses propres codes. Je n'imagine même pas l'arrachage de cheveux (j'ai fait des études de langues dont beaucoup d'heures passées à la traduction…).
Il y a aussi une espèce d'incertitude : où sommes-nous ? Ce pays ressemble à certains états que nous connaissons, peut-être est-ce aussi un peu le nôtre ?
Ce livre me déroute : il nous parle de la fin d'une culture, d'une histoire tronquée, de l'aliénation mentale suite au suivi de dogmes, d'ordres répétitifs et de contre-ordres complètement stupides (nous sommes dans un environnement militaire) mais qu'il faut quand même suivre (on ne sait s'il faut en rire ou en pleurer !).
Adrian Lesenciuc connaît bien l'univers militaire et il sait exactement comment il fonctionne mais aussi comment il pourrait être utilisé (ou plutôt non utilisé ?) : il est Docteur en sciences militaires et informations, professeur à l’Académie des forces aériennes Henri-Coanda de Brasov…
Il sait combien le fil est ténu et l'histoire peut vite se désagréger si nous n'y prenons pas garde.
Quels rapprochements faut-il y voir ? L'auteur veut-il nous alerter sur l'absurdisation de nos sociétés contemporaines ? Que faut-il penser de ceux qui visent à utiliser l'histoire et la déformer ?
Il faudrait plus qu'une chronique littéraire pour définir ce livre passionnant !

N'avez-vous jamais ressenti une impression de "déjà-vu" ? Avez-vous rêvé d'un événement précis qui s'est réalisé dans le...
18/03/2024

N'avez-vous jamais ressenti une impression de "déjà-vu" ? Avez-vous rêvé d'un événement précis qui s'est réalisé dans les jours suivants ? Un sentiment d'urgence puissant vous a-t-il déjà sauvé la vie ou sorti d'une situation délicate ? Êtes-vous sujet à ce qu'on pourrait appeler des "visions" ou plutôt des "prémonitions" ?
Si vous répondez par l'affirmative à chacune de ces questions, alors peut-être que vous auriez pu faire partie du "bureau des prémonitions" initié par le psychiatre clinicien John Barker !
Nous sommes en 1966, celui-ci est très affecté par le spectaculaire accident d'Aberfan au Pays de Galles qui a coûté la vie à plus d'une centaine d'enfants suite à l'effondrement d'un terril de déchets miniers sur le village d'ouvriers.
Il se rend sur place et il est intrigué par les témoignages d'une partie de la population qui a comme "ressenti" le drame avant qu'il ne se produise.
L'idée du bureau des prémonitions germe dans son esprit et il décide de monter réellement ce projet pour essayer de prouver scientifiquement le phénomène et permettre dans le futur d'éviter d'autres catastrophes…
Alors, à première vue, on pourrait penser qu'il s'agit ici d'une fiction, peut-être à cause de cette thématique des prémonitions et puis après tout, ça ne serait pas le premier roman tiré d'une histoire vraie.
Pourtant, ce parcours atypique évoqué ici est tout ce qu'il y a de plus vrai, il est d'ailleurs très largement documenté avec de nombreuses archives photographiques de l'époque et d'autres plus personnelles transmises par la famille du psychiatre qui viennent donc enrichir le texte.
Entre la biographie, l'essai, c'est vraiment passionnant d'autant que des sujets connexes viennent se greffer à la lecture comme la maltraitance médicale dans les hôpitaux psychiatriques… accablant !
Le format inhabituel fait que la lecture coule facilement, même si elle n'est en rien romancée.

L'entretien d'embauche au KGB, Iegor Gran  Bayard EditionsDurant ses recherches pour l'écriture de son précédent livre -...
29/02/2024

L'entretien d'embauche au KGB, Iegor Gran Bayard Editions

Durant ses recherches pour l'écriture de son précédent livre - Les Services compétents qui revient sur l'arrestation de son père Andreï Siniavski dissident soviétique - Iegor Gran a mis la main sur une véritable pépite : un manuel didactique pour la formation et le recrutement d'agents par le KGB datant de la fin des années 60. Un véritable manuel issu des écoles du KGB.
C'est ce document qu'il a lui-même traduit et qu'il nous propose ici en lecture, agrémenté de ses commentaires qui aident à le décrypter.
Autant vous le dire tout de suite, si cet ouvrage est évidemment hautement instructif dans l'idée générale qu'il développe notamment à l'égard des puissances étrangères ou encore dans les multiples façons de recruter des agents, il n'en reste pas moins parfois… un tantinet soporifique !
On a bien compris que le but général était de répéter inlassablement les mêmes idées, le bourrage de crâne est évident, la langue est purement officielle et on ne se soucie pas de faire dans le sentimental.
Et pourtant c'est aussi un livre passionnant ! Vous allez me dire que je me contredis mais pas du tout…
On imagine bien que l'écriture d'un tel manuel ne peut porter le nom de littérature. Son contenu n'en est pas moins édifiant dans le contexte actuel (ce livre entre en résonance avec l'actualité, Poutine ayant lui-même été un de ces élèves sur les bancs du KGB…). C'est une belle machinerie bien huilée et un regard sur le monde qui questionne !
Ce qui sauve aussi la mise c'est la plume acérée et ironique d'Iegor Gran… Un certain regard sur cet art sublimé du recrutement d'espion (pardon d'agent car jamais ce mot d'espion ne sera utilisé dans tout le manuel !) qui a un petit goût suranné mais qui est aussi instructif pour comprendre ce qui alimente les conflits modernes.

Un livre à fleur de peau au haut pouvoir évocateur amené avec justesse par son autrice, Anne-Claude Brumont, qui mélange...
26/02/2024

Un livre à fleur de peau au haut pouvoir évocateur amené avec justesse par son autrice, Anne-Claude Brumont, qui mélange fiction psychologique et poésie.
Cette dernière (la poésie), Rosa l'a dans la peau, je veux dire par là qu'elle l'a littéralement tatouée sur sa peau.
Elle est tatoueuse professionnelle et le livre démarre sur des notes incertaines, un drame semble se jouer : s'agit-il d'une rupture amicale, amoureuse ? Comment Rosa est-elle arrivée à de telles limites, "propulsée hors d'elle-même" comme elle le dit ? Son désespoir semble infini et le destin scellé.
Commencer par cette scène d'une grande théâtralité permet de mieux comprendre ce qui enflamme Rosa : un désespoir fou, inconsolable, une impossibilité à faire face à ses émotions, un esprit aux portes de la folie. La seule échappatoire semble alors la fuite…

Les chapitres suivants vont s'atteler à décortiquer les faits qui amènent à cette scène d'ouverture.
Rosa est une personnalité sur le fil qui a du mal à gérer ses relations aux autres : passion, amour, amitié… Elle passe d'un attachement trop profond à l'autre, comme si elle voulait compenser (sans que ça ne soit vraiment possible, on a l'impression de strates de meurtrissures qui n'en finissent plus de la blesser jusqu'à la pousser en dehors d'elle-même).
Comment se préserve-t-on d'une rupture - fut elle amicale, amoureuse et plus - lorsqu'on est hypersensible depuis toujours ?
C'est un très joli texte, à la plume sensuelle et élégante, s'il se lit vite, il laisse comme une trace (un filigrane de tatouage, d'autant qu'il est écrit à la première personne) et ne vous laissera certainement pas indifférent (avec notamment une chute inattendue…).

📙Imparfaite, Ludivine Grétéré aux Éditions FayardL'anorexie est une maladie cruelle à plus d'un titre : parce qu'elle es...
26/02/2024

📙Imparfaite, Ludivine Grétéré aux Éditions Fayard
L'anorexie est une maladie cruelle à plus d'un titre : parce qu'elle est un puissant "outil" de destruction de soi mais aussi de ses relations aux autres qui semblent se déliter en même temps que le corps s'émacie.
Définir l'anorexie est d'une complexité inouïe lorsqu'on n'y a pas soi-même été confronté.
C'est sans doute pour cette raison, que l'autrice Ludivine Grétéré décortique le parcours de son personnage Mia avec tant d'acuité. C'est évidemment un roman très personnel puisqu'elle a souffert d'anorexie-boulimie.
Le premier déclencheur de l'anorexie, ce sont les normes sociétales et ce regard tranchant sur nos corps. "L'imperfection" dans les yeux des autres qui définit de nouvelles normes physiques et mentales impossibles à atteindre mais surtout néfastes.
La parole de trop qui réprimande la gourmandise, les moqueries sur le poids, le harcèlement quotidien à l'école et sur les réseaux ou les mots d'un professeur de danse qui trouve que son élève doit perdre quelques kilos pour le gala (le monde de la danse est truffé de pièges pour les jeunes filles en fleurs : le corps est l'outil artistique que l'on affûte parfois avec une rigueur extrême…).
L'anorexie est un piège dont il est difficile de s'extraire, et ce n'est pas une question de volonté !
Mia est piégée dans son propre corps, piégée dans un monologue ininterrompu, une voix qui est celle du jugement, de la critique assassine, une voix qui dicte et amenuise la volonté en même temps qu'elle fragilise le corps.
Mia pourrait être quelqu'un de votre entourage : cette collègue de travail, cette mère, cette fille, cette inconnue…
Il est si facile de trouver des subterfuges pour cacher aux autres qu'on est en souffrance.
Mia donne d'abord le change puis, petit à petit, fait le vide autour d'elle pour échapper à d'autres voix, d'autres jugements : une cacophonie qui abîme plus qu'elle ne sauve en vérité…
Comment sortir de cette prison mentale ?

Ce que l'on peut faire en tant que témoin de cette détresse : apprendre à regarder autrement sans ciller devant ce qui nous blesse, mettre des mots sur ce que l'on devine, rester ce bras tendu même quand le déni est total et que la personne le refuse avec dureté, ne jamais cesser d'écouter, proposer sans juger, peut-être aussi partager une lecture.
Ça pourrait être ce livre de Ludivine Grétéré.
D'une brutalité féroce, il ne cache rien mais offre néanmoins une forme d'espoir…

De ruines et de gloire, Akli TadjerAkli Tadjer tire le fil de cette histoire, qui est en vérité le troisième tome d'une ...
16/02/2024

De ruines et de gloire, Akli Tadjer
Akli Tadjer tire le fil de cette histoire, qui est en vérité le troisième tome d'une saga franco-algérienne dont D'amour et de guerre (2021) et D'audace et de liberté (2022) sont les premiers opus publiés aux Éditions Les Escales.

C’est pour défendre les partisans de l’indépendance qu’Adam, jeune avocat d’origine kabyle, est rentré en Algérie. Pourtant, le sort va le confronter à un véritable dilemme : il va devoir prendre la défense d’une femme, Émilienne Postorino, partisane de l’Algérie française suspectée d’avoir tiré sur la foule.
Comment concilier ces 2 points de vue que tout oppose ? C’est le parti pris par Akli Tadjer, je vous laisse juger de la fin…
Un roman historique qui explore des rouages psychologiques et n’édulcore rien du racisme qui imprègne outrageusement la société.

https://www.xn--rdactrice-b4a.com/de-ruines-et-de-gloire-akli-tadjer/

Gwenaëlle Lenoir s'est inspirée du parcours du photographe syrien César pour l'écriture de ce livre percutant.César (un ...
12/02/2024

Gwenaëlle Lenoir s'est inspirée du parcours du photographe syrien César pour l'écriture de ce livre percutant.
César (un pseudo, on comprend aisément pourquoi) est aujourd'hui connu pour avoir dénoncé la violence du régime de Bachar Al-Assad à travers ses photos de corps martyrisés par la police militaire syrienne.
En tant que photographe légiste, il était en effet aux "premières loges" de cette violence inouïe puisqu'il était chargé de photographier les corps mutilés dans la morgue de l'hôpital militaire où il travaillait.
Pour garder une trace des atrocités, il a enregistré des copies de ses clichés sur clés USB (des dizaines de milliers de photos insoutenables) qui lui ont ensuite permis, une fois exfiltré du pays, de rendre compte des atrocités commises auprès des instances de justice internationale. Son témoignage est évidemment capital pour, d'une part, rendre justice et, d'autre part, permettre aux familles de retrouver un proche disparu…
Gwenaëlle Lenoir remonte ici le fil de l'horreur et nous décrit le parcours d'un homme de courage et de résistance qui a bravé les interdits au péril de sa vie et de celle de sa famille (cela ne se fait pas non plus sans peur, ni doute…).
C'est aussi une description terrible de l'enrôlement d'une population et de la méfiance qui s'installe entre les personnes car bien sûr, il est à tout moment susceptible d'être dénoncé.
Un roman glaçant dont il est difficile de s'extraire lorsqu'on pense avec effroi à toutes ces vies perdues (et dans quelles terribles circonstances).
Une écriture limpide pour dire l'innommable et s'y immerger avec une tension absolument terrible de bout en bout.

Editions Julliard

🎥 Faites du bruit pour le premier long métrage d'Hugues Blondet tourné dans les magnifiques décors naturels de notre Cha...
08/02/2024

🎥 Faites du bruit pour le premier long métrage d'Hugues Blondet tourné dans les magnifiques décors naturels de notre Charente-Maritime (La Tremblade, Côte Sauvage, Bassin Marennes-Oléron) &... à Venise : on le veut dans les salles ❤❤❤!!!
https://www.xn--rdactrice-b4a.com/modern-lovers-dhugues.../

Il m'aura fallu "détroquer" le visionnage de l'avant-première du film d'Hugues Blondet pour en tirer sa substantifique moelle.

☀️Un soir d'été , de Philippe Besson aux  Editions JulliardUn livre de Philippe Besson qui se déploie comme une émotion,...
07/02/2024

☀️Un soir d'été , de Philippe Besson aux Editions Julliard

Un livre de Philippe Besson qui se déploie comme une émotion, d'une sensibilité lucide, presque douloureuse : un vrai et beau coup de cœur littéraire que je ne saurais trop vous conseiller !
Il faut vous dire que j'étais déjà très emballée par la quatrième de couverture : j'apprécie la plume de l'auteur et je vis précisément en Charente-maritime, non loin de l'île de Ré où se situe l'intrigue de son roman autobiographique, je n'avais donc aucun mal à me projeter dans ce décor estival et maritime (même si l'île de Ré est devenue une destination beaucoup plus bourgeoise que dans les années 80 où elle n'était accessible que par le bac).
Il y a dans ce livre un flot de lumière (un peu comme sur la couverture, vous voyez) : les premiers émois amoureux, l'insouciance de la jeunesse mais aussi une ombre qu'on sent pointer, le drame dont on ressent même dès les premières pages l'imminence.
Ce drame personnel - la perte d'un ami - a violemment percuté la vie de Philippe Besson, peut-être qu'avec ce livre (il faudrait lui poser la question tout de même), il cherche à exorciser ces instants fatidiques et trouver, sinon des réponses, au moins un apaisement ?
Une chose est sûre : avec cette disparition, il a dû faire le deuil des étés d'insouciance sur l'île de Ré.
Et puis la jeunesse, son inconstance, son fonctionnement, son état d'esprit, il le raconte si bien ! Ses personnages sont palpables, consistants, on les imagine facilement évoluer en dehors du livre.
C'est vraiment un roman cinématographique. Ce ne serait pas la première fois qu'un roman de l'auteur serait adapté pour le grand ou le petit écran (Son frère, Arrête avec tes mensonges et bientôt Ceci n'est pas un fait divers).
La fin de l'insouciance, la légèreté perdue, la conscience aiguë de la fragilité de la vie… Vous souvenez-vous de ce moment étrange où on réalise que l'enfance est à jamais terminée ?
Peut-être ressentez-vous encore la nostalgie de ces instants ?
Ce roman m'y a fait penser…

À paraître ce 2 février, Zona cero de Gilberto Villarroel est un roman qui se lit 2 fois : la première fois comme une dy...
02/02/2024

À paraître ce 2 février, Zona cero de Gilberto Villarroel est un roman qui se lit 2 fois : la première fois comme une dystopie d'urban fantasy (amateur de vampires et zombies vous allez adorer ces nouveaux "suceurs de sang"!) et la deuxième fois avec une grille de lecture totalement différente, politique et engagée…
Je n'y connais pas grand-chose en politique chilienne mais ça a l'air costaud, Gilberto Villarroel en fait un portrait sans concessions, absolument tout y passe : les curés sans vertu, les hommes d'État et les industriels corrompus qui vampirisent littéralement le pays et la démocratie de façade.
Car bien sûr, les suceurs de sang sont un symbole de ces hommes sans moral qui évoluent dans la débauche de sexe et d'argent. Ce sont eux les véritables "chupacabra" de la société chilienne (créature des légendes d'Amérique latine qui attaquerait les troupeaux en les saignant).
Aux autres, il ne reste rien : leurs bras pour travailler dans les mines peut-être ? (les mines de cuivre et autres sont l'un des piliers de l'économie chilienne).

Le récit ne manque pas de rythme, il va falloir survivre dans un environnement hostile sans se faire "manger" accompagné d'une caricature de G.I. (qui n'est bien sûr là que pour sauver ce qui compte le plus : le pouvoir en première ligne) et de mineurs (qui sont sans doute les véritables héros de cette histoire). Dans cet enfer, les qualités survivalistes sont particulièrement appréciées…

Gilberto Villarroel nous dépeint avec férocité, et non sans humour, sa vision de la politique chilienne : si tout commence dans la "zona cero" à Santiago (lieu de convergence de luttes sociales et de manifestations en 2019), ce n'est donc pas pour rien ! Méfiance le mal rôde, il ne suffirait pas de vous faire mordre à votre tour…

Editions Aux forges de Vulcain Gilberto Villarroel

Être migrant c'est déjà être dans une situation quotidienne périlleuse, précaire, un combat de chaque instant. Mais être...
23/01/2024

Être migrant c'est déjà être dans une situation quotidienne périlleuse, précaire, un combat de chaque instant. Mais être migrant et transgenre, c'est presque une gageure !
Ainsi, il va falloir à Nour beaucoup de courage et d'habileté pour cacher sa différence aux yeux des autres et survivre dans cet environnement dangereux.
Si Nour a fui son pays le Bénin, c'est qu'elle ne peut y assumer son identité en plein jour sans conséquence, fuir est donc une question de survie.
Atteindre l'Europe est son objectif, il représente un futur hypothétique où elle décide seule de son identité sexuelle, peut-être même pourra-t-elle y être opérée…
L'avenir immédiat semble incertain mais tout ce que veut Nour c'est passer. Passer malgré tout ce que cela implique de violence, de repli sur soi et d'abandon.
Ce roman initiatique explore un sujet finalement très peu évoqué lorsqu'on parle d'émigration. On parle de migrants qui fuient leur pays pour des raisons religieuses, politiques ou économiques mais jamais pour des raisons de genre telle que la transidentité !
Alors, qui est Nour ? Elle ne se laisse pas si facilement apprivoiser. Les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure de son avancée et des flash-back sur ce qu'elle a vécu avant d'arriver dans le camp de réfugiés.
Nour est tout et son contraire, force et fragilité, espérance et désespoir. Elle est attachante, mystérieuse parfois dangereuse aussi.
Plus largement, Malik Sam brosse un portrait très réaliste du cheminement des migrants qui tombent dans le piège des passeurs, des difficultés quotidiennes dans les camps de réfugiés, de la traite des femmes qui sont toujours les premières victimes.
C'est un roman qui dénonce tout ça.
Je me suis sentie en empathie avec Nour et ses réfugiés qui ne font qu'attendre des heures, des jours, des mois, parfois des années dans des camps de fortune et qui continuent malgré tout d'y croire, n'abandonnant jamais l'espoir d'une vie meilleure.
Ce livre de Malik Sam est un coup au cœur et un coup de cœur, comment rester insensible ?

Avec la Cour des mirages, je mets un "point" final à cette passionnante expérience de jury dans le cadre du Prix du meil...
20/01/2024

Avec la Cour des mirages, je mets un "point" final à cette passionnante expérience de jury dans le cadre du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
La sélection fut hétéroclite et décalée avec des polars inspirés de l'histoire, de sujets d'actualité et vraiment je me suis régalée.
Je termine avec ce beau gros pavé qui se lit finalement assez vite car l'intrigue est fluide, les actions nombreuses et la lecture addictive.
S'il s'agit d'un polar assez classique, son originalité tient au fait qu'il s'imbrique dans une actualité politique un peu moins récente : la passation de pouvoir Sarkozy-Hollande.
Les affaires s'enchaînent à la pelle et font la une des journaux : écoutes, guerre de succession à l'UMP, enquête Bettencourt...
On suit ces péripéties politiques en même temps que les personnages écoutent les flashs infos à la radio ou interagissent entre eux.
Autant vous dire tout de suite qu'il y a du remue-ménage dans les services de l'état et le jeu des chaises musicales tourne à plein régime… ce qui a des effets dans les services de la justice et à la PJ qui n'est pas épargnée par les purges politiques et surtout la corruption.
Mais entre corruption et pédocriminalité il y a une marge... que l'auteur n'hésite pas à franchir en corrélant entre elles certaines affaires.
C'est un véritable tourbillon qui nous fait réfléchir sur ces hommes qui osent tout, jusqu'à commettre l'indicible sur des enfants.
Benjamin Dierstein ne cache rien : les mots sont parfois très crus, les descriptions poussées et cela pourrait choquer les lecteurs non avertis.
L'auteur s'attache beaucoup également à la psychologie de ses personnages côté victimes, enquêteurs ou même bourreaux.
C'est une plongée vertigineuse d'une noirceur absolue. Soyez donc préparé !
Les inspecteurs Laurence Verhaeghen et Gabriel Prigent représentent deux façons de voir la même enquête, on suit leurs pérégrinations mentales et investigations au fil des pages.
Pour des raisons différentes, leur implication n'est pas la même : la première doit sa place à un pacte qu'elle a fait et qui l'empêche d'agir à sa guise, le second, détruit par la disparition de sa fille, continue de la chercher obstinément.
On dirait que la folie des criminels entraîne la folie des enquêteurs parfois "trop" impliqués à résoudre l'enquête et trouver les coupables.
Pour conclure, je dirais que c'est un roman glaçant à ne pas mettre entre toutes les mains, mais définitivement un grand polar !
Il fait partie d'une trilogie mais peut être lu indépendamment des deux premiers livres.

Editions Points

Je place Tu sais qui dans mon trio de tête pour le Prix du meilleur polar des Éditions Points (je réserve ma sélection f...
17/01/2024

Je place Tu sais qui dans mon trio de tête pour le Prix du meilleur polar des Éditions Points (je réserve ma sélection finale pour le vote lorsque j'aurai partagé mon dernier avis) !
Alors là, c'est carton plein, j'ai absolument tout aimé dans ce livre : l'écriture autant que la thématique très actuelle du hacking et des nouvelles technologies.
Nous sommes en Pologne, à Varsovie.
Tout commence par un banal accident de la route, seulement voilà la personne qui conduisait la voiture étant célèbre, cette nouvelle va occuper la première place des réseaux et faire un véritable buzz.
Facile : Julita Wójicka journaliste - ou plutôt gratte-papier de journal à sensation - connaît toutes les ficelles qui lui permettent de mettre cette info en tête de clics sur internet.
Mais certaines informations déroutantes vont l'amener à enquêter de manière plus pointue et cette fois professionnelle sur les circonstances étranges de l'accident.
Pour cela elle va faire le grand saut, loin de son quotidien, dans le dark web et ses méandres…
Je vous laisse découvrir le reste de l'histoire, simplement attention : elle est addictive !
J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur Jakub Szamalek dépeint la vie quotidienne en Pologne, loin des clichés qu'on associe encore trop souvent à ce pays, mais c'est sans concessions aussi.
Le scénario est très bien ficelé, il distille la juste dose de suspens, tout cela semble très réaliste (d'ailleurs une info récente résonne avec cette enquête… Je vous laisse faire votre recherche après lecture pour ne pas spoiler !).
Jakub Szamalek est scénariste de la série The Witcher (ambiance fantasy médiévale, disponible sur Netflix), de jeux vidéo, archéologue de formation (mais il a décidément tout pour plaire !) et il écrit des romans haletants : c'est une des stars montantes du polar polonais qu'il ne faut surtout pas manquer (je sais je suis répétitive, mais c'est pour votre bien !).
Tu sais qui est le premier tome de la trilogie du dark net, donc je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin pour ma part. Le tome 2 Datas sanglantes est déjà sorti fin d'année 2023 aux

Editions Points

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