18/11/2024
Alexia Stathopoulos sera à Bruxelles ce vendredi, à la librairie Par Chemins pour présenter son ouvrage Le Théâtre carcéral.
Vendredi 22 novembre à 19h,
nous avons le plaisir d’accueillir Alexia Stathopoulos, chercheuse en sciences humaines et sociales et autrice du livre Le Théâtre carcéral. Pour prolonger et enrichir la discussion à partir des expériences carcérales en Belgique, nous aurons le plaisir d’accueillir Serge Glibert, assistant social auprès de l'annexe psychiatrique de la prison de Haren, et François de Borman, visiteur de détenus.
« Parler de théâtre carcéral, et proposer un aperçu de la vie sociale en prison par cette entrée, tend à montrer que si l’expérience carcérale est désocialisante ou désaffiliante comme nombre de chercheurs et de personnes connaissant l’univers carcéral s’accordent à le dire (car elle génère notamment une perte des liens et des repères entre les personnes détenues et l’extérieur), le drame social de la prison se situe avant tout dans le fait qu’elle induit de nouvelles formes de sociabilité (…) Des processus qui répondent à la fois à une matrice institutionnelle structurante et à des logiques de « survie » des individus en détention, réduisant considérablement les possibilités de commun à l’intérieur des murs. La participation au théâtre carcéral s’établit alors comme la seule condition commune à l’ensemble des acteurs des prisons ».
Divisé en deux actes, le livre envisage d’abord le dispositif carcéral dans la relation « intérieur-extérieur », dans ses rapports avec la scène sociale. Le second acte s’intéresse quant à lui aux rapports qui se nouent à l’intérieur des murs, aux rôles qu’endossent les acteurs sociaux qui y travaillent ou y (sur)vivent. Fruit de la réécriture de la thèse de doctorat de l’autrice, le livre prend appui sur des observations, des rencontres et des entretiens menés avec des acteurs et actrices de la scène carcérale française. Leurs savoirs expérientiels sont au centre de l’ouvrage et de l’analyse de l’autrice. Par sa démarche, elle nous invite à questionner le dispositif carcéral à l’aune du sens de la peine, et écrit son texte « comme on propose une rencontre : avec l’espoir que sa lecture créera de l’interaction avec les voix et les réalités qu’il retranscrit ».