05/04/2025
Ça y est. C’est fait. Une semaine après avoir fêté ses dix-huit ans, « un drôle d’âge pour partir à la retraite », comme le disait Djavid Rajat lors de la soirée all-stars à la Bellevilloise, Le Motel ferme ses portes ce samedi 5 avril.
Fini les Léon des Bois sirotés sous ce fameux poster des Smith où le visage de Morrissey avait longtemps été arraché. Le Motel, plus qu’un bar où « vous pouvez rentrer sans faire partie d’un groupe et ressortir batteur de Tame Impala », c’était une âme, l’un des nombreux cœurs battants du Paris pop moderne que l’on arpente tant, autant dans notre vie journalistique que personnelle.
Ce texte est peut-être même plus personnel que les chroniques que vous pouvez retrouver dans nos hebdos ou trimestriels. Parce qu’avec la fermeture du Motel, mais aussi celle du Tony, à Strasbourg-Saint-Denis (prévue pour juin), l’incertitude autour de l’avenir de L'INTERNATIONAL, et les nombreux lieux ayant déjà baissé le rideau ces dernières années post-Covid, c’est tout un écosystème indie qui se meurt à petit feu.
Cet écosystème indie – des salles aux médias, des groupes aux disquaires, des labels aux bars – est constitué d’innombrables petites mains, qui donnent un peu, beaucoup, énormément de leur temps, parfois même à la folie. Il est essentiel de le protéger coûte que coûte. C’est ce que fait par exemple Rémi Laffitte avec son fanzine Futur Parlé, qui interroge ces actrices et acteurs de l’ombre pour répondre à une question centrale : qu’est-ce que l’indépendance aujourd’hui ? Vous pouvez retrouver ce fanzine en suivant le lien en commentaire. De notre côté, on va se prendre un dernier Léon des Bois… ou même deux.