Mais quelle soirée ! Merci Claire Star Finch 🖤
Merci Gorge Bataille pour l'animation.
Merci les éditions Les Petits Matins.
Merci la belle foule.
On attend le reassort du livre !
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Crache dans ma bouche puis crache dans mon autre bouche, éditions Les Petits matins
Un recueil de poésies queer, dans la collection ” Les grands soirs “.
Emmène-moi où tu veux, dans ton grenier aménagé. Je m’ouvrirai volontairement la cuisse sur un ongle croûté et je te badigeonnerai de mon désir et tu me niqueras comme un·e chien·ne ou peut-être un·e chat·te et je regarderai les rats faire leur nid dans le toit et le jour se lèvera sur nous super frais comme du lait. Pourtant, je crois encore à la politique.
Crache dans ma bouche puis crache dans mon autre bouche se lit comme une itération comique du
Corps lesbien, transformé en sentimentale obscénité non binaire. Des fragments de littérature féministe, de tradition radicale Noire, de romans de cruising gay, de mémoires de révolutionnaires jaillissent les uns contre les autres et ruissellent sur les corps désirants des protagonistes. Ce livre demande: le sexe et la poésie peuvent-ils sauver le monde?
Charles Stépanoff, passionnant ce soir pour parler de son nouveau livre "Attachements : enquête sur nos liens au-delà de l'humain" publié au éditions La Découverte. Un très grand merci à Anne De Malleray pour l'animation, et sans qui cette soirée n'aurait pas eu lieu. Merci au public nombreux malgré la pluie diluvienne.
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Comment nous relions-nous à notre environnement et comment nous en détachons-nous ? Comment en sommes-nous arrivés à vivre dans des sociétés dont les rapports au milieu vivant se sont appauvris au point de menacer notre monde de devenir inhabitable ?
On a longtemps défini les humains par les liens les unissant les uns aux autres. Or ils se distinguent aussi par les relations singulières qu'ils établissent au-delà d'eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Sur tous les continents, chasseurs-cueilleurs, horticulteurs ou pasteurs nomades interagissent de mille manières avec une multitude d'autres êtres. Partout, les groupes humains s'attachent affectivement à des animaux qu'ils apprivoisent et avec lesquels ils partagent habitat, socialité et émotions. Notre ouverture à l'altérité va même plus loin. Nous établissons des relations fortes avec les esprits des montagnes et des fleuves, avec des dieux ou des ancêtres. Nous sommes étonnamment polyglottes, capables d'échanger avec un oiseau, une étoile, un esprit. Longtemps ignorée, cette disposition apparaît fondamentale dans le rapport singulier que nous avons construit avec notre environnement au fil des millénaires.
En s'appuyant sur l'anthropologie évolutionnaire, l'archéologie, l'histoire, l'ethnographie et ses propres enquêtes de terrain menées en Sibérie et en France, Charles Stépanoff compare différents contextes anciens et actuels, proches et lointains, où les humains s'attachent d'autres espèces. Au fil d'un parcours captivant qui l'amène à repenser intégralement des phénomènes fondamentaux comme le processus de domestication,
Hier, merveilleuse rencontre coisée pleine de gens avec Hélène Gaudy & Maylis de Kerangal. Alain Nicolas à l'animation.
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Hélène Gaudy, Archipels, éditions de L'Olivier
« Aux confins de la Louisiane, une île porte le prénom de mon père.
Chaque jour, elle s’enfonce un peu plus sous les eaux. »
Il a fallu que son esprit vogue jusqu’à l’Isle de Jean-Charles pour qu’elle se retrouve enfin face à son père. Qui est cet homme à la présence tranquille, à la parole rare, qui se dit sans mémoire ? Pour le découvrir elle se lance dans un projet singulier : lui rendre ses souvenirs, les faire resurgir des objets et des paysages.
Le premier lieu à arpenter est l’atelier où il a amassé toutes sortes de curiosités, autant de traces qui nourrissent l’enquête sur ce mystère de proximité : le temps qui passe et ces grands inconnus que demeurent souvent nos parents. Derrière l’accumulateur compulsif, l’archiviste des vies des autres, se révèlent l’homme enfant marqué par la guerre, l’artiste engagé et secret. Peu à peu leur relation change, leurs écritures se mêlent et ravivent les hantises et les rêves de toute une époque.
À travers cette géographie intime, Hélène Gaudy explore ce qui se transmet en silence, offrant à son père l’espoir d’un lieu insubmersible – et aux lecteurs, un texte sensible d’une grande beauté.
"Un conte de Noël pour ceux qui n'aiment pas Noël"
Hier, magnifique discussion avec Kev Lambert pour fêter son quatrième roman Les sentiers de neige tout juste publié chez Le Nouvel Attila / Attila Virot.
Un immense merci à Cécile Dazord pour l'animation fouillée tissant des liens entre les 4 livres.
Merci à Kev, bien-sûr, passionnant à écouter, et à la précieuse Joanie Soulié sans qui tout ça n'aurait pas eu lieu.
Merci à la foule présente.
Et en vidéo, un extrait. On aimerait tout partager.
"Les sentiers de neige c'est un roman sur l'enfance qui raconte l'histoire d'un cousin et d'une cousine, c'est le dernier jour d'école, après ça c'est le réveillon ils se ramassent dans leurs familles au fin fond du lac Saint Jean, puis c'est un peu sur qu'est ce que c'est Noël ou les fêtes de famille en général pour des enfants qui ne sont pas tout à fait à leur place dans leurs familles, qui se sentent un peu à l'écart, qui sentent une forme de violence puis qui trouvent pas leur place et vont s'inventer des sentiers de neige pour s'enfuir." Kev Lambert
Hier soir rencontre avec Déborah Costes à l'occasion de la publication de Reprendre corps aux éditions Globe
À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l’écran et devient escort puis dominatrice.
Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa complexité, la honte et le tabou imposés par les regards extérieurs, les clients que cette culture du silence protège. En exorcisant les clichés et les fantasmes qui entourent la figure de la prostituée, Déborah Costes nous tend un puissant miroir où se reflètent les rapports de domination à l’œuvre dans une société patriarcale.
RENTRÉE LITTÉRAIRE / RENCONTRE
Mercredi 25 septembre à 19h30, rencontre avec Déborah Costes à l'occasion de la publication se Reprendre corps aux éditions Globe
À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l’écran et devient escort puis dominatrice.
Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa complexité, la honte et le tabou imposés par les regards extérieurs, les clients que cette culture du silence protège. En exorcisant les clichés et les fantasmes qui entourent la figure de la prostituée, Déborah Costes nous tend un puissant miroir où se reflètent les rapports de domination à l’œuvre dans une société patriarcale.
Merveilleuse et passionnante Audrée Wilhelmy il ce soir pour Peau-de-Sang, éditions
Le Tripode
Et toute aussi merveilleuse Jeanne Bacharach qui a animé la rencontre avec délicatesse et intelligence, comme toujours.
Prochaine soirée québécoise avec Kev Lambert / Les sentiers de neige / Le Nouvel Attila / Rencontre
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Audrée Wilhelmy, Peau-de-Sang, éditions Le Tripode
Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos.
Peau-de-Sang est le cinquième roman d’Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d’une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d’une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.