
13/01/2025
👋Le 13 janvier 1898 paraissait J’accuse de Zola
👉Au programme des classes de 1ere, à retrouver dans notre manuel L'Ecran du Savoir
https://apis.lecrandusavoir.fr/api/connect_to_page/histoire1ere/231/2
https://youtu.be/Lt-uOrMKfU4?si=3N0eDwUwxMH3kovI
L’Affaire
Un traite transmet des documents secrets sur l’artillerie française (« le bordereau » trouvé le 26 septembre 1894 dans la corbeille d’un militaire allemand à Paris par une femme de ménage à l’ambassade d’Allemagne qui espionne les Allemands pour le compte de la France).
Le jeune militaire stagiaire Alfred Dreyfus est accusé, au prétexte que son écriture ressemble à celle du bordereau. Il est arrêté le 14 octobre 1894.
Avant l’Affaire, le journal antisémite La Libre Parole dénonçait des « officiers israélites » dans l’armée. Le lendemain de l'arrestation de Dreyfus, le journal relaya ainsi la nouvelle « L’officier arrêté pour trahison est affecté à l’état-major, mais l’affaire sera étouffée parce que cet officier est Juif. Cherchez parmi les Dreyfus, les Mayer, les Lévy. » Le journal n’avait pas un fort tirage, mais ses allégations furent relayées.
Malgré l’absence de preuve, un conseil de guerre juge Alfred Dreyfus coupable en décembre.
Lors de sa dégradation publique dans la cour de l’Ecole militaire, une foule de 20 000 personnes, massée sur la place voisine, lance des cris de haine et réclame la mort de Dreyfus. La foule veut le lyncher en gare de la Rochelle, sur son trajet vers le bagne de l’ile de Ré.
Le lieutenant colonel Picquart découvre en juin 1895 que le traite est en réalité le commandant Esterhazy (grâce au « petit bleu », un télégramme de la main d’Esterhazy dont l’écriture est apparemment la même que celle du bordereau). Il en informe sa hiérarchie, qui ne veut pas reconnaitre son erreur : le lieutenant colonel est muté et Esterhazy acquitté le 10 janvier 1898.
L’article
Emile Zola réagit à l'acquittement d'Esterhazy dans un article devenu célèbre en Une du journal l'Aurore. Georges Clemenceau, rédacteur du journal, a trouvé le titre dans les dernières lignes du papier, dans lequel Zola a fait le récit des responsabilités de l’armée.
« J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.
J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées (…)
J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité. »
Extraits de l'article d'Emile Zola, intitulé "J'accuse" et publié le 13 janvier 1898 en première page du quotidien parisien L’Aurore sous la forme d'une lettre ouverte au président de la République.
Pour cet article, Zola est condamné à un an de prison ferme, il s’exile en Angleterre.
Zola est mort 4 ans avant la réhabilitation de Dreyfus par la cour de Cassation en 1906.
J’Accuse est publié le 13 janvier 1898 dans le journal L’Aurore : Émile Zola écrit à Félix Faure, le président de la République cette lettre ouverte dénonçan...