08/07/2021
«"rien n’a été fait pour secourir ce jeune homme. Néanmoins, les services de gendarmerie sont restés actifs pour fournir des renseignements le concernant." C'est tout l'appareil policier qui a du sang sur les mains.»
🔴 RÉPRESSION DE REDON : GENDARMERIE, PRÉFECTURE, MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR, TOUS RESPONSABLES, TOUS COUPABLES
- Intervention des forces spéciales de la gendarmerie, flics infiltrés, ministère impliqué -
Mediapart s'est procuré les notes produites par la gendarmerie nationale lors de la free party réprimée de Redon. Elles reviennent sur le week-end cauchemardesque qui a vu un jeune homme perdre sa main à la suite de l'intervention des forces de l'ordre. Ces notes accablent toute la chaîne de commandement de la préfecture d'Îlle-et-Vilaine au ministère de l'intérieur.
Extraits :
➡️ Plusieurs services de renseignements mobilisés tout le week-end sur place avec des agents infiltrés parmi les t**feurs :
"Au cours de cette intervention, dans la nuit du 18 au 19 juin, un jeune homme de 22 ans a eu la main arrachée. Ces notes évoquent un dispositif totalement disproportionné et révèlent l’impassibilité, voire l’indifférence des forces de l’ordre, pourtant informées en temps réel de l’état d’urgence vitale du jeune t**feur. Lorsque celui-ci a la main arrachée, des agents d’un service de renseignement, infiltrés parmi les jeunes, informent leur hiérarchie. Pour autant, aucune assistance ne lui est portée."
➡️ Des gr***des tirées en quantité astronomique dont la GM2L : "À minuit trente, les gendarmes, rejoints par un quatrième escadron composé de 55 hommes, opèrent des « tirs nourris de gr***des », ainsi qu’il est retranscrit dans le compte-rendu des opérations. Alors que les premières interpellations ont lieu, l’usage de gr***des lacrymogènes, de désencerclement et de GM2L, est fait massivement et sans interruption. Un haut gradé de la gendarmerie nous explique que les gr***des GM2L, qui remplacent les GLI-F4, à charge explosive, ont une composition pyrotechnique susceptible d’arracher un membre. Et comme nous l’avons indiqué dans un article, leur bouchon allumeur présente des dysfonctionnements qui ont contraint le ministère de l’intérieur à interdire leur lancer à la main, depuis le 1er juillet."
➡️ Intervention du GIGN : cette unité "d'élite" de la gendarmerie nationale est formée pour intervenir généralement sur des opérations antiterroristes ou lors de prises d'otages. À Redon les fonctionnaires du ministère les ont mandaté de détruire le matériel sonore. "Le 19 juin, « en liaison étroite avec le cabinet du ministre de l’intérieur », ainsi qu’il l’a précisé à la presse, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, a fait intervenir 14 militaires de l’antenne du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) de Nantes pour saccager tout le matériel (enceintes, tables de mixage, groupes électrogènes) prévu pour la fête."
➡️ Un déploiement policier complètement disproportionné et ahurissant : "Outre l’antenne du GIGN, près de 11 escadrons de gendarmerie se sont relayés, venant notamment de Blois, du Havre, de Satory, de Pontivy ou de Cherbourg, ainsi que trois compagnies de CRS, dont celles de Mulhouse et de Saint-Brieuc."
Comme le confirme Médiapart "rien n’a été fait pour secourir ce jeune homme. Néanmoins, les services de gendarmerie sont restés actifs pour fournir des renseignements le concernant." C'est tout l'appareil policier qui a du sang sur les mains. Une tentative de meurtre en bande organisée. Du gendarme tireur de la gr***de GM2L qui a déchiqueté la main du jeune t**feur à la plus haute hiérarchie policière, ils sont tous coupables.
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L'article complet :
https://www.mediapart.fr/journal/france/080721/redon-des-notes-de-gendarmerie-accablent-le-prefet-et-le-ministere =custom7&at_campaign=1047