Nous avons beaucoup d'avantages à travailler pour UberEats, Deliveroo, Stuart, Fritchi.... car le fait d'être micro-entrepreneur nous permet de travailler à tout moment de la journée, de la nuit. Mais nous avons un manque de personnes mit à notre disposition pour répondre aux besoins des coursiers à vélos.
En effet, lorsque nous avons un problème lors d'une livraison nous devons joindre un numéro, nous avons affaire à une plateforme téléphonique où les gens qui nous répondent ne comprennent pas nos besoins où nous disent toujours la même chose.
Une grande majorité de livreurs dénoncent la grande précarité de l'emploi, et du profit réalisé sur le dos des livreurs. Un chiffre d'affaire de 58 millions d'euros pour Deliveroo en 2017 avec une flotte de 10 000 livreurs en France. Des levés de fonds toujours aussi conséquentes qui ne profite pas aux livreurs.
La liberté d'emploi du temps des livreurs est un mythe, en effet nous ne sommes plus aussi libre qu'avant. Avec UberEats vous pouvez rouler toute la journée et toute (la nuit à Paris) et ce à tout moment sans réserver vos créneaux. Chez Deliveroo la liberté est réduite, vous devez impérativement réserver vos créneaux toutes les semaines.
Mais pour espérer avoir de la place et donc faire vos livraisons chez Deliveroo vous devez avoir des statistiques positives, c'est à dire que si vous disposez d'un taux de présence inférieur à 90%, 23% de désinscriptions tardives (à moins de 24H du créneau réservé) vous pouvez réserver vos créneaux le lundi à 17H pour la semaine suivante.
Donc si vous êtes très bon livreur et travailler tout le temps et êtes présent sur vos créneaux réservés alors vous êtes prioritaire et donc vous réserverai vos créneaux à 11H le lundi, et à 15H pour les statistiques moyennes et à 17H pour les "mauvais".
| Des sanctions parfois injustes
Aujourd'hui vous êtes partenaire de travail, vous êtes indépendant et donc vous pouvez logiquement travailler à votre façon tout en respectant les codes de bonne conduite ou chartes des plateformes.
Beaucoup de clients chez UberEats ne disent pas recevoir leurs commandes pour pouvoir se faire rembourser et donc pouvoir manger gratuitement, une conséquence dramatique, puisque le livreur chargé de livrer cette fameuse commande verra son compte bloqué dans les prochaines 48H sans pour autant que la plateforme ne fasse de vérifications approfondies. La désactivation n'est pas notifiée au livreur, parfois quelques avertissements dans les notifications de l'application.
Nous ne sommes pas invité à aller dans les bureaux des plateformes pour pouvoir se défendre ou expliquer la situation, ni même un appel. Nous avons aucun moyens efficaces de discuter avec les géants de la livraison. Nous sommes livrés à nous même, sans bénéficier d'aide orale explicite.
| Recrutements abusifs
Chaque semaine nous voyons de nouveaux visages, afin d'assurer un service minimum les plateformes recrutent des dizaines de livreurs chaque mois par le biais d'une inscription rapide sur internet, d'une réunion d'information, sans même prendre le temps de connaître le parcours ou les formations de chacun de ses futurs livreurs.
L'évolution de la tarification chez Deliveroo pour Paris et province :
2015 - tarif garanti + 7.50€/heure + 2 à 4€/course
2017 - 5.75€/course
2018 - Tarif variable (minimum de 4.80€/course)
Notre chiffre d'affaire est de plus en plus bas, en moyenne un livreur gagne 900€/mois brut. Pour pouvoir s'assurer un revenu confortable il faudrait avoir moins de livreurs sur la route et donner du travail à tout le monde, ah oui, nous recevons nos commandes par le biais d'un algorithme où son fonctionnement est inconnu aux bataillons.
Pour pouvoir recruter ses livreurs les plateformes joue la carte du 15€/brut de l'heure, c'est possible mais avec la baisse de nos tarifs à la course, on y est de moins en moins.
| Un business fleurissant pour certains
Depuis quelques mois nous sommes également confronté aux "livreurs profiteurs" ceux qui louent leur application à des gens qui n'ont pas le droit de travailler sur le sol français ou des livreurs qui se sont déjà fait désactiver le compte auparavant, des gens sans scrupule montant un business illégal qui offrent 25% de leurs revenus hebdomadaire à celui qui à pourtant livrer. Une concurrence déloyale, un vol de travail, qui n'est pas suffisamment surveillé par les plateformes et les Autorités.
| Quelques revendications
- Recruter moins de personnes et optimiser le travail des livreurs déjà connectés, parfois depuis quelques années.
- Un contrôle massif sur le terrain par les Autorités, faire respecter la loi déjà existante sur le travail dissimulé et d'exploitation de personnes.
- Le livreur doit pouvoir rouler à tout moment, donc oublions les statistiques #Deliveroo
- Plus de vérifications sur la capacité du partenaire à pouvoir rouler en respectant et en signant une charte. Demander des compétences d'aptitude, une formation pour les nouveaux arrivant.
- Un contact humain et une réponse personnalisée selon la nature du problème rencontrer par les livreurs. Les plateformes sont trop fermés à la discussion.