05/07/2022
*PENSER À RELIRE LES BASES SUR LA CULTURE DU VIOL, LE CONTINUUM DES VIOLENCES, LA SILENCIATION DES VICTIMES.
Les violences sexuelles envers les femmes n'apparaissent pas spontanément.
Elles ne font pas partie de la " nature humaine " ni ne sont le résultat d'incontrôlables pulsions masculines.
Elles ont des causes sociales – impunité des agresseurs, idées reçues sur la sexualité, inégalités structurelles – qui forment ce que l'on appelle une " culture du viol ".
Cela va de remarques apparemment anodines qui culpabilisent les victimes à un traitement trop fréquent des viols comme des délits plutôt que comme des crimes devant les
tribunaux ; de formules pour excuser les agresseurs à une remise en cause
systématique de la parole des femmes qui dénoncent des agressions.
En France, chaque année, entre 60 000 et 100 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol. Environ 16 % des Françaises auraient subi une telle agression au cours de leur vie. Et les viols ne représentent que la partie émergée d'un iceberg : celui des violences sexuelles, à la maison, au travail ou dans la rue. Or ces violences ont des conséquences graves : elles minent la confiance et limitent la liberté par la peur qu'elles instaurent. Elles constituent une atteinte aux droits et à la dignité des personnes et consolident la domination masculine.
Mais cette situation n'est pas une fatalité. C'est pourquoi il est important d'identifier les éléments culturels qui servent de justification et de terreau à ces actes, afin de proposer des pistes qui permettront d'y mettre fin.
En finir avec la culture du viol - Noémie Renard