Johan deejay

11/09/2024

Salut tout le monde,
Petite réunion sympathique entre inconnus hier soir :)
On se retrouve de temps en temps pour le plaisir de se revoir mais souvent quand nous sommes ensemble c’est que quelque chose se prépare 🎉

Et si vous devriez écrire une petite phrase en quelques mots pour illustrer cette photo ?

Petite récompense pour la meilleure légende :)

1988, je me retrouve propulsé derrière les platines. 36 ans plus t**d … this is my story 🎧

08/09/2024

H2O-CLUB WHITE ROOM DJ CONTEST
1999

THE CIMAI’S STORY

Hello 🙂

C'est reparti pour une nouvelle saison plongée dans mes souvenirs. Et cette fois, petite nouveauté : nous laissons des personnages légendaires du clubbing partager avec nous leurs moments les plus marquants.

Pour cette première publication de la rentrée, j’ai confié à Cimai le soin de nous raconter sa (ses) toute première fois derrière les platines de l’H2O, lors d'un DJ Contest organisé pour trouver le DJ avec qui je pourrais jouer en duo. C'était l'époque où le club ouvrait à 22h et ne fermait qu'à midi... La belle époque !

Bonne lecture 🙂

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**Ma première sortie au club H2o et mon premier booking dans ce club **

« J’avais 17 ans. À l’époque, je sortais souvent au Fuse, mais on finissait souvent l’after à l’H2o, ou on montait à l’étage écouter Kenneth (du Café d’Anvers), que je connaissais à travers des cassettes, ainsi que Laurent Warrin et Johan d’ATV. Mon grand frère était un inconditionnel d’ATV ; il y passait tous ses week-ends. Il me parlait souvent de ce club, du Boccaccio, de l’Activy, de l’Odéon, des Catacombes, de The Church...
Nous avions toutes les cassettes, on suivait toutes les soirées, les résidences, les émissions de Radio Galaxie, et on collectionnait même les flyers. On était vraiment fans.

À l'époque, je jouais surtout de la techno. Je passais des heures dans le DJ booth, à regarder les DJ mixer. Lors d'une soirée chez mes parents, je mixais avec des potes, simplement pour apprendre. J'ai mis plus d’un an à maîtriser les bases : le tempo, la synchronisation des morceaux… Je voulais être précis, alors je me suis beaucoup entraîné.

C'est lors d’une de ces soirées que j'ai rencontré Dom, le responsable du bar "Les Pirates" à Lille. Il a aimé ce que je faisais et m’a proposé de mixer chez lui. À l’époque, il fallait ramener ses propres platines, sa table de mixage, sans parler des caisses de vinyles… J'ai accepté, bien sûr, et j'ai travaillé dur pour être prêt à jouer devant des clients. J'ai commencé à mixer de la techno aux Pirates. Tout se passait bien, mais une fois que j'ai franchi les portes de l’H2o, j'ai su que je devais changer de style. Ce groove, cette ambiance festive, les gens qui criaient… c’était de la folie ! Je ne connaissais cette musique que par des cassettes, mais j'ai tout de suite été séduit.

J’ai donc commencé à acheter des vinyles de house et à les jouer au bar. Le résultat a été immédiat : les Pirates étaient pleins à craquer pendant deux ans. Tous les clients, le personnel de l’H2o, se retrouvaient là avant de sortir. Ce furent deux années magnifiques, qui m’ont même permis bien plus t**d de décrocher un poste de disquaire chez USA Import avec Johan. Un rêve qui devenait réalité.

Je me rendais régulièrement à l’H2o, à l’étage. Un jour, Roddy m’a demandé si j’avais mes vinyles avec moi. Comme je les avais toujours dans le coffre de ma voiture, j’ai dit oui. Il m’a alors proposé de passer quelques morceaux. J’étais en panique totale, mais tout s’est bien passé. J’avais joué au club H2o pour la toute première fois ! Après ça, Roddy m’a laissé mixer quelques vinyles en after, deux ou trois fois.

Ensuite, j’ai eu l’opportunité de mixer seul pour l’anniversaire de Michel, un danseur du club. La petite salle ouvrait à 2 ou 3 heures du matin, je ne sais plus. Il y avait une trentaine de copains, le personnel, les DJs résidents, la patronne Muriel, le directeur artistique de l’époque, Amaury. J'ai commencé à mixer de la house de 23h à 2h. J’étais stressé, impressionné, mais aussi motivé. À l’époque, je n’avais que deux caisses de vinyles house.

Muriel est venue me dire bonjour. Elle s’est déplacée personnellement pour parler à un petit jeune inconnu comme moi :
« J’aime beaucoup ce que tu passes comme sons, tu es résident quelque part ? »
« Non, pas vraiment, je mixe aux Pirates le week-end depuis 2 ans. »
« D’accord, très bien, je te remercie. Profite bien de ta soirée et continue comme ça. »

Je ne peux pas vous dire à quel point j’étais fier de moi. Une demi-heure plus t**d, Amaury, le DA, est venu me voir à son tour pour en savoir plus sur moi, sur mes goûts musicaux. Une semaine plus t**d, je reçois un coup de fil de Muriel. Elle m’annonce qu'il va y avoir un DJ contest au club et qu’elle m’a inscrit pour y participer. Je m'en souviens comme si c’était hier : c’était avec Alban, un DJ belge de Mons ou Charleroi, je ne sais plus. Le vainqueur gagnerait sa première date au club, pour les 4 ans de l’H2o, ainsi que des goodies, un flycase vinyle… Une sacrée récompense !

Le jour du contest, le jury était composé de Muriel, Adolphe, Amaury, Johan, et un gars de chez Diki Records. Nous étions à égalité, mais Muriel a pris la décision finale, et j’ai remporté le contest. J’étais comme un fou ! Ma première date a eu lieu lors des 4 ans du club, avec mon nom sur le flyer. J’aimerais tellement retrouver ce fly aujourd'hui…

Mon créneau était de 6h à 12h minimum. Le jour J, je suis arrivé au club avec mes deux caisses de vinyles. Muriel savait que je n'avais que deux flycases, alors elle m'a demandé de la suivre dans les bureaux. Là, Johan m’a proposé de me prêter ses vinyles, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Je me suis retrouvé à mixer avec mes vinyles et les 4 ou 5 gros flycases remplis de vinyles de Johan, plus fous les uns que les autres. J’en connaissais déjà beaucoup, car j’avais écouté mille fois les cassettes de l’H2o, d’ATV, etc.

J’ai commencé à mixer à 6h du matin et le club fermait vers 12 ou 13h. Mais ce jour-là, pour les 4 ans, on a fermé à 17h, un record. Je n’ai pas quitté les platines une seule seconde, même pas pour aller aux toilettes ! 😝

Après cette soirée, Muriel m’a proposé une résidence et m’a même offert 4 ou 5 vinyles par mois en plus de mon cachet, pour que je puisse agrandir ma collection et travailler dans les meilleures conditions possibles.

Je ne remercierai jamais assez toutes ces personnes qui m’ont fait confiance. Je me répète, mais j’ai énormément travaillé en amont pour être prêt dès le début. Quand on est passionné, c’est important de bien faire les choses, de tout donner à chaque prestation. Aujourd’hui, je mixe encore tous les week-ends grâce à eux, grâce à Muriel… Et cela fait 25 ans que ça dure »

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Merci à Cimaï pour ce témoignage (premier d’une longue série, je l’espère), et à geoffrey pour les photos.

A très vite pour un nouveau voyage dans le temps. N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette nouvelle idée. Et encore merci de me rester fidèle.

This is our story ❤️
Johan

04/09/2024

Salut,

Je serai de retour ce dimanche à 11 heures pour ma toute première session "This is My Story" de la saison, avec une nouveauté : l’envie d’inviter, de temps en temps, des personnalités bien connues de tous, pour leur demander de partager *leur* moment marquant de clubbing 🕺.

Rendez-vous ce dimanche avec mon premier invité, qui m’a confié quelques anecdotes sur ses premiers pas derrières les platines, et plus encore :)

Saurez-vous deviner de qui il s'agit ?

28/08/2024

Silence, on tourne 🎬🎬

Je reviens très bientôt pour une nouvelle saison, avec plein d’anedotes, de souvenirs, de surprises et de rebondissements.

A très très vite

06/08/2024

Pour moi qui l’ai connu quand j’étais très jeune et qui regardais ses looks, son aisance et tous les beautifuls people qui l’accompagnaient avec envie et respect, c’est une légende de la nuit.
D’ailleurs il l’est très certainement 😍

Skyline, fifty-five, At the villa, Café d’Anvers, Boccacio, les grands clubs d’Ibiza ou de Londres… et j’en passe.

Et il a toujours cet incroyable humour, ce gout, et une culture dingue.

C’était vraiment un plaisir et un honneur de passer ce moment avec lui.

Vous voyez de qui je parle ?

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For me, who knew him when i’m very young and admired his looks, his ease, and all the beautiful people who accompanied him with envy and respect, he is a legend of the night. In fact, he most certainly is 😍
Skyline, Fifty-Five, At the Villa, Café d’Anvers, Boccaccio, the great clubs of Ibiza or London… and many more.
And always this crazy sense of humor, taste, and culture.

It was truly a pleasure and an honor to spend this time with him.

Do you know who I'm talking about ?

31/07/2024

77% des billets vendus en 24h !!!
Je vous conseille donc fortement de ne pas t**der pour vos places.

🎟️ https://shotgun.live/fr/events/sunset-with-you-les-15-ans-bob-sinclar

12/07/2024

Ne manquez pas cet excellent reportage qui retrace l’histoire du Fuse à l’occasion de ses 30 ans, et qui s’exportera pour l’occasion lors de soirées à Londres, Barcelone, en passant par Paris.

Je me souviens de ma première fois au Fuse, c’était la seconde ou la troisième soirée un Dimanche pour le concept La Démence, j’y étais d’ailleurs allé avec Laurence. Nous avions été invités par Thierry, le co-fondateur du Fuse, qui venait souvent en after à At the Villa.

Je me rappelle y avoir entendu pour la première fois le « that’s the way love is » (deep house mix) de Ten City en pleine montée sur le dancefloor 👀, après 15 heures de mix à la Villa.

Je dois d’ailleurs avoir quelques photos, mais dans quel état ? (Moi, pas les photos 😂)

Profitez bien de ce petit Flashback sur le Fuse avec pas mal d’images d’archives inédites, et rendez-vous à la rentrée pour vous raconter ma première expérience dans ce club légendaire de la capitale belge, un monument 🕋

A très vite.
Bonnes vacances.

Cette année, le célèbre club bruxellois fête ses 30 ans. Né en avril 1994, cela fait trois décennies que le Fuse fait "raver" la Belgique. On a voulu en savo...

09/07/2024

🔥🔥 RAVE ON 🔥

SEE YOU THIS SUMMER OR HERE IN SEPTEMBER FOR NEW STORIES TO REMEMBER

(PICS BY ARTHUR MARTHURIER)

30/06/2024

MAIS WOW !

Dans ma jeunesse, « long time ago », j'ai eu la chance de partager l'affiche avec de très grands DJs français comme David Guetta, Laurent Garnier ou Martin Solveig. Pourtant, j'ai toujours eu un petit regret de ne pas avoir pu ajouter à cette liste celui dont j'ai usé les albums et les tracks sur mes platines. L'album "Paradise", son label "Africanism", et j'en passe...

Et bien, tout arrive un jour, même après 35 ans de carrière et qu’on se dit que le meilleur est derrière soi.
Je suis tellement honoré et reconnaissant qu'Alex Belmondo me fasse confiance et m'offre ce cadeau inestimable avant mes vieux jours 😍😍

Merci, merci ! Préparez-vous, ça va être une dinguerie !

15/06/2024

BYE BYE H2O CLUB PECQ ( 2024)
(Anciennement le Brasco)

Bonjour,

Je comptais normalement vous parler de la réouverture de la petite salle de l’h2o après la démolition de l’étage.
Mais c’est d’une autre démolition qui est en cours depuis quelques jours, moins agréable qu’une ré-ouverture.
En effet, c’est une triste nouvelle que je vais vous annoncer. Et compte tenu de la météo morose, je pense que cet article est assez approprié : un temps maussade pour des photos mélancoliques.

Je sais que, d’habitude, je vous parle toujours de choses du passé, mais je suis persuadé que ces photos vous rendront nostalgique, surtout celles de l’intérieur. Ce qui est troublant, c’est que, au moment où les murs de l’endroit se fissurent et souffrent, je suis alité, complètement immobilisé par un lumbago. Hasard ou coïncidence ?

Je publie ces photos en priorité car, pour ceux qui ne le savent pas, l’H2O est occupé d’être détruit pour faire place à des logements. Ce sont donc les dernières photos de la boite prise avant le passage de la grue. C’est un paradoxe cruel de savoir que bientôt, des locataires seront assis sur leur canapé, regardant la télé en toute quiétude, là où tant de personnes ont usé leurs baskets. J’espère qu’un des futurs locataires écoutera des sets des DJ de l’H2O en souvenir de ce lieu si cher à nos cœurs, ou pourquoi pas, seront d’anciens clients 🏠

C’est évidemment avec une immense tristesse que je me dis que cet endroit n’existera bientôt plus, celui où j’ai passé les plus belles années de ma vie de clubbeur et rencontré des personnes extraordinaires, dont pas mal sont devenus de véritables amis. Heureusement, il nous restera tous les merveilleux souvenirs et moments que nous avons partagés dans l’un des lieux les plus emblématiques de la région. Comptez sur moi pour continuer à vous faire rêver longtemps encore avec de nombreuses anecdotes et photos d’ambiance de l’H2O, n’oubliez pas que je fais parti des murs (et il n’en restera plus 😉), mais aussi, de tout les autres clubs ou bars, vestiges d’une époque de clubbing incroyable et qu’on ne retrouvera plus jamais (désolé les jeunes 😄)

ATTENTION : le lieu est sous vidéo surveillance, il est interdit de se rendre sur le chantier sous peine de lourdes amendes. De plus, les grilles et portes sont fermées et les risques d’accident sont multiples.

Et vous, quelles émotions ressentez-vous en voyant ces photos ? Quand avez-vous fréquenté l’H2O pour la dernière fois ?

Nous nous retrouvons bientôt pour des anecdotes plus joyeuses et festives.
Et en ce qui concerne le futur de l’h2o, rendez-vous le 10/11 au Zoo Club pour une nouvelle soirée « remember » aussi f***e que la première (plus d’infos très prochainement).

Byeeeee

Photos (c) Radio Charly

02/06/2024

H2O-CLUB : L'aube des deejays internationaux - 2001

Avant d'entamer mon grand article de dimanche prochain sur les travaux emblématiques de l’H2O, où je vous dévoilerai comment Muriel a relevé le défi de tout achever en un peu plus d’une semaine, avec une ouverture mémorable, bien que chaotique, en transformant l’étage en salle annexe de la grande salle, et qu’on a surnommée « la White Room ».

En attendant de retrouver des clichés de la ré-ouverture en 1999, j’ai mis la main sur un album d’une des premières soirées avec un invité de marque. C'était une soirée « Pop Art » avec le Parisien Llorca (et Clémentine en warm-up). Avant cela, nous ne faisions presque exclusivement appel qu'à des DJs belges ou locaux.

Puis, la donne a changé avec l’arrivée de Cimai et des fameuses afters, avec de nombreux invités, d’abord français tels que Ivan Smagghe, Djul’z, Phil Weeks, Didier Sinclair… À l’époque, il était ardu de faire venir un DJ plus éloigné, car les frais de transport étaient souvent exorbitants pour un seul club. Heureusement, les agences de booking ont pris le relais en organisant des « tours » où les coûts étaient partagés entre plusieurs clubs belges, parisiens ou anglais. C’est ainsi que nous avons pu accueillir des pointures telles que Honey Dijon, Mark Farina, Derrick Carter, Green velvet, DJ Sneak pour la petite salle, et DJ Rush, John Dahlbäck, Ian Pooley, Kenny Hawkes ou Robert Armani pour la grande. Evidemment la liste est longue très longue, et certains invités assez peu connu à l’epoque sont devenu d’immenses stars (tale of us, Adriatique, Sonny Fodera, Luke Solomon qui a produit des titres pour l’album de Beyoncé…)

D’ailleurs, lors de cette soirée, la grande salle a vibré au rythme d'un défilé de mode organisé en partenariat avec une boutique d’Anvers. Cette soirée a été le catalyseur des grands événements de l’H2O : soirées à thème avec décors saisissants, invités prestigieux, animation des deux salles, mises en scène grandioses… et fermetures t**dives 🙂

Quels sont les DJs internationaux qui vous ont le plus marqué à l’H2O ?

Rendez-vous dimanche prochain pour « My Story » : la naissance de la White Room de l’H2O.

26/05/2024

CAFE D'ANVERS - 1996

Hello,
Je ne me souviens plus exactement quand je suis allé pour la première fois au Café d’Anvers, à mon avis vers 1995/96. Dans tous les cas, ce dont je me rappelle bien (ou presque), c’est ma première fois dans ce club, et voici « ma story » au CDA.

A l’époque de At the villa, vers 1991 j’entendais beaucoup parler de ce club, de l’endroit, de la musique, de la clientèle, de la magie. Mais aussi de la musique, apparemment extraordinaire, des fabuleuses soirées « Paradise » de Patrick Socks, alors Dieu sait que j’avais envie d’y aller. Mais je mixais le vendredi, le samedi, et même parfois le dimanche, et n’ayant pas de voiture, il m’était difficile de m’y rendre.

Et ce jour arriva. C’était un dimanche, un pote m’appelle pour me dire « On va au Café d’Anvers, c’est soirée Paradise, ça te branche ? »
"Et comment que ça me branche ! Première fois et en plus pour une Paradise »

Nous voilà donc en route, et j’étais, comment dire, totalement fou de m’y rendre. Évidemment, pas de Waze à l’époque, donc on a eu un peu de mal à trouver. On a tourné pas mal de temps dans les rues, on s’est garés dans ce qui nous semblait être pas très loin et on a marché, longtemps, mon pote à fait des petites pauses dans les alentours, devinez pourquoi 😀.

Pour tous ceux qui connaissent le club, vous savez qu’il se situait dans le quartier rouge. Le Café d’Anvers était à la base une ancienne église du 16ème siècle et c’était déjà assez folklorique de passer devant des vitrines de prostituées et d’avoir une ancienne église plantée au centre. Le ton était donné, sauf que moi je priais juste que ma soirée soit à la hauteur de mes attentes.

Nous voilà devant l’entrée, et, Amen, contents d’avoir pu passer le contrôle du portier après avoir attendu pas mal de temps dans une file monstre. Je me rappelle avoir monté un petit escalier pour mettre ma veste au vestiaire avant de longer un long couloir pour atterir enfin dans le saint graal !
J'y découvre une énorme grille de château, des bougeoirs un peu partout, des voutes, des immenses lustres qui contrastaient avec le coté industriel, avec ses murs en briques rouges et des immenses ventilateurs sur la piste. Dans le fond, un immense bar avec des canapés et une salle à l’étage. C’était Koenie aux platines, il y avait aussi Kenneth il me semble.
La musique était dingue, une house festive avec des classiques mixés avec des titres très underground pour l’époque. J’en connaissais 1 sur 10.
La clientèle était lookée, il y avait des gens carrément déguisés avec des costumes de la Renaissance, l’ambiance était survoltée et magique, à peine arrivé je ne savait déjà plus ou donner de la tête.

J’avais l’impression de me retrouver dans un club d’Ibiza (sans y être allé, mais c’est ce qu’on m’avait décrit).
En même temps, Patrick Socks, l’organisateur des Paradise, passait son été à Ibiza et il savait y faire pour nous ramener les meilleurs guests et les meilleurs danseurs).
Son premier guest a d’ailleurs été Jeremy Healy, l’Anglais que tout le monde s’arrachait et qui faisait les bandes sons des défilés Galliano.
Evidemment après m'être pris un verre auprès d'un serveur (tous déguisés eux aussi), me voilà parti sur la piste, entouré de danseurs et de gens plus fous les uns que les autres, et puis soudain, la musique s’arrêta.....

Un gros spot était dirigé vers l’escalier qui descendait de l’étage, une musique flamande populaire démarra, et je vis descendre un vieux monsieur looké comme Elvis Presley qui entonna des paroles en flamand, avec une petite blonde en tutu. Je l’ai appris plus t**d, c’était Eddy Wally, un célèbre chanteur flamand qui fit un live de 2 ou 3 titres avec sa femme, qui tournait sur elle-même telle une poupée dans une boîte à musique. Les gens étaient fous et chantaient avec lui, ce qui n’était quand même pas commun pour une clientèle censée écouter de la musique électronique.
C’était la première fois que je voyais ce qu’on pourrait appeler désormais un « happening » et je m’en souviens comme si c’était hier tellement j’ai trouvé ça décalé et culotté.

j’ai vécu le même genre d’expérience complètement « WTF » un peu plus t**d lors de ma première fois à Ibiza, pour les soirées Manumission, et c’est ce qui m’a, je pense, donné envie de faire des spectacles un peu fous à la grande époque de la petite salle de l’H2O.

Évidemment, depuis cette soirée, le Café d’Anvers est devenu mon club favori en Belgique et je pense qu’au jour d’aujourd’hui il l’est encore toujours. Son succès ne s’est jamais démenti au fil des années et jusqu’à sa fermeture il y a quelques années, invitant tout ce qui se fait de mieux en matière de DJs (Pete Tong, Laurent Garnier, Jamie Jones, Maceo Plex, Mark Farina, Set Troxler………), se renouvelant sans cesse en offrant des concepts et des dance acts complètement fous et une ambiance que je n’ai jamais retrouvée ailleurs en Belgique.
Mais que serait le CDA sans le talent incroyable de ses résidents qui avait chacun une identité propre tout en restant cohérent les uns avec les autres.

Je n’ai malheureusement pas de vidéo de cette soirée et j’ai eu du mal a en trouver une d’époque. J’ai finalement trouvé une vidéo de l’époque mais qui ne dévoile pas grand chose et une vidéo de 2014 qui montrait toute l’extravagance du club. Après mon sondage presque unanime d’hier, vous avez choisi la version « vintage », comme dirait huggy Anton « rien de tel que le pressage d’origine ».
C’est donc cette vidéo de 5 minutes d’un Vendredi ou Samedi « résident night » filmé avec un caméscope en 1993 que je vous propose, et c’est plutôt une jolie rareté 🙂

On y aperçoit dans le dj booth Sven van Hees et Kenneth puis Gilbert aux platines. N’oublions pas les autres résidents ; Koenie (que je retrouvais en allant chercher mes vinyles à USA Import Anvers et ensuite à Wally’s Groove), Steve cop, et évidemment le regretté Smos ❤️ et son binôme de l’époque, Baby B, qui a ouvert les portes à toutes les nanas qui rêvaient d’être derrière derrière les platines. A part clementine, valérie (val), miss Noa (France) ou 100% isis et Miss Djax (Hollande), elles se faisaient rare dans un milieu uniquement masculin. Bizarrement, une fille aux platines n’était pas légitime. Heureusement les choses ont changées depuis la gente féminine fait désormais jeu égal en tête d’affiche des plus grands clubs et festivals, cristallisant toutes les attentions.

Et bien…. Sans le vouloir, en voilà une belle conclusion pour terminer « ma story », que dis-je, ma « love story » avec le café d’Anvers.

Et vous ? Avez-vous des anecdotes et des souvenirs de vos soirées au Café d’Anvers ? N’hésitez pas, c’est toujours un plaisir pour tout le monde de se remémorer des souvenirs de cette « Golden Era » du clubbing belge.

À très bientôt 😛

Video courtesy : Gilbert Van Haasen (Dj Gilbert)

21/05/2024

De retour ce Dimanche pour vous raconter ma première fois et ma découverte de l’un, si pas le meilleur club de Belgique : Le cafe d’Anvers.

Souvenez vous des, entre autres, fameuses soirées Paradise le Dimanche, où Patrick Socks nous ramenait l’atmosphère et la folie des clubs d’Ibiza en Belgique dès 1991. Le café d’Anvers avait l’art de sentir les petits concepts qui deviendraient grands en recevant, par exemble, les fameuses circoloco du dc-10 en 2008, mais aussi en invitant les plus grands (ou ceux qui le deviendront) derrière leurs platines.

Inutile de vous faire un dessin : le cafe d’Anvers a été un club visionnaire et précurseur à tout niveaux 🤩

De plus, Dimanche, je vous proposerais, rien que pour vous, une vidéo exclusive de 1993/1994 😊

Et si vous voulez avoir la notification Dimanche, et plein de souvenirs que j’ai a vous faire revivre, mais surtout soutenir ma démarche, abonnez-vous à ma page, ça prend deux secondes.

Merci.
A dimanche ❤️

05/05/2024

AT THE VILLA KOOIGEM
L’INCENDIE (1994)

Hello,

En ce dimanche je vais vous raconter un drame qui a été très difficile pour ceux qui l’ont vécu, mais surtout, bien évidemment, pour Laurence, qui m’a gentillement donné son accord pour vous raconter mon histoire et mon ressenti sur l’incendie, mais surtout de partager cette vidéo inédite, et je l’en remercie car ce jour là elle a tout perdu et nous avons perdu la maison qui abritait notre seconde famille, celle que l’on choisi.

C’était aussi important pour moi de rendre hommage a ce club mythique dont le coeur s’est arrêté de battre il y aura exactement 30 ans ce mois-ci.

27 Mai 1994, je m’en rappellerais de ce jour. Je me souviens avoir reçu un coup de fil de ma meilleure amie, très tôt un Samedi matin : « Johan tu es déjà au courant ? On m’a dit que la villa avait brulé cette nuit. Il ne reste plus rien. Habille toi vite je passe te prendre on va aller jusque là. En plus, je n’arrive pas à joindre Laurence ».

Déjà rien qu’à ce moment, j’ai vraiment paniqué en m’imaginant que je venais de perdre la chose qui rythmait tous mes weekends, de perdre la possibilité de mixer dans ce club, de penser à tous les gens qui seront orphelins mais aussi à la détresse de Laurence. Mais je me rassurais car j’essayais de me dire que ce n’était pas possible et que c’était surement des ragots.

Me voilà parti direction Kooigem et force est de constater, une fois arrivé là-bas, que ce drame avait bien eu lieu. Pas mal de personnes étaient déja sur place et les cendres brulaient encore. Les pompiers avaient bossé toute la nuit pour essayer de sauver la maison. Mais avec le toit en chaume, il y avait peu d’espoir, cela s’est très vite embrasé.
Je me souviens que la seule chose qu’on pouvait encore apercevoir c’était les deux poteaux en métal pour tenir les platines, et quelques personnes avaient entre leurs mains des morceaux de vinyles non loin des poteaux car oui, on a aussi perdu tout nos vinyles.

Il faut savoir qu’il y avait eu un jour férié le mardi et que comme on retravaillait le vendredi, phiphi et moi avions décidé, et c’était la seule fois, de laisser nos bacs de disques (comme on disait) dans le club.

Je me rappelle aussi que le Samedi soir nous nous sommes tous retrouvés aux catacombes, sans vraiment l’envie de s’amuser, mais juste pour se changer les idées. Finalement ce n’étais pas une très bonne idée, le coeur n’y était pas et tout le monde ne nous parlait que de ça.

Évidemment, les semaines suivant l’incendie les ragots allaient bon train. Laurence y a mis feu elle même, une discothèque concurrente jalouse du succès y a mis feu, un ex à Laurence recalé (lol), un client qui n’a pas pu rentrer, un problème électrique…. On a tout entendu, on a même entendu que Laurence avait eu le temps de tout sortir du club car des clients ont vu le même canapé dans un autre club 🤣.

Il est évident seul Laurence et quelques personnes savent la vérité mais elle a toujours eu l’intelligence de ne pas en parler. C’est aussi ce qui fait, encore de nos jours, parti de « la légende » at the villa.
Je ne saluerais jamais assez le courage de Laurence de se relever de cette épreuve qui a été très compliquée, tout perdre avec une famille et deux enfants à nourrir.
Mais c’est une battante et elle a eu le courage et la force de réouvrir dans un autre club, pour elle et les clients orphelins. Pendant ce temps là, phiphi et moi avons été résident au Cirao quelques temps.

Juste en dessous la vidéo de l’incendie.
D’une durée de 5 minutes, est à une personne qui a filmé l’incendie mais ne l’a jamais postee, elle me l’a envoyée personnellement et c’est donc une première depuis tout ce temps.
On y voit me feu litterallement recouvrir Atv de ses flammes, de son départ la nuit jusqu’au petit matin, avec comme seule chose épargnée le fameux panneau « at the villa », emblème d’une époque formidable et d’un lieu qui fut parti intégrante de la naissance de la musique électronique en Belgique.

Et vous, comment avez vous vécu l’incendie?
Merci pour vos commentaires et vos marques d’affection envers Laurence qui vous lira certainement.

Bon dimanche et comme je pars en vacances on se retrouve le 26 Mai pour un spécial Café d’Anvers. Encore merci d’être de plus en plus nombreux à suivre « my story » de 35 années de clubbing.

Merci.

28/04/2024

H2o-club white room exclusive mixes
(2001-2008)

Hello,

Comme je suis assez occupé aujourd’hui, que le post sur les débuts de la white room (voir lien) vous a plu et que la soirée de Mardi en souvenir du rêve d’ô et de l’h2o approche à grands pas, j’ai eu une idée.

Comme je ne vous poste souvent que des photos alors que je parle beaucoup de musique, j’ai eu l’envie de vous offrir 6 mixes exclusifs de la white room de l’h2o entre 2001 et 2008.

J’ai sélectionné dans ma collection perso des sets de Cimai et moi même, et histoire de ne pas tomber dans l’auto-congratulation, un set de Kalky et quelques guests comme Llorca, Inland Knights…

Avec plus de 7 heures de musique, vous aurez de quoi avoir un avant gout de notre set et vous mettre en jambes avant fameuse soirée united clubbing de Mardi soir au Zoo club. Mais surtout vous rememorer des moments musicaux extraordinaires avant ou après cette grande soirée.

Et histoire que vous puissiez en profiter partout et les garder précieusement, je vous les files tous via un seul fichier wetransfer.

Ce serait super de me laisser un petit commentaire pour me dire si c’est une bonne idée et si je dois vous en proposer d’autres et ce qui vous plairait (guests, année ….)

Lien vers les mixes :
https://we.tl/t-vXf76waJkZ
(Le lien reste actif jusque dimanche 5 mai)

Tickets pour mardi :
https://www.tiqs.com/alfred/events/shop/3052

Les débuts de la white room :
https://www.facebook.com/share/TaKVrea9TgK1m8iN/?mibextid=WC7FNe

Je vous souhaite un excellent de Dimanche et on se dit à Mardi ❤️

21/04/2024

LE 37.5 (1986 - 1987)

Hello à tous,
il ne manquait que lui pour clôturer ma première salve des boites mythiques de ma jeunesse : le fameux 37.5 à Estaimpuis.

Je ne me souviens plus trop quand j’ai pu fréquenter le 37.5, je pense que j’avais 16/17 ans, que c’était avant le skyline, et que j’y allais le samedi soir mais aussi régulièrement le dimanche après-midi avec tous ma petite bande de l’époque.

J’habitais Herseaux et comme personne n’avait de voiture j’allais très souvent à pieds jusqu’à la frontière française pour aller chercher un ami, pascal, dont les parents avaient un café qui faisait des « combats de coqs » (interdit en Belgique). Ce café appartenait à ses parents, et je suis certain que beaucoup connaissent Pascal puisque c’est lui qui a ouvert plus t**d le Barcy Cosy à Mouscron et ensuite le Feeling Food

Nous voilà donc parti pour retrouver d’autres amis au café de la gare, le Tgv, pour se changer dans les toilettes pour avoir un look moins « passe partout » et y boire un verre avant le grand trajet. Catherine, un autre Pascal et une bonne petite bande était présents, nous voilà prêts a partit direction le 37.5.

En parlant de look, il y avait la fameuse Marjorie, une dure a cuire à l’esprit et au look très très punk, inspiré de Robert Smith, avec des cheveux hirsutes décolorés blonds et des fringues avec des épingles à nourrices partout. Ensuite nous avons eu aussi les débuts et le gros succès de la marque « boy london ». Je vous assure que pendant notre demi heure de marche, avec nos looks bizarres, on se faisait bien klaxonner 😄

Arrivés là-bas, on était souvent les premiers dès l’ouverture (16h ?) et on s’installait tous dans les salons en velours bordeaux dans une pièce à part (il me semble) pour prendre un verre en attendant que le monde arrive, sous les sons un peu sombres d’Hervé Hue aux platines, qui faisait un super binôme avec Plastic, qui jouait tout deux une musique, de la new-ave, de la cold-wave, qui m’était totalement inconnue. Sur la fin je pense qu’ils jouaient aussi new-beat car j’ai ce souvenir de prendre littéralement « possession » du podium en forme de scène, avec ma chemise verte vallée noire et blanche et mon noeud blanc pour avoir de l’espace pour faire aller mes jambes de droite à gauche avec mes bras en l’air 🙋

J’étais d’ailleurs souvent en concurrence avec mon pote Pascal qui, lui, avait pris possession du petit podium en face de la sono.
Je ne vais évidemment pas vous raconter l’ambiance de dingue dans cette toute petite boite, avec des thèmes de soirées réguliers et souvent une boite décorée pour l’occasion.

J’y ai fait pas mal de rencontres, dont deux mecs qui m’ont proposé de me faire fumer mon premier « joint ». On va donc dehors vers 18h, je tire 3 taffes et je me suis mis à danser pendant des heures, j’étais tellement bien. On a fini par m’avouer qu’on m’avait fait fumer des herbes provence et que je me suis senti bien con.
En tant que jeune gay je me rappelle aussi être tombé amoureux de Plastic et tout faire pour avoir la chance de me faire reconduire chez moi en fin de soirée, enfin non, au petit matin, dans sa décapotable blanche 🙂

J’étais très jeune mais je sais que c’est Hervé Hue et Plastic qui m’ont forgé ma culture musicale en me faisant découvrir des groupes et des artistes comme Anne Clark, The cure, Front 242, ou m’extasier sur les fameux « here comes the money man » de Kiem ou le « flying turns » de crash course in science.

On termine en photo, avec un petit album qu’Hervé, qui s’occupe désormais des mythiques Remember of past où j’ai joué la semaine passée et où l’ambiance était aussi dingue qu’à l’époque du 37.5, a bien voulu me partager 🙂

Et vous, avez-vous des souvenirs ou anecdotes du fameux « 37 » à nous partager ?

Bon Dimanche à toutes et à tous.
Nostalgiquement votre.