04/08/2023
Il y a un an jour pour jour je partais seule pour la Alta Via 1 dans les dolomites Italiennes, 110km de marche et 7000 m de dénivelé m’attendaient pour rejoindre Belluno. Il faut l’avouer, j’avais hâte de me retrouver seule dans la nature et de prendre le temps de photographier cet environnement qui m’était encore étranger mais qu’il me tardait de connaître, la haute montagne .
4 août, jour de disparition et de naissance, tristesse profonde et bonheur immense.
Cette étape vers le refuge de Biella sera particulière, la première. Le décor est planté à l’arrivé au lac de braie point de départ de ce trek. Les montagnes me rappelle la Californie par leurs gigantisme. Elles sont géantes. Ce que je ne sais pas encore c’est que c’est par l’un de ses flancs qu’il faudra grimper, sous le cagnard italien de midi ☀️
Après avoir demander aux montagnes leur protection, je réalise mon cairns et je suis le chemin indiqué par les oiseaux.
La montée est lente et mon sac à dos de 17kg me donne l’impression d’avancer tel un escargot. Je n’y ai pourtant mis que le strict nécessaire, l’appareil photo est lourd. Enfin, je découvre les paysages que j’étais venue chercher, des étendues verdoyantes jonchées de pierres où tout apparaît encore vierge. Une nouvelle montée qui s’apparente cette fois plus à de l’escalade. Les roches prennent des formes étonnantes et la manière dont elles sont disposées est encore plus troublante. Les arbres eux, ont suivis la lumière, droits et ancrés malgré la pente vertigineuse. Sur le chemin j’aperçois un oiseau, il se déplace d’arbre en arbre et pousse des cris. Je siffle, il me répond, comme s’il m’encourageait. Je pense ne plus être très loin mais je déchante en découvrant le paysage derrière les pierres. Je photographie, repose mes épaules et c’est reparti.
L’arrivée au sommet est une libération, l’émotion est vive, la satisfaction de l’épreuve accomplie et la vue me coupe le souffle. Je m’assois pour profiter du moment et c’est à cet instant que je l’aperçois se poser à quelques mètres de moi, l’oiseau, venu contempler ce paysage lunaire avec moi. 🦜