La Webdromadaire

04/10/2023

👍🏻👍🏻👍🏻[CINÉMA] En salles depuis ce mercredi 4 octobre 2023

NOTRE CORPS de Claire Simon.
(Documentaire, France, 2h48)

👉 Mon avis : Cinéaste reconnue, en particulier pour ses documentaires (Récréations, Les bureaux de Dieu, Le Concours...), Claire Simon a choisi de poser sa caméra dans le service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital TENON à Paris pour y filmer "l'épopée des corps féminins".

Au plus près des corps, des regards, au gré des entretiens entre soignant.e.s et patientes venues là pour soit un problème de fertilité, de grossesse, de désirs (ou pas) d'avorter... nous assistons à des scènes quelquefois incroyables.

Celle de l'accouchement d'une sénégalaise est d'ailleurs la note joyeuse de ce documentaire qui place la barre très haut sur l'approche des problèmes particulièrement douloureux que connaissent encore de nombreuses femmes : endométriose, ablation d'un sein, chimiothérapies, avortement ou transition de genre.

Nous accompagnons des femmes si différentes et pourtant si proches dans leur transcendance féminine.

Où l'on apprend, comme sa réalisatrice venue consulter pour son endométriose, que le médecin lui a détecté... un cancer.

Ce qui fait l'originalité et la force de ce film est cette approche du mystère de la vie telle la séquence magique de la ponction d'ovocytes qui s'associera avec le rare spermatozoïde sélectionné par deux laborantin.e.s se télescopant avec l'ultime étape à laquelle nous sommes confronté.e.s avec plus ou moins de sérénités.

Nos douleurs, nos désirs, nos amours... rarement un film nous les aura montré avec autant d'humanité et dans toute son intimité.
Ce cinéma là fait œuvre essentielle sinon incontournable.

Caphi

👉 Voir la BANDE ANNONCE https://youtu.be/st1ZGE1PCII?feature=shared

11/03/2023

UN ÉVÈNEMENT INCONTOURNABLE qui rassemble cinéastes, défenseurs des droits de l’homme, décideurs politiques, médias et citoyens depuis 2003.

Un évènement incontournable qui rassemble cinéastes, défenseurs des droits de l’homme, décideurs politiques, médias et citoyens depuis 2003.

11/03/2023

UN MONDE de PLUS en PLUS DANGEREUX

Risque sérieux de crise financière aux États-Unis (comme en 2008) - dont les grands médias n'analysent pas encore les risques -, événements au Moyen-Orient, en Europe Centrale (Georgie)...
Des peuples de plus en plus mécontents sous le joug de régimes plus ou moins autoritaires qui viennent réveiller des velléités de toutes parts.

En France, le risque d'une guerre civile - évoqué à demi-mot par des "spécialistes" avec une extrême droite revigorée (si la réforme des retraites est votée)...

Tout ceci venant se combiner avec un risque d'effondrement du secteur bancaire aux États-Unis (lire Le Monde) et le conflit Russie-Ukraine s'envenimant va obliger l'Europe à s'engager encore plus...

Tous ces éléments - et bien d'autres (spéculation sur les marchés des matières premières stratégiques)... Tout ceci ne rend pas très optimiste.
Désolée de jouer les Cassandre, mais on risque de rentrer dans le dur d'ici peu. Et ça risque de faire encore plus de dégâts.

A moins que...

Caphi

À la UNE du Monde daté du lundi 13 mars 2023

03/02/2023

Je reviens bientôt...

07/07/2022

[ ] PETER VON KANT de François Ozon (France, 1h25) avec Denis Ménochet, Isabelle Adjani, Khalil Gharbia

Sorte d'hommage au réalisateur allemand, Rainer Werner Fassbinder, François Ozon a réalisé une adaptation libre de son film LES LARMES AMÈRES DE PETRA VON KANT.

👉 MON AVIS : Adaptation manièrée et non moins intéressante de l'oeuvre du réalisateur allemand, Rainer Werner Fassbinder.
Denis Ménochet dans le rôle titre, face à son beau et jeune mâle, est sublime de vérité, d'une intensité dramatique qui n'exclut pas le côté comique d'un amour contrarié. Isabelle Adjani, en vamp hollywoodienne, semble avoir pris du plaisir à tourner son personnage en dérision. Si on peut trouver un certain intérêt à cette adaption en forme d'hommage, je vous recommande toutefois de (re)voir l'original.
Caphi

SYNOPSIS : Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma...

(sortie en salles françaises le mercredi 6 juillet 2022).

👉 BANDE ANNONCE & HORAIRE des SALLES (allocine) https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19596945&cfilm=291310.html

07/07/2022

[ ] ELVIS de Baz Luhrmann (2h38)
avec Austin Butler, Tom Hanks et Olivia DeJonge

👉 Mon avis : œuvre torrentueuse (on ne s'ennuie pas pendant les plus de 2h30 de spectacles), ce biopic sur les relations du grand rockeur Elvis avec son manager, le colonel Parker, vous colle à votre siège...même si vous avez envie de taper du pied de temps en temps.
Tom Hanks, dans le rôle du colonel Parker, remplit son contrat et l'acteur Austin Butler, qui joue la bête de scène, nous fait oublier les excès d'une mise en scène racoleuse. Du bon spectacle pour tout public.
Caphi

Critiques choisies :

"Baz Luhrmann signe un film somptuaire et intelligent sur un King presque trop divin pour les formules consacrées du genre biopic." Théo Ribeton, Les Inrockuptibles

"Grâce à son montage électrique et sa caméra tourbillonnante, Baz Luhrmann fait de son Elvis un objet visuel passionnant. La performance d'Austin Butler est aussi remarquable que juste, il incarne un Elvis agité, abusé et terriblement captivant. C'est lui la vraie révélation d'Elvis." Chloé Chahnamian, Ecran Large

Une fresque saisissante." Françoise Delbecq, Elle

"Avec un bon angle et un rythme intense, le réalisateur de Moulin rouge se tire honorablement d'une mission qui semblait impossible." Femme Actuelle

"Il fallait oser ce film, qui couvre toute la vie du rocker américain, en insistant sur ses rapports hors norme avec son manager, le colonel Parker, interprété par Tom Hanks." Renaud Baronian, Le Parisien

👉 Rechercher les séances : https://www.allocine.fr/seance/film-228681/favoris/seances/

22/04/2022

AVANT DE VOTER DIMANCHE...

MÊME SI la gauche n'est plus représentée au 2eme tour d'une élection présidentielle qui a montré ses limites, le peuple français saura t-il faire encore une fois la différence entre une candidate au programme dangereux pour notre démocratie - et la paix sociale - et un homme qui a beaucoup à se faire pardonner et qui doit retrouver le sens du progrès social autant qu'économique sans oublier la lutte contre le changement climatique ?

Nous ne sommes plus en 2002 où beaucoup de citoyen.ne.s de gauche ont mis un bulletin "Chirac" pour faire barrage à l'extrême droite, ni en 2017 où le dégagisme avait profité à Macron, l'outsider inattendu mas qui n'a pas tenu ses promesses de "révolution" (titre d'un de ses livres).

Le vote de dimanche nous engage. Et pour longtemps. Pensez-y quand vous mettrez votre bulletin dans l'urne. La démocratie n'est pas un jeu.

Caphi

29/03/2022

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1625312454508496&id=100010892707210

25/03/2022

[CHRONIQUE] Au supermarché de l'inattention

Nous devrions nous porter les uns les autres plus d'attention. Cela améliorerait durablement notre santé (physique et mentale), notre environnement et par "effet papillon" (expression très à la mode en ce moment), nos relations humaines. Pour une paix (intérieure et extérieure) et un environnement durable 😇
Ce n'est pas gagné.
Chronique d'un passage en caisse au supermarché d'une petite ville de Catalogne qui démontre qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire dans l'attention à apporter aux personnes du quotidien.

Ce mercredi 23 mars, en début d'après-midi, accompagnée de mon aide ménagère, je vais faire mes courses hebdomadaires aidée de mes cannes anglaises au supermarché Carrefour de Céret (Pyrénées-Orientales).

Le caddy rempli, vers 15h environ, Carmen et moi, nous nous présentons à l'une des deux caisses ouvertes (sur sept). Pas de caisses handicapé.e s disponibles ! Il y a pourtant déjà deux ou trois personnes sur chaque file. Une personne, ayant déjà installé sa dizaine d'articles sur le tapis, me propose gentiment de passer devant elle.

Pendant que Carmen finit de ranger mes courses dans mon caddie rouge, pour payer mes courses, j'introduis ma carte bancaire dans l'appareil que me présente la caissière. Un essai puis deux. La carte refuse toujours le paiement alors que l'appareil indique que le code est bon.
C'est une nouvelle carte bancaire que je venais pourtant d'utiliser avec succès à la librairie du supermarché une demi heure plus tôt. J'ai déjà eu le même souci la semaine dernière où j'avais dû me déplacer péniblement, m'appuyant sur mes cannes anglaises, pour retirer, avec cette même carte, l'argent au distributeur, heureusement situé à une vingtaine de mètres de la caisse dans le hall de ce supermarché de ville.
Ce que je fais à nouveau. Cela me prend à peine trois minutes. Je remet aussitôt à Carmen les billets de banque pour aller régler mes courses à la caissière.
Pendant ce temps là, étant très fatiguée au bout d'une demi-heure de déplacement entre les rayons de ce temple de la consommation, je demande à l'agent de sécurité de m'apporter une chaise.
De mon siège, je vois Carmen postée devant la caisse depuis dix minutes.
Voyant que cela tarde (pendant ce temps-là, je paye mon aide-ménagére dont le temps est compté), je fais signe à Carmen de mon impatience et demande des explications de cette si longue attente pour régler mon dû. "Parce que la caissière [production oblige] avait déjà engagé une nouveau client sur son tapis et que [soit disant], elle ne pouvait pas encaisser tout de suite" me fait comprendre à distance mon aide-ménagére toujours postée devant la caisse.

J'exprime fort mon impatience et mon incompréhension afin que quelqu'un puisse accélérer le processus. Sans résultat. Il a fallu attendre encore cinq bonnes minutes.

Alors que Carmen venait enfin de régler la caissière et que nous nous dirigeons vers la sortie, une troisième caisse (sur sept, je rappelle) s'ouvre enfin. Celle pour les personnes handicapées. Comme moi.

Au moment de sortir du supermarché, j'entend la responsable des caisses tenter de se justifier, Carmen tirant mon caddie rouge en direction de la sortie.

En quittant les lieux, je lui lance : "Ne vous trompez pas, Madame. Ne soutenez pas votre employeur pris en défaut car ce n'est pas vous et vos collègues qui en bénéficieront. Bien au contraire! Mais les actionnaires!".

J'appris ensuite par la bouche de Carmen qu'ils veulent installer des caisses automatiques. Avec bien sûr, moins de personnel.

Cette société capitaliste sans scrupule (et ça ne va pas s'arranger avec les effets de la guerre russo-ukrainienne!) veut vous faire croire qu'elle vous fait "gagner de l'argent en vous faisant gagner du temps". C'est faux ! Elle ne se soucient que de ses profits. Ironiquement, pour les client.e.s soit disant pressé.e.s, les supermarchés proposent aujourd'hui de mettre de plus en plus de caisses automatiques dans des espaces de plus en plus restreints. Et donc de faire faire le travail d'une caissière par.. leurs propres client.e.s. Avec de moins en moins de services - compétents et réactifs - qui va avec.
Ni vu ni connu. Tout bénef' ! Et tout le monde s'y soumet. Ou presque. Jusqu'à quand ?

Caphi, journaliste retraitée et handicapée.

04/03/2022

• RIEN À FO**RE de Julie Lecoustre et Emmanuel Marre (France, Belgique, 1h52) avec Adèle Exarchopoulos

SYNOPSIS • Cassandre, 26 ans, est hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Vivant au jour le jour, elle enchaîne les vols et les fêtes sans lendemain, fidèle à son pseudo Tinder «Carpe Diem». Une existence sans attaches, en forme de fuite en avant, qui la comble en apparence. Alors que la pression de sa compagnie redouble, Cassandre finit par perdre pied. Saura-t-elle affronter les douleurs enfouies et revenir vers ceux qu'elle a laissés au sol ?

👉 Mon avis : Voilà un voyage cinématographique qui vaut le détour.
Cassandre/Adèle nous émeut autant qu'elle nous fait sourire. Elle est un miroir de nos existences en fuite, à la recherche d'un plaisir, d'un moment privilégié, sans (trop) se soucier du lendemain.
Décalé, drôle et à la limite du tragique, cette oeuvre quasi documentaire (les seconds rôles sont de véritables hôtesses et stewards) nous emmène vers des émotions autant changeantes qu'il y a d'escales pour cette hôtesse au cœur gros.
Embarquez vous, nous ne serez pas déçu.e du voyage...
Caphi

https://youtu.be/MSPIJXNuTJo

✩ Les Films à VOIR ? Ils sont ICI ► https://www.youtube.com/playlist?list=PL843D2ED8D80FA673RIEN À FO**RE Bande Annonce (2022) Adèle Exarchopoulos© 2022 - C...

04/01/2022

• LUZZU de Alex Camilleri (France, 1 h 34)

LE PITCH 👉 Depuis des générations, la famille de Jesmark pêche sur le Luzzu, bateau en bois traditionnel maltais. Mais Jesmark voit son avenir menacé par la raréfaction des récoltes et l’ascension d’une pêche industrielle impitoyable. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, le jeune homme va peu à peu se compromettre dans le marché noir de la pêche.

MON AVIS 👉 Cette première oeuvre entre néoréalisme et documentaire touche par sa simplicité en traitant de la situation des pêcheurs de cette île-Etat de la Méditerranée prêts à se donner à plus offrant, en l'occurrence les mafias locales. Joué en majorité par des acteurs non-professionnels, l'interprète principal, remarquable, étant d'ailleurs lui-même pêcheur dans la vie réelle, ce film vous embarque dans des sentiments et réflexions qui permettent de réfléchir aux conséquences insoupçonnées de directives dictées par Bruxelles. Un film dossier puissant.

Caphi

01/10/2021

• Vu hier soir à Céret (Pyrénées-Orientales) dans le cadre du CINÉ-CLUB et en présence des deux co-réalisateurs et de quelques acteurs du film tourné dans la région. 👉👉Mon avis ici...

🔺️ TEDDY de Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma (France, 1h 28min.). Comédie fantastique avec Anthony Bajon.

Interdit aux moins de 12 ans.

Le film a fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020.

SYNOPSIS : Dans les Pyrénées, un loup attise la colère des villageois. Teddy, 19 ans, sans diplôme, vit avec son oncle adoptif et travaille dans un salon de massage. Sa petite amie Rebecca passe bientôt son bac, promise à un avenir radieux. Pour eux, c’est un été ordinaire qui s’annonce. Mais un soir de pleine lune, Teddy est griffé par une bête inconnue. Les semaines qui suivent, il est pris de curieuses pulsions animales…

👉 Mon avis : Ce récit fantastique d’émancipation se voulait dénoncer l’exclusion et le manque de perspectives en milieu rural. Avec ce postulat, Teddy pouvait s'avérer une vraie bouffée d’air frais dans le paysage cinématographique français mais peine clairement à convaincre tant les effets de styles sont surajoutés au détriment du propos. Il n'en reste qu'un film gore à l'histoire trop prévisible avec une fin pour satisfaire les amateurs du genre. Dommage.

28/09/2021

• LES INTRANQUILLES (drame, France, 1h 58min) avec Leïla Bekhti, Damien Bonnard et Gabriel Merz Chammah

👉 Mon avis : Une mère de famille confrontée au dilemme face à la bipolarité de son homme, artiste peintre : le quitter ou l'accompagner dans sa guérison. Quand l'amour résiste aux épreuves d'un couple. Grace à des interprétes remarquables, nous nous sentons comme des témoins indiscrets d'une descente aux enfers dans la maladie psychique. Dérangeant et instructif.
Caphi

08/08/2021

LIBERTÉ(S)

Quand on observe et analyse la situation socio-économique, je suis un peu circonspecte sur la déclaration de certains observateurs économiques qui voient revenir, grâce à une reprise économique constatée au dernier trimestre, une paix sociale.

Et pourtant, en France, en plein été, les manifestations contre le pass sanitaire (et certaines même contre les vaccins) sont de plus en plus nombreuses. Et ne semblent pas se tarir. Depuis maintenant un mois, quelques semaines après des élections régionales et départementales boudées par une majorité d'inscrit.e.s sur les listes électorales, à Paris et en Province, des citoyen.ne.s décident de "descendre dans la rue".

Je crois que les autorités n'ont pas bien compris ce qui se cachent derrière ces "mouvements d'humeur".
Il ne s'agit pas seulement de personnes qui protestent contre les obligations qui leur sont faites, après que le Conseil Constitutionnel ait validé, à quelques exceptions près, la loi votée par les Assemblées et qui devra être appliquée à partir de ce lundi 9 août.

Ces mouvements de protestation, cette "fronde" contre les autorités, politiques - et même scientifiques - sont le symptôme d'une société profondément malade de ses inégalités.
Le revenu des grosses fortunes a progressé de +30% pendant la crise sanitaire alors que nous avons de plus en plus de ménages surendettés.
Le fossé se creuse aussi entre sachants (milieu CSP+) et non sachants (ouvriers et employés non qualifiés, personnes âgées et dépendantes, jeunes sans formation).
Face à des incertitudes qui durent, des citoyen.ne.s peu ou mal informé.e.s se laissent emporter par des thèses simplistes colportées par des mouvements complotistes voire d'extrême droite. Les élections présidentielles sont dans quelques mois.

La demande de ces citoyen.ne.s - tout comme l'ont été les Gilets Jaunes - est pourtant bien plus profonde.
Ces "invisibles" - certain.e.s n'avait encore jamais manifesté - demandent simplement d'être reconnu.e.s comme étant "libres" de choisir leur vie sans trop de contrainte, administrative ou autre.
S'ils parlent de LIBERTÉ bafouée, c'est peut-être qu'ils ont l'impression que d'autres se gavent libéralement à leur dépend. Leur colère est une manière maladroite - inconsciente - de réclamer le droit de j***r d'une croissance trop mal partagée.

La rentrée - pour certain.e.s car 40% de Français ne partent pas en vacances - risque d'être dangereuse, non seulement en raison de la situation sanitaire (taux d'incidence qui risque de repartir à la hausse lorsque les vacanciers retrouveront leurs habitudes) mais aussi parce que les mouvements antivax ou/et anti passe sanitaire risquent de prendre de l'ampleur lorsque les Français.e.s seront confronté.e.s aux nouvelles décisions gouvernementales dans leurs entreprises, chez leurs commerçant.e.s, dans les officines, etc...
Ces individus "en roue libre"', soutenus et attisés par l'extrême droite peuvent provoquer une situation insurrectionnelle.

On sait que certains ont l'intention d'aller plus loin que de simples manifestations.
Leur dessein est de déstabiliser le gouvernement puis le président et ensuite les corps constitués (Assemblée, Sénat) par des actions coup de poing imprévisibles et incontrôlables (du fait de ne pouvoir identifier des types d'individus violents ; on a connu ça avec des meurtriers djihadistes passés sous les radars).

Une guerre civile s'installe souvent ainsi : des mouvements sous-marins fomentent ou incitent à la rébellion des citoyen.ne.s ordinaires par des actions violentes tout azimut.

On le constate déjà aujourd'hui avec les attaques contre des centres de vaccination, des personnels sanitaires (médecins, infirmier.e.s, pharmacien.ne.s) ou des journalistes empêché.e.s de travailler.

Il faut donc savoir regarder derrière les faits. Ce que ne font pas les chaînes d'information en continue (même les grands médias de masse).
Certain.e.s sont encore étonné.e.s - voire choqué.e.s - par la tournure que prennent les manifestations actuelles.

Et si les "professionnels de la profession" (pour paraphraser Jean-Luc Godard) réfléchissaient à la couverture de ces événements ?
Quand on voit comment certains journalistes , encouragé.e s par leurs patrons ou clients,
recherchent le scoop en rapportant plutôt l'action violente que d'interroger à froid des manifestant.e.s. et comprendre leurs motivations profondes...
Des "communiquants" jouant avec le feu choisissent de donner en pâture "au bon peuple" des images sans le recul nécessaire et l'analyse.

Toute cette couverture médiatique alimente donc encore plus le doute sur les intentions du pouvoir et augmente en conséquence l'exaspération générale.

Si aucune analyse de fond n'est faite, autant par les politiques que les médias, et que des décisions ne sont pas prises pour enrayer la pente descendante, je crains que l'on ne puisse en contrôler l'issue à moyen terme.

Peut-être d'ailleurs que certains propriétaires de médias, pour favoriser leurs "affaires" - auraient-ils reçus des gages de la part de prétendant.e.s à la Présidentielle et s'arrangeraient donc du chaos amenant à une déstabilisation démocratique...

Une nouvelle alliance se prépare t-elle entre les tenants d'une liberté "sans contrainte", inconscients des risques qu'ils font prendre à l'ensemble de la communauté humaine, et de quelques affairistes juteux - ayant déjà usé de leurs pouvoirs maléfiques sur des régimes africains - qui soufflent sur la braise de la révolte des manants d'aujourd'hui ?

Caphi

29/06/2021

▪︎MIDNIGHT TRAVELER

Documentaire afghan, américain, britannique et canadien de Hassan Fazili et Emelie Mahdavian (1 h 27)

Pendant trois ans, de l'Afghanistan à l'Allemagne, Hassan Fazili a filmé l'exil de sa famille au téléphone portable. Un document grave et touchant. Un témoignage poignant.

Lorsque les Talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili est contraint de fuir son pays avec sa femme et ses deux filles. Son crime ? Avoir ouvert un café proposant des activités culturelles. Commence alors un périple incertain et dangereux. Pendant trois ans, Fazili filme sa famille et leur vie d'attente, de peur, d'ennui. Cinéaste sans autre caméra que son téléphone portable, il filme la lutte quotidienne qu'est devenue leur existence, ses filles qui grandissent dans des camps de transit, et l'amour qui les unit. Il filme pour ne pas être oublié. Il filme pour ne pas devenir fou.

"J’ai voulu en tirer un film réaliste, qui implique le spectateur, dans lequel je suis tantôt père, tantôt époux, tantôt réalisateur, et parfois les 3 en même temps... » explique le réalisateur Hassan Fazili.

C'est réussi. Et grâce à Nargis, la petite héroïne du film, découvrant la mer et dansant sur du Michael Jackson dans un camp de transit, on est aussi touché au cœur.
On découvre ainsi que les réfugiés ne sont pas que des chiffres mais d'abord des êtres humains, et, ici aussi, des adultes en devenir qui, face à un monde cruel, cherchent la parade par la fuite, le rêve ou la résistance intelligente.

Ce film témoignage nous en montre les flagrants exemples pour nous amener aussi à réfléchir sur la part de nos responsabilités devant nos lâchetés.

Caphi

Également, d'après des critiques choisies, je recommanderais cette semaine...

LA FIÈVRE de Maya Da-Rin (Allemagne, Brésil, France, 1h38).
Portrait d'un homme simple et solitaire dont le rythme est calé sur celui de la nature

et

FÉVRIER de Kamen Kalev (Bulgarie, France, 2h05)
Portrait envoûtant d'un Amérindien déraciné à Manaus, au Brésil.

08/06/2021

• UN PRINTEMPS À HONG KONG (En chinois : Suk Suk, 叔．叔) de Ray Yeung (Hong-Kong, Drame, Romance, 92min.)

L'histoire : Pak, chauffeur de taxi et Hoi, retraité, vivent à Hong Kong. Ils ont construit leur vie autour de leur famille mais leur rencontre, au hasard d’une rue, les entraîne sur les pentes d’une belle histoire d’amour, qu’ils décident de vivre sans toutefois bouleverser les traditions de leur communauté.

👉 Ma critique

À Hong Kong, Hoi, père célibataire, de religion catholique, retraité de 65 ans s'entiche de Hoi, chauffeur de taxi de 70 ans, malheureux avec sa femme et fatigué, souhaitant transmettre sa charge à son gendre.
Après avoir marié leurs enfants, ils décident de vivre enfin leur "âge d'or" à l'insu de leurs familles.

La prouesse de ce film, c'est sa délicatesse avec laquelle le sujet de l'homosexualité en Chine est traité. L'hypocrisie du parti communiste chinois qui rejete et l'homosexualité et la religion est ici démontée avec beaucoup de force de suggestion sans jamais attaquer de front.
Les scènes d'amour, d'une grande pudeur, sont empreintes d'une tendresse que les regards et les gestes des deux excellents interprètes magnifient.

Caphi

Le film a été acclamé par la critique et nominé à plus de 17 festivals de films dans le monde.

Bande-annonce 👉 https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19590789&cfilm=280327.html

TOUTE ma sélection de FILMS VUS dans les PARIS de CAPHI -) https://paris-caphi.blogspot.com/2020/08/cinema-les-nouveaux-films-de-lete-2020.html

07/06/2021

SUPERBE EXPOSITION à ART SANT ROCH* (Céret, Pyrénées-Orientales) dont le vernissage a eu lieu vendredi 4 juin 2021. Bientôt ici le REPORTAGE vidéos et mes IMPRESSIONS avec L'INTERVIEW des deux artistes, Isabelle Richard (Sculptures hors du temps) et Benjamin Carbonne (Peintures, performance) ainsi que les projets audacieux de son directeur, Erwin van den Arend, pour cette galerie-phare du village catalan (photos Caphi Frecon)

* www.artsantroch.com ▪︎ 4 Boulevard Lafayette 66400 Céret

02/06/2021

LETTRE AUX CITOYEN.NE.S

ALINE, une amie, retraitée, très humaine, engagée concrètement dans la vie sociale (entre autres, elle vient en aide aux LGBT), habitant entre le quartier de La Mouzaïa et la porte de Pantin (dans l'est parisien) raconte à longueur de posts sur son Facebook, ses aventures de mémé dans son quartier avec sa petite chienne et des désagréments qu'elle et ses voisin.e.s sont obligé.e.s de subir : incivilités diverses, dégradations de microbibliothèques fabriquées par des habitant.e.s, dealers au grand jour sans être vraiment inquiétés...

Je vous reproduis intégralement ici son post d'aujourd'hui qui n'est que la répétition, sous d'autres formes, de ce qu'elle et ses ami.e.s, voisin.e.s, doivent supporter quotidiennement :

" Très en colère 😡😤😡😤😠🤡
En sortant Poupette et passant sur la Place Charles Monselet (19e)... un haillon arrière de voiture accidenté abandonné depuis hier contre un arbre ..m***es de chiens partout non ramassées par leurs propriétaires ; détritus de nourritures, de boissons,de cartouches de gaz, ballons pour les shoots...
Hier midi, c'était salon chicha en plein sur le trottoir. Le soir et la nuit, nuisances sonores revenues à plein tube. Un voisin qui a emménagé depuis 7 mois a ouvert sa fenêtre en leur demandant de faire moins de bruit. Réponse : des insultes.
Petits dealers de m***e et leurs clients au vu et au su de tout le monde 😤😤
J'ai croisé une copine habitant le groupe d'immeubles qui donne sur la place. Sa petite chienne (chihuahua) est apparemment tombée sur une petite boule de s**t et l'a mangé (rue du Pré St Gervais). Direct le véto qui l'a prise en charge peu après. En peu de temps, elle était amorphe, ne tenait plus debout, yeux révulsés. Sa maîtresse a eu très peur. Du coup, 24 h d'hospitalisation avec mise sous perfusion et 200 euros de frais. Très lourd pour sa maîtresse avec de petits revenus.
J'entends bien que la chasse aux crackeurs monopolise les services de Police à Rosa Parks et Stalingrad mais du coup, les autres quartiers sont livrés à eux-mêmes.
Les habitants ne dorment pas. Le vivre ensemble n'existe pas. Et ne parlons pas du non-respect total des consignes d'hygiène depuis le début de la pandémie.
Voilà. À saturation, je suis 🥴😖😤😡"

~~~

VOICI MA RÉPONSE postée dans ses commentaires :
..et voilà ce qui fait monter, malheureusement, les voix du Front... euh... du Rassemblement National. Avec cette impression que les pouvoirs publics ne font rien. Ou trop peu.

Ça dure depuis trop longtemps les incivilités dans ton quartier. À part tes belles photos postées, je ne lis chez toi (et ailleurs) que trop souvent des choses qui ne devraient pas exister dans un État de droit.

Au lieu de vous plaindre sur les réseaux dit sociaux, toi et tes voisin.e.s, contactez plutôt la mairie du 19e, ton.ta député.e ou la mairie centrale de Paris.

Et si vous n"avez pas de réponse très rapidement, FAITES UNE PÉTITION, voire allez plus haut : écrivez au Ministre de l'Intérieur ET en même temps (précisez à chacun que vous l'adressez aux autres) à l'Élysée (Palais de l'Élysée, 55 rue du faubourg Saint-Honoré Paris 8e; le courrier peut être expédié SANS TIMBRE).

Sinon, contactez un journaliste - par exemple de Libération (c'est dans l'ours du quotidien) - et vous lui racontez le calvaire vécu dans votre quartier où je n'aimerais vraiment pas habiter.

Avec les régionales (21 et 27 juin) et les Présidentielles (dans moins d'un an), si vous faites un peu de publicité sur votre affaire, je vous assure qu'ils vont enfin se bouger le cul et prendre le sujet à bras le corps.

Il faut occuper ces jeunes perdus - pour certains les "récupérer" de chez ces extrémistes de tous bords (fachos et djihadistes, complices du désordre) - et les éduquer par une FORMATION OBLIGATOIRE, un SERVICE CIVIQUE (certains aimeraient le retour du service militaire que Chirac a supprimé; moi pas mais pourquoi pas pour certains) qui leur apprendrait à vivre avec les autres. Et aussi POUR les autres.

Si vous ne voulez pas subir et les délinquants et l'extrême droite au pouvoir, L'ACTION c'est MAINTENANT.

Ce n'est pas, lorsqu'on aura un pouvoir (trop) autoritaire (qui ne fera pas dans la dentelle, lui) qu'il faudra pleurnicher.

Je vous aurais prévenu.e.s.

Voilà 😌

photos Aline (en commentaires)

27/05/2021

CHRONIQUES CÉRÉTANES • 28e JOUR • BILLET D'HUMEUR

L'avenir se prépare aujourd'hui

Voilà 4 semaines que je suis arrivée dans les Pyrénées Orientales et déjà, j'ai pris le rythme local. Qui va piano va sano. Ce proverbe sied bien ici en Vallespir, au milieu des champs de cerisiers entre Canigou et frontière franco-espagnole.

Mais ne vous y trompez pas : ici on travaille. Quelquefois, dur. Même si le climat y est très agréable. Cet art de vivre catalan - et non nonchalant, nous ne sommes pas en Marseille ou en Corse (Attention... J'ai rien contre les Marseillais et les Corses; je tiens à garder des relations cordiales). Je disais donc... Cet art de vivre local donne l'impression qu'ici tout est naturel, voire simple comme le "Bonjour" que ses habitant.e.s vous donnent lorsque vous les croisez. Alors que certains anciens, affublés de leurs masques anti-Covid, prennent leur distance lorsqu'ils vous croisent sur le trottoir du centre du village, même si vous portez vous-même le dit-masque hygiénique.
Ici, les adolescents vous disent "Bonjour". Près du Lycée Déodat de Séverac, tout en révisant leurs cours à même le trottoir ou partageant leurs musiques, ils prennent le temps de vous saluer régulièrement lorsque vous les croisez.

A lire certains titres de journaux (en particulier certaines chaînes d'infos en continue qui caressent les idées racistes), certaines personnes se font encore beaucoup de mauvaises idées des jeunes d'aujourd'hui. Peut-être parce qu'ils ne les connaissent pas. Sauf ceux de leurs propres familles.
Le quant-à-soi. C'est peut-être une des explications du vote d'extrême droite dans le département et ailleurs en France (plutôt dans les villes moyennes, comme à Perpignan dont le maire est Louis Aliot, un ex de Marine Le Pen).

Mais la sociologie est en train de changer la donne. Et les grandes transformations structurelles vont bientôt faire leurs effets. Telles les nouvelles Lignes à Grande Vitesse (LGV) qui relieront, d'ici quelques années*, le chef lieu des Pyrénées-Orientales à seulement 4H20 (au lieu de 5 heures aujourd'hui) de la capitale française !

Ces évolutions imperceptibles au quotidien tracent ainsi un nouveau chemin vers plus d'inclusivité, d'échanges et de solidarité entre régions et pays.
C'est cet avenir positif, créatif et conquérant que doit porter la France, avec ses politiques et ses citoyen.ne.s.

Caphi

* "LGV, deux lignes, un seul combat" (L'Indépendant du 26 mai 2021)

Imlustation : Adolescentes amatrices de rugby, devant Le Cyber Café Ceret, mai 2021 • photo caphi