15/03/2024
Noah Gaillard
Article le télégramme Lorient 13 Mars 2024
Sur la scène de The Voice samedi, ce Guidélois séduira-t-il les coachs ?
Le Guidélois Noah Gaillard participe, ce samedi 16 mars 2024, aux auditions à l’aveugle de l’émission The Voice, sur TF1. L’étudiant de 22 ans présentera une chanson de Slimane, « Peurs ».
Noah, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Noah Gaillard, j’ai 22 ans et je viens de Guidel, dans le Morbihan. Actuellement, je suis en fac à Brest pour devenir professeur de physique-chimie. Mais ce samedi, je mets de côté les études pour participer à l’émission The Voice !
Comment on se retrouve aux auditions à l’aveugle de The Voice ?
C’est une sacrée aventure ! Je tente de participer à l’émission depuis que j’ai 14 ans. D’abord pour The Voice Kids puis pour The Voice. J’ai fait plusieurs castings régionaux mais j’ai toujours buté à cette phase. Ça a duré cinq ans. La sixième fois, j’ai été appelé pour faire un casting à Paris. J’ai eu des super retours, c’était vraiment trop cool. Les équipes m’ont dit que si je n’étais pas pris cette année, ils me rappelleraient l’année prochaine, c’était génial d’entendre ça. Finalement je n’ai pas été pris.
Mais vous avez persévéré ?
Oui, les équipes m’ont rappelé après un concert dans un cabaret près de Brest. J’avais posté la vidéo d’une chanson sur les réseaux sociaux et c’est là que j’ai reçu un coup de fil. On me dit : « Noah, c’est un truc de fou ce que tu as fait. C’est notre premier coup de cœur de la saison. Tu viens à Paris ! ». En juin 2023, je me suis retrouvé dans le studio Luna Rossa pour la première rencontre. J’étais avec mon père, on voyait des gens un peu connus, c’était incroyable. J’ai chanté devant toute la production de The Voice. Leurs réactions ont été plus que positives puisqu’ils m’ont fait comprendre que je passais à l’étape suivante, la prise de tonalité.
C’est cette étape qui te permet de choisir la chanson que tu interpréteras pour les auditions à l’aveugle. Ça se passe plutôt bien. Un mois après, ce n’est plus la même. Je suis en cours de physique quantique et on me dit que ça ne va pas le faire. On m’explique que la chanson est trop interprétée dans l’émission. Là, pour le moral, c’est dur. Je pense à mes parents qui m’accompagnent toujours dans mes castings, ça coûte des sous. C’est dur… Je suis dégoûté.
C’est là que les montagnes russes commencent ?
Oui… Deux semaines après, alors que je suis dans le même cours, mon téléphone sonne à nouveau. C’est le directeur de casting qui me dit de le rappeler au plus vite. Il trouve mon élimination injuste et me donne une nouvelle chance. Il m’envoie une liste de chansons. Je tombe sur celle de Slimane, « Peurs ». Je ne la connaissais pas du tout mais en lisant les paroles, je me dis que c’est cette chanson que je dois présenter. Je pars aux Capucins à Brest et je joue toute la nuit. J’enregistre la vidéo et je l’envoie au casteur.
Et après ?
Après, on m’annonce que je fais les auditions à l’aveugle… C’est un rêve quoi ! (Rires)
C’est donc cette chanson que vous allez interpréter samedi ?
Exactement. Les paroles veulent tout dire. Je la fais à ma manière, juste avec ma guitare. Cette chanson est viscérale. C’était un besoin. C’était cette chanson ou rien. Le refrain fait : « J’veux pas partir, trop de choses à chanter, trop de choses à dire, trop de choses à crier ».
Ces auditions à l’aveugle c’était mon plus grand rêve. C’était mon apogée !
Comment se passe l’audition ?
C’était hyper particulier. Ça faisait sept ans que j’attendais ça. Avant d’être dans les coulisses, j’étais très stressé. Mais dès qu’on m’a appelé le stress a disparu. L’émotion a pris plus de place. J’avais juste envie d’y aller. J’avais un trop plein, fallait que ça sorte. Je chiale pas mal durant l’émission (rires). Ce qui me touche, c’est de savoir que mes parents et mon frère sont dans la Family room. C’est la consécration de faire ça devant eux. Ces auditions à l’aveugle c’était mon plus grand rêve. C’était mon apogée ! Je suis content d’avoir délivré ce que j’avais sur le cœur. Par contre, j’ai une tête de tueur en entrant sur scène. Je fais peur (rires). Je n’ai pas vu les images donc j’ai hâte de les voir avec ma famille, en petit comité. On veut vivre ça à fond.
Comment la musique est entrée dans votre vie ?
J’ai commencé la musique en CE2, à 8-9 ans. J’ai débuté la guitare grâce à mon père. Durant les cours, j’ai vu que j’étais un peu meilleur que la moyenne donc j’étais fier. Ça m’a motivé à continuer. J’ai bossé tous les jours pour être meilleur. J’ai fait le conservatoire en terminale, à Lorient. Quand je suis arrivé à Brest, j’ai découvert les Capucins et là j’ai commencé à y aller tout le temps pour jouer dans la rue avec ma guitare. Je me suis fait un petit public de rue, c’est chouette.
Et le chant ?
C’est venu assez vite avec la guitare. Je chantais avec mon père aussi. On faisait des parodies pour les anniversaires. Puis, j’ai eu des groupes au lycée. Après j’ai fait du chant lyrique au conservatoire. Ça m’a appris plein de choses.
Je sais que c’est très dur de devenir chanteur. C’est pour ça que j’ai mes études derrière. J’aimerais être prof. Mais si l’occasion se présente, bien sûr je me lancerai à fond.
Vous aimeriez vivre de la musique ?
Ça serait un rêve de pouvoir en vivre. Après je sais que c’est très dur de devenir chanteur. C’est pour ça que j’ai mes études derrière. J’aimerais être prof. Mais si l’occasion se présente, bien sûr je me lancerai à fond. J’ai d’ailleurs un morceau avec un clip qui va sortir dans les semaines à venir. Ça s’appelle « Ma lettre dévoilée ».
Si les quatre coachs se retournent samedi, lequel aurait votre préférence ?
C’est dur de choisir. Chacun a son statut. Vianney, c’est guitare voix, ça me correspond bien. Zazie, c’est la légende, Mika c’est la star internationale et Big Flo et Oli, c’est eux que j’écoute le plus. Je vais y aller à l’instinct. Même si le premier qui se retourne aura un petit avantage (rires).
Pratique The Voice, les auditions à l’aveugle, samedi 16 mars sur TF1 à 21 h.