09/02/2024
20 Février 18h Miroir d’eau - Place de la Bourse
LE COMBAT POUR LIBÉRER JULIAN ASSANGE, SE TENIR PRÊTS...
Dans le nouveau numéro du Le Monde diplomatique (de février, en dernière page), l'écrivain journaliste américain Charles Glass raconte sa visite à dans la prison britannique de Belmarsh où il est détenu depuis le 11 avril 2019. Depuis juin 2012 (12 ans), quand le fondateur de traqué s'est réfugié dans l'ambassade d'Équateur à Londres, il n'a pas vu le jour. Sincèrement, on a beau avoir déjà lu et entendu plein de témoignages, le récit de Charles Glass nous fait vivre une situation insupportable, révoltante. Nous sommes au Moyen Âge, en Angleterre, en 2024.
Julian Assange, le journaliste le plus primé du XXIe siècle, lutte... pour le droit de détenir plus de livres (on lui refuse mais il gagne peu à peu du terrain). Sa radio obtenue de haute lutte est cassée, il ne peut pas la faire réparer. Au début, il avait obtenu un ordinateur portable... mais on lui a donné avec les touches collées. Pour le reste, il n'a droit quasiment à rien, il est isolé, nourri de Porridge, soupe claire, et pas grand chose d'autre.... Il est l'un des détenus les plus anciens de la prison de haute sécurité. Charles Glass rappelle que le quotidien d'Assange est d'apprendre les su***des de ses co-détenus. Son seul crime à lui, n'est même pas jugé, il n'est ni en préventive ni ne purge une peine. Il est enfermé dans un labyrinthe juridique sadique inventé par des juges anglais à la solde du maître états-unien. Le tort d'Assange est d'avoir permis à des "lanceurs d'alertes" (comme Chelsea Manning), via l'invention de WikiLeaks, d'informer le monde des crimes, tortures, malversations et mensonges de nos gouvernants. Il l'a fait à l'époque parfois avec le relais des plus grand titres de presse du monde en recherche de scoops et qui désormais lui tournent le dos ou le soutiennent mollement par peur des représailles, creusant ainsi leur propre tombe, perdant toute crédibilité auprès des lecteurs encore lucides et toute possibilité dans l'avenir d'exercer sérieusement leur métier. Il croupit ici pour bien faire comprendre aux autres journalistes qu'il vaut mieux se comporter en bons soldats, fermer la bouche et baisser les yeux devant les boss. On croise encore trop de journalistes qui ne connaissent rien à l'affaire ou répètent des sornettes. Ne pas s'intéresser à cette affaire quand on est journaliste est digne du plus profond mépris. Mais il n'est jamais trop t**d tant que Julian Assange est vivant. Notre seule marge de manœuvre est d'informer sur l'affaire, donner des éléments vérifiés, en parler partout, défaire les mensonges et calomnies parfois encore répétées, interpeller les journalistes menteurs ou silencieux, informer les non-informés, les élus (même municipaux pour qu'on mette son portrait sur les mairies comme on l'a fait pour d'autres otages par le passé), manifester (le 20 février notamment). L’ultime appel au Royaume-Uni pour empêcher l'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis sera examiné par la Haute Cour de Londres les 20 et 21 février, des mobilisations sont organisée le 20 février 18h à Ajaccio, Bordeaux, Metz, Paris, Strasbourg... Vous pouvez le faire aussi par chez vous.
Aussi, des séances avec intervenants et débats sont proposées autour du film Ithaka, le combat pour libérer Assange de Ben Lawrence, au cinéma, avec le Comité de soutien Assange et le soutien des Amis du Monde diplomatique, au profit de la lutte pour la libération d'Assange. Proposez une séance à votre cinéma préféré et mettez nous en contact, si vous avez de quoi inviter des intervenants, on peut vous mettre en contact avec des spécialistes de l'affaire et voir s'ils sont disponibles. Nous vous rappelons aussi la sortie d'un livre important, celui de Stefania Maurizi L'affaire WikiLeaks aux et une rencontre avec la journaliste et les Amis du Monde diplomatique à Metz le 16 février à 18h30 à la librairie Autour du monde (en savoir plus : https://agone.org/rencontres/la-traque-de-julian-assange-et-de-wikileaks-les-medias-independants-et-la-censure).
Dans un débat autour du film Ithaka, a été posée à Rony Brauman la question de la nécessité d’entretenir la flamme de la lutte même quand tout paraissait perdu, l'ex-président de Médecins Sans Frontières, militant aguerri, qui a vécu beaucoup de campagnes qui parfois paraissaient perdues d'avance, nous a sagement rappelé qu'il y a parfois des fenêtres qui s’ouvrent et qu'il faut donc se tenir prêts (quand on pense que la chanteuse américaine Taylor Swift, avec plus de 290 millions de followers, peut influencer la présidentielle aux États-Unis, on rêve qu'elle, et d'autres, se mettent à soutenir sérieusement Assange !). Alors, tenons-nous prêts !
ORGANISER UNE PROJECTION
Après les séances à l'Espace-Saint Michel à Paris qui ont attiré de plus en plus de monde (nous avons dû refuser du monde mardi soir dans la grande salle), le film peut être programmé un peu partout... Mais ça dépend de vous car nous n'avons pas les moyens de nous lancer dans une sortie cinéma classique. Notez que tous les bénéfices que nous arrivons à récolter sont reversés au soutien de Julian Assange, nous ne gardons rien pour la coopérative.
Alors à vous de jouer. Tout est expliqué ici : https://www.lesmutins.org/ithaka-le-combat-pour-liberer
VENIR À LA MANIFESTATION DU 20 FÉVRIER OU EN ORGANISER UNE PAR CHEZ VOUS
Les comités de soutien pour Assange ne sont pas des grosses organisations pyramidales avec des gros moyens de communication et des relais partout... Tout le travail qui est accompli est fait par une poignée de gens dévoués à la cause. Tout le monde peut prendre des initiative en soutien à Assange, du moment que le mot d'ordre est "Libérez Assange !" (et le seul... car nous n'avons pas à le faire parler à notre place et le "détournement de cause" est extrêmement contre-productif même si rien ne vous empêche de défendre aussi d'autres causes !). Pour le 20 février, vous pouvez donc appeler à des rassemblement (déclaration préfecture) vous annoncez, vous diffusez l'information partout, vous nous donnez votre point de rendez-vous que nous transmettrons. Déjà Ajaccio, Bordeaux, Metz, Paris, Strasbourg... Et chez vous alors ? Dites-nous ! Libre à vous aussi de faire des flash mob. Quoi qu'il en soit, la famille Assange et les soutiens rappellent toujours qu'ils agissent dans un cadre légal et non violent, fidèles aux engagements pacifistes de Julian Assange et de WikiLeaks.