30/05/2023
Examens officiels
La gestion des fonds devrait intéresser la CONAC
Alors que les examens officiels battent leur plein au Cameroun depuis plus d’une semaine, plusieurs enseignants continuent de reclammer les frais de surveillances et de correction pour l’année 2022. Où est parti l’argent destiné à payer les examinateurs ?
Il sera très difficile cette année pour l’Office du Baccalauréat de dire la main sur le cœur que les examens organisés par lui cette année sont fiables et se sont déroulés sans incidence aucun. Surtout qu’il fait déjà face à un premier problème, celui de la disponibilité des surveillants de salle.
Stéphanie est professeur des Lycées et exerce du côté d’Edéa. Convoquée par l’OBC pour prendre part à la surveillance du baccalauréat de l’Enseignement Secondaire Général, elle a décliné l’offre préférant s’occuper à d’autres choses « beaucoup plus utiles que la surveillance et la correction avenir ». Surtout que pour elle, l’Etat n’a pas payé en 2022, ce n’est pas cette année qu’il le fera.
Elle n’est pas la seule à refuser de répondre à l’appel de la hiérarchie. Lydie, enseignante, dans un Lycée de Yaoundé a, elle aussi refusé de se prêter l’exercice. A elle, on a proposé une modique somme de 1000, la journée de surveillance.
A Douala, le problème est le même. Sara est professeur de l’enseignement technique. Elle n’a pas boudé à l’appel de l’OBC. Mais, elle cache mal son inquiétude. L’an passé, elle a été mise en mission par l’OBC pour la surveillance et la correction des examens officiels dans une autre ville que celle dans laquelle, elle réside. Elle s’est occupée de son hébergement, de sa nutrition. Mais, plus d’une année après, elle n’a jamais été payée. Elle doute d’ailleurs que la même chose se produise cette année. D’ailleurs, malgré sa participation aux épreuves du Baccalauréat technique, aucun signe de payement n’est en vue.
Cette situation, qui selon nos sources, est entretenue par certains chefs de centre véreux, qui profitent de la grandeur d’âme des enseignants qui ne mettent pas la pression, profite surtout aux candidats qui s’attellent à de la tricherie. En effet, il est dit que ces chefs de centre utilisent de l’argent mis à leur disposition afin de payer les examinateurs à d’autres fins. Du coup, on se retrouve avec un payement à géométrie variable. On décide de donner un peu d’argent à certains enseignants, certainement du fait de leur influence, à d’autres, on refuse complètement.
François Aurélien Nguendia