31/07/2023
Chapitre 13
TU LIS ET TU NE PARTAGES PAS POURQUOI ? 😒
Prisca était dépassée par ce qu’elle voyait. Elle avait du mal à croire que c'est Carlos qui se trouvait en face d'elle. En effet, l'homme qui se tenait debout face à elle avait les traits du visage renfermés. Rien qu’en le regardant, on voyait toute la colère et la rage qu’il éprouvait.
Carlos se tenait au dessus de Gabin. Il faisait preuve d'arrogance et de fierté. Il avait l'air satisfait de la peur qu’il lisait dans les yeux de sa proie.
Carlos : vous allez payer pour Lucie !
Cela faisait plusieurs années que Prisca n'avait plus entendu parlé de Lucie. Sur le coup, elle se demanda ce qu’il avait à voir avec elle. C'est donc tout naturellement que la surprise apparue sur son visage.
Carlos : Je vais vous tuer comme vous l’avez fait avec ma sœur.
Prisca pouvait sentir da détermination rien qu’en l’écoutant parler. Elle se mit à reculer, prise de peur. Carlos se mit à avancer dans sa direction. Il tenait fermement son poignard entre les mains, comme s'il allait s'en servir.
Tandis qu'il faisait des pas vers Prisca, elle le suppliait, toujours en reculant.
Prisca : S'il te plaît Carlos, ne fait pas ça. C’est moi Prisca. Tu ne me reconnais plus ?
Carlos faisait la sourde oreille. Il se foutait pas mal de ses jérémiades. Il était décidé à la saigner.
Prisca : S'il te plaît Carlos. Tu n’es pas un meurtrier n'est ce pas ?
Carlos continua d'avancer vers elle. Au même moment, Gabin qui continuait de perdre du sang et qui n’était toujours pas mort tenta de se lever. Prisca s’écria
Prisca : Gabin ?
Carlos marqua un temps d’arrêt. Il se retourna lentement, mais sûrement vers Gabin.
Hervé n'était pas resté dans les pommes pendant longtemps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il se rendit compte que Carlos était parti. Il était désormais seul avec Katy.
Hervé : Katy ? S’il te plaît détache-moi
Katy fit la sourde oreille et se dirigea plutôt vers les bâillons qui se trouvaient sur la table prêt de lui. Hervé se mit à la supplier de plus belle
Hervé : S'il te plaît. Aide moi ! S'il te plaît. Pourquoi fait tu ça ?
Katy : Parce que je n'ai pas le choix. Si je ne fais pas ce qu’il dit, il va tuer ma fille. Alors, reste tranquille et meurt en silence
Hervé : S'il te plaît
Katy tenta alors de lui mettre le bâillon, mais il se débattit pour ne pas se faire museler. Katy le frappa avant de dire
Katy : Si je suis dans cette m***e, c'est à cause de toi. Tout ce qui arrive ici est dû à ton nom ! C’est vous les Kayo qui avez provoqué ça
Hervé la regarda d'un air surpris. Katy poursuivit
Katy : C'est parce que tu as tué sa sœur qu'il se venge ainsi. Mais avant lui, il y avait une famille qui vivait sur ces terres. Elle faisait partie des quelques 300 âmes qui vivaient dans le petit village qui se trouvait dans ces bois. Dans les années 30, ta famille a réalisé des expériences chimiques et radioactives dans le coin.
Hervé avait déjà entendu parlé des expériences réalisées par les siens. Cependant, il n’en savait pas plus. C’était un sujet tabou chez les Kayo.
Katy : Ces expériences contaminèrent les habitants du village. Ta famille fut alors obligée de fuir pour aller s'installer de l'autre côté de la montagne, laissant ce petit village à son sort. Tous ceux qui vivaient sur place moururent les uns après les autres. Cette famille par contre survécu.
Katy s’arrêta un temps avant de poursuivre
Katy : Pour dire clairement les choses, cette famille avait subi des mutations génétiques et les membres avaient commencé à développer un amour pour la chair humaine. C'est comme ça qu'ils ont bouffé les autres membres du village qui étaient encore en vie et qui n'avaient pas péri des suites de l'infection répandue sur place par ta famille. Aujourd’hui, ces créatures sont dans ce château et la seule chose qui les intéressent c'est la chasse aux êtres humains. Si je ne fais pas ce que Carlos me demande, il leur livrera ma fille. Ces choses aiment la chair humaine. Ce sont des cannibales.
Hervé : Qu’est-ce que tu racontes ?
Hervé prenait tout ce qu’elle disait pour du délire. Comment se faisait il que pareilles choses pouvaient exister ? Pourquoi personne n’en avait jamais entendu parlé ? Il ne garda pas ces questions pour lui et les lui posa.
Katy : Tu fais semblant d’oublier que toute cette zone appartient à ta famille ? Lorsque tes ancêtres ont commis ces atrocités, ils se sont empressés d'acheter les lieux pour contenir le mal qui y sévissait. Personne ne peux venir y fourrer son nez tant que c’est une propriété privée.
Cette réponse tilta chez Hervé et il se souvint alors d'une conversation qu’il avait eu il y a de cela plusieurs années avec son père. Ce dernier lui avait dit que la propriété de la famille s’étendait au-delà de la colline, mais qu'il y avait une zone interdite où personne ne devait aller. Hervé comprit qu'il s'agissait sans doute de l’endroit où il se trouvait.
Katy : Ce château était jadis habité par les tiens. Après la catastrophe, les survivants l'ont transformé et en ont fait un véritable labyrinthe. Sortir de là est presque impossible. Je me suis perdue sur cette terre il y a de cela 3 ans avec mon époux et ma fille. À cette époque déjà, c’est Carlos qui nous a livré à ces choses. Il collaborait déjà avec eux et leur livrait des hommes comme si on livre de la nourriture. Nous n’avons eu la vie sauve que parce que mon mari a proposé de se mettre à leur service. Il fut alors obligé de leur livrer des hommes comme Carlos. D'ailleurs, Idriss que vous avez trouvé ici au début n’était pas notre fils, mais une victime. Je suppose que c'est son cadavre que vous avez vu pensant que c’était celui de Carlos.
Jusque là, Hervé avait toujours eu du ressentiment pour Katy. En écoutant son histoire, il ne put s’empêcher d’éprouver de la pitié pour elle. Entre eux à cet instant, régnait une atmosphère étrange. Hervé décida de profiter de l'apparence faiblesse de son interlocutrice pour la supplier.
Hervé : S'il te plaît, libère moi et je te promet que je vais tout faire pour sauver ta fille
Katy : Désolé, mais je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas te faire confiance. Ma fille est cachée quelque part dans les bois à 500 mètres de ce château. Même si tu la retrouves, tu ne pourras pas te débarrasser des autres créatures qui s'y trouvent. Ils sont au nombre de 5 !
Hervé eut des sueurs froides. Il comprit que ceux qui étaient dans le château n’étaient pas les seuls. Il y en avait encore qui ne participaient pas à cette chasse. L'espoir de s'en sortir commença à le quitter.
Loïc tentait toujours de prendre la fuite avec sa sœur. Il n'avait toujours pas vu ce qu’ils avaient à leur trousses. Cependant, il pouvait sentir son souffle derrière lui.
Carole était toujours accrochée à son frère aîné. Plus vite il allait, plus elle sentait sa jambe devenir de plus en plus lourde.
Arrivé au bout d'un couloir, Loïc tourna immédiatement à sa gauche et sentit le plancher craquer sous ses pieds. Le parquet à cet endroit était pourri. Loïc portant Carole sur son dos pesait plus que d'habitude.
À peine avait-il franchi cette zone qu'il s’enfonça avec sa sœur. Les deux tombèrent alors violemment dans l’espace qui se situait sous leur pieds.
En tombant, Carole ressentit une vive douleur lui traverser la jambe qui était déjà malade. Elle poussa alors un cri strident. Loïc se trouvait près d'elle et était tout aussi sonné qu'elle. Il ressentait un picotement au niveau de la fesse. En plus, il était dans les vapes.
Le temps pour lui de reprendre ses esprits, il entendit sa sœur qui respirait si fort près de lui. Loïc s’empressa donc venir prendre de ses nouvelles.
Loïc : Carole ? Ça va ?
Carole semblait en état de choc. Loïc ne voyait pas bien où ils avaient atterri. Cependant, c'est en tâtonnant qu'il retrouva sa sœur. Il avait perdu son téléphone lors de la chute.
Loïc : Carole ? Ça va ?
Sa sœur continuait de respirer plus fort. Loïc tenta de retrouver son téléphone dans la pénombre. Il mit finalement la main dessus et dirigea sa faible lumière immédiatement vers sa sœur. Aussitôt, Loïc compris pourquoi elle était en état de choc.
Carole s’était cassée la jambe qui jusque là était déjà malade. En voyant la blessure, Loïc fut effrayé. La jambe de sa sœur était brisée à trois différents endroits au niveau du tibia. De plus, sa cheville avait complètement tournée. La douleur qu'elle ressentait devait être atroce.
Loïc : Carole ça va aller ! Tu m’écoutes ? Ça va aller !
Carole se contentait de respirer fort en laissant couler des larmes. Elle avait le regard figé dans une seule direction.
Loïc se souvint ensuite que quelque chose le suivait. Il leva les yeux vers le plafond et il eut l'impression d'apercevoir cette chose qui le regardait depuis la pièce au dessus. Cette chose n'avait pas bougé. Elle s’était contenter de rire et de s'en aller. Sur le coup, Loïc ne lui prêta plus aucune attention. Il devait essayer de soulager sa sœur.
Il la fit coucher délicatement et commença à réfléchir sur ce qu’il devait ensuite faire quand un frisson lui parcourut le dos. Aussitôt quelque chose se posa sur son épaule. Loïc sentit une vague de froid s'emparer de lui. Son épaule devint toute faible.
Loïc tourna légèrement la tête pour voir ce qui venait de l’agripper et il vit une main étrange qui semblait venir tout droit des enfer. Cependant, il pouvait sentir que dans cet endroit, ils n’étaient pas seuls. Bientôt, cette main commença à caresser son épaule et à descendre lentement vers son muscle pectoral. Au fur et à mesure que cette main touchait une partie de son corps, cette partie semblait perdre de sa vigueur.
Loïc avait les yeux rivés sur sa sœur. Il se demandait comment il allait faire pour s'en sortir avec elle. Pendant qu’il réfléchissait à une solution, une voix rauque, sombre et morbide se rapprocha de son oreille et lui chuchota
- Désormais, vous m'appartenez 👹👹
Mais où avait atterri Loïc et sa sœur ? À qui ou à quoi appartenait cette mystérieuse main ? Qu'allait il advenir de Gabin et de Prisca ? Et quid d’Hervé ?
La suite s'annonce imprévisible pour tous le monde.
À suivre…
Vous pouvez vous abonner à la page en cliquant sur le lien suivant : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063971350375&mibextid=ZbWKwL