31/05/2022
CAMEROUN / SERGE ESPOIR MATOMBA : UN ESPOIR POUR LE PANAFRICANISME MEDIATIQUE
Serge Espoir Matomba, le premier Secrétaire du PURS Peuple Unis pour la Rénovation Sociale ambitionne une révolution panafricaine dans le milieu médiatique de son pays le Cameroun. Le cœur de son principe consiste en la certitude que les peuples d'Afrique et de la diaspora partagent une histoire et une destinée commune et que leur progrès social, économique et politique est lié à leur unité. Son objectif ultime est la réalisation d'une organisation politique intégrée de toutes les nations et peuples d'Afrique comme par définition du Panafricanisme. « Son Credo consommons Africain ».
L’Espoir d’un contenu constructif
A écouter, l’un des derniers défenseurs du Panafricanisme, le contenu objectif de la doctrine du panafricanisme est positif et non négatif, ce qui signifie que le panafricanisme n’est pas une théorie de la destruction, mais de la construction d’un vivre-ensemble pacifique dans lequel le négro-africain pourrait s’épanouir. La campagne idéologique de Blyden pour l’émigration au Libéria par exemple n’avait pas d’autre but. Le contenu principal de cette doctrine est que les Noirs du monde entier doivent s’entraider dans l’optique de développer leurs capacités (politique, militaire et économique), capacités qui leur permettraient aussi de résister à l’impérialisme occidental. Mais résister à l’impérialisme n’est pas la première raison de l’idéal panafricaniste, il n’est que la résultante des rapports sociaux de domination qui sont à l’origine de la création de cette doctrine et dont elle ne pouvait que s’imprégner. Autrement dit, le panafricanisme est une doctrine dont le centre est en soi, c’est-à-dire une doctrine d’hommes libres conscients de leur liberté et conscients du fait que cette prise de conscience doit prendre corps dans la réalité. Ce n’est qu’à ce moment que le panafricanisme acquiert un tour critique puisqu’objectivement, ce progrès rencontre la résistance des impérialistes et des colons. « For you media » suit très bien cette orientation du mouvement panafricaniste qu’on peut voir à l’œuvre depuis au moins la Conférence panafricaine de 1900. L’on a souvenance que les premiers leaders du mouvement panafricaniste (Edward W. Blyden, Anténor Firmin, etc.) étaient des lettrés qui avaient à cœur de montrer qu’on peut être N***e et posséder la précieuse intelligence et ils ont pu démontrer que si l’autre est responsable à la fois de lui et de nous-mêmes, c’est que nous ne sommes pas responsables de nous. Autrement dit, idéologiquement, nous sommes encore des esclaves. On cesse de l’être lorsque nous transformons l’influence de l’autre sur nous en influence de nous sur nous-mêmes. Sans cette récupération dialectique de notre être, il n’y a aucune place pour la liberté. On pourrait alors objecter à cette réflexion que la situation objective de la liberté est celle d’être quotidiennement bafouée.
Le panafricanisme est une théorie de l’ouverture et non de la fermeture
Dès ses origines et jusqu’à son dernier illustre représentant, Kwame Nkrumah, le panafricanisme n’a jamais consisté à se couper de l’autre, fut-il l’oppresseur. Et ce n’est pas Serge Espoir Matomba … «Matomba » comme il affectionne être appelé, qui dira le contraire. C’est illustre Africain défend mordicus et de toutes ses forces, une vision sociale, économique, culturelle et politique d'émancipation des Africains. Il a pour mission primordiale de faire de ce mouvement qui vise à unifier les Africains du continent et de la diaspora africaine en une communauté africaine mondiale, son cheval de bataille. Un combat qui porte déjà ses fruits dans la sphère médiatique Camerounaise depuis l’avènement du groupe médiatique FOR YOU MEDIA qui s’illustre par sa particularité vestimentaire et le respect des Noms Africains. Cela est particulièrement clair avec le consciencisme qui apparaît comme le socle philosophique et idéologique du panafricanisme tel que le voyait Nkrumah. Le consciencisme pose que « l’africanité » n’est pas à trouver dans une quelconque unité fantasmée en dehors de l’histoire ni passée ni actuelle ni future. Au contraire, elle doit s’enraciner dans la situation concrète c’est-à-dire actuelle de la conscience africaine qui est celle d’être en proie à plusieurs « influences », notamment le christianisme, l’islam et l’animisme. À chacune de ces influences correspond une « culture » avec ce qu’elle a de bon et de mauvais. Il ne s’agit pas, pour Matomba, de nier et de rejeter parce qu’étrangères, les influences étrangères, mais de soumettre ces dernières, suivant le mot de Césaire, à la « dialectique de nos besoins ». L’Occident a certes été la cause de plusieurs des maux de l’Afrique, mais il faut un regard plus froid et moins imprégné de pathos pour regarder avec des yeux critiques ce qu’il y a encore à gagner d’une hypothétique « collaboration » véritable avec lui. L’engagement ne doit pas être un « dégagement », mais un « recadrage » des positions à la lumière des différents intérêts des parties, dont celles du continent. Raison pour laquelle, celui qui aspire à diriger le Cameroun dans un futur historique, laisse entrevoir autant de fois qu’il le peut, sa vision panafricaniste future pour son pays « Lorsque je serai Président, je signerai un décret qui rend obligatoire le port du pagne comme uniforme pour nos écoles et tous les métiers en uniforme de la fonction publique. La loi englobera même le secteur privé. Nous avons une telle richesse: le coton, l'industrie et nos tisserands pour sublimer notre africanité. »
FOUTH NDEDI