15/10/2022
Lettre des jeunes actifs du Canton de Mousgoy aux autorités locales.
Monsieur le Gouverneur de la région du Nord, Monsieur le préfet du département de Mayo-Louti, Monsieur le sous préfet de l'arrondissement de Guider, Mesdames, Messieurs les élus, chères autorités en vos rangs et grades respectifs,
Permettez-nous, en cette période si rude au combien alarmante, de nous adresser à vous en tant que citoyennes et citoyens camerounais , filles et fils du département de Mayo Louti afin de vous faire part des situations qui prévalent dans nos différentes localités en général et dans le canton de Mousgoy en particulier.
En tant que jeunes et originaires, de surcroît, vivant dans cette partie de notre pays, c’est dans un sentiment d’indignation profonde que nous nous exprimons face à cette situation devenue gênante en âme et conscience.
En effet, depuis plus de 10 ans maintenant, le Canton de Mousgoy est détrôné de son chef traditionnel de 2ème degré et est administré depuis lors par un "khalifat" c'est-à -dire un intérimaire.
Mesdames , Messieurs les autorités du département de Mayo Louti , la chefferie traditionnelle du canton de Mousgoy est l'une des plus vieilles dans la partie septentrionale de notre pays , elle existe depuis 1884, et compte aujourd'hui plus de 55 000 habitants avec 74 lawanats. Sur le plan administratif le Canton dispose d'un poste agricole, 4 établissements d'enseignement secondaire avec une trentaine d'écoles primaires publiques et maternelles, 7 centres de santé intégrés publics. voilà, à peu près ce qu'est le Canton de Mousgoy.
Mais depuis septembre 2011, le trône de la chefferie brille par l'absence de son occupant. Plus de 11 ans passés, les populations de cette grande chefferie traditionnelle, ne sont plus administrées par leur chef appelé Lamido. Et pour cause, sa Majesté Sali Ibrahim qui était alors , chef souverain a été décoiffé et jetté en prison.
Pour remonter au fait, le Lamido de Mousgoy a été condamné dans une affaire l'imp
