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04/10/2024

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LA FEMME DE MA VIE

Hier soir, je regardais un film Américain à la télé. Il s’agissait d’un film d’horreur dans lequel une revenante poursuivait un homme qu’elle avait beaucoup aimé de son vivant et qui s’était foutu d’elle. En guise de vengeance, celle-ci avait décidé de le hanter et de faire fuir toutes ses copines.

Ce film me rappela une expérience à peu près similaire que j’avais vécu il y’a plusieurs années de cela.

En ce moment j’étais encore étudiant donc je vivais toujours chez mes parents. Mon père me demanda un dimanche soir vers les 21 heures presque 22 heures d’aller lui faire un dépôt.

Je m’exécutai oubliant complètement le jour qu’il était. C’est lorsque je trouvai toutes les cabines du quartier fermées que je compris qu’on était un dimanche.

Le dimanche étant un jour de repos, la plupart des gérants de cabine ne sortaient pas et les quelques uns qui sortaient ne restaient jamais longtemps.

Du coup j’avais le choix. Soit je rentrais chez moi et je disais au vieux que je n’avais pas trouvé de cabine ouverte soit j’allais voir dans le centre ville s’il y’en avait.

L’envie de voir du monde se faisant ressentir, je choisi la deuxième option et je pris la direction du centre ville.

Hélas pour moi la ville semblait morte. Les rues étaient vides ou presque. Toutes les boutiques étaient fermées. De même pour les magasins et les kiosques. Seuls les sombre petits bistrots de quartier étaient restés ouverts et jouaient de la musique. A part ça, je ne trouvai aucune trace de vie humaine.

Cependant, au fur et à mesure que j’avançais vers le centre ville, je croisais du monde. Au bout d’un moment je tombai à plusieurs reprises sur des vendeuses de fruits, d’arachides et sur des vendeurs de choukouya qui étaient entourés de clients qui discutaient. Parfois aussi, je croisais une voiture ou une moto qui partait à toute vitesse en direction du centre ville.

Je pris mon temps pour admirer la ville qui s’animait peu à peu. Du coup, j’arrivai au centre ville vers 23 heures et quelques.

L’ambiance là-bas était carrément différente. La circulation était plus dense. Le flow important de voitures et de motos causaient des embouteillages longs de plusieurs mètres. Les restaurants à ciel ouvert étaient pleins à craquer de même pour les bars qui jouaient de la musique qu’on entendait à des kilomètres à la ronde. On aurait dit que toute la ville s’était donnée rendez-vous ici tellement il y’avait du monde.

Je trouvai une cabine ouverte au détour d’une ruelle très animée.

C’était une petite cabine peinte en bleue, assez étroite, encastrée entre deux maquis-restaurants. Elle n’avait aucune fenêtre et la porte laissée ouverte montrait qu’il n’y avait pas de clients à l’intérieur.

J’entrai et je saluai. Une femme avec une voix assez aiguë me répondit. Je ne pouvais pas la voir car un mur de contreplaqué nous séparait. Il y’avait seulement une porte fermée et une toute petite ouverture par laquelle on pouvait faire passer de l’argent.

Je lui dis que je voulais faire un dépôt et elle me demanda d’écrire mon numéro sur l’un des bout de papiers qui se trouvait à côté de l’ouverture. Je fis ce qu’elle me demanda et je posai le numéro ainsi que l’argent à l’entrée de celle-ci.

Quelques minutes plus t**d, Elle me fit savoir que c’était bon, qu’elle avait fait le dépôt. Je la remerciai et m’apprêtais à sortir lorsqu’une jeune femme entra dans la pièce.

Elle était un peu plus grande de taille que moi, avait un teint très clair on aurait dit une métisse, de beaux yeux noirs, une perruque Afro de couleur marronne. Elle était mince mais en forme. Son jean bleu clair et son décolleté noir mettait en valeur ses belles courbes de skinny. Son maquillage, très léger, presqu’imperceptible la rendait encore plus attirante. Je la trouvai simple mais très belle.

Je souriais comme un con en la regardant tellement j’étais fan. Elle me salua d’une voix douce et mélodieuse comme si elle chantait :

- Bonsoir monsieur.

Je fus si surpris par son entrée que je ne compris pas sur le coup qu’elle me saluait. C’est lorsqu’elle se répéta que je répondis un peu maladroitement :

- C’est comment ? T’es jolie hein
- On dirait une sirène !

Elle sourit et cela me détendit. Je n’avais jamais vu des dents aussi blanches de toute ma vie. On aurait dit que c’était celles d’un nouveau né, ou celles de quelqu’un qui n’avais jamais mangé de sauce graine depuis sa naissance.

En observant son sourire, une pensée un peu bizarre me vint en tête, une pensée que je n’avais jamais eu pour une femme auparavant. Je me dis au fond de moi que ça devait être elle la femme de ma vie tant elle avait tout ce dont je désirais chez une femme.

Tout en elle respirait la beauté. Même son parfum était spécial. Je n’avais jamais senti une odeur aussi douce et agréable.

Je continuai ayant retrouvé toute mon assurance :

- Tu t’appelles comment ?

- Stella et toi ? Me répondis t’elle.

Je la regardai droit dans les yeux puis comme je voulais la faire sourire de nouveau je répondis :

- L’homme qui va changer ta vie, enchanté !

Tout à coup j’entendis dans mon dos un « Hummmmm garçon ! ». Tout le monde éclata de rire dans la pièce.

Je me retournai vers la gérante et je lui dis tout en souriant :

- Garçon a fait quoi vieille mère ?

Celle-ci me répondis de sa voix aiguë :

- Garçon n’a rien fait ow mon frère.
- Excuse moi, je me mêle de ce qui ne me regarde pas !

Voulant prolonger la discussion, je repris :

- Non deh tu as commencé faut terminé!

Elle sorti de sa cabine. C’était une petite femme à l’allure simple avec une croix de Jesus autour du cou. Elle me répondis en souriant : « Ahi de terminer quoi ? Pardon dépose moi ici .»

Je repris aussitôt : « Ah ok ! mais toi-même faut voir est-ce qu’elle n’est pas belle ? »

Elle détourna son regard de moi, fixa Stella, l’observa longtemps avant de répondre:

- En tout cas elle est belle, très belle même !

Je me retournai aussi pour observer Stella. Celle-ci fixait la gérante de cabine droit dans les yeux, comme si elles se disaient quelque chose par le regard.

Après un petit moment de silence la gérante continua :

- Mais je te conseille de laisser tomber.

Un peu surpris , je me retournai vers elle.

- Ahi pourquoi ?

Elle ne dit rien, fixant toujours Stella. J’insistai une nouvelle fois de plus et elle me répondis enfin:

- Parce qu’elle n’est pas humaine, c’est un esprit !

Je rigolai tout d’abord croyant que c’était une blague de la gérante puis je ne sais pourquoi, j’eu soudainement froid dans le dos. La gérante avait l’air très sérieuse. Elle ne souriait plus, ses petits yeux restaient fixés sur Stella comme si elle ne pouvait plus les décoller d’elle, comme si elle était hypnotisée.

À partir de ce moment, j’eu peur de me retourner. Je tremblais de la tête au pied.

Puis un mouvement derrière moi, attira mon attention. Stella venait de se rapprocher de moi. Mon cœur battait fort, très fort. À croire qu’il voulait sortir de ma poitrine. Je voulais me retourner et la regarder droit dans les yeux savoir si c’était vraiment une revenante, un fantôme ou un truc du genre mais je n’osais pas. Je me répétait à moi-même : « Tu te retourne, tu es mort !»

Stella mis sa main sur mon épaule gauche et un frisson traversa tout mon corps. A ce moment précis je failli crier et détaler comme un fou. Je me voyais mourir, emporté par cette créature surnaturel. Elle rapprocha sa bouche et chuchota un truc à mon oreille:

- C’est pas toi qui disait que je doit être la femme de ta vie ? Pourquoi maintenant tu as peur de te retourner ?

Ce qu’elle ne savait pas c’est que je voulais vraiment le faire, je voulais regarder au fond de ses yeux et voir ce que la gérante avait vu mais mon corps ne voulait pas m’obéir. Il ne bougeait plus, j’étais tétanisé par la peur.

Quand je réussi enfin à me retourner, Stella n’était plus là. Elle avait disparue.

FIN.

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You’ll✍🏾

💔
28/09/2024

💔

LE SU***DE

Ce soir là, tout le monde était assis au grin. On parlait de la vague de su***de qui touchait Abidjan depuis le mois dernier.

Deux groupes s’étaient formés. Le premier dirigé par l’un des vieux pères du grin, le père Lass, affirmait que cette vague de su***de était mystique. Pour lui, les génies protecteurs du peuple Ébrié, peuple à qui appartenait la terre d’Abidjan depuis des siècles étaient en colère parce que le gouvernement les chassait de leurs terres .

Le deuxième groupe quant à lui pensait que c’était juste à cause de la pauvreté et de la cherté de la vie que les gens se suicidaient. Monsieur Amani, un professeur de français argumentait avec rage. Il disait que tout était devenu trop cher, trop difficile pour les pauvres dans ce pays. Pour lui, les gens ne se suicidaient que par désespoir rien d’autre.

Le père Aristide, un homme d’âge mûr, d’apparence simple et réservé
qui observait le débat assis un peu à l’écart du groupe finit par prendre la parole :

- Je ne suis pas du tout d’accord avec vous les gars.
- Les raisons qui poussent au su***de sont trop nombreuses et complexes pour qu’on les résume à seulement une ou deux.

Il se tut, pris une profonde respiration puis continua :

- Je vais vous raconter une histoire que j’ai vécu quand j’étais encore un étudiant à Bouaké. Elle m’a tellement marqué que même après toutes ses années je n’ai toujours pas réussi à la digérer.

C’était il y’a longtemps, en plein début du mois de Septembre et je venais d’aménager dans un des quartiers qui se trouvait en périphérie de la ville.

Le quartier était simple mais beau, propre, spacieux et toutes les maisons avaient le même style d’architecture. Les habitants semblaient tous se connaître , ils étaient chaleureux et bienveillants les uns envers les autres.

J’avais remarqué un groupe de jeunes qui s’asseyaient toujours sous un grand arbre pour discuter. Comme ils avaient à peu près mon âge, et que je ne connaissais encore personne dans le quartier, je décidai de me rapprocher d’eux afin de me faire de nouveaux amis.

C’est comme ça qu’un jour je me présentai à eux.
Je fus très bien accueilli au sein du groupe. Les gars me posaient des questions sur moi, sur ce que je faisais dans la vie, sur la ville d’où je venais et moi aussi je leurs posaient des questions sur eux, sur le quartier et sur ses habitants . Nous fîmes connaissance en un rien de temps et je devint un membre à part entière du groupe.

Je m’attachai très vite à eux surtout à un gars qui s’appelait Moïse. Il était grand de taille , mince, avait un teint clair un peu terne. Il parlait beaucoup et était tout le temps de bonne humeur.

Moïse était très connu dans le quartier. Il riait avec tout le monde, taquinait tout le monde.J’avoue que c’était en grande partie à cause de lui que moi-même je m’étais rapproché d’eux.

C’ était un personnage assez atypique. En plus d’être très respectueux, de toujours aider les gens dans le besoin et d’avoir une grande foi en Dieu, il aimait boire et fumer de l’herbe.

Cette attitude de mi ange mi démon, bizarrement , attirait les gens au lieu de les repousser. Moïse ne cherchait pas à plaire à quelqu’un, il ne cachait même pas ses défauts. Avec lui on avait le choix. Soit on l’acceptait comme il était soit on le laissait seul.

Moi aussi j’aimais bien son authenticité mais je ne tolérais pas ces mauvais penchants. J’essayais donc par tous les moyens de le faire changer.

Mais hélas c’était peine perdue. Quand je lui demandais d’arrêter, il me répondait toujours avec un petit sourire moqueur: « J’ai compris mon petit cousin d’amour (c’est comme ça qu’il m’appelait pour me taquiner), je vais arrêter. »

Après avoir tout essayé, je finis par comprendre pourquoi les gars du grin ne disaient rien et ne faisaient rien. Sûrement qu’eux-mêmes avaient aussi essayés de le faire changer mais n’y étaient pas parvenus. Et comme il était de très bonne compagnie on se taisait et le regardait.

Au fond de moi j’avais mal. Je n’acceptais pas l’échec. Pour moi l’amitié se devait d’être exigeante.Elle représentait plus que des paroles en l’air, plus qu’un titre. Un ami pour moi s’était quelqu’un qui voulait ton bien plus que toi-même, quelqu’un qui pouvait te casser la gu**le lorsque tu étais en tord, quelqu’un qui ne te laissait jamais tomber quand ça n’allait pas et je pressentais que ça n’allait pas chez Moïse raison pour laquelle il agissait ainsi.

Du coup, je me mis à poser des questions à gauche et à droite afin de savoir ce qui l’avait mené à son addiction à la drogue et à l’alcool. Mais personne ne pu me répondre.

En fait, on ne savait presque rien de lui, de son passé, de sa vie privée et de sa famille. Je me rendis compte que même moi, son frère sang , ne savait rien de lui. Je ne connaissais ni son nom de famille ni la maison où il habitait. Tout ce que je savais de lui c’était qu’il habitait le quartier d’en face rien de plus.

Je commençai alors à prêter une attention particulière à sa vie privée. Mais Moïse parlait très peu de lui et de sa famille. Il esquivait toutes mes questions sur le sujet. J’insistai encore et encore jusqu’à ce qu’il finisse par s’ouvrir à moi un jour voyant que j’étais vraiment déterminé à en apprendre plus sur lui.

J’appris que Moïse n’était pas son vrai nom mais un nom d’emprunt. Son vrai nom c’était Sanogo Mohamed. Il avait 21 ans et était orphelin de mère. Son père, resté célibataire depuis la mort de celle-ci, buvait beaucoup et le battait souvent. Il avait une petite sœur de 12 ans, nommée Aïcha qu’il adorait plus que tout au monde. Il me la présenta.

C’était une petite fille, aux yeux marron, au teint clair brillant et aux cheveux tressés. Elle était magnifique et remplie de vie. En les voyant ensemble, je compris qu’un lien très fort les unissaient. C’était Moïse qui s’occupait d’elle depuis la mort de leur mère. Leur père, lui passait son temps à travailler et à boire.

La vue de cette image me remplit d’espoir. J’acquis ce jour là la certitude que Moïse pouvait encore changer ne serait-ce que pour l’amour de sa petite sœur.

Alors je commençai à l’encourager à arrêter la drogue et l’alcool pour elle, pour son bonheur. Je lui fis comprendre qu’il avait de grandes responsabilités vis-à-vis d’elle, qu’il se devait de lui montrer l’exemple, de la protéger de son père soûlard. Il m’écouta et changea peu à peu.

Les gars du grin ainsi que les gens du quartier qui le connaissaient étaient tous étonnés. Ils se demandaient ce que j’avais pour transformé Moïse. Il ne se soûlait presque plus et avait même arrêté de fumer de l’herbe. Certains me félicitèrent pour mon influence positive sur lui et m’encouragèrent à continuer ainsi.

Mais malheureusement, pour moi les cours se terminèrent peu de temps après et on me demanda de rentrer en famille de toute urgence car mon père déjà vieux, ne se sentait pas bien.

Moïse me supplia de rester encore quelques temps mais je lui fis comprendre que cela n’était pas possible, qu’il fallait que je rentre. Par contre, je lui fis la promesse de revenir dès que l’état de mon père s’améliorerait. Il accepta à contre cœur et je parti.

Malgré mon absence de Bouaké , je faisais tout pour garder le contact avec Moïse. On s’appelait très souvent. Il me racontait son quotidien à la maison, ses problèmes avec son père qui buvait de plus en plus et qui se défoulait sur lui sans aucune raison. Il voulait réagir mais il avait peur, il me disait qu’il respectait trop son père pour se défendre. Je lui conseillai de ne rien faire sauf si celui-ci il allait trop loin sinon de l’éviter au maximum.

L’essentiel pour moi était que sa petite sœur Aïcha soit en sécurité. Je lui demandais de faire beaucoup attention à elle. Moïse me répondit qu’il n’y avait rien à craindre car son père chérissait la petite plus que sa propre vie, que chaque soir il lui ramenait des cadeaux et que celui-ci n’oserait jamais toucher à un seul de ces cheveux même s’il était soûl. Cela me soulagea énormément car je n’osais pas imaginer la réaction de Moïse si jamais un malheur devait lui arriver. Aïcha était en quelques sortes la seule parent qu’il lui restait.

Tout allait bien un moment jusqu’à ce qu’un soir, t**d dans la nuit, Moïse m’appelle.

Étant couché depuis longtemps, je ne vis les appels manqués que le lendemain matin quand je me réveillai.

Je le rappelai immédiatement. Le portable sonna mais je ne reçu aucune réponse. Je rappelai encore et encore mais rien. Moïse ne décrochait pas. J’essayai de joindre certains amis du grin pour savoir s’ils avaient de ces nouvelles mais tous ne l’avaient pas vu depuis la veille. Je me préparais à prendre le prochain car pour Bouaké pressentant qu’un truc grave avait eu lieu mais c’est à ce moment précis qu’il me rappela.

Sa voix était calme, lente et détendue. Il souriait même au téléphone. Il me fit comprendre que tout allait bien, que je n’avais pas à m’inquiéter qu’il voulait juste prendre de mes nouvelles. Je demandai après sa sœur et il me dit qu’elle allait bien, qu’elle était allée à l’école. Je le cru malgré que mon intuition me criait qu’il mentait.

Je priais au fond de moi pour que ce soit vrai, que rien de grave ne se soit déroulé la veille. Je lui dis que bientôt je rentrerais car mon père était presque rétabli. Mais chose bizarre il me demanda de prendre mon temps car rien ne pressait. Cet appel fut le dernier car après ça, je n’entendis plus jamais sa voix.

En effet, à la suite de cela, j’essayai à plusieurs reprises de le joindre mais son numéro ne passait plus. J’appelai nos amis du grin pour savoir s’ils avaient eu de ses nouvelles mais personne ne savait rien. On me disait qu’on ne l’avait pas vu depuis un moment.

Ce pressentiment que quelque chose de grave c’était produit ne me lâchait point, alors je fis mon possible pour rentrer à Bouaké les jours qui suivirent.

Le jour de mon arrivée, j’allai directement chez Moïse mais je ne trouvai personne. La maison semblait vide. Alors je retournai chez moi, au quartier. Là-bas en arrivant je remarquai immédiatement que tout le monde me dévisageait mais personne ne me parlait.

Les gens me regardaient avec insistance et se disaient des choses à voix basse. Je trouvai cela bizarre mais n’y prêtai pas vraiment attention. J’allai directement au grin mais là bas aussi je ne trouvai personne.

En rentrant chez moi, je croisai l’un de nos amis du grin, Aziz. Je lui demandai pourquoi le grin était vide.

Il fixa longuement le sol puis avec une voix hésitante et presqu’inaudible, il commença :

- Depuis ton départ beaucoup de choses se sont produites vieux.
- Tout allait bien jusqu’à la semaine dernière où un soir vers minuit par là, Moïse est venu frapper à ma porte. Il était en sueur, ses vêtements étaient déchirés et il avait du sang sur lui.
- Il m’’expliqua qu’il n’y avait rien de grave qu’il venait juste de se disputer avec son père et que celui-ci l’avait battu et chassé de la maison. Il voulait savoir s’il pouvait passer la nuit chez moi et retourner chez lui le lendemain matin.
- Je répondis ok et il dormi chez moi. Le lendemain matin à mon réveil, il n’était plus là du coup je me dit qu’il était rentré chez lui comme convenu la veille. Mais je remarquai une lettre qu’il avait posée près de moi avant de partir.

Dans cette petite lettre il m’expliquait ce qui c’était vraiment passé la veille.

Il disait qu’en rentrant chez lui le soir de la veille , il avait trouvé sa petite sœur Aïcha gravement blessée et allongée au le sol. Son père plus alcoolisé que d’habitude l’avait battue parce qu’elle c’était salie en jouant dehors. Ne supportant pas de voir sa sœur dans cet état là, il fut pris de rage et se battit avec son père. Dans la bagarre il se saisit d’un couteau de cuisine et le poignarda à plusieurs reprises. Après cela, il essaya de soigner sa petite sœur mais il se rendit compte qu’elle ne respirait plus, son corps était froid. Elle était morte depuis un moment. Il ajouta qu’il n’avait plus aucune raison de vivre et qu’il allait se su***der afin de rejoindre sa mère et sa petite sœur. Il voulait que je te dise qu’il était sincèrement désolé, qu’il aurait voulu agir autrement mais que la vie ne lui laissait pas le choix.

Aziz se calma un instant, chercha les mots adéquats, me regarda avec compassion et me dit :

- On l’a retrouvé quelques heures plus t**d pendu à l’arbre qui se trouve au grin. Voilà pourquoi plus personne n’y va.

Une larme coula de l’œil gauche du père Aristide. Il voulu parler mais les mots refusèrent de sortir. L’émotion était trop forte.

FIN

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You’ll✍🏾

😐
22/09/2024

😐

UN TRIANGLE AMOUREUX.

6 heures 30 minutes, Marc était déjà prêt. Il venait juste de finir son petit déjeuner et s’apprêtait à quitter la maison pour l’école. Il était vêtu d'un uniforme kaki qui avait été repassé la veille, portait des baskets blanches et avait les cheveux peignés.

On tirait vers la fin du mois de Juin, une période à laquelle les classes intermédiaires étaient déjà en vacances. Seules les classes d’examens terminaient leurs derniers cours ou faisaient des révisions.

Marc était en classe de 3e au collège les quatre points cardinaux. Il avait cours de mathématiques ce matin là. Il lui fallait donc se dépêcher pour ne pas arriver en ret**d.
Tout en se dirigeant vers l’ecole, il pensait à Isabelle, sa petite amie depuis maintenant 03 mois. Elle lui avait écrit ce matin pour lui souhaiter bon réveil. Il avait vu son message mais n’avait pas pu répondre faute d'sms .
Isabelle, était dans la même classe que lui. Elle avait le teint clair bronzé comme une métisse, de longs cheveux blonds qui lui donnait l’apparence d’une blanche, et une forme guitare avec des hanches larges et de grosses fesses.

Elle était l’une des filles sinon la fille la plus convoitée du bahut . A son jeune âge ( 16 ans ), Isabelle avait déjà reçue les avances de plusieurs professeurs, de l’educateur et même du directeur de l’ecole. C’est dire à quel point elle était séduisante.

Isabelle était le total opposé de Marc. En plus d’être très belle , elle était aussi très populaire. Sa spontanéité, sa douceur et sa personnalité extravertie attirait les gens comme des mouches.

Marc, lui n’était pas moche mais il ne faisait pas non plus partir des garçons les plus beaux de l’ecole. Il était assez réservé, parlait peu et se mélangeait difficilement aux autres. Son seul point fort était son intelligence qui avait fait de lui une petite célébrité dans l’ecole.
En effet, il avait été nommé à plusieurs reprises meilleur élève à cause de ses bonnes notes. Tous les professeurs l’aimaient même ceux qui ne l’avaient jamais eu comme élève. L’éducateur, qui était connu pour son caractère difficile ne faisait que louer ses qualités et son sérieux.

C’etait sans doute se dit il, sa petite popularité qui avait attiré Isabelle à lui. Elle avait commencé par lui lancer des regards insistant puis s’etait mis à le taquiner, à l'appeler «mon mari» devant tout le monde jusqu’à finir par lui avouer ses sentiments à travers une lettre d’amour.

Marc l’aimait aussi. Il l’aimait depuis la première fois qu’il l’avait rencontré en classe de sixième. Il avait essayé a plusieurs reprises de lui avouer ses sentiments mais la peur du rejet l’avait retenu à chaque fois. Il pensait qu’Isabelle était trop belle, trop populaire, trop convoitée pour partager ses sentiments alors il avait fini par laisser tomber.

Mais un jeudi soir alors qu’ils avaient fini les cours et qu’ils rentraient chez eux en groupe , Isabelle lui tendis discrètement une lettre et lui demanda de la lire une fois qu’il serait seul. Lorsqu’il pu enfin lire la lettre, il resta abasourdi un moment tant il ne croyait pas ses yeux.
La belle Isabelle, la fille que tout le monde voulait lui déclarait sa flamme. Il cru qu’il rêvait mais la lettre était bien réelle. Ce soir là, il fut le garçon le plus heureux de la terre. Il lu et relu la lettre jusqu’à la connaître par cœur.
Finalement il n’avait eu à fournir aucun effort pour conquérir la belle Isabelle. Après qu’il eu lui aussi déclaré sa flamme à travers une lettre, les deux se mirent en couple.

Isabelle voulu toute suite montrer a tout le monde qu’elle et Marc sortait ensemble. Mais Marc n’etait pas comme elle. Lui, il était réservé, il n’aimait pas attirer l’attention sur lui alors il demanda à Isabelle de garder leur relation secrète.
Ce fut difficile pour elle au début car elle ne savait pas se contrôler quand elle aimait. Elle voulait l’embrasser et lui tenir la main à chaque fois qu’elle le voyait à l’ecole . Cependant elle su se faire violence et personne dans la classe ne su qu’elle et Marc sortait ensemble. Personne même pas Alex, le fidèle ami de Marc.

Alex et Marc étaient amis depuis la classe de 6e. Ils s’etaient tous les deux attachés sans grand effort. Alex admirait l’intelligence et le courage de Marc tandis que celui-ci admirait la facilité avec laquelle Alex arrivait à se faire de nouveaux amis , à socialiser avec tout le monde surtout avec les femmes. Alex s’etait le gars que tout le monde aimait. Extraverti comme Isabelle, il avait le teint clair, une taille moyenne, un regard droit qui vous donnait l’impression qu’il vous scannait de l’interieur et un petit sourire narquois qui laissait transparaître une grande confiance en soi.
Il était 9 heures 10, la cour de l’ecole était presque vide. La plupart des élèves étaient en classe. Quelques professeurs donnaient cours tandis que la grande majorité était absente.
Le professeur de Mathématiques faisant partie du lot des absents, les élèves de la classe de 3e2, celle de Marc s’etaient regroupés en de petits groupes qui discutaient ou jouaient à des jeux.

Marc était assis au fond de la classe avec Alex et un autre élève qui se nommait Kader. Les trois garçons discutaient de femmes.
Kader dit à voix basse:
- Hier soir, j’ai vu Mélanie avec Monsieur Sangaré dans un couloir là , le vieux mange bien hein!
Alex qui souriait répondit :
- Moi aussi je les ai déjà vu dans un petit coin discret.
- Elle doit lui montrer des positions rocambolesques !
Les trois amis éclatèrent de rire. Le mot rocambolesque etait l’un des mots préférés de Monsieur Sangaré. Celui-ci l’utilisait à tout moment même quand il n’avait pas sa place dans une phrase.
Alex ajouta toujours en riant:
-C’est paé vous jouez aec les petites filles là qu’elles vont livrer aux professeurs et autres…
Kader qui riait aussi répondit :
- C’est Marc qui joue aec elles sinon moi ye les décharges mauvais !
Alex enchaîna en regardant Marc:
- C’est vrai hein man tu joues trop avec elles.
- Elles sont fan de toi mais tu zaille….
- Tu te joue les timides.
Marc fit semblant d’etre étonné et répondit :
- Moi?
- Nonnn. Les filles là ne me regardent même pas !
Alex lui coupa la parole :
- Orrr arrête de nous distraire champi.
- Nous tous on sait.
- C’est toi tu fais comme si t’es aveugle.
Kader reprit aussitôt :
- En tout cas deh. Faut lui dire ça !
- La dernière fois on jouait à action ou vérité aec les filles là. Anicette a dit devant tout le monde que t’es son crush mais toi t’es là tu dindin.

Marc savait que c’etait vrai. Il savait que plusieurs filles de sa classe comme dans d’autres classes l’aimaient bien. Elles le taquinaient beaucoup, plusieurs le sollicitait pour leur expliquer des exercices qui n’avaient rien de compliquer, certaines même allaient jusqu’à se battre pour lui , pour gagner son attention . Tout ça Marc le savait mais ce que personne ne savait c’est qu’il était déjà en couple avec Isabelle. Il ne voulait pas lui faire du mal ni la rendre jalouse. Par ailleurs, il était trop timide pour faire la cour a une fille. Il bégayait et ne savait plus quoi dire lorsqu’il était en face d’une fille qui le plaisait.
Alors pour ne pas perdre Isabelle et se ridiculiser par la même occasion, Marc avait développé une habitude, il faisait comme s’il ne voyait rien. Les filles avaient beau lui envoyer des messages subliminaux, des regards, des sourires, des attouchements qui en disait long sur ce qu’elles voulaient. Il restait de marbre. Il ignorait tout.

Marc voulu répondre à Kader mais il ne savait pas quoi dire pour sa défense. Alex prit la parole:
- Tchai laissons tomber Kader, yai trop fait ce discours avec lui.
- Faut croire qu’il est trop concentré sur l’ecole pour chercher femme.
Puis il continua:
-Au fait la dernière fois je t’avais parlé d’un wé non?
Kader réfléchi un moment puis répondit :
- Quel wé?
Alex reprit un peu agacé :
- Rappelle toi man petit mousso là…
Kader réfléchi encore puis il eu comme une illumination :
- Hannnnn la blonde!
- Mais c’est comment ? Tu as validé ça ?
Alex répondit en hochant la tête de haut en bas tout en souriant.
Kader était tellement fier qu’il cria sans le savoir:
- Le durrrr !!!!
Tout le monde dans la classe l’observa interloqué. Se rendant compte qu’il avait crié un peu trop fort, il s’exusa aupres de tout le monde puis baissa la voix:
- Waiiii t’es un dur, ye suis fan !
- Tu as fait comment ?
- Explique moi tout vieux…
Marc qui ne comprenait rien à l’histoire souriait tout de même. Il connaissait bien son ami. Alex était un véritable Don Juan. Il se dit qu’il venait sûrement de conquérir une nouvelle fille de l’école.

Alex voulu donner plus de détails mais c’est à ce moment précis que le professeur d’ Anglais fit son entrée. Tout le monde regagna immédiatement sa place et le cours débuta.
12 heures 30 le cours d’anglais se terminait enfin. Tout le monde était fatigué et cherchait à rentrer chez lui manger et se reposer.

Marc cherchait Isabelle afin de lui expliquer pourquoi il n’avait pas répondu à son message. Il sortit de la classe et la trouva caché derrière un arbre. Elle discutait à voix basse avec un garçon qui lui tenait la maine. Il se rapprocha en silence histoire de connaître l'identité du garçon mais Isabelle remarqua sa présence et s’ecarta brusquement. Il vu alors que c’etait Alex. L’on sentait la peur sur le visage d’isabelle comme si elle venait de rencontrer un revenant. Elle essaya de dissimuler sa peur par un sourire puis elle salua Alex et s’en alla au pas de course. Celui-ci ne comprit pas la raison du départ précipité d’isabelle mais n’essaya pas non plus de la retenir.

Marc de son côté aussi ne comprenait rien. Il se posait mille et une questions : pourquoi elle et Alex se tenaient la main? De quoi discutaient ils à voix basse? Pourquoi avait elle eu peur de lui et pourquoi c’etait elle enfuie à son arrivée ? Marc essayait de trouver des réponses à ses questions lorsqu’Alex l’interrompi :
- C’est comment ga?
Il lui répondit sur un ton sec:
- Ça va.
Alex trouva sa réponse bizarre mais continua sur un ton amical :
- Tchai kessia ?
- T’as faim ou bien?
Marc un peu agacé changea de sujet et demanda:
- Tu faisais quoi avec Isabelle ?
Alex toujours souriant répondit :
- Ahi ? Toi tu as vu quoi?
Marc essaya de dissimuler sa colère en esquissant un faux sourire puis dît :
- J’ai vu que vous vous teniez la main genre comme deux amoureux
- Ou bien je me trompe?
Alex répondit avec fierté :
- C’est normal puisque c’est ma go.

Cette simple phrase faillit tuer Marc. Son cœur fit un grand boom dans sa poitrine, son rythme cardiaque s’accéléra, ses yeux rougirent et la sueur commença à couler sur son front à grosse goute. Marc essaya de cacher son stress mais c’etait peine perdue. Alex le remarqua et lui demanda un peu inquiet :
- kessia man?

Marc voulu tout lui dire mais rien ne sortit de sa bouche. Il venait de comprendre que la fameuse blonde dont parlait Alex et Kader était Isabelle. Axel avait couché avec sa copine sans le savoir.

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