04/10/2024
Abonne toi 😉
LA FEMME DE MA VIE
Hier soir, je regardais un film Américain à la télé. Il s’agissait d’un film d’horreur dans lequel une revenante poursuivait un homme qu’elle avait beaucoup aimé de son vivant et qui s’était foutu d’elle. En guise de vengeance, celle-ci avait décidé de le hanter et de faire fuir toutes ses copines.
Ce film me rappela une expérience à peu près similaire que j’avais vécu il y’a plusieurs années de cela.
En ce moment j’étais encore étudiant donc je vivais toujours chez mes parents. Mon père me demanda un dimanche soir vers les 21 heures presque 22 heures d’aller lui faire un dépôt.
Je m’exécutai oubliant complètement le jour qu’il était. C’est lorsque je trouvai toutes les cabines du quartier fermées que je compris qu’on était un dimanche.
Le dimanche étant un jour de repos, la plupart des gérants de cabine ne sortaient pas et les quelques uns qui sortaient ne restaient jamais longtemps.
Du coup j’avais le choix. Soit je rentrais chez moi et je disais au vieux que je n’avais pas trouvé de cabine ouverte soit j’allais voir dans le centre ville s’il y’en avait.
L’envie de voir du monde se faisant ressentir, je choisi la deuxième option et je pris la direction du centre ville.
Hélas pour moi la ville semblait morte. Les rues étaient vides ou presque. Toutes les boutiques étaient fermées. De même pour les magasins et les kiosques. Seuls les sombre petits bistrots de quartier étaient restés ouverts et jouaient de la musique. A part ça, je ne trouvai aucune trace de vie humaine.
Cependant, au fur et à mesure que j’avançais vers le centre ville, je croisais du monde. Au bout d’un moment je tombai à plusieurs reprises sur des vendeuses de fruits, d’arachides et sur des vendeurs de choukouya qui étaient entourés de clients qui discutaient. Parfois aussi, je croisais une voiture ou une moto qui partait à toute vitesse en direction du centre ville.
Je pris mon temps pour admirer la ville qui s’animait peu à peu. Du coup, j’arrivai au centre ville vers 23 heures et quelques.
L’ambiance là-bas était carrément différente. La circulation était plus dense. Le flow important de voitures et de motos causaient des embouteillages longs de plusieurs mètres. Les restaurants à ciel ouvert étaient pleins à craquer de même pour les bars qui jouaient de la musique qu’on entendait à des kilomètres à la ronde. On aurait dit que toute la ville s’était donnée rendez-vous ici tellement il y’avait du monde.
Je trouvai une cabine ouverte au détour d’une ruelle très animée.
C’était une petite cabine peinte en bleue, assez étroite, encastrée entre deux maquis-restaurants. Elle n’avait aucune fenêtre et la porte laissée ouverte montrait qu’il n’y avait pas de clients à l’intérieur.
J’entrai et je saluai. Une femme avec une voix assez aiguë me répondit. Je ne pouvais pas la voir car un mur de contreplaqué nous séparait. Il y’avait seulement une porte fermée et une toute petite ouverture par laquelle on pouvait faire passer de l’argent.
Je lui dis que je voulais faire un dépôt et elle me demanda d’écrire mon numéro sur l’un des bout de papiers qui se trouvait à côté de l’ouverture. Je fis ce qu’elle me demanda et je posai le numéro ainsi que l’argent à l’entrée de celle-ci.
Quelques minutes plus t**d, Elle me fit savoir que c’était bon, qu’elle avait fait le dépôt. Je la remerciai et m’apprêtais à sortir lorsqu’une jeune femme entra dans la pièce.
Elle était un peu plus grande de taille que moi, avait un teint très clair on aurait dit une métisse, de beaux yeux noirs, une perruque Afro de couleur marronne. Elle était mince mais en forme. Son jean bleu clair et son décolleté noir mettait en valeur ses belles courbes de skinny. Son maquillage, très léger, presqu’imperceptible la rendait encore plus attirante. Je la trouvai simple mais très belle.
Je souriais comme un con en la regardant tellement j’étais fan. Elle me salua d’une voix douce et mélodieuse comme si elle chantait :
- Bonsoir monsieur.
Je fus si surpris par son entrée que je ne compris pas sur le coup qu’elle me saluait. C’est lorsqu’elle se répéta que je répondis un peu maladroitement :
- C’est comment ? T’es jolie hein
- On dirait une sirène !
Elle sourit et cela me détendit. Je n’avais jamais vu des dents aussi blanches de toute ma vie. On aurait dit que c’était celles d’un nouveau né, ou celles de quelqu’un qui n’avais jamais mangé de sauce graine depuis sa naissance.
En observant son sourire, une pensée un peu bizarre me vint en tête, une pensée que je n’avais jamais eu pour une femme auparavant. Je me dis au fond de moi que ça devait être elle la femme de ma vie tant elle avait tout ce dont je désirais chez une femme.
Tout en elle respirait la beauté. Même son parfum était spécial. Je n’avais jamais senti une odeur aussi douce et agréable.
Je continuai ayant retrouvé toute mon assurance :
- Tu t’appelles comment ?
- Stella et toi ? Me répondis t’elle.
Je la regardai droit dans les yeux puis comme je voulais la faire sourire de nouveau je répondis :
- L’homme qui va changer ta vie, enchanté !
Tout à coup j’entendis dans mon dos un « Hummmmm garçon ! ». Tout le monde éclata de rire dans la pièce.
Je me retournai vers la gérante et je lui dis tout en souriant :
- Garçon a fait quoi vieille mère ?
Celle-ci me répondis de sa voix aiguë :
- Garçon n’a rien fait ow mon frère.
- Excuse moi, je me mêle de ce qui ne me regarde pas !
Voulant prolonger la discussion, je repris :
- Non deh tu as commencé faut terminé!
Elle sorti de sa cabine. C’était une petite femme à l’allure simple avec une croix de Jesus autour du cou. Elle me répondis en souriant : « Ahi de terminer quoi ? Pardon dépose moi ici .»
Je repris aussitôt : « Ah ok ! mais toi-même faut voir est-ce qu’elle n’est pas belle ? »
Elle détourna son regard de moi, fixa Stella, l’observa longtemps avant de répondre:
- En tout cas elle est belle, très belle même !
Je me retournai aussi pour observer Stella. Celle-ci fixait la gérante de cabine droit dans les yeux, comme si elles se disaient quelque chose par le regard.
Après un petit moment de silence la gérante continua :
- Mais je te conseille de laisser tomber.
Un peu surpris , je me retournai vers elle.
- Ahi pourquoi ?
Elle ne dit rien, fixant toujours Stella. J’insistai une nouvelle fois de plus et elle me répondis enfin:
- Parce qu’elle n’est pas humaine, c’est un esprit !
Je rigolai tout d’abord croyant que c’était une blague de la gérante puis je ne sais pourquoi, j’eu soudainement froid dans le dos. La gérante avait l’air très sérieuse. Elle ne souriait plus, ses petits yeux restaient fixés sur Stella comme si elle ne pouvait plus les décoller d’elle, comme si elle était hypnotisée.
À partir de ce moment, j’eu peur de me retourner. Je tremblais de la tête au pied.
Puis un mouvement derrière moi, attira mon attention. Stella venait de se rapprocher de moi. Mon cœur battait fort, très fort. À croire qu’il voulait sortir de ma poitrine. Je voulais me retourner et la regarder droit dans les yeux savoir si c’était vraiment une revenante, un fantôme ou un truc du genre mais je n’osais pas. Je me répétait à moi-même : « Tu te retourne, tu es mort !»
Stella mis sa main sur mon épaule gauche et un frisson traversa tout mon corps. A ce moment précis je failli crier et détaler comme un fou. Je me voyais mourir, emporté par cette créature surnaturel. Elle rapprocha sa bouche et chuchota un truc à mon oreille:
- C’est pas toi qui disait que je doit être la femme de ta vie ? Pourquoi maintenant tu as peur de te retourner ?
Ce qu’elle ne savait pas c’est que je voulais vraiment le faire, je voulais regarder au fond de ses yeux et voir ce que la gérante avait vu mais mon corps ne voulait pas m’obéir. Il ne bougeait plus, j’étais tétanisé par la peur.
Quand je réussi enfin à me retourner, Stella n’était plus là. Elle avait disparue.
FIN.
N’oublie pas de t’abonner, de liker et de partager.
You’ll✍🏾