11/06/2020
🇸🇳❤Dans le monde Sérére, la place de la femme était dans son foyer. Elle avait un rôle de gardienne et de stabilisateur de la famille. Une bonne femme Sérére se réveillait toujours aux aurores, et ce même en plein hivernage.
Ses principales activités matinales: la préparation du couscous , l'approvisionnement en eau, le balayage des différents coins de la concession. Dès l’aube, les femmes parcouraient des kilomètres pour puiser de l'eau potable dans les mares, rivières ou puits du village. Enfants, pendant l'hiver, ces pas condensés nous faisaient bondir de nos lits et nous nous précipitions pour prendre place autour du feu matinal qu'elles avaient déjà installé. Nous l'appelions " Ou ndatt ", c'est le chauffage à l'africaine. Pendant que nous nous racontions nos frasques enfantines, elles s’occupaient du petit déjeuner ou pilaient le mil. Elles avaient rarement une minute pour elles. Après le repas, elles descendaient au fleuve pour laver le linge ou la vaisselle... pendant que les hommes prenaient le chemin des champs. La vie des femmes Sérére était rythmée par leurs tâches ménagères. Quand elles revenaient du fleuve, elles allaient directement à la cuisine pour preparer le (niélingue ) que les jeunes enfants devaient amener aux champs. Après les repas matinaux, elles s'accordaient une petite pause et en profitaient souvent pour prendre le bain matinal. Vers dix heures, elles prenaient le chemin du marché. Calebasses à la main, elles sillonnaient les marchés du village à la recherche de bon poisson et de viande.. Elles avaient naturellement leurs fournisseurs habituels qui leur préparaient en amont les bons produits frais et abondants. L'argent de la dépense quotidienne était à dépenser avec parcimonie. Quand il était mal utilisé, il pouvait être l'objet de scènes de ménages. La femme devait se contenter de ce que l'homme lui donnait quotidiennement, voire mettre la main à la poche pour rehausser la qualité de son panier.
Etre Sérére notre fiérté !!!!