Faces, journal d'architecture

Faces, journal d'architecture FACES, journal d’architecture
Fondé en 1985, siège à Genève (Suisse)

  FACES 85 / Reuse.Publication: June 2025.FACES is launching a call for projects from members of the FAS (Federation of ...
10/01/2025




FACES 85 / Reuse.
Publication: June 2025.

FACES is launching a call for projects from members of the FAS (Federation of Swiss Architects), as well as a call for theoretical articles.

What are we to make of buildings that incorporate reused elements? Is it simply a matter of constructive adaptation, or is it a new approach that calls into question the way in which we might envisage an architectural project? To address these questions, FACES will devote issue 85 to the theme of reuse.

If our society is to take account of events linked to global warming, we need to start thinking differently about the act of building. This is the new challenge facing all those involved in developing our natural and built environment. One of the new issues facing them is that of reducing carbon impact, with the aim of using materials efficiently and over as long a period as possible. One way of achieving this is through reuse, which is defined as “the careful removal of components from a building that has become obsolete and the extension of their life within another building”. These elements are therefore modified or reused “as is”. The source of reused parts comes from a “donor building” that is inserted into a “recipient building”.

At a time when travel depended on human and animal sources of energy, anything within reach was welcome. When a building was demolished, it was natural to extract the materials to build another. Disused buildings were used as quarries for materials.

The 20th century, which saw the advent of concrete, was also the century of the tabula rasa. Buildings aimed for absolute efficiency, and components located on a built site were systematically sent to landfill. Today, with the combined effects of the depletion of natural resources and climate change, the issue of reuse has re-emerged, and is even becoming an imperative in some projects.

Reusing parts of buildings in a new environment calls for new implementation practices. A host of questions are being asked about the role and remit of architects. Some people are campaigning for an exhaustive list to be drawn up of the elements to be dismantled when a building is demolished, so that they can be reused. Central purchasing and sales offices for materials have been set up. An industry for reusing all types of materials is slowly being set up.

Does reuse engender a new aesthetic? Does “making do” automatically imply a DIY aesthetic? Reused objects are not designed or shaped by the designer but accepted with their formal and accidental characteristics. This strategy offers a fantastic reservoir of possibilities. Given that 2024 marked the 100th anniversary of Surrealism, it would be appropriate here to evoke the principle of “laziness” that guided Marcel Duchamp in the creation of his ready-mades, i.e. a creative thought that is eminently thrifty, producing something new without having to create it ex nihilo. Objects accidentally chosen by the artist seem to take on a new semantic depth simply by being moved or reoriented.

Reuse also raises formal issues such as assembly. We could even say that this procedure is compulsory, since reuse automatically implies materials from a donor building and new materials coming together.

FACES is launching a call for projects to be published by members of the two FAS sections in French-speaking Switzerland for issue 85. The aim is to look at our territory — Romandie —, to understand whether trends and recurrences can be detected there and then venture into making comparisons with projects carried out in other places.

Completed projects or parts of projects must address the above theme. Projects that have not yet been completed may be submitted, provided that they fully meet the requirements.
It goes without saying that the authors of projects do not have to be FAS members and that an FAS member may propose a project of his or her own production.

At the same time, the journal is launching an international call for theoretical articles on the subject of reuse. These theoretical texts, which will be included in the “thematic dossier” section of the journal, should be between 20,000 and 25,000 characters, including spaces.

***

The schedule is as follows:

2 February 2025, date for submission of projects in the form of a single-sided A4 sheet with plan and photos, accompanied by a short description and presentation of the designer. Each architect and/or designer must designate an author to write a critical article.

2 February 2025 – the same date is set for submitting a proposal for theoretical articles in the form of an abstract of 3,000 characters.

17 February 2025, the selected articles and projects are announced.

13 April 2025, submission of both types of article:

Critical articles relating to selected projects, 7,000 characters long including spaces (see the format for articles in the FACES 81 project booklet) and submission of the relevant graphic documents by the architectural offices.
Theoretical articles of between 20,000 and 25,000 characters in length including spaces (an editing guide will be sent to authors in February) and illustrations with high-definition images will be sent.

Applications in FRENCH or ENGLISH should be sent by email only to Eliza Culea-Hong, journal coordinator: facesr***[email protected].

Adrien Besson, guest editor

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Photo: agwa, verbiest, brussels, 2020.

  FACES 85 / Réemploi.Publication : juin 2025.La r***e FACES lance un appel à projets à travers les membres de la FAS (F...
10/01/2025




FACES 85 / Réemploi.
Publication : juin 2025.

La r***e FACES lance un appel à projets à travers les membres de la FAS (Fédération des architectes suisses) ainsi qu’un appel à articles théoriques.

Que doit-on penser de certains bâtiments intégrant des éléments de réemploi ? S’agit-il d’une simple adaptation constructive ou a-t-on affaire à une nouvelle attitude qui requestionne la manière d’envisager un projet d’architecture ? Pour aborder ces questions, la r***e Faces consacrera le numéro 85 au thème du réemploi.

La prise en compte par la société des événements liés au réchauffement climatique exige d’envisager l’acte de construire différemment. C’est le nouveau défi qui se présente à tous les acteurs participant à faire évoluer notre environnement naturel et construit. Un des nouveaux thèmes qui s’offre à eux est celui de la réduction de l’impact carbone qui vise à une utilisation efficace des matériaux et sur une durée aussi longue que possible. Une des manières d’y arriver est de recourir au réemploi, entendu comme : le « retrait soigné des composants d’une construction devenue obsolète et l’extension de leur durée de vie au sein d’une autre construction ». Ces éléments sont donc modifiés ou réemployés « tel quel ». Le gisement de parties réemployées provient d’un « bâtiment donneur » qui vient s’insérer dans un « bâtiment receveur ».

À l’époque où les déplacements dépendaient de sources d’énergie humaines et animales, tout ce qui était à portée de main était bienvenu. Lors de la destruction d’une construction, il était naturel d’en extraire les matériaux pour construire un autre bâtiment. Les édifices désaffectés faisaient office de carrière de matériaux.

Le 20ème siècle, qui est le siècle de l’avènement du béton, est aussi celui de la tabula rasa. Un bâtiment vise une efficience absolue et les éléments situés sur un site construit sont systématiquement mis en décharge. Aujourd’hui, en raison des effets conjugués de l’épuisement des ressources naturelles et du changement climatique, la question du réemploi réapparait et s’impose même dans certains projets.

Réutiliser des parties de bâtiments en les changeant de milieu met en œuvre de nouvelles pratiques de mise en œuvre. Une multitude de questions se posent quant au rôle et à la mission des architectes. Certains militent pour que, lors d’une démolition, une liste exhaustive des éléments à déconstruire soit établie, en vue d’être réemployés. Des centrales de vente et d’achat de matériaux sont en place. Une filière pour réutiliser tout type de matériaux est lentement en train de se mettre en place.

Le réemploi engendre-t-il une nouvelle esthétique ? Est-ce que le « faire avec » implique automatiquement une esthétique de bricolage ? Les objets de réemploi ne sont pas dessinés ou façonnés par l’auteur du projet, mais acceptés avec leurs caractéristiques formelles et accidentelles. Cette stratégie offre un fantastique réservoir d’imaginaire. Puisqu’en 2024 on a célébré le centenaire du surréalisme, il faudrait ici évoquer le principe de « paresse » qui a guidé Marcel Duchamp dans la mise en place de ses ready-made, à savoir une pensée créatrice éminemment économe qui produit du nouveau sans devoir le créer ex-nihilo. Des objets accidentellement choisis par l’auteur semblent ainsi se charger d’une nouvelle épaisseur sémantique par le simple acte de déplacement ou de changement d’orientation dans l’espace.

Le réemploi fait aussi ressurgir des questions formelles comme celle de l’assemblage. Nous pourrions même penser que cette procédure est obligatoire puisque le réemploi implique automatiquement la rencontre entre des matériaux venus d’un bâtiment donneur et des matériaux nouveaux.

La r***e Faces lance un appel à publication de projets à travers les membres des deux sections FAS de la Romandie pour la livraison du numéro 85. Le but est de regarder notre territoire — la Romandie — pour comprendre si des tendances et des récurrences peuvent y être détectées, et dans un second temps oser des comparaisons avec des projets réalisés dans d’autres lieux.

Les projets réalisés ou partie d’ouvrage doivent traiter de la thématique qui précède. Des projets encore non réalisés peuvent être proposés à condition qu’ils remplissent pleinement la problématique.
Il va de soi que les auteurs de projets ne doivent pas obligatoirement être des membres FAS et qu’un membre FAS peut proposer un projet de sa propre production.

La r***e lance simultanément un appel à publication international pour des articles théoriques autour de la question du réemploi présentée ci-dessus. Ces textes théoriques qui seront insérés dans la partie « dossier thématique » de la r***e seront compris entre 20'000 et 25'000 signes espaces compris.

***

Le processus se déroulera comme suit :

2 février 2025, date de soumission des projets sous la forme d’une fiche A4 recto avec plan et photos, accompagné d’une courte description et présentation du concepteur. Chaque architecte et/ou concepteur devra désigner un auteur pour la rédaction d’un article critique.

2 février. La même date est fixée pour l’envoi d’une proposition d’articles théoriques sous la forme d’un abstract de 3'000 signes.

17 février 2025, les articles et les projets sélectionnés sont annoncés.

13 avril 2025, envoi des deux types d’articles :

Articles critiques liés aux projets sélectionnés d’une longueur de 7'000 signes avec espaces (voir à ce propos le format des articles du cahier de projets de FACES 81) et envoi des documents graphiques y relatifs par les bureaux d’architecture.
Articles théoriques d’une longueur de 20’000-25'000 signes avec espaces ( un vade-mecum à l’édition sera envoyé aux auteurs en février) et envoi des illustrations avec images à haute définition. .

Les candidatures en FRANÇAIS ou en ANGLAIS sont à transmettre uniquement par mail à Eliza Culea-Hong, coordinatrice de la r***e : facesr***[email protected].

Adrien Besson, guest editor

Photo: agwa, verbiest, bruxelles, 2020.

  NEW ABSTRACT SUBMISSION DEADLINE: July 26th, 2023!FACES 83 + 84 / Light and HeavyPublication Dates: End of 2023, begin...
09/06/2023




NEW ABSTRACT SUBMISSION DEADLINE: July 26th, 2023!

FACES 83 + 84 / Light and Heavy
Publication Dates: End of 2023, beginning of 2024

The next issues (83 and 84) of FACES will focus on lightness vs. heaviness, two notions that often have an antonymic and antinomic relationship, signalling the opposition of two conceptual and practical propositions between which architects must in principle choose, based on their location, culture, and building tradition and in accordance with their aesthetic, technical, economic, political, and ethical convictions. This opposition brings with it many others, including ephemerality vs. durability, mobility vs. immobility, freedom vs. constraint, and fragility vs. solidity.

Presently, due to the combined effects of the demographic explosion, the depletion of natural resources, and climate change, this oppositional relationship, which has predominated in architectural thinking since the industrial revolution, is becoming more complex. A multitude of questions have arisen as to the role and mission of architects: to build or not to build, to demolish or to transform, to use highly processed building materials or more natural materials and shorter supply chains? The modernist ideology, which often developed in opposition to pejorative notions of heaviness and slowness, is now being challenged by the reintegration of concepts such as inertia, wear and tear, the patina of time, traces, or ruins. Taking durability into account, i.e. the long view, also compels us to appreciate differently what appears to be a new form of duality between the different efficiencies of light vs. heavy, because in contemporary architectural hybridisation, heavy and light are not necessarily mutually exclusive, and may even complement each other.

Favouring heaviness may denote a form of ecological insouciance that is collectively unbearable. On the other hand, preferring lightness may considerably increase energy consumption. In both cases, the choice made immediately engages the responsibility of the architects because it has a determining impact in terms of social inequalities, on a local and global scale.

In these circumstances, the question and evaluation of weight in architecture becomes paramount. In the 1930s, Buckminster Fuller praised the material lightness of his Dymaxion House, which was already a way of thinking about the ephemeral footprint of housing on American territory. Today, a new, less intuitive notion is changing the game, that of carbon footprint, which radically transforms our perception of mass: the production of 1 kg of polystyrene generates 6.68 kg of CO2 eq. when 1 kg of adobe yields 0.02 kg of CO2 eq. A paradigm shift has suddenly occurred. The main unit of measurement has changed but has yet to be mastered, and the countless possibilities this shift points to remain to be explored. Although environmental performance tools are now a requirement for building, they are by no means sufficient for creating architecture and a mode of living together. The question is therefore not so much whether to favour lightness or heaviness, but, given the new operating conditions, to rethink and reinvent the relationship that separates and unites the concepts.

This reflection must also be an opportunity to evaluate the state of the art in terms of knowledge and know-how. Many examples from the past show that lightness and heaviness coexist as inseparable components: without heaviness, there is no lightness. The notion of equilibrium is used to balance economy of means and stability; no lightness without ballast, carbon footprint, and comfort; no inertia without mass. The return in force of prefabrication, which aims at an economy of means, as well as an efficiency of implementation, also has undeniable capacities of adaptation and transformation. A renewed interest in thick and massive facades accompanies a positive reappraisal of geo-sourced and bio-sourced materials hinging on the local availability of resources and leads us to take a new look at vernacular and Eastern architectures. Geometric abstraction is confronted with the wear and tear of time, while raw materials seem to absorb it, as the architectural skin and its ornamentation display the visual and textural nuances that mark its history.

Design brief specifications (programme, budget, deadlines, standards) no longer suit the needs of the time. With the urgency, scale, and complexity of the task ahead, a formidable field of research and experimentation is opening up for architects. How can they contribute to renewing the relationship between heaviness and lightness? What new types of implementation and layouts can they offer? What practices are these new building constraints likely to generate? How can the most efficient solutions be shared? What aesthetics will emerge from the different stances?

Candidates wishing to submit a proposal for an article should specify whether it relates to the issue of ‘light’ or ‘heavy’, or whether it touches upon both themes. The editorial board reserves the right to make a different assignment.

Timeline:

The call for papers that FACES magazine launches for its 83rd and 84th issue will take place as follows:

July 26th, 2023: submission of paper abstracts (maximum 5 000 characters), as well as a short biography of the author (500 characters) ;

August 7th, 2023: the scientific committee announces the selection results ;

October 1st, 2023: full paper submission (maximum 25,000 characters, notes included). We do not guarantee the publication of all the articles that have been requested. They will first have to pass a peer-review process. Authors will receive a response within 15 days. Please note that at this stage both the editorial and the scientific committees can and frequently request rewrites with short deadlines. Please also note that the article will be published in French (illustrated) and English (non-illustrated). FACES is in charge of the necessary professional translation and proofing services.

All proposals can be sent in either French or English at info[at]facesmagazine[dot]ch.

   NOUVELLE DATE pour le rendu de l'abstrait: 26 juillet 2023FACES 83 + 84 / Léger et LourdPublication: Fin 2023 début 2...
09/06/2023




NOUVELLE DATE pour le rendu de l'abstrait: 26 juillet 2023

FACES 83 + 84 / Léger et Lourd
Publication: Fin 2023 début 2024

Les prochains numéros (83 et 84) de la r***e Faces sont consacrés aux thèmes du léger et du lourd. Ces deux notions entretiennent souvent un rapport d’antonymie et d’antinomie ; elles signalent une opposition de deux propositions conceptuelles et pratiques entre lesquelles l’architecte doit en principe opter, en fonction du lieu, de la culture et de la tradition constructive dans lesquels il s’inscrit et en vertu de ses convictions esthétiques, techniques, économiques, politiques ou éthiques. Cette opposition en apporte quantité d’autres à sa suite, parmi lesquelles l’éphémère et le durable, le mobile et l’immobile, la liberté et la contrainte, le fragile et le solide.

Aujourd’hui, en raison des effets conjugués de l’explosion démographique, de l’épuisement des ressources naturelles et du changement climatique, ce rapport d’opposition, assez prédominant dans la pensée architecturale depuis la révolution industrielle, semble se complexifier. Une multitude de questions se posent quant au rôle et à la mission des architectes : construire ou ne pas construire, démolir ou transformer, faire appel à des matériaux constructifs hautement transformés, ou plus naturels et avec des filières plus courtes ? L’idéologie moderniste, qui s’est souvent construite à rebours des notions péjoratives du lourd et du lent, se voit aujourd’hui contestée par la réintégration de notions telles que l’inertie, l’usure, la patine du temps, la trace ou la ruine. Prendre en compte la durabilité, c’est-à-dire le temps long, nous oblige également à apprécier différemment ce qui apparaît comme une nouvelle dualité entre les efficacités différentes du léger et du lourd, car, dans l’hybridation architecturale contemporaine, le lourd et le léger ne s’excluent pas nécessairement, peut-être même qu’ils se complètent.

Favoriser le lourd peut dénoter aujourd’hui une légèreté écologique insupportable collectivement. À l’inverse, préférer le léger peut alourdir considérablement la consommation énergétique. Dans l’un et l’autre cas, le parti pris engage immédiatement la responsabilité des architectes car il a un impact déterminant en matière d’inégalités sociales, à l’échelle locale comme globale.

Dans ces conditions, la question et l’évaluation du poids en architecture deviennent primordiales. Dans les années 1930, Buckminster Fuller vantait la légèreté matérielle de sa Dymaxion House qui était déjà une façon de penser l’empreinte éphémère de l’habitat sur le territoire américain. Aujourd’hui, une nouvelle notion moins intuitive change la donne, celle d’empreinte carbone, qui transforme radicalement notre perception des masses : 1 kg de polystyrène pèse 6,68 kg eq CO2 quand 1 kg de pisé pèse 0,02 kg eq CO2. Un changement de paradigme s’est brusquement opéré, l’unité de mesure principale a changé mais sa maîtrise reste à acquérir et les innombrables possibilités qu’elle laisse entrevoir, à explorer. Si les outils du bilan environnemental constituent désormais une condition nécessaire pour construire, ils ne sont en aucun cas suffisants pour fabriquer de l’architecture et du vivre-ensemble. La question n’est donc pas tant de privilégier le léger plutôt que le lourd ou l’inverse mais, étant donné les nouvelles conditions d’exercice qui s’imposent, de repenser et réinventer la relation qui les sépare et les unit.

Cette réflexion doit aussi être l’occasion d’évaluer ce qui est déjà là dans l’ordre des savoirs et savoir-faire. Nombre d’exemples du passé font cohabiter le léger et le lourd comme des composantes indissociables : sans le lourd, pas de léger. La notion d’équilibre sert à pondérer économie de moyens et stabilité ; pas de légèreté sans lest, l’empreinte carbone et le confort ; pas d’inertie sans masse. Le retour en force de la préfabrication, qui vise une économie de moyens comme une efficacité de mise en œuvre, possède également d'indéniables capacités d’adaptation et de transformation. L’intérêt renouvelé pour les façades épaisses et massives accompagne dans le même temps la revalorisation des matériaux géosourcés et biosourcés, qui s’appuie sur la disponibilité locale de ressources et nous amène à porter un nouveau regard sur les architectures vernaculaires ou orientales. L’abstraction géométrique se retrouve confrontée à l’usure du temps, alors que les matériaux bruts semblent l’absorber puisque l’épiderme architectural et son ornementation se parent des nuances visuelles et texturelles qui marquent son histoire.

Les enjeux du cahier des charges standard (programme, budget, délais, normes) ne sont plus adaptés pour répondre aux nécessités de l’époque. Avec l’urgence, l’ampleur et la complexité de la tâche qui les attend, s’ouvre un formidable chantier de recherche et d'expérimentation pour les architectes. Comment peuvent-ils contribuer à renouveler le rapport entre le lourd et le léger ? Quelles mises en œuvre et agencements inédits peuvent-ils proposer ? Quels usages ces nouvelles contraintes d’intervention sont-elles susceptibles de générer ? Comment partager les solutions les plus efficientes possibles ? Quelles esthétiques émergeront des différentes postures ?

La candidate ou le candidat qui désire envoyer une proposition d’article doit préciser s’il concerne le numéro sur le Léger ou celui sur le Lourd, ou si son propos touche aux deux thèmes. Le comité de rédaction se réserve néanmoins le droit de faire un choix de rattachement différent.

L’appel à articles que lance la r***e Faces pour la livraison des numéros 83 et 84 se déroulera comme suit :

26 juillet 2023, date de soumission d’un abstract (maximum 5 000 signes), accompagné d’une courte présentation de l’auteur (500 signes) ;

7 août 2023, annonce de la sélection des propositions par le comité scientifique

1er octobre 2023, soumission des articles complets (maximum 25 000 signes, notes comprises). Les articles parvenus ne seront pas forcément tous retenus. Ils feront l’objet d’un deuxième examen par le comité scientifique et le comité de rédaction dans les 15 jours ; Prenez note qu’à ce stade le comité peut faire des demandes de réécriture à brève échéance et que l’article sera publié en français (illustré) et en anglais (non-illustré). FACES prendra en charge la traduction professionnelle des articles.

Fin 2023 début 2024, publication de FACES 83 et FACES 84

Les propositions peuvent être envoyées en français ou en anglais à l’adresse : info[at]facesmagazine[dot]ch.

🔜FACES 82: Des mots et des choses 📣Déjà abonné(e)? Livraison prévue mi-Juillet.🇬🇧Full English translation. 🔗https://face...
09/06/2023

🔜FACES 82: Des mots et des choses
📣Déjà abonné(e)? Livraison prévue mi-Juillet.
🇬🇧Full English translation.
🔗https://facesmagazine.ch/numeros/

🔜FACES 79: Un sol commun - On Common Ground 📣Déjà abonné(e)? Livraison prévue fin août!🇬🇧Expanded English section. 🔗http...
22/07/2021

🔜FACES 79: Un sol commun - On Common Ground

📣Déjà abonné(e)? Livraison prévue fin août!

🇬🇧Expanded English section.

🔗https://facesmagazine.ch/numeros/

CALL FOR PAPERS CLOSED(EN) FACES magazine, no. 80, autumn 2021www.facesmagazine.ch    The theme of the 80th issue of the...
29/04/2021

CALL FOR PAPERS CLOSED
(EN) FACES magazine, no. 80, autumn 2021
www.facesmagazine.ch


The theme of the 80th issue of the magazine FACES concerns a notion with sociological connotations: the vicinity. Coming back to the Old English meaning of « nearness in place », this notion makes us reflect on the scale of the common (or on the stable spatial figures that allow us to think of living together) — putting back into play other notions such as the neighbourhood, the city etc. The vicinity wishes to bring a plural and multi-scalar approach of the city. The urbanism of the XIXth and XXth century has been defined by planning from above (the plan) and via geography (relief maps, urban models). It instaures an order that we could deem « cold », made out of systems of space thought according to principles of good succession and hierarchy. However, this issue of FACES will focus on the « warm » and « dispersive » dimensions of living together, based on interactions, frictions, ambiguity of limits, blurring of boundaries, diversity, « moments of resistance ». A right to the city made out of inhabitant appropriations and the reinvention of ways to live together, asking at the same time questions on hospitality and dwelling, of difference and communality.

This new approach on the meaning of vicinity implies a necessary change of paradigm, that goes beyond the idea that in order to « guarantee » (Breviglieri) a good city, it is sufficient to calculate flows, to insure functional and efficient access to services, or to set up « qualitative » living environments that answer to the needs of the inhabitants. So many elements of a notional positivistic arsenal, tied to the manufacturing of our lives and desires imposed by an emotional kind of late capitalism, that we perhaps inherit from as far back as the behaviourist theories and ideas of the 1960s. In the urban sociology texts of the 1930s, in Chicago, the question of neighbourhoods, the idea of the city, is an attention given to the experience of the migrant, the place given to the foreign, the complex relations between anonymity and familiarity, and the tensions they give birth to, as well as to the media, technical and architectural devices that allow us to live together and to make society. The sociology of urban struggles, that has contributed to the foundation of Henry Lefebvre’s work, moves the gaze towards collective mobilisations. Jane Jacobs, amongst others, began studying the city from the perspective of the dynamics of proximity, allowing us to think of urbanism from the standpoint of its political effects, and the power of emancipation and oppression it exerts everyday on its inhabitants. Either way, the gaze is less on the scrupulous creation of programs and good forms than on the processes and mediations, the immersions and the room for manoeuvre. This issue of FACES wants to show how the focus on a variety of programs and sizes — which only perpetuates the domination of the sight when it comes to thinking about diversity — is insufficient to define the thick matter of coexistances. New meanings must be found that thicken space and limits ; that return to the guattaro-deleuziean dialectic of the smooth and the striated ; that exhume the invu au Merleau-Ponty, preceding the perceived and awaiting meaning.

The tools needed to think the scale of the lived and of experience seem to us closer to anthropology and sociology. There is no collective space without an adjustment of coexistances that passes through languages and rituals, rules and familiarities, but also thresholds and objects where the fragile and difficulty coded forms of vicinity are made. Therefore, the space of vicinity might perhaps be a place of a possible that escapes all planning. How are we to think it?

Luca Pattaroni, guest editor.
Paolo Amaldi.

***

The call for papers that FACES magazine launches for its 80th issue will take place as follows:

June 30th, 2021: submission of paper abstracts (maximum 5 000 characters), as well as a short biography of the author (500 characters) ;

July 15th, 2021: the scientific committee announces the selection results ;

September 15th, 2021: full paper submission (maximum 25,000 characters, notes excluded). We do not guarantee the publication of all the articles that have been requested. They will first have to pass a peer-review process. Authors will receive a response within 15 days. Please note that at this stage both the editorial and the scientific committees can and frequently request rewrites with short deadlines. Please also note that the article will be published in French. If the selected article is written in English, FACES is in charge of the necessary professional translation and proofing services. Sometimes, the editorial committee may decide that some articles are also to be published in the English section of the magazine. This decision belongs solely to the FACES team.

November 30th, 2021: publication of selected articles.

All proposals can be sent in either French or English at info[at]facesmagazine[dot]ch.

Photo: Denise Scott-Brown, view of South Street, Philadelphia in the late 1960s.

APPEL À CONTRIBUTIONS CLOS(FR) R***e Faces, no. 80, automne 2021www.facesmagazine.ch     Le thème du numéro 80 de la r**...
29/04/2021

APPEL À CONTRIBUTIONS CLOS
(FR) R***e Faces, no. 80, automne 2021
www.facesmagazine.ch


Le thème du numéro 80 de la r***e Faces couvre une notion à connotation sociologique : le voisinage. En revenant sur le sens du « veisin – celui qui demeure près d’un autre » (Geoffroi Gaimar, 1140, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5964), cette notion nous fait nous interroger sur l’échelle du commun (ou des figures spatiales stabilisées pour penser la vie ensemble) – remettant en jeu d’autres notions comme le quartier, la ville, etc. Le voisinage est une approche qui se veut plurielle et multiscalaire de la ville. La planification par le haut (en plan) et par le relief (plan-relief, maquette urbaine) a marqué l’urbanisme des xixe et xxe siècles. Elle instaure un ordre que l’on pourrait définir comme « froid », fait de systèmes d’espaces pensés dans leur bonne succession et hiérarchisation. Ce numéro de Faces va plutôt s’intéresser à la dimension chaude et dispersive du vivre-ensemble, reposant sur les interactions, les frottements, les ambiguïtés des limites, le floutage, la mixité, des « scènes de résistance ». Un droit à la ville fait d’appropriations habitantes et de réinvention des manières de coexister, posant à la fois des questions d’hospitalité et de demeure, de différence et de commun.
Cette pensée renouvelée du voisinage passe par un nécessaire changement de paradigme, en dépassant l’idée que pour « garantir » (Breviglieri) une bonne ville, il suffit d’affiner le calcul des flux, d’assurer l’accès fonctionnel et performant aux services, ou encore de mettre en place des cadres de vie « qualitatifs » répondant aux besoins des habitants. Autant d’éléments d’un arsenal notionnel positiviste, lié au façonnage de nos vies et nos désirs imposé par le capitalisme tardif de type émotionnel, mais qui nous vient de plus loin, peut-être de savoirs et de théories comportementalistes des années 1960. Dans les écrits des sociologues urbains des années 1930, à Chicago, la question du voisinage, la pensée de la ville, est une attention à l’expérience du migrant, à la place accordée à l’étranger, aux rapports complexes entre anonymat et familiarité, aux tensions qui naissent, et aux dispositifs médiatiques, techniques, architecturaux qui permettent de demeurer ensemble et de faire société. Dans les sociologies des luttes urbaines, celles que contribuent à fonder les travaux de Henry Lefebvre, on déplace le regard vers les mobilisations collectives. Jane Jacobs, entre autres, poursuivra l’étude d’une ville à partir des dynamiques de proximité, nous permettant de penser l’urbanisme à partir de ses effets politiques, son pouvoir d’émancipation et d’oppression sur le quotidien des habitant·e·s. L’un dans l’autre, le regard se porte moins sur l’établissement scrupuleux des programmes et des bonnes formes que sur les processus et les médiations, les immersions et les marges de manœuvre. Ce numéro de Faces veut essayer de montrer comment le repli sur la variété des programmes et des gabarits – qui ne fait que perpétuer la domination de la vue sur la pensée de la diversité – ne suffit plus à définir la matière épaisse des coexistences. Il faut retrouver les autres sens et épaissir l’espace et les limites ; faire retour à la dialectique guattaro-deleuzienne du striage et du lissage ; exhumer l’invu merleau pontien qui précède le perçu et qui est en attente de sens.
Les outils pour penser l’échelle du vécu et de l’expérience sont plus proches, nous semble-t-il, de l’anthropologie et de la sociologie. Il n’y a pas d’espace collectif sans un réglage des coexistences qui passe par les langues et les rituels, les règles et les familiarités, mais aussi les seuils et les objets où se façonnent les formes fragiles et difficilement codifiables des voisinages. Dès lors, l’espace du voisinage serait, peut-être, le lieu d’un possible qui échappe précisément à toute planification. Comment le penser ?

Luca Pattaroni, guest editor.
Paolo Amaldi.

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L’appel à articles que lance la r***e Faces pour la livraison du numéro 80 se déroulera comme suit :

30 juin 2021, date de soumission d’un abstrait (maximum 5 000 signes), accompagné d’une courte présentation de l’auteur (500 signes) ;

15 juillet 2021, annonce d’une sélection des propositions par le comité scientifique ;

15 septembre 2021, soumission des articles complets (maximum 25 000 signes, sans notes). Les articles parvenus ne seront pas forcément tous retenus. Ils feront l’objet d’un deuxième examen par le comité scientifique et le comité de rédaction dans les 15 jours ; Prenez note qu’à ce stade le comité peut faire des demandes de réécriture à brève échéance et que l’article sera publié en Français.

30 novembre 2021, publication des articles retenus.

Les propositions peuvent être envoyées en français ou en anglais à l’adresse :
info[at]facesmagazine[dot]ch.

Photo: Denise Scott Brown, vue de South Street, Philadelphia dans les années 1960.

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FACES, journal d’architecture

Fondée en 1985, FACES est une r***e d'architecture semestrielle, née au sein de l’ancien Institut d’architecture de l’Université de Genève, qui poursuit une recherche théorique et critique sur les productions architecturales et artistiques contemporaines mais qui interroge aussi, plus largement, la notion de modernité. La r***e propose une réflexion ouverte sur des thèmes tels que le territoire, le paysage, la ville et ses périphéries en mettant l’accent sur la question de la perception spatiale et de la matérialité constructive des oeuvres. En dehors du thème principal soutenu par des analyses détaillées de projets, viennent s’ajouter d’autres rubriques telles que «archives», «tribune», «lectures» ou «itinéraires». FACES a fait peau neuve avec le numéro 73 Connect sorti en mars 2018. Elle revient à la mouture graphique initiale en noir et blanc qui est aussi le signe d’une posture forte, en retrait de l’actualité.