07/08/2022
CENTRAFRIQUE-ANALYSE : AVIS PERSONNEL SUR LA CONSTITUTION CENTRAFRICAINE
Ce pays a fait un faux départ, sur le plan constitutionnel depuis 1959.
D'ailleurs, une constitution et les lois organiques doivent être rédigées selon les réalités, les meurs et coutumes positifs, validée par un OUI majoritaire, à l'issue d'un référendum dans une nation, avant de la greffer aux normes des textes internationaux.
La plupart des pays qui contrôlent le monde, ne respectent aucunement de manière fondamentale, les textes des normes internationales.
Les États-Unis à la tête, la Russie, la France, la Chine, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, suivi des autres. Voir la Suisse, qui s'est développée grace aux fortunes financières des n.azi.s, saisies juste après la 2ème guerre mondiale et les flux des paradis fiscaux (l'île aux crocodiles).
Ce qui fait que, les nations dites fortes et développées, imposent comment le monde doit fonctionner.
Elles donnent l'impression d'être des maîtres ou gendarmes du monde.
Elles dictent leurs volontés et s'imposent subtilement de gré ou de force, sur les nations dites faibles ou en voie de développement.
Ces nations dites fortes, imposent une culture moribonde de manière inhumaine aux nations faibles.
Genre, il n'y a rien de meilleur en terme de civilisation, au sein de ces nations en voie de développement. Là-bas, tout est douteux ou mesure de confiance.
D'où, il faut les dompter, les surveiller et leur imposer des règles et des principes de fonctionnement.
Il faut supprimer minutieusement dans leur mental, leurs cultures, moeurs, coutumes et les supplanter à ce que les nations fortes, leur trouvent de convenable.
En terme clair, il faut aculturer les nations faibles.
Par effet réactif, quand une nation forte considère comme menace, un pays pour ses propres intérêts, elle force, en mobilisant d'autres nations à combattre la ou les nations adverses, au nom d'une soit disante démocratie artificielle et sélective.
La première méthode, est celle de diaboliser les leaders de la nation menace à travers des grands médias à leur solde, puis de trouver un alibi pour réduire leurs forces politiques, économiques et sociales : "Bonjour le néo-imperialiste".
Revenons à nos mots tant.
Après la mort de Barthélémy Boganda, le pouvoir devait revenir de manière transitoire, au feu Abel Goumba, qui à l'époque, était le Président de l'Assemblée Nationale.
Je ne cesserai de dénoncer cette violation constitutionnelle:
😡La mort de Barthélémy Boganda était le premier coup d'État.
😡La prise de pouvoir par David Dacko était le second.
😡L'accession de Bokassa au pouvoir était un hold-up du pouvoir.
😡Le retour de Dacko 2, est un push.
😡La remise du pouvoir à Kolingba, était le 5ème coup d'État organisé.
Il y'avait un président de l'Assemblée, Dacko pouvait démissionner et léguer le pouvoir à ce dernier pour gérer la transition. Mais non!
😡 Ange Félix Patassé élu, n'était qu'une mise en scène électorale, suivi du hold-up électoral lors de son second mandat.
😡La prise de pouvoir par Bozizé était le 7ème coup d'État, suivi d'un autre hold-up électoral.
😡L'élection au premier mandat du Président Touadera était une manœuvre très organisée et imposée, suivie de sa réélection qui était très mitigée car pour tous les candidats sans exception, que ça soit aux législatives ou à la présidentielle, leurs partisans et sympathisants ont fraudé d'une manière ou d'une autre.
Je parle en connaissance de cause et voici ce que les historiens du pays, doivent nous écrire comme chroniques historiques côté sombre, de notre République.
Ceci, afin de permettre à la génération future, de se conformer au respect des textes fondamentaux et d'éviter des bavures et autres formes de manipulations de manière flagrantes ; même si "la manipulation est le nerf de la politique".
Mais j'insiste que nous ne sommes pas obligés de copier-coller, trait pour trait, un modèle d'ailleurs, un premier vice qui affaibli la constitution.
Donc, vous pouvez déceler avec moi que la violations de la constitution est une culture politique normative et normalement normalisée, développée, depuis les premières heures de la création de notre République. Culture à bannir !
Quand un régime est fort, il se permet de formuler ou reformuler la constitution, selon ce qui lui sied en toute convenance. Il ne faut jamais !
Et ce qui me fait marrer, même ceux qui crient au scandale contre toutes formes de révision constitutionnelle, ont fait et feront la même chose, quand ils étaient ou qu'ils seront au perchoir, qu'on se le dise honnêtement!
Si je dis faux, allez dans les partis politiques ou mouvements politiques, lisez leurs textes fondamentaux et jugez si leurs leaders respectent convenablement ce qu'ils ont adopté comme piliers de fonctionnement de leur organe ?
Combien de leaders des mouvements politiques respectent leurs propres textes dans ce pays ?
Ceux qui nous prennent pour des c.ons, viendront ici pour nous berner en disant : "ce n'est pas la même chose". Ah bon hein?
Des leaders politiques qui font plus de 2 à 4 mandats, osent crier aussi au scandale ? Qui est fou?
Si déjà vous violez vos propres textes en gérant vos mouvements ou organes politiques, comme une entreprise familiale, un village ou comme votre foyer, êtes vous sûrs de gérer un jour, tout un peuple?
D'observer fidèlement la pratique de la constitution et le respect des lois organiques ? De qui se moque -t-on?
"Enlèves la poutre qui est dans tes yeux avant d'ôter la paille qui est dans l'œil de l'autre!"
Pour que notre constitution devienne et demeure forte, il faut :
1. Un leader charismatique et imposant avec une équipe nationaliste et très soudée.
2. Il faut une souveraineté politique, issue d'une volonté politique d'unité nationale.
3. Il faut une constitution et des lois organiques adaptées à nos réalités cultuelles, mœurs et coutumes. Et surtout, il faut aussi rédiger en langue nationale, notre constitution.
4. Il faut promouvoir l'amour de la patrie et les valeurs culturelles
5. Il faut rendre la justice forte
6. Il nous faut un partage méritoire de nos richesses et les responsabilités.
7. Il faut une souveraineté monétaire. Une monnaie à nous et des réserves en lingots d'or ou autre valeur en produit minier.
Pour atteindre ce niveau, c'est tout un travail d'ordre moral et une question de volonté politique rigoureuse.
Par Fabien ZEMONIAKO, pour .