24/02/2024
LA SINCÉRITÉ PAIE
Pour améliorer mille aspects de nos existences, le sourire
est donc une arme à manier sans modération. Nous ne
sourions probablement pas assez. Selon une étude britan
nique de 2013, nous ne le ferions en moyenne que sept fois
par jour, dont une fois «pour de faux» (à notre patron par
exemple). Nous sommes capables de mieux. Mais peut-on
se forcer à sourire? Ce n’est pas si simple, car l’entourage
démasque facilement un sourire de circonstance, et le
distingue du sourire sincère, dit de Duchenne (voir l’encadré
ci-dessus). Pour produire ce dernier, il faut d’abord ouvrir la
porte à nos émotions positives et ne pas «censurer» cette
mimique quand une émotion positive surgit. À défaut, s’ap
puyer sur le sourire des autres, qui est contagieux, comme
l’a montré Verlin Hinsz et Judith Tomhave, de l’univer
sité de Dakota du Nord à Fargo. Ceux-ci ont demandé à
des étudiants de se promener dans différents lieux publics
en adoptant trois attitudes: sourire, garder une expression
neutre ou froncer les sourcils. Résultat: environ 40% des
individus que les étudiants souriants ont croisés ont répondu
par un sourire. Un taux de retour qui varierait selon le lieu de
la rencontre, précise une étude de Jordy Stefan, de l’univer
sité de Bretagne-Sud à Vannes. Celui-ci a montré que lorsque
des jeunes filles souriaient à des passants en se promenant
en ville, dans un parc ou en bord de mer, le taux de retour
différait. En ville, 30% des passants leur souriaient; au parc,
ils étaient 60%; et en bord de mer, 51%. Les lieux agréables
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