01/07/2022
Nord-Kivu : l’insécurité entrave l’acheminement de l’aide humanitaire aux déplacés
La poursuite des hostilités risque encore une fois, de retarder l’acheminement de l’aide humanitaire prévu cette semaine pour environ dix mille personnes vulnérables à Ntamugenga, redoute la coordination humanitaire. Plus de 170 000 nouvelles personnes déplacées dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo (Nord-Kivu) ont besoin d’aide humanitaire, a indiqué OCHA vendredi 1er juillet. Il demande à qui de droit, d’accorder l’accès aux humanitaires, sans condition, pour sauver des vies et soulager les souffrances des personnes en besoin d’assistance. Au moins dix-sept mille nouvelles personnes déplacées sont arrivées depuis mars dernier à Rutshuru-Centre et Kiwanja. Ils proviennent de zones des combats entre FARDC et les rebelles du M23. Elles sont logées dans des écoles, des stades et d’autres espaces collectifs ou dans des familles d’accueil. Ces personnes vulnérables vivent dans des conditions alimentaires et sanitaires difficiles, disent les humanitaires. D’autres déplacés sont arrivés à Kako, Rubare et à Kalengera. Au total, 3 530 autres ménages des groupements Kisigari, Jomba et Bweza, arrivés, il y a environ une semaine, se sont installés dans des écoles, églises et autres lieux publics à Kanyaruchinya, dans le territoire de Nyiragongo, à une dizaine de km au nord de Goma. Ces personnes vivent dans une forte promiscuité : pas d’eau, pas de nourriture, ni des installations sanitaires. Elles parlent d’un véritable calvaire. Environ onze mille civils, pris entre deux feux, n’ont pas pu fuir lors des combats du 28 juin dernier dans les villages de Rutsiro et Ntamugenga, rapporte OCHA.
Ces personnes ont désespérément besoin de nourriture, d'eau, de médicaments, d'abris ainsi que des articles de ménages, y compris des kits de dignité pour les femmes et les filles.
La communauté humanitaire redoute que les interventions humanitaires soient entravées par la persistance des violences dans le territoire de Rutshuru.