08/26/2022
Le quartier de la rue des Fougères et de la rue de Sentiers de Fossambault vient de vivre une action citoyenne qui a beaucoup fait parler.
En 2022, tout le monde s’accorde sur le fait que l’on doit « sauver la planète ».
Malheureusement, ce concept, galvaudé à tous les vents, rassemble tout le monde et personne en même temps.
D’un côté, on se lamente sur le sort de la planète et de l’autre, on l’exploite éhontément selon ses propres intérêts humains.
Aucun de nous ne peut, individuellement, sauver la planète. Mais nous pouvons, collectivement, nous impliquer à respecter la nature locale. À notre échelle humaine et citoyenne, notre seul pouvoir de changer le monde est local.
Préserver la nature qui nous entoure au quotidien demande de penser au bien-être de celle-ci avant de penser à ses intérêts personnels.
Et c’est là tout le problème de ce dossier de changement de zonage qui a animé ce quartier en ces dernières semaines. Ce dossier a fait naître une véritable opposition citoyenne.
Une opposition défavorable à ce projet de par son impact sur l’environnement et le précèdent municipal que cela implique. Un dossier qui se révèle écologiquement incohérent mais financièrement bénéfique à cette propriétaire/conseillère.
Il ne manquait que quatre signatures au registre pour que prenne place ce référendum citoyen. Connaissant la situation sur le terrain, je ne peux que féliciter chaque personne qui a pris la peine d’aller signer ce registre. Si l’opposition silencieuse avait, elle aussi, réussi à faire exprimer sa voix, les choses se seraient passées autrement.
Que penser du fait que cette propriétaire/conseillère, en faisant le tour du quartier, ait défendu ses intérêts personnels avant d'entendre les inquiétudes des citoyens?
Plusieurs personnes ayant signé la pétition ont admis, en coulisses, trop craindre cette propriétaire/conseillère pour oser s’y opposer davantage. D’autres, en conflit de voisinage, ont préféré s’en faire une amie plutôt qu’une ennemie.
J’ai pu constater, au fil des discussions de voisinage, que cette propriétaire/conseillère a su adapter son discours selon ses interlocuteurs, allant même jusqu’à assurer à certains qu’elle n’avait absolument pas l’intention de se construire.
Aussi n’est-il pas étonnant que les amis de celle-ci célèbrent sa victoire en se demandant de quelle couleur sera sa prochaine maison?
Pour les amis de celle-ci, faire taire ce processus démocratique dans l’œuf, est une victoire dont ils sont fiers. Il est évident que travailler à changer les règles municipales pour rendre constructible un terrain marécageux et faire un profit financier dans la foulée, est un bel exemple de citoyenneté et de respect de son environnement.
Ce dossier aura ainsi provoqué le mécontentement d’une vingtaine de résidents pour le profit d’une seule propriétaire.
Tout en mettant en lumière combien il est difficile pour les citoyens de Fossambault de faire entendre quelconque opposition au pouvoir établi.
Car ce qui est ressorti de plus problématique est l’animosité de cette propriétaire/conseillère, et de ses amis, envers les citoyens opposés à ce projet.
Ainsi la campagne de salissage qu’elle a engagé envers mon mari et moi-même est désopilante. Lorsque posséder la volonté de préserver et respecter la nature entraine de telles attaques personnelles, je ne peux qu’en prendre pitié.
Ceci me fait me demander jusqu’à quel point cette mentalité d’autoritarisme atrophie la capacité de débattre et de dialoguer de façon civile et respectueuse?
Tout citoyen vivant en une société dite démocratique et développée ne doit-il pas être capable de débattre et de dialoguer malgré les désaccords d’opinions?
Qu’en est-il de notre société lorsque le dialogue est simplement remplacé par de la basse méchanceté? Que révèle cette incapacité à dialoguer civilement et dans le respect d'autrui?
Au final, ce qui m’a le plus surpris est que ce nouveau maire, soi-disant écolo, soit si peu ouvert à la discussion environnementale entourant ce projet. Voir ce nouveau maire faire preuve d’un tel sentiment de supériorité face aux citoyens mécontents m'a choquée.
Le manque d’ouverture et de respect face à cette opposition locale me fait me poser bien des questions sur ce nouveau maire, élu par défaut, faute d’opposition politique...
Texte et photo: S.C-Bellefoy