09/03/2024
🟥🛑🇩🇯🇪🇷🇸🇴🇪🇹🇨🇦➡️ Source IOG doit partir
Le dictateur amharo-mamassane Ismail Omar Guelleh veut finaliser son funeste projet de rattachement de notre pays Djibouti à l'Ethiopie, arrimer la terre de nos aïeux à la patrie de son cœur. Il faut l'en empêcher à tout prix!
Avant de connaître le fin mot de la dernière félonie de l'occupant illégitime de Beit-el-wali, nous avons jugé utile de reposter un article mis en ligne le 2 avril 2017 sur cette présente page facebook, un billet intitulé "Impérialisme éthiopien : Comment l’Éthiopie colonise notre pays avec l'aide du traître Ismail Omaer Guelleh". Notre alerte est plus que jamais d'actualité. Bonne (re)lecture!
« On ne naît pas éthiopien, on le devient », peut-on lire dans le préambule d'un document publié par un think tank proche du parti au pouvoir en Éthiopie, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF). Cette phrase est en fait le mantra de l'impérialisme éthiopien. Nom de code du document : Aqänna, un terme amharique qui signifie reconquête et colonisation. Et le territoire qu'il faut reconquérir s'appelle Djibouti. C'est en tout cas ce que préconisent les auteurs de ce document qui appellent ouvertement à la colonisation de notre pays. Toutefois, un membre de ce think tank, un certain Ghelawdewos Araia, a essayé de tempérer la position radicale de ses amis en appelant, quant à lui, à une unification immédiate de l’Éthiopie et de Djibouti, mais en tenant compte des aspirations de deux peuples. En langage clair, colonisons mais dans les règles de l'art, en douceur. Il a étayé son plaidoyer pour l'unification de deux pays dans un article intitulé « the unification of Éthiopia and Djibouti will be of paramount historical significance » et qui a été publié sur le site « Tigrai Online ».
Ce que préconise ce cercle de réflexion proche du régime éthiopien n'est pas inédit, car notre puissant voisin amharique a convoité notre pays depuis des temps immémoriaux. Le projet éthiopien d'annexion ou de colonisation à l'endroit de Djibouti est un vieux serpent de mer, un secret de polichinelle. Il paraît même que « l'appartenance naturelle de Djibouti à l’Éthiopie est un credo profondément ancré dans la conscience des éthiopiens de toutes les classes et de toute appartenance raciale ou religieuse », comme l'a noté André Nolde dans son écrit « Djibouti : indépendance, oui mais.. » (p.83). On peut également lire cette prétention délirante dans nombre de publications, notamment dans le mensuel britannique « the world today » paru en mars 1967. Dans un texte signé par un dénommé L.M. Lewis, l'on apprend que « in some circles in Addis-Abeba it seems to be confidently assumed that French Somaliland will full into Ethiopia's lap in due course » ( « dans certains milieux, à Addis-Abeba, on admet secrètement que la Somalie Française reviendra en temps voulu sur le giron éthiopien »).
En 1880, alors que la ville de Djibouti n'existe pas encore et que les Français sont à peine installés à Obock, Ménélik écrit au président de la France de cette époque, Jules Grévy, que la ville d'Obock est le « port naturel du Choa ». En 1891, ce même empereur envoie une lettre circulaire aux puissances européennes (France, Grande-Bretagne et l'Italie) où il englobe notre territoire dans les terres qu'il revendique.
De Ménélik à Meles en passant par Haïlé Selassié et le régime du Derg, les éthiopiens n'ont cessé de lorgner sur notre territoire avec la complaisance de la France et de la compromission du régime de Gouled/Guelleh. Mais cette revendication qui semblait jusqu'alors farfelue ou un projet chimérique a changé complètement de nature. En effet, le gouvernement éthiopien ne se contente plus de revendiquer notre pays. Il s'apprête désormais à concrétiser, dans un proche délai, leur projet visant à rattacher Djibouti à l’Éthiopie. Pour cela, le pouvoir éthiopien s'appuie sur leur homme-lige, le sanguinaire amharique Ismail Omar Guelleh. Lequel milite, d'ailleurs, depuis fort longtemps à la concrétisation du funeste projet de sa patrie de cœur. Une année, jour pour jour, avant que son oncle Gouled ne lui file le fauteuil présidentiel, l'ex-shardileh alors chef du cabinet de la présidence a accordé une interview au magazine éthiopien « Efoyta », le 8 mai 1998, dans laquelle il aborde la question du projet d'unification de deux pays: « les autorités djiboutiennes doivent faire tous les efforts pour élargir l'horizon de la coopération de soutien mutuel entre l’Éthiopie et Djibouti afin de faciliter l’intégration politique, économique et social », a-t-il asséné sa honteuse proposition. En juillet 2008, le tyran Guelleh a déclaré au journal « Addis fortune », un journal indépendant et privé éthiopien basé à Addis-Abeba (l’hebdomadaire en langue anglaise le plus lu du pays), qu'il accueillerait « favorablement le déploiement de troupes éthiopiennes à Djibouti pour faire face aux menaces émanant de l'Érythrée ». Et le 14 décembre 2014, il a carrément prôné, toute honte bue, l'unification de deux pays dans une interview qu'il a accordée au journal gouvernemental de langue amharique « Ethiopian reporter » : « si c'est le souhait de deux pays (l’Éthiopie et Djibouti), nous devons mettre en action leur unification ». En février 2015, le premier ministre éthiopien Hailé Mariam Desalegn en visite dans notre pays a été reçu par la chambre d'enregistrement de Guelleh (le pseudo-parlement). Il y a tenu un discours dont la teneur ne laisse guère planer de doute sur les véritables intentions de son pays : « je souhaite, a-t-il dit d'emblée, qu'il n'y ait plus de limites à notre coopération » avant d'ajouter que « notre destinée et la vôtre sont liées pour le meilleur comme pour le pire ». Dans son intervention, le premier ministre éthiopien a été on ne peut plus clair sur le projet de rattachement imminent de notre pays à l’Éthiopie.
Il est difficile de lutter contre l'impérialisme éthiopien quand l'ennemi est à l'intérieur. IOG, voilà le cheval de Troie des éthiopiens. Un traître que le défunt Aden Robleh Awaleh (AUN) a mis à nu dans un billet intitulé « l'énigme IOG » et publié, il y a quelques années, sur sa page facebook. Un portrait sans concession. Nous nous sommes permis de choper l'extrait suivant qui corrobore nos propos : « Certaines zones fonctionnent en dehors des lois djiboutiennes, il s'agit d'une zone de 3 kilomètres carrés se trouvant à partir de PK12. Dans cette zone, c'est la monnaie éthiopienne - le bir - qui a cours et la langue amharique, la cuisine éthiopienne sont dominantes. Une autre ponction de la capitale – zone jardin d'Ambouli - est pratiquement contrôlée par les immigrés, les Djiboutiens qui s'y aventurent sont dépouillés de leurs biens (bijoux, montres, khat, ci******es, etc) ; certains de ces Djiboutiens font l'objet de passage à tabac sous la menace de couteaux... A peine installé à la tête de l’État djiboutien, Ismail Omar Guelleh demande à être accueilli au sein du parlement d'un pays voisin. Le pays en question acquiesce pour que le nouveau chef d’État de Djibouti fasse un discours à son parlement. Coup de théâtre : Ismail Omar Guelleh déclare en substance « je suis le chef d’État d'un pays qui n'est pas le mien, je suis heureux d'être ici au pays où me situent mon cœur et mon âme ». Il a fait son discours en parfaite maîtrise de la langue amharique, la langue dominante du pays. Les députés applaudissent totalement tout en dissimulant mal un certain embarras. Évidemment, ce discours fait l'effet d'une bombe en République de Djibouti. Les sarcasmes, les condamnations sans appel fusent sur Ismail Omar Guelleh. Les autochtones de ce pays ne le considèrent plus comme le sien, ils lui tournent le dos. Face à cette adversité, Ismail Omar Guelleh décide ne compter que sur la répression, le népotisme et la corruption. Il a surtout choisi la fuite en avant pour donner de plus en plus de visibilité à son projet d'arrimage de la République de Djibouti vers le pays voisin qu'il porte dans son cœur ».
Force est malheureusement de reconnaître que l'éthiopisation de la société djboutienne et la colonisation rampante décrits dans le billet d'Aden Robleh sont aujourd'hui des faits. « Djibouti vit peut être le dernier quart d'heure de sa longue histoire tout entière axée vers l'intégration finale, avouée ou non, à l’Éthiopie », ainsi s’interrogeait le regretté Omar Osman Rabeh (AUN) dans son livre « République de Djibouti ou roue de secours d’… Éthiopie ». Toutes les inquiétudes formulées dans ce livre dense et on ne peut plus prémonitoire, il y a plus de trente ans, par ce brillant intellectuel se sont avérées fondées. Ce visionnaire explique dans son livre que la politique impérialiste de l’Éthiopie va au delà de la petite République de Djibouti. Il avance l'idée selon laquelle ce grand pays projette de conquérir toute la Corne de l'Afrique : « détruire l'unité de la République et laisser au mieux, à la place de la Grande Somalie, des « petites Somalies plus ou moins rivales » et contrôlées d'Addis-Abeba, sinon englobées dans un empire éthiopien encore agrandi. Car la tendance naturelle, la situation définitive pour l’Éthiopie ce n'est, en vérité, rien moins que l'occupation de la Corne. Le problème, en effet, ne se pose pas seulement pour elle en termes de débouché sur la mer mais, plus précisément, de possession intégrale du littoral et d'ouverture totale sur la mer Rouge et l'Océan Indien ». Quel visionnaire, ce digne fils du pays !
Pour conclure, nous mettons en garde nos compatriotes sur le danger que représente l'éthiopisation à pas forcé de notre pays. Si nous ne réagissons pas aujourd'hui comme il faut, notamment en chassant du pouvoir le cheval de Troie des éthiopiens qu'est le traître Guelleh, notre pays va tomber définitivement dans l'escarcelle de l’Éthiopie. Et Les éthiopiens vont nous réduire au sort peu enviable des peuples qui subissent actuellement de plein fouet les affres de l'impérialisme abyssin. A bon entendeur !
