13/03/2024
Adoption d’un nouveau code électoral
Le Bénin entame son ascension vers les grandes démocraties
Petit de part sa superficie, le Bénin a entrepris depuis quelques années, des réformes visant à produire des changements administratives et institutionnelles dans chaque compartiment de son fonctionnement. La dernière en date, est le vote d’un nouveau code électoral. Un instrument ambitieux qui vise introduire de bonnes pratiques dans la sphère politique et surtout à hisser le pays au rang des grandes démocraties du monde.
Dans sa quête de fiabilité et de stabilité administrative et institutionnelle, le Bénin vient de se doter d’un nouveau code électoral. Le mardi 05 Mars dernier, les députés de la 9ème législature ont, en toute connaissance de cause et en toute indépendance approuvé ce document qui apporte de grands changements aux dispositions existantes et qui régissaient les élections en république du Bénin. Ces changements impactent aussi bien le fonctionnement du système partisan que celui que le dispositif électoral. Ils ont, entre- autre pour but ultime de hisser ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest au rang des grandes démocraties du monde à l’instar des Etats-Unis, de la France, du Ghana, du Nigéria en favorisant les grands ensembles etc. Sous réserve de la vérification des paramètres constitutionnelles et de la promulgation par le Chef de l’Etat, si ce code entre en vigueur, il impose à chaque parti le travail nécessaire de représentativité dans chaque partie du pays. Une représentativité qui sera constatée par l’obtention d’un suffrage de 20% dans les 24 circonscriptions électorales que comptent le Bénin. Ce point devient préalable nécessaire pour être éligible au partage des sièges lors après les élections législatives, communales et municipales. Si le parti estime ne pas être dans la possibilité de réunir ces conditions, il peut faire valoir les accords de gouvernances, signés avant les élections.
Concernant le parrainage, l’une des pièces indispensables au dossier, chaque candidat doit désormais être porté par au moins 15% du collège des parrains provenant de 3/5ème des circonscriptions électorales législatives soit, par excès, 15 circonscriptions sur les 24. Autrement dit, il faut que le candidat réussisse à obtenir l’aval de 28 maires et/ou députés dans 15 circonscriptions.
Ces dispositions courageuses adoptées par les députés témoignent de la volonté d’une majorité de la classe politique béninoise à répondre au besoin des populations avec des partis politiques d’envergures nationales, des leaders politiques représentatives portée par le peuple et soutenu par les « grands votants ». Des valeurs qui sont la marque de fabrique des grandes démocraties qui animent le monde et qui autrefois, servaient d’exemples aux béninois.
L’heure de l’ascension
Pendant longtemps, les béninois ont admiré via les médias les prouesses politiques accomplis dans les grandes nations de démocraties. Aujourd’hui, ils ont la possibilité de se hisser au même niveau que ces nations devant ainsi, un pays que l’on indexe chaque fois qu’il est questions de respects des principes démocratiques. Nul ne peut nier l’envie qui emplie les regards chaque fois que l’on regarde les grands pays d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique. Cette stabilité est pour ces pays un acquis, grâce à l’utilité de la grandeur et de l’envergure des partis ainsi que de leur présence partout sur le territoire national.
En Afrique et en particulier dans notre sous-région, on peut citer les cas du Ghana et du Nigeria où de grands partis constitués depuis des décennies, sont encore en place et animent la vie politique ; assurant ainsi la stabilité et l’unité nationale.
Dans ces pays, particulièrement au Nigeria et au Ghana, il est difficile de dire qu’un parti est de telle ou telle région. Ce qui limite les crises ethniques et régionales et offre à chacun et à tous, un espace où même les différences s’expriment librement dans de grands ensembles forts et rassurants. Aujourd’hui, le Bénin tente courageusement cette ascension avec l’adhésion populaire et politique grâce à ce code électoral.
Par Jean Tobi