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13/03/2024

Adoption d’un nouveau code électoral
Le Bénin entame son ascension vers les grandes démocraties
Petit de part sa superficie, le Bénin a entrepris depuis quelques années, des réformes visant à produire des changements administratives et institutionnelles dans chaque compartiment de son fonctionnement. La dernière en date, est le vote d’un nouveau code électoral. Un instrument ambitieux qui vise introduire de bonnes pratiques dans la sphère politique et surtout à hisser le pays au rang des grandes démocraties du monde.

Dans sa quête de fiabilité et de stabilité administrative et institutionnelle, le Bénin vient de se doter d’un nouveau code électoral. Le mardi 05 Mars dernier, les députés de la 9ème législature ont, en toute connaissance de cause et en toute indépendance approuvé ce document qui apporte de grands changements aux dispositions existantes et qui régissaient les élections en république du Bénin. Ces changements impactent aussi bien le fonctionnement du système partisan que celui que le dispositif électoral. Ils ont, entre- autre pour but ultime de hisser ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest au rang des grandes démocraties du monde à l’instar des Etats-Unis, de la France, du Ghana, du Nigéria en favorisant les grands ensembles etc. Sous réserve de la vérification des paramètres constitutionnelles et de la promulgation par le Chef de l’Etat, si ce code entre en vigueur, il impose à chaque parti le travail nécessaire de représentativité dans chaque partie du pays. Une représentativité qui sera constatée par l’obtention d’un suffrage de 20% dans les 24 circonscriptions électorales que comptent le Bénin. Ce point devient préalable nécessaire pour être éligible au partage des sièges lors après les élections législatives, communales et municipales. Si le parti estime ne pas être dans la possibilité de réunir ces conditions, il peut faire valoir les accords de gouvernances, signés avant les élections.
Concernant le parrainage, l’une des pièces indispensables au dossier, chaque candidat doit désormais être porté par au moins 15% du collège des parrains provenant de 3/5ème des circonscriptions électorales législatives soit, par excès, 15 circonscriptions sur les 24. Autrement dit, il faut que le candidat réussisse à obtenir l’aval de 28 maires et/ou députés dans 15 circonscriptions.
Ces dispositions courageuses adoptées par les députés témoignent de la volonté d’une majorité de la classe politique béninoise à répondre au besoin des populations avec des partis politiques d’envergures nationales, des leaders politiques représentatives portée par le peuple et soutenu par les « grands votants ». Des valeurs qui sont la marque de fabrique des grandes démocraties qui animent le monde et qui autrefois, servaient d’exemples aux béninois.

L’heure de l’ascension
Pendant longtemps, les béninois ont admiré via les médias les prouesses politiques accomplis dans les grandes nations de démocraties. Aujourd’hui, ils ont la possibilité de se hisser au même niveau que ces nations devant ainsi, un pays que l’on indexe chaque fois qu’il est questions de respects des principes démocratiques. Nul ne peut nier l’envie qui emplie les regards chaque fois que l’on regarde les grands pays d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique. Cette stabilité est pour ces pays un acquis, grâce à l’utilité de la grandeur et de l’envergure des partis ainsi que de leur présence partout sur le territoire national.
En Afrique et en particulier dans notre sous-région, on peut citer les cas du Ghana et du Nigeria où de grands partis constitués depuis des décennies, sont encore en place et animent la vie politique ; assurant ainsi la stabilité et l’unité nationale.
Dans ces pays, particulièrement au Nigeria et au Ghana, il est difficile de dire qu’un parti est de telle ou telle région. Ce qui limite les crises ethniques et régionales et offre à chacun et à tous, un espace où même les différences s’expriment librement dans de grands ensembles forts et rassurants. Aujourd’hui, le Bénin tente courageusement cette ascension avec l’adhésion populaire et politique grâce à ce code électoral.
Par Jean Tobi

12/03/2024

Adoption d’un nouveau code électoral

Vers l’émergence de véritables leaders politiques au Bénin

Depuis son adoption par les députés, le nouveau code électoral fait couler beaucoup de salives. En dépit des réticences qu’il soulève chez certaines personnes, le nouveau texte laisse entrevoir, à la faveur d’une analyse profonde, de meilleurs lendemains pour la politique au Bénin. Il ouvre, notamment, la voie à l’avènement de véritables leaders politiques au Bénin.

Pour bien de raisons, le vote du nouveau code électoral par le parlement mérite satisfaction. En dehors du glas de la transhumance politique sonné, il exige des formations politiques un ancrage national. En effet, l'obligation de disposer d'un nombre de parrainages équivalent à 15% des élus actuels provenant de 3/5 des 24 circonscriptions électorales, ainsi que la nécessité de recueillir 20% des suffrages dans une circonscription pour bénéficier de la répartition des sièges est une avancée majeure. Elle contribue, à promouvoir l'unité nationale en éloignant le processus électoral des influences régionales ou ethnocentristes. En encourageant les partis politiques à rechercher un soutien à l'échelle nationale plutôt que éthnique, le nouveau code électoral ambitionne de renforcer la cohésion nationale.
En faisant un tour d’horizon, il est aisé de constater que la plupart des partis politiques qui ont rythmé la vie politique béninoise, depuis le début de l’ère démocratique, n’ont presque souvent pas une envergure nationale. Pendant longtemps, nous avons eu à faire à des formations politiques de région ou d’ethnie dont les influences ne dépassent pas un ou deux départements. Aujourd’hui, le peuple béninois peut se féliciter de ce qu'à partir du vote du nouveau code électoral, la fin des formations politiques avec un électorat uniquement concentré dans une région, un département ou au sein d’une ethnie est enfin sifflée.

L'ère de l'émergence de véritables leaders politiques

Avec le nouveau code électoral, on peut sans risque de se tromper affirmer qu'une nouvelle ère s'ouvre pour la politique au Bénin. Désormais, le militant mais encore plus l'acteur politique ne sera désormais plus l’individu sorti de nulle part pour faire la pluie et le beau temps juste parce qu’il a une surface financière capable d’acheter les suffrages, de corrompre les électeurs ou même les gros électeurs.
L'inclusion au sein des partis politiques qu’entraine le nouveau code électoral engage les formations politiques à travailler à avoir une ligne directrice claire, de véritables projets politiques sur la base desquels ils pourront aller recruter des militants. Également, ces derniers, contrairement aux années antérieures où le jeu politique a été miné par l’argent et les intérêts égoïstes, n’accorderont leur confiance à un parti et à ses leaders que sur la base des idées et valeurs qu’ils défendent.
Le leader politique qu'encourage le code électoral du 5 mars 2024 sera désormais celui dont les positions et les actions sont orientées par une vision politique claire et lisible à travers le temps.

Par A.A.

08/03/2024

Adoption d’un nouveau code électoral par le Parlement

Des avancées majeures pour renforcer la politique et la démocratie au Bénin

Les députés de la 9ème législature ont adopté, le mardi 5 mars 2024, un nouveau Code électoral en République du Bénin. Avec 79 voix pour, 28 contre et 01 abstention, le vote de ce nouveau texte régissant les élections en République du Bénin intervient après le rejet du projet de révision constitutionnelle présenté par le député Assan Seibou du parti Bloc Républicain le vendredi 1er mars 2024. Le nouveau code, qui semble susciter des inquiétudes chez certaines personnes, comporte pourtant de nombreux avantages pour la politique et l’État de droit au Bénin.

L’adoption du nouveau code électoral par l’Assemblée nationale dans la nuit du mardi au mercredi dernier, a très tôt été étiquetée comme une réponse du berger à la bergère ; référence faite au rejet du projet de révision de la Constitution du fait de l’opposition qui a voté contre. Et pourtant à l’analyse, le nouveau code électoral, bien loin de chercher à rendre la vie dure à l’opposition, est porteur de nombreuses avancées significatives pouvant conforter la vie politique et la démocratie au Bénin.
L'une des principales innovations introduites par le nouveau code électoral se trouve au niveau de l'article 146 du nouveau code, qui stipule que seules les formations politiques ayant recueilli au moins 20% des suffrages exprimés lors des élections législatives seront éligibles à la distribution des sièges par circonscription électorale. Cette disposition vise à encourager les partis politiques à consolider leurs bases et travailler pour avoir une envergure nationale. À défaut, ils pourront s'engager dans des alliances politiques plus vastes ; ce qui aura pour retombée de mettre fin aux petits partis. Ce faisant, le rôle et les contributions des partis politiques dans le paysage politique sera renforcés de sorte à offrir une plus-value importante à la stabilité et à l'unité nationale.

Un haro sur la transhumance politique !

Avec l’adoption du nouveau code électoral, la politique au Bénin a également marqué un gros point étant donné que le glas de la transhumance politique a été, une fois pour toute, sonné.
La transhumance politique, ce phénomène où les élus changent de parti politique en fonction de leurs intérêts personnels, a longtemps miné la stabilité politique du Bénin. Cette pratique, où les positions des acteurs politiques fluctuent au gré de leurs intérêts individuels, a laissé les électeurs désabusés, voyant leurs voix être trahies.
La nouvelle loi électorale prévoit des mesures drastiques pour mettre fin à cette pratique. Dorénavant, tout élu ayant été élu sur la liste d'un parti politique ne pourra plus changer de camp à sa guise, au mépris des intérêts de son parti et de ses électeurs. Cette disposition vise à encadrer strictement le mandat des élus, les empêchant d'agir selon leur seule volonté.
À titre d'exemple, à partir de l'élection présidentielle de 2026, un député ou un maire ne pourra parrainer qu'un candidat appartenant au parti qui l'a présenté pour son élection. Toutefois, en cas d'accord de gouvernance conclu avant le dépôt des candidatures et déposé à la Commission électorale nationale autonome (CENA), l'élu pourra parrainer un candidat issu de l'un des partis signataires de l'accord.
Cette réforme garantit ainsi la stabilité politique et préserve le choix des électeurs, mettant fin à une pratique qui a trop longtemps compromis l'intégrité du processus démocratique béninois.
En dehors de ces deux avantages, le nouveau code électoral porte d’autres avancées qui en font un texte très adapté à l’état actuel de la politique béninoise.

Ambroise AMETOWONA

07/03/2024

Vote du code électoral.

Retour sur une réforme aux avantages multiples

Après le rejet de la proposition de loi sur la révision de la constitution, les députés ont voté mardi dernier un nouveau code électoral. Cette réforme prend sa source dans le besoin nécessaire de renforcer les partis politiques et d’en faire des ensembles forts, influents et représentatifs comme l’on observe ailleurs.

A peine publiée que la nouvelle réforme du code électorale votée mardi dernier à l’Assemblée Nationale soulève des inquiétudes. Les incertitudes s’expriment et tendent à prendre le dessus sur le véritable contenu du nouveau guide électoral, qui dans le fond comme dans la forme veut contribuer au renforcement de la représentativité des partis politiques en vue d’en faire des ensembles forts et représentatifs. Pour stimuler cela, le nouveau code électoral prévoit par exemple que pour être pour être éligible au partage des sièges, les partis doivent obtenir 20% des suffrages dans chacune des circonscriptions électorales du pays (soit 1/5ème des suffrages). Le défaut des 20% dans une circonscription élimine le parti de l’attribution des sièges. Ce point est assoupli par la possibilité pour les partis candidats d’aller vers les accords de législature. Cet accord est possible avant le scrutin et permet aux partis de s’unir pour remplir la condition des 20% suffrage dans toutes les circonscriptions électorales. L’astuce est simple, il suffit simplement pour des partis candidats à une élection (législatives, municipales et communales) de s’associer avant les élections. Après le scrutin, s’ils se retrouvent en défaut des 20% dans une circonscription, cet accord permet à la commission chargée de calculer les suffrages de remonter au niveau national pour voir si l’alliance de partis concernée réunit 10%. Cela permettra de revenir au niveau de la circonscription indiquée pour faire les additions possibles avant l’attribution des sièges. Le même code prévoit les cas où aucun parti ne réunit le pourcentage indiqué dans une circonscription électorale. Dans ce cas, les élections sont purement et simplement reprises pour une meilleure distribution des sièges.
Le parrainage
Aspect important du dossier de candidature des candidats à l’élection présidentielle, le parrainage est reconduit dans le code électoral réformé. L’ancien format du parrainage impose au candidat de réunir 10% des élus (16 députés et maires). Le nouveau format postule que chaque candidat à l’élection présidentielle doit être porté par au moins 15% du collège des parrains provenant de 3/5ème des circonscriptions électorales législatives soit, par excès, 15 circonscriptions sur les 24. Autrement dit, le candidat à la présidentielle doit obtenir l’aval de 28 députés et maires, mais ces députés doivent provenir de 15 circonscriptions électorales. Prise de façon isolée, cette disposition peut sembler difficile mais les dispositions accompagnatrices prouvent clairement que désormais, les valeurs que sont la discipline de groupe, la promotion des grands ensembles, la lutte contre la transhumance politique sont au cœur de cette des partis politiques. Ces dispositions prévoient par exemple, que ce sont les partis politiques qui décident du candidat à porter pour la présidentielle. Aucun élu ne peut parrainer en dehors des orientations de son groupe. Il peut à la limite d’abstenir et prendre le risque de perdre son « ticket » de parrainage. Il peut aussi démissionner. Mais dans ce cas, (quelque soit la raison de la démission), il perd son siège au profit de son suppléant.
Ces différentes réformes seront mises en œuvre à partir de 2026. Etant donné que toute loi est perfectible, cette première expérimentation permettra de tirer les bonnes leçons et si possible, de peaufiner les éventuelles nuances mais sans perdre de vue l’objectif principal : celui d’avoir des partis politiques composés de grands ensembles représentatifs et influents.
Par Jean Tobi

19/01/2024
19/01/2024

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23/12/2023
16/12/2023

Un reportage sur la visite du président TALON en Martinique.

https://youtu.be/OozmdZYeavI
11/12/2023

https://youtu.be/OozmdZYeavI

JC2NAZARETH by Ishaq, feat Cool B et la chorale du CREJA Adjarra.Infoline : +229 61382249 / 67176583

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02/11/2023









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14/08/2023

Résurgence des coups d’Etat : Préserver à tout prix la démocratie en Afrique de l’Ouest

La décision des chefs d’Etats et de gouvernements de la Cedeao concernant le coup d’Etat au Niger entraine des commentaires hostiles qui ne sont pas de nature à promouvoir la démocratie. Une posture que les auteurs de ces commentaires expliquent avec des arguments non fondés et sans comprendre les vrais enjeux qui se jouent sous leurs yeux.

Depuis quelques années, les coups d’Etats semblent devenir une tendance en Afrique de l’Ouest. Après le Mali, la Guinée Conakry, le Burkina-Faso, le Niger vient de subir l’assaut un groupe d’individus, qui au nom d’une série de revendications, ont mis en mal la démocratie dans ce pays. Pire, ils ont pris en otage le Président démocratiquement élu, son épouse et son fils depuis le 26 Juillet 2023. Face à ce trouble dans l’ordre constitutionnel, les Chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont opté jeudi dernier, à la faveur d’un sommet extraordinaire, tenu à Abuja, pour la fermeté. Leur souci est de réinstaller le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, rétablissement de l’ordre constitutionnel. Une décision qu’ils sont prêts à exécuter par la voie des armes si possible.

Briser le mur de l’ignorance.
Depuis cette décision, de nombreux commentaires se font de gauche à droite, notamment, de la part de personnes qui se disent panafricanistes ou de populations qui n’ont pas autres sources d’informations que les réseaux sociaux. Pour elles, les coups d’Etat sont la solution parce qu’ils permettraient de s’affranchir de tel pays qui serait la cause des malheurs du continent, pour s’allier à tel autre qui serait le sauveur.
Face cela il convient de briser ce mur de l’ignorance qui semble planer sur la démocratie dans les pays de l’Afrique de l’Ouest en rappelant quelques fondamentaux que les peuples ont, à un moment donné de leur histoire, librement choisis.
Défini comme le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, où le président est élu au suffrage universel, en optant pour la démocratie, les peuples africains ont accepté que désormais, le seul et unique moyen d’accéder à des postes de responsabilités de la base au sommet, reste les urnes. C’est au cours des votes organisés que les populations choisissent leurs dirigeants. Il est vrai que pour une raison ou pour une autre, les difficultés de parcours, des incompréhensions, voire des crises peuvent subvenir. Il peut même arriver que la partie frustrée ait raison sur toute la ligne. Mais il existe dans tous les pays d’Afrique des mécanismes au niveau national et international de règlement des crises et les populations doivent faire confiance à ces mécanismes pour éviter les instabilités politiques qui subsistent en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années.

Prioriser les voies républicaines.
En démocratie, les différends se règlent par les voies républicaines et non par la force ou la remise en cause du processus. Il est donc inadmissible que pour une raison ou une autre, des militaires, parce qu’ils ont des armes, interviennent pour mettre fin au processus démocratique. Cette tendance doit prendre fin parce que si l’on accepte cela, l’on devrait aussi comprendre et accepter que dans une circonscription électorale, dans une commune, si pour une raison ou une autre on n’est plus d’accord avec le député ou le maire, on peut recourir à la force pour mettre fin à ses fonctions. Une pratique malsaine qui peut aussi être appliquée à la dimension familiale ou communautaire, les chefs de famille ou les dignitaires traditionnels (têtes couronnées et autres) peuvent être démis par quelqu’un qui dispose de la force, notamment les armes. L’Objectif en choisissant librement le chemin des urnes, est de construire une société paisible pour tous, sans distinction de race, de sexe, de religion ou de sexe. Les coups d’Etats ne sont donc pas les types de sociétés que nous voulons promouvoir, car autrement, ce serait l’anarchie totale. De plus, contrairement à ce que les putschistes avancent pour expliquer leur passage en force, on n’a jamais vu, nulle part, les populations en appeler à perpétrer des coups de force parce qu’elles seraient mécontentes. Mais qu’il s’agit toujours d’une initiative cavalière de quelques militaires ou acteurs politiques sans perspectives.
La démocratie est un processus d’apprentissage
Est-ce à dire que la démocratie est un mode de gouvernance dans lequel tout va bien ? Evidemment que non ! C’est un processus, un apprentissage de tous les jours. Les plus vieilles démocraties du monde connaissent des péripéties.
Par exemple, l’actualité aux Etats-Unis avec les comportements de l’ancien président Donald Trump prouve bien que même un pays qui pratique la démocratie depuis des siècles, peut connaître des crises majeures. Pourtant, dans ce pays, les militaires n’ont pas fait irruption sur la scène. De plus, la dernière réforme des retraites en France a entrainé une grosse crise sociale. Pourtant, il n’est passé à l’idée de personne que des militaires pouvaient s’inviter sur la scène pour déposer le président et s’accaparer du pouvoir.
La patience étant une vertu, si, par la force, on arrête de façon aussi intempestive le processus démocratique, on ne lui donne pas de chance de s’améliorer, de se parfaire pour impacter significativement la gouvernance et les conditions de vie.
Agir ainsi, c’est organiser une remise en cause permanente qui, elle-même, génère l’instabilité chronique et ne favorise pas une action politique cohérente.
Cela est si vrai que même les putschistes qui ont pris le pouvoir au Mali en sont conscients et ont inscrit dans la nouvelle Constitution qu’ils viennent de faire adopter pour le pays que :
Article 187 : « Tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien »
Article 188 : « Les faits antérieurs à la promulgation de la présente Constitution, couverts par des lois d’amnistie, ne peuvent, en aucun cas, faire l’objet de poursuite, d’instruction ou de jugement. »
On peut ainsi constater qu’ils entendent éviter de subir eux-mêmes des coups d’Etat et aussi s’éviter tout jugement futur. Si donc les militaires putschistes sont conscients que cela ne fait pas avancer, il y a lieu de comprendre les exigences de la Cedeao pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Un combat anti-colon ?
Le premier argument avancé par les auteurs des commentaires hostiles est que la cedeao serait à la solde de la France, qui, à son tour, œuvrerait pour empêcher le développement de l’Afrique. La seule chose qu’ils oublient est que cette communauté n’est pas composée, uniquement de pays francophones. Ils ont oublié le Ghana et le Nigéria qui sont des pays anglophones. D’ailleurs, la présidence actuelle de la Cedeao est assurée par le Nigéria, alors, d’où provient cette idée de l’ingérence ou de l’intrusion de la France dans la décision de la Cedeao.
Par Jean TOBI

14/08/2023

Coup d’Etats en Afrique de l’Ouest : Eviter d’ajouter l’instabilité à l’insécurité

Le coup de force militaire en cours au Niger, tend à confirmer le retour de vieux démons, dans notre sous-région, déjà rudement secouée par des questions sécuritaires. C’est d’une évidence qu’ajouter l’instabilité à l’insécurité, est fatalement une menace grave, pour les efforts régionaux de développement.

Certains jeunes ou pseudo « panafricanistes », qui par naïveté ou manipulation, applaudissent à tout rompre, les crises qui secouent notre sous-région, ont sans aucun doute, des lectures en re**rd. Ils ont tort de ne pas s’informer sur l’histoire récente de nos jeunes Etats. Ils y auraient appris par exemple, que notre pays le Bénin, aux lendemains de son indépendance, s’était vu affublé d’un sobriquet peu enviable : l’enfant malade de l’Afrique. Oui, à en croire les docteurs et experts, qui s’étaient alors penchés sur son cas, aux lendemains de son accession à la souveraineté internationale, le Dahomey, souffrant d’une instabilité chronique, avait un avenir en pointillés. Son pronostic vital, était même engagé. Et le mal avait atteint un niveau de métastase, qu’il ne restait que la prière, comme remède... Cinq coups d’Etat en moins de dix ans ! C’était plutôt désespérant pour une jeune nation.

Pas d’hommes forts, mais des institutions fortes

Le dernier putsch au Dahomey, s’était donné pour vocation, de trouver remède à ce mal, en proclamant une ‘’Révolution’’ qui se voulait ‘’démocratique et populaire’’ ! Celle-ci aura duré plus de dix-sept ans. Avec entre autres, à son bilan, la banqueroute et la faillite de l’Etat. La Conférence nationale des forces vives de février 90, qui avait mis fin à cette tragédie, a été une forme de catharsis. Elle avait accouché du Renouveau démocratique, et proclamé la victoire sur la fatalité ; contre les démons du passé, en costume comme en kaki. C’est ainsi que notre armée nationale, qui avait pris une large part dans ce naufrage collectif, avait fait son mea culpa, et annoncé aux conférenciers, son retour définitif dans les casernes. Depuis, le pays et sa démocratie ont fait du chemin. Notre armée nationale aussi. Trois alternances au sommet de l’Etat. Cinq à la tête de notre Parlement. Des institutions de recours, de régulation, de médiation qui fonctionnent à plein régime. Bien sûr, avec leurs imperfections, n’étant que des institutions humaines... La démocratie n’étant pas un long fleuve tranquille, il y a eu comme dans tout pays normal, des moments de crises, de tensions, de menaces graves à notre vivre ensemble, etc. Evidemment, et comme cela se fait, dans les démocraties les plus avancées, les institutions dites de contre -pouvoir, ont joué pleinement leurs rôles. Elles ont régulé le fonctionnement des institutions quand il le fallait ; remis les compteurs à zéro quand cela s’imposait. Une des vertus de la démocratie, étant la confiance aux institutions, notre pays gère ses contradictions à l’interne, et fait tant bien que mal son chemin. L’ex-Président américain, Barack Obama, proclamait lors d’une visite au Ghana, que « l’Afrique, n’a pas besoin d’hommes forts ; mais plutôt d’institutions fortes ». Donnant ainsi raison, à un des ‘’ex hommes forts ‘’ du Dahomey de l’époque, le colonel Maurice Kouandété, pour ne pas le nommer. Il a fait un aveu assez illustratif, lors d’un entretien sur une de nos chaînes de radio. Il avoua que l’une des nombreuses raisons, ayant conduit à la prise du pouvoir par notre armée, aux lendemains des indépendances, fût sans aucun doute, l’absence d’une institution de recours ou d’arbitrage, telle que la Cour constitutionnelle. L’armée dahoméenne, disait ce spécialiste reconnu des putschs, n’intervenait pas souvent de son propre chef, dans le champ politique. Dans de nombreux cas, c’étaient plutôt les dirigeants civils au pouvoir, qui l’invitaient à prendre le pouvoir, pour mettre fins aux nombreux conflits, qui les opposaient. Et il faut reconnaître qu’entre nos grands leaders de l’époque, c’étaient guéguerres, alliances et contre alliances ! L’armée était donc à la limite un arbitre ; un recours. L’appétit venant en mangeant, on connaît la suite.

Panafricanisme du développement

De nos jours, on peut affirmer qu’après trente-trois ans de pratique, la démocratie fonctionne chez nous, malgré ses imperfections. D’ailleurs, l’ancien Premier ministre anglais, Winston Churchill disait à propos des régimes démocratiques, que « la démocratie est peut-être un mauvais système ; mais les autres sont pires. » Les citoyens d’ici, ont accepté et même apprivoisé, le bulletin de vote, comme mode de sanction des régimes. Ils en ont gouté les plaisirs et les vertiges... Chez nous, le système démocratique lui-même a déjà eu le temps de donner sa pleine mesure, en matière de balisage des chemins du progrès et du développement. Historiquement parlant, on peut affirmer, et ceci dans une certaine mesure, qu’il y a eu deux Bénin : d’abord un Bénin de l’instabilité puis de la Révolution, de 1960 à 1990 ; puis un Bénin du Renouveau démocratique de 1990 à nos jours. Les progrès accomplis durant les deux périodes, peuvent être comparés. Tant ils sont visibles, palpables et même mesurables. Prôner donc une révolution panafricaniste, ou une libération d’un joug prétendu colonial, et ceci sous le parrainage de mentors aux intérêts connus, ne saurait prospérer sous nos cieux. D’ailleurs en quoi la chasse à une France colonialiste ou impérialiste, ici et maintenant, boosterait notre développement ? La « France de papa », il y a très longtemps, qu’aucun Béninois censé, n’y croit plus. Le Bénin des années 70, a fait sa Révolution, et expérimenté bien de concepts, que certains jeunes qui se proclament « panafricanistes », semblent aujourd’hui découvrir. Même la coopération avec leurs nouveaux mentors, est du déjà vu sous nos cieux. L’impérialisme reste l’impérialisme. Qu’il vienne de l’Ouest ou de l’Est, du Nord ou du Sud. Il ne fonctionne qu’au gré de ses intérêts. Nos dirigeants d’ici, qui désormais ont fait l’option d’une diplomatie économique, l’ont si bien compris qu’ils ne font pas de distinguo entre investisseurs. Qu’ils soient Chinois ou Russes ; Américains ou Français. L’essentiel étant de nous aider à consolider nos acquis. D’ailleurs GDIZ a l’espace assez large, pour ce faire. C’est dire qu’ici plus qu’ailleurs, notre panafricanisme à nous devrait être avant tout, celui du développement ; un panafricanisme qui renforce la démocratie, donc la stabilité et la sécurité, dans notre environnement immédiat. D’où l’engagement du Bénin, en tant que membre de la Cedeao, pour un Niger de démocratie et de stabilité. En effet, dans un environnement déjà secoué par des questions sécuritaires et d’extrémisme violent, ajouter l’instabilité à l’insécurité, serait compromettre gravement notre notre devenir commun.

Ben Olawalé

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