24/10/2023
LES ÉPREUVES DE LA VIE.
★POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE★
Auteur : Roland Djimadjimbaye.
Tôt le matin, le commandant Boris se rend chez Bernard pour pouvoir l’interroger pendant que l’inspecteur Kevin se rend chez le docteur Romuald. La bonne le conduit au docteur.
Kevin : bonjour docteur.
Romuald : oui, bonjour inspecteur, que me vaut l’honneur de votre visite ?
Kevin : je mène une enquête et j’ai besoin de votre collaboration.
Romuald : je m’en allais au travail mais bon je peux vous accorder quelques minutes. En quoi puis-je vous être utile ?
Kevin : je voudrais établir la vérité sur l’affaire Krist.
Romuald (sourire) : inspecteur, tout a été prouvé, je ne sais pas quelle vérité vous recherchez ?
Kevin : la vérité que vous et moi connaissons très bien.
Romuald : je ne connais pas deux vérités sur Krist inspecteur.
Kevin : très bien, je ne vais pas tourner autour du pot. Dites-moi qui vous a payé pour élaborer un faux résultats des analyses sanguines de monsieur Krist ?
Romuald (sourire jaune) : euh, je ne sais pas de quoi vous voulez parler inspecteur.
Kevin : si au contraire, vous le savez très bien.
Romuald : écoutez inspecteur, là je suis en train d’aller au travail, donc je n’ai vraiment pas le temps pour jouer à ce jeu avec vous. Excusez-moi !
Il se lève.
Romuald : je vous raccompagne à la porte.
Kevin : comment arrivez-vous à dormir tranquillement avec ce que vous avez fait ? Condamner un innocent dont la femme est enceinte de deux mois, vous privez donc un enfant de la chaleur de son père pendant cinq ans. Docteur, vous n’avez pas de cœur ?
Romuald : je n’ai rien fait du tout, je suis un homme honnête moi. Maintenant, veillez partir de ma maison.
Kevin : je m’en vais mais sachez une chose. Je sais et vous aussi savez que vous avez fait du tort à un innocent. Je ferai tout pour le prouver et vous paierez votre acte.
L’inspecteur s’en va. Pendant ce temps, de l'autre côté, le commandant parle avec la femme de Bernard.
Boris : bonjour madame Bernard, je suis le commandant Boris de la brigade anti-drogue.
Claudine : bonjour commandant.
Boris : puis-je parler à votre mari ?
Claudine : mon mari est en voyage.
Boris : ok, m’accordez-vous quelques minutes ?
Claudine : d’accord.
Boris : merci. Savez-vous que votre mari a rendu un faux verdict lors de son intervention au dernier procès ?
Claudine : a… a… ah bon ! Je… il ne m’en n’a parlé. D’ailleurs, en quoi cela me concerne ?
Boris : je pense qu’il a été corrompu, pas vous ?
Claudine : non, mon mari est un homme honnête et incorruptible.
Boris : alors, comment vous expliquez le fait qu’il ait condamné un homme qu’il sait innocent ?
Claudine : je… je… je ne sais pas.
Boris : c’est ce qui m’amène à penser à vous.
Claudine : moi, comment ça moi ?
Boris : où étiez-vous le jeudi dernier ? Inutile de vous dire que vous n’étiez pas à votre travail et vous n’avez pas signalé.
Claudine : je… j’étais aller voir d’urgence ma mère. J’étais tellement préoccupée par sa situation que je n’ai pas pensé à signaler mon absence.
Boris : vous mentez vraiment très mal madame et je dois avouer que c’est une grande qualité de ne pas savoir mentir. Dites-moi la vérité s’il vous plaît.
Claudine : je vous dis la vérité.
Boris : très bien, passez-moi le numéro de votre mère ou père, pour vérification.
Claudine : mais pourquoi vous me faites passer un interrogatoire ?
Boris : non, ce n’est pas un interrogatoire, j’essaie juste d’aider un homme qui a subi une injustice, il fera cinq ans de prison pour rien en laissant toute seule sa femme enceinte de deux mois. Pensez à cette femme, pensez à cet enfant qui grandira sans son père.
Ah les femmes sont tellement sensibles. Elle ne pouvait s’empêcher de dire la vérité au commandant. Elle lui révèle donc tout ce qui s’était passé.
Claudine : …mon mari m’a aussi dit que cet homme avait kidnappé un membre de la famille de tout le jury.
Boris : est-ce que vous pouvez me décrire le visage de cet homme ?
Claudine : non malheureusement, il n’y avait que sa voix qu’on pouvait entendre.
Boris : d’accord, ça permettra de faire appel.
Claudine : je vous en prie, ne faites pas ça, le monsieur nous a sévèrement mis en garde en disant que s’il apprend un jour qu’il y a eu appel, il tuera chaque famille de tous les membres du jury. Il nous a prouvé qu’il a toutes les infos sur nos familles. Il sait que nos enfants étudient à l’étranger. Il nous a donné leur noms, leur niveau d’études et leur adresse. Je viens de trahir mon mari en vous parlant de tout ça alors s’il vous plaît, ne faites pas appel. Passez par d’autres moyens pour non pas seulement libérer cet innocent mais aussi arrêter d’abord cet homme qui l’a fait condamner et sa libération s’en suivra de façon automatique.
Boris : merci beaucoup pour votre collaboration madame.
Le commandant s’en va et retrouve Kevin un peu plus t**d à la brigade.
Boris : alors, tu as obtenu quelque chose ?
Kevin : non, il a nié vigoureusement. En plus, nous n’avons aucune preuve. Comment ça s’est passé de ton côté ?
Boris : monsieur Bernard est en voyage. Mais sa femme m’a appris qu’au jour du procès, elle a été enlevée. Gauthier a aussi enlevé la famille de chaque membre du jury pour les obliger à rendre un faux verdict.
Kevin : donc il y a possibilité de faire appel.
Boris : oui mais Gauthier a menacé de faire du mal à leur famille si un jour ils parlent et qu’il y ait eu appel.
Kevin : alors qu’est-ce qu’on fait ?
Boris : le délai pour faire appel reste six jours. Si Gauthier a proféré ces menaces, c’est qu’il s’est préparé également pour que cet appel n’aboutisse à rien et il pourrait aussi tenir sa promesse de faire du mal car les hommes de son genre n’ont aucune scrupule. Donc il vaut mieux chercher à coincer Gauthier.
Kevin : d’accord. Par où on commence ?
Prison.
Krist se réveille de son sommeil et se lève pour s’étirer un peu et détacher ses muscles.
Aristide : bien dormi mon frère ?
Krist : tu plaisantes, comment on peut bien dormir dans un endroit pareil, de surcroît la première nuit.
Aristide : dans toute chose, le début est toujours assez difficile mais ça ira avec le temps.
Krist : eh bien j’espère parce que là, j’ai des courbatures partout.
Aristide : les portes vont bientôt s’ouvrir pour que les détenus aillent faire du sport. On peut y aller si tu veux ?
Krist : bien évidemment, je n’ai rien d’autre à faire de toute façon.
Aristide : et si on méditait d’abord la parole de Dieu ?
Krist : je n’ai même pas envie d’entendre ce nom dans mes oreilles.
Aristide : je peux te poser une question ?
Krist : mais quelle question ! Bien Bie, poses la !
Aristide : lis-tu souvent la Bible ?
Krist : oui, tous les jours avant.
Aristide : n’es-tu jamais tombé sur l’histoire de Job par hasard ?
Krist : si.
Aristide : alors ne renie pas Dieu. Le bonheur t’attend au bout de ces épreuves. Même si on te conseillait de renier Dieu comme l’a conseillé la femme de Job à son mari, ne le fais pas, demeure ferme et que ta confiance en Dieu ne faille jamais. Tu récolteras les fruits de ta patience et de ton endurance dans la foi.
Krist : tu as raison, merci pour la fortification.
Aristide : bien, adorons le Seigneur.
Ils chantent donc deux cantiques avant de méditer la parole de Dieu. Les portes s’ouvrent plus t**d et ils sortent après avoir terminé leur méditation. Ils sortent donc pour aller faire du sport. Il y a ceux qui font le footing, ceux qui jouent au basket, au tennis, au volley, à différents types de sport. Aristide et Krist arrivent auprès de ceux qui lancent les boules, ses frères en Christ. Il leur présente Krist et ils font connaissance.
Krist : bon, j’ai besoin de faire un peu de footing, des abdos et pompes tout ça pour me relaxer, qui m’accompagne ?
Léonard : je me joins à toi.
Krist : génial, allons-y !
Ils regagnent le terrain pour courir.
Krist : alors, c’est toi Léonard ?
Léonard : oui mais tu peux m’appeler Léo comme tout le monde.
Krist : d’accord, qu’est-ce qui t’a amené ici ?
Léo : eh bien, j’ai failli tuer un imbécile.
Krist : explique !
Léo : j’avais un père merveilleux et ma mère avait un mari génial mais Dieu l’avait appelé. Je suis donc resté avec ma mère et après deux ans, elle est tombée amoureuse d’un autre homme. Je n’ai jamais aimé la tête de cet homme. Ma mère a déménagé avec lui et je suis resté seul dans la maison familiale. Je rendais souvent visite à ma mère et je remarquais des bleus partout sur son corps et son visage. Elle me donnait souvent des raisons dont je n’y ai jamais cru puis un jour, je suis encore allé là-bas et voilà que je vois son nouveau mari entrain de la tabasser. Pris de colère, j’ai foncé sur lui et j’ai failli le tuer. Il a porté plainte et voilà, j’ai deux ans à faire ici mais je l’ai prévenu, s’il porte encore la main sur ma mère, je le tuerai.
Krist : eh bien, je crois que je ferai pareil moi à ta place. Ce n’est pas normal qu’un homme puisse frapper sa femme au point de la blesser.
Léo : je te dis, c’est lui qui aurait dû être condamné. Mais bon, ma mère a pris conscience et a demandé le divorce.
Krist : désolé pour toi.
Léo : c’est rien, mais merci. Et toi, raconte-moi comment t’es arrivé ici.
Il lui raconte donc son histoire.
Léo : quelle injustice !
Krist : je te le fais pas dire.
Voilà qu’un homme se tient brusquement devant eux et ils s’arrêtent à son niveau ayant failli le cogner. Toutes les autres activités sont arrêtées, tout le monde debout, les yeux braqués vers eux.
A suivre...