04/01/2020
COLLECTION CONFESSION
Nouvelle 1: AU NOM DE LA COLERE
Auteur: Pénielle Charlène AGOSSOU ZOUGNON
EPISODE 3 (suite et Fin)
- Nous sommes enceintes du même homme. Et tu le connais mieux que personne continua-t-elle
Comme personne ne voulait l'informer, elle mena ses propres enquêtes. Elle sut que le responsable des grossesses des jumelles avait une relation avec leur mère. Elle a failli mourir lorsqu'elle apprit cela. Elle vérifia à maintes reprises mais la vérité était là. Un jour, elle a été appelée d'urgence à l'hôpital. Elle y alla et reviens plus tôt que prévu. Malgré que c'était les vacances, personnes n'était dans la cour, ni dans le salon. Ni les enfants, ni la mère, ni les jumelles. Elle alla dans la chambre conjugale.
- Chéri s'écria-t-elle
Le reste de la phrase était inaudible. Elle se demandait si elle rêvait ou s'il s'agissait de la réalité. Sa propre mère et son mari se chevauchant. Elle s'immobilisa, elle les observait impuissante. Elle laissa s'échapper un cri involontaire alertant ainsi le couple qui arrêta aussitôt sa besogne. Chacun chercha un moyen de se protéger rapidement. Ses yeux rougis par les larmes. Inès observait toujours là scène. Son mari s'approcha d'elle, se confondit en excuses, genoux à terre. La mère pendant ce temps-là s'éclipsa de la chambre laissant les deux époux seul. Le visage comme un innocent, il continuait de demander pardon. C'était vraiment difficile pour Inès. Comment il a pu? Tranquillement, elle se retira de la pièce pris sa voiture et sortir de la maison. Il fallait qu'elle reprenne son souffle. Dans la maison, tout se passait désormais comme si de rien n'était. Des jours passèrent et elle réussit peu à peu à pardonner cette tromperie de la part de son mari et de sa propre mère. Elle essaya d'effacer toutes ces colères et décida de se calmer et de redonner à son mari l'amour qu'il n'avait pas et tout rentra dans l'ordre.
Une nuit, pendant que tous dormait elle se réveilla. Elle remarqua que son mari n'était plus dans la pièce conjugale. Elle se leva, fit le tour de la maison. Elle commença par la chambre de sa mère pour voir si elle savait quelque chose. Elle était endormie. Elle alla donc dans celle des enfants. Des cris lui parvenaient. Les enfants n'étaient pas encore endormis. Leur père était sûrement avec eux elle y alla. Elle prit le poignet qui céda. Les enfants jouaient, elle parcourut la pièce. Personne. Elle recommanda aux enfants de vite se coucher. Elle était inquiète ou est –il allé? Il n’a laissé aucune note indiquant sa position. Où j’essayerai de l’appeler? Elle retourna dans la chambre conjugale, Jonas n’était toujours pas là. Et le téléphone était là. Elle ne pouvait donc pas l’appeler elle refit le tour de la maison et entra cette fois ci dans la chambre des jumelles. Toutes les lampes étaient allumées. Elles étaient en éveil. Mais Francelle n’était pas dans le lit, Franckelle quant à elle y était mais nue. Elle revint sur ses pas, elle voulut demander à sa sœur où était passé sa jumelle, quand elle vie celle-ci sortir de la do**he nue et pire encore dans les bras de Jonas. Son cœur se serra, tout son corps tremblait.
- Tu sais maintenant qui est le père de nos bébés, l’auteur de nos grossesses, lança Francelle
Elle faillit s’effondrer. Elle aurait dû y penser quand elle avait surpris son mari et sa mère. La scène de la dernière fois revint dans sa tête. Les jumelles dans leur lit observaient, les deux époux. Jonas cette fois, ne s’excusa pas, la poussa de l’entrée après s’être habillé et sortit. Inès croyait que le ciel lui était tombé sur la tête. Elle ne savait plus quoi faire. Le reste de la nuit fut pour elle, un calvaire. Indifférent, lui s’était endormi paisiblement. Quelques temps plus t**d, Inès décida de quitter le domicile conjugal en compagnie de ses deux enfants. Elle voulait s’en aller et laisser ses sœurs et sa mère avec leur mari puisqu’il n’était plus le sien. Elle rangea ses bagages et celui de ses enfants. Elle faisait sa dernière cuisine dans cette maison quand le maitre des lieux arriva.
- Inès, ne me dit pas que tu veux partir, demanda-t-il
- Bien sûr que si
- Tu es venue ici sous mon ordre, tu ne partiras donc pas sans mon ordre.
- Tu te trompes mon cher époux. Je crois que tu oubli que je suis une femme émancipé. Tu m’as toujours menti quand je me confiais à toi en parlant des grossesses de mes sœurs, répondit-elle avec énervement.
- Attend un peu, tu ne vas pas me dire que c’est cette petite erreur qui veut te faire partir ? Tu dois forcement me pardonner.
Cette dernière phrase résonna dans sa tête plus d’une dizaine de fois. Son sang ne fit qu’un tour, elle renfrogna sa mine, leva les yeux pleins de colère
- Tu as dit quoi ? demanda-t-elle avec douceur
- Tu dois me pardonner répéta-t-il
Elle lui tourna le dos, prit le premier objet qu’elle avait a porté de main : C’était un couteau. Croyant qu’elle voulait l’intimider, il essaya de le lui arracher mais elle l’enfonça dans son ventre. Il s’effondra. Elle se rendit compte qu’elle venait de tuer son mari sous l’effet de la colère. Elle ne le regrettait pas. Tant elle avait mal, très mal. La famille de Jonas porta plainte contre elle, une fois informé du décès de leur enfant. Inès fut arrêter, juger et condamner à 20ans de prison ferme. Elle avait perdu tous ce qui lui était chère, même ses enfants ne voulaient plus entendre parler d’elle car pour eux un assassin ne pouvait pas être leur mère. Elle refusa à sa mère et à ses sœurs toutes visites.
***
Assise dans cette cour, elle remémorait tous les évènements. Toutes les images lui revenaient dans la tête. Ses paupières se fermèrent et deux lignes se formèrent sur ses joues, des lignes de larmes pleines de douleur et d’amertume. Si seulement elle pouvait revoir son mari, elle était prête encore à le tuer. Tant elle avait mal, mal au plus profond de son âme.
Fin