18/11/2022
Donklam Abalo à la Mouvance ? Nooooooooooooooooooooon!!!
Que disait-il alors d'Alain Orounla quand il rejoignait Patrice Talon ?
«Encore un peu de temps, un peu de temps : celui qui doit venir viendra», Hébreux 10.37. C'est avec ce verset biblique que j'ouvre ce billet comme pour vous dire que le temps est maître absolu de tout et surtout de la vérité. Il met en nu les fourbes, dévoile les menteurs et les imposteurs, fait justice aux hommes justes.
S'il y a une chose qu'on peut garder de Patrice Talon, au delà de ses réalisations, de sa capacité à avoir une longueur d'avance sur ses adversaires, c'est qu'il a permis aux béninois et à notre jeunesse de voir ce que certains ont dans le froque. Il a permis de dévoiler, au delà des masques de circonstances, la mascarade et l'imposture de certains. Plus personne ne peut venir conter à la jeunesse de ce pays ce que valent les uns et les autres.
Alain Orounla, avocat dont la compétence est aussi haute que le verbe, sa dextérité et sa pugnacité au prétoire font trembler plus d'un. Toutes les fois qu'il a eu à défendre un citoyen contre l'État, il a toujours mis la victoire du côté de son client. Et c'est d'ailleurs cette raison qui a fait que comme beaucoup de chef d'État africains dont il est l'ami et le conseil, Sébastien Ajavon fit appel à lui après les élections présidentielles de 2016 quand il a eu des démêlées avec la justice, certains diront avec le pouvoir en place. Un dossier dans lequel il avait été mis aux arrêts. L'objectif était alors de le sortir des liens de la détention quoique cela puisse coûter. Alain Orounla réussit à l'y sortir. Il devrait par la suite déconstruire la réputation de trafiquant de drogue qui lui collait à la peau. Cela passait par des dénonciations de faits de gouvernance qui pouvaient mettre le régime en porte à faux avec une certaine perception de la démocratie sur des plateaux. Fin de l'histoire. J'en parle parce que j'étais dans la proximité de cette collaboration. Jamais Orounla n'a été un partenaire politique de Sébastien Ajavon. Jamais les deux n'ont devisé sur quelque projet politique. Jamais. Contrairement à la perception populaire.
Alors quand l'avocat a décidé d'avoir un parcours d'acteur politique, c'est tout naturellement qu'il ne s'est pas rapproché de son ancien client Ajavon qui d'ailleurs ne le consultait pas pour ses positions et décisions politiques non plus. Et la tempête ! On lui fit à tort un procès en trahison et en déloyauté. Que des quidams qui ne savent rien de ses liens avec Sébastien Ajavon spéculassent, ça passait. Mais que des proches de monsieur Ajavon, comme Donklam Abalo, qui sont au fait de la nature même de leur relation, décident de jeter l'anathème sur lui, c'était d'une malhonnêteté humaine et intellectuelle à puer. Alors directeur de soleil FM, Donklam Abalo a traité l'ancien conseil de son patron de tous les noms, lançant contre sa personne une vendetta médiatique, comme si sa collaboration purement professionnelle avec lui en faisait un partenaire politique ou le condamnait à ne faire autre choix que celui de l'opposition. Une opposition qu'on sait par ailleurs formée de gens aux intérêts changeants et divergents et sans aucune loyauté les uns envers les autres. Quelques années plus t**d, le même DonKlam Aballo prend ses valises et les dépose dans la mouvance, d'abord discrètement. Il s'apprête dans quelques heures à faire sa déclaration d'adhésion à l'UP-R comme si de rien était. Voilà des gens qui peuvent traiter les autres à tort de tous les noms exécrables pour prouver qu'ils ont le monopole de la loyauté et de la dignité, mais qui le lendemain se comportent comme des mouches à m***e. Entre lui, qu'Ajavon Sébastien a nourri et fait le porte parole de son USL et Alain Orounla qui n'a joué que le rôle d'avocat sur un dossier, qui est indigne ? Et c'est des personnages comme ça qui quand ils n'ont pas encore faim professent toutes les valeurs. Mon conseil pour la jeunesse de ce pays: quand des gens viennent en face de vous et proclament des idées, demandez vous toujours si en temps de disette, ils tiendraient le même discours. Ce sont souvent des imposteurs. J'imagine le sentiment de Sébastien Ajavon, depuis son exil, regardant le volte face de celui qu'il a fait directeur de sa radio et porte parole dans le temps. Aurait-il su le vrai visage de ce type si les choses s'étaient passées autrement ? «Encore un peu de temps, un peu de temps : celui qui doit venir viendra».
Moïse S. Adjagba