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25/09/2021

QUITTE MOI SI TU PEUX

EPISODE 22

Écrit par Nicodème Alma

-T'as fait tout ça pour me donner une leçon ?

-Tu l'as bien mérité !

-C'est pitoyable, dit-elle en soupirant.

Je l'attirent brusquement contre moi et nos visages se frôlent.

Son doux parfum empli mes narines, et mon pu**in de cœur se met à tambouriner comme un fou.

-Arrête de me combattre, Moon. Arrête.

-...

-Je sais ce que tu ressens pour moi. Je le vois dans ton regard.

Alors que je baisse les yeux, ses bras entourent fermement mes hanches pour me serrer contre elle.

Son visage se retrouve au creux de son cou, et oh Seigneur, je suis fou de son parfum.

-Je tiens à toi, j'ajoute en caressant ses cheveux, mais j'en ai marre de t'attendre.

-Alors ne m'attends pas, et quitte-moi.

Je saisi son visage entre mes mains froides.

Son regard noisette plonge dans le mien. Mon cœur bat si fort qu'il n'arrive plus à suivre.

-Je ne te quitterai pas Moon, et tu le sais.

Elle prend une profonde inspiration.

-Il faut qu'on arrête ce jeu du chat et de la souris. Il faut qu'on arrête ça, et qu'on passe à autre chose.

Ses paroles me troublent.

Ou plutôt elles s'immiscent au plus profond de mon petit coeur qui bat à cent a l'heure.

-Essaye avec moi, Moon. Essaye.

-Et Josiane ?

Mon regard se fige instantanément.

Les traits de mon visage aussi. Elle retire ses mains de mes hanches, avant de reculer d'un pas. Je perçois ses mâchoires se contracter et son regard se durcir.

-Je ne te partagerai pas, je rétorque d'un ton déterminé.

Je lache un long soupir.

Je regarde ma montre, Josiane sort dans dix minutes et je suis déjà à la bourre.

J'insère mes clés dans la portière, en répondant sans un regard :

-Je ne peux pas t'offrir ce que tu veux, Jad. Désolé.

J'ouvre ma portière pour m'installer, puis soulagé qu'elle ne m'empêche pas de partir, je mets le contact.

Sauf que je suis incapable de démarrer.

Mon pu**in de pied refuse d'appuyer sur l'accélérateur.

Pleine de rage, je crispe mes doigts sur le volant.

C'est alors que ma part sombre rentre en guerre avec moi.

Va rejoindre Josiane ! Qu'est-ce que tu attends ?

T'as besoin d'elle, de son corps. T'as besoin d'une relation purement sexuelle sans attaches. T'as besoin de te sentir soumis et qu'elle prenne ta vie en main !

Démarre, m***e !

-Moon...?

Si tu ne t'eloignes pas de Jad, tu vas souffrir. Souviens-toi de Mireille...

Les larmes emplissent mes yeux mais je refuse de pleurer. J'ai trop pleuré pour ces ....

Je baisse la vitre, et en fixant ma maison avec un regard noir, je déclare :

-Mes règles du jeu Jad, ou rien du tout.

Silence.

Quelques pas nerveux.

De nouveau un silence.

Je vais anéantir la façade de la maison rien que par mon regard qui bout d'impatience.

-Mes règles du jeu, ou rien du tout,je rétorque enfin.

-Quoi ?

Je pose mes yeux sur elle, elle esquisse un petit sourire espiègle.

-T'as très bien entendu.

Hors de moi, j'ouvre la portière.

Jad recule, mais je m'avance pour lui pointer nerveusement mon index sur sa poitrine.

-T'es consciente que je dois chercher Josiane, et que t'es en train de fo**re une pagaille monstre dans ma tête ?

-Et toi tu sais la pagaille que tu fous dans la mienne ?

J'ai envie d'hurler, de lui crier dessus jusqu'à la mort, mais tout ce qui sort de ma bouche c'est :

-Je te déteste !

Ses lèvres s'écrasent brutalement contre les miennes. Elles me nourrissent d'un long ba**er que je n'espérais plus.

Sous le coup de l'adrénaline, nos langues se cherchent et se dévorent sans aucune retenue. Je vis, je revis, à travers ses ba**ers passionnés qui remplissent mon âme.

Sa bouche se décolle de la mienne pour murmurer un "Moon", mais je la ramène immédiatement pour la sceller contre mes lèvres.

Le désir monte trop vite, elle est prête à exploser après tous ces jours d'attente. Je glisse mes mains sous sa veste en cuir, avide de sentir la chaleur de sa peau.

-J'ai envie de toi, dis-je entre deux ba**ers.

-Non, Moon.

Je cesse de l'embrasser pour prendre son visage dans mes mains.

-Jad s'il te plaît, j'ai besoin de toi !

Son regard se mêle au mien avec une force surhumaine.

Elle serre les dents avant de presser son front contre le mien.

-Si tu suis mes règles.

C'est à mon tour de crisper ma mâchoire.

-Lesquelles ?

Ses yeux noisettes rivés dans les miens, me contemplent en silence.

Un silence qui me parait des heures.

Je suis sûre qu'elle est en train de choisir les pires règles du monde, juste pour me faire c***r.

Ses mains toujours agrippées à mes hanches ne bougent pas d'un poil. Elle est comme momifié. Je ne perçois que son souffle chaud qui expire lentement contre mon visage.

Non seulement je vais mourir de froid et d'impatience, mais je sens surtout que je vais éclater si elle ne balance pas ses règles à la con sur le champ.

-Aucune, déclare-t-elle enfin. Nous deux, et aucune règle.

Salut chers amis et membres de la page Alma officiel je vous remercie pour vos différents interactions vis à vis de la p...
20/09/2021

Salut chers amis et membres de la page Alma officiel je vous remercie pour vos différents interactions vis à vis de la page... je vous exhorte à donner votre avis, vos impressions concernant ma page
Et surtout à recommander ma page à vos amis parceque rien est encore fait et le meilleur reste à venir
Je vous aimes
Nicodème Alma

18/09/2021

Épisode 21

Écrit par Nicodème Alma 🎊

-on va où ?

-Quelque part où je vais te donner ce que tu veux, je rétorque.

Je n'arrive pas à déchiffrer son ton. Malicieux ? Sérieux ? Résigné ?

Quoiqu'il en soit, on roule sur des routes sombres depuis un long moment déjà.

-On va chez toi ?

J'esquisse un petit sourire au coin.

-Dans une maison close.

-Quoi ?

Face à sa stupeur, je part dans un fou rire.

-Tu aimes le sexe non ?

-Nico !

Je rigole encore plus fort, et d'un ton amusé, j'ajoute :

-Quoi ? Ça te choque d'en parler ouvertement ?

-Non, elle bredouille soudain troublée.

-C'est ce que tu veux, non ? Coucher à droite à gauche sans aucune attache ?

*Jad
Ces mots me figent. Me paralysent.

Mettre des mots aussi crus sur mes actes me choque.

Je rabat mes genoux contre moi en détournant le regard par la fenêtre.

-Moon, je rigolais !

-C'est pas drôle.

***
Elle cherche ma main et face à ma résistance, elle me la prend de force. Elle entremêle ses doigts entre les miens.

-Écoute, je ne saispas pourquoi tu fais ça...Comment tu arrives aussi facilement à te donner aux autres...Mais je ne te juge pas.

Je croise son regard qui me transperce en plein coeur.

Même à travers l'obscurité, je discerne cette lueur si unique qui y brille.

*Jad
-On va où alors ?

-Tu verras, je souris

-nico!

-moon ! me taquine-t-il.

-Arrête de jouer avec moi ! Je viens d'enterrer ma mère et je suis à fleur de peau aujourd'hui. Alors si tu pouvais être un peu plus clair ?

-Je t'ai déjà répondu : je vais te donner ce que tu veux.

-On va coucher ensemble ?

-Non.

-On va s'embrasser ?

-Non plus, même si j'en ai très envie !

Il pousse un soupir d'agacement.

-Tu fais c***r, Nico.

Il lache un petit rire.

-Toi aussi.

***

Vingt minutes plus t**d, on arrive devant une boîte de nuit avec un panneau lumineux indiquant :"Le Night ".

Étonnée, mais surtout déconcertée par ce choix, je sors de la voiture en silence.

Pourquoi il m'a emmenée ici ? Qu'est-cequ'il attend de moi ?

Et la question à 1 000 000: qu'est-ce qu'il va me donner ?

Il glisse spontanément sa main dans la mienne, avant de m'entraîner à l'intérieur avec ce fichu sourire aux lèvres qui m'exaspère.

Je ne connais pas cet endroit, j'y suis jamais venue, et ma parano commence à prendre le dessus.

Est-ce une vraie boîte de nuit ? Un jeudi soir ?

Quand on franchi le seuil, plus aucun doute. Les néons bleus et roses, ainsi que la musique qui résonne déjà, indiquent clairement que ce vieux hangar retapé est une boîte de nuit.

Nico semble tout aussi décidé qu'avant, et lorsque son regard s'insère dans le mien, j'expire un soupir de soulagement.

Il veut qu'on s'amuse.

Il veut que j'oublie.

Enfin je crois...

Je serre ma main dans la sienne en lui offrant un petit sourire. J'ignore ce qu'il attend de moi, mais je compte bien en profiter de l'avoir pour moi toute seule, sans Hylania ni Josiane.

Une fois dans la salle principale qui est éclairée par ces néons roses et bleus, on va s'installer contre le comptoir où il nous commande deux verres.

L'espace est bondé. Tout le monde danse, parle et rigole fort dans une ambiance festive très décontractée. Le dj perché en haut d'une estrade est vraiment doué pour alterner des bons morceaux de musique très entraînants.

On dépose nos vestes sur un tabouret à côté de nous, avant de trinquer avec nos deux mojitos en main.

Pendant qu'on boit une gorgée, Nicodème m'observe en silence, avant de m'attirer dans ses bras.

Nos regards fusionnent instantanément.

Une curieuse sensation chaude et apaisante s'infiltre dans tout mon corps.

Comment peut-il être encore là avec moi ? Comment réussi-t-il à me sortir à chaque fois d'une situation désespérée ?

Il ne me lache pas du regard, et cette curieuse sensation que je ressens au fond de moi me déstabilise.

Sans prononcer un mot, Nicodème me pousse doucement vers la piste de danse en gardant ses mains sur mes hanches.

Son regard noisette se fond dans le mien, et on commence à remuer sur une chanson dansante. On échange quelques sourires. Je me surprend même à aimer danser avec lui, de manière normale, sans arrière pensée.

Je ne me noie plus dans mon puits, je suis accueilli par la lumière que ce jeune homme dégage.

Mon corps collé au sien est de nouveau traversé par des délicieux petits frissons qui me procurent un bien-être inattendu.

Ce qui alarme soudain mon coeur.

Cette connexion silencieuse de nos regards me perturbe.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Quand le dj enchaîne avec une deuxième chanson, Nicodème me tire vers lui pour retourner à nos places, près du comptoir.

Debout entre ses jambes, plus rien n'existe autour de moi. À part lui, et cette douce lueur qui flotte dans ses yeux et qui me happe dans son abime.

Il me trouble à tel point que je ne peux plus parler.Plus réfléchir. Plus rien contrôler.

Sa main se détache de ma hanche et vient doucement se poser sur ma joue.

Ce contact me donne la chair de poule.

Je contemple ses yeux noisettes qui brillent, mais qui semblent hésiter. Ils me fixent avec une telle profondeur.

Lorsque Nicodème se penche lentement pour presser ses lèvres sur mon front, mes yeux se ferment.

Quand je les ouvre, son regard est devenu plus intense. Sa respiration s'alourdit.

Il se penche encore plus bas et dépose un doux ba**er sur le bout de mon nez.

Mon rythme cardiaque rentre alors dans une panique extrême. Il ressent des émotions si fortes, qu'il est prêt à exploser.

Quand ses lèvres s'approchent doucement des miennes, je murmure :

-Ne m'embrasse pas s'il te plaît.

-Pourquoi ? souffle-t-il d'une voix tendre.

-J'ai peur.

Son pouce caresse ma joue, avec un regard grave et sérieux.

-De quoi t'as peur, Moon ?

Mes yeux le fixent en silence.

Je suis incapable de répondre à cette question, même si la réponse se bat en moi.

Je recule brusquement pour me dégager de ses bras. Je lui dit que je dois aller aux toilettes.

Dieu merci, il n'insiste pas et me laisse partir.

Ma gorge est sèche. Mon cœur cri et me félicite à la fois.

Totalement chamboulée par cette connexion intense qu'il y a eu entreJad et moi, je m'arrête un peu plus loin au comptoir, à l'abri de son regard pour commander à boire.

Après avoir descendu deux whisky cul sec, mon coeur respire enfin.

La dangereuse sensation qui l'a empoisonné quelques instants plus tôt, a disparu.

C'est donc d'un pas léger et détendu que je me dirige vers la piste de danse, et que je me mets à me déhancher parmi la foule.

Au bout d'un moment, je me décide à chercher Nicodème du regard pour l'inviter à danser avec moi. Ma part sombre a repris le contrôle de mon corps. On va pouvoir s'amuser.

Pourtant quand je le vois discuter et rigoler avec une petite blonde vêtue d'une mini jupe rose fluo au comptoir, mon esprit s'échauffe. Pire : mon coeur s'irrite, et ça me fait c***r.

Une grosse colère gronde en moi, sans savoir pourquoi.

Je fais mine de continuer de danser tout en m'approchant lentement vers la sortie.

Je lui jette des petits regards pour m'assurer qu'il n'a pas compris que je pars, mais il est obnubilé par sa conversation avec la petasse fluo.

Quelques minutes plus t**d, je réussi à trouver la sortie. Je m'y dirige d'un pas lent pour ne pas attirer l'attention sur moi.

Une fois dehors à l'air libre, je cherche rapidement un endroit pour libérer cette colère qui bouillonne en moi. Je réfléchis vite et me décide à aller me cacher entre deux voitures sur le parking. Il fait froid, mais ma haine est si forte que je sens que je vais exploser.

Tous les mêmes.

***

Recroquevillée sur moi-même, le temps passe et je suis morte de froid.

Pu**in, il n'est même pas venu me chercher !

Mais qu'est-ce que j'ai cru ?

Qu'il allait tout le temps me courir derrière ?

J'ai tellement les nerfs, que je me lève d'un bond et mon corps frigorifié se rue à l'intérieur de la boite.

Je m'en veux tellement d'avoir cru quelque chose avec Nicodème, que je retourne danser sur la piste comme si rien n'était.

Après tout, je ne suis restée qu'une demi-heure dehors...ou peut-être plus, je ne sais pas.

Peu à peu, la colère cède la place à la honte.

Je me sens nulle d'être parti dehors alors qu'il discutait simplement avec une fille.

Ils discutaient bien, hein ?

Je me décide à enfin le chercher du regard, fouille la boîte de fond en comble pendant de longues minutes, avant de réaliser qu'ils ne sont plus là.

Nicodème est parti avec la fille ?

Un nouveau sentiment germe en moi: la tristesse.

Il a préféré une autre fille à moi.

Il me considère comme une fille sale.

Par chance, mon sac à main repose toujours au pied du tabouret sur lequel il était assis, et je saisi mon portable à l'intérieur.

Dois-je l'appeler ?

Et s'il est en train de conclure avec la blonde, il va m'en vouloir, non ?

Pu**in, qu'est-ce je fais ?

L'instant d'après, je noie ma peine dans un verre.

J'ai juste à attendre qu'il ait fini, pour qu'il puisse enfin me ramener chez moi.

Je bois un verre, puis deux, pour finir avec cinq verres vides en face de moi.

Je ne sais plus très bien dans quel état je suis, mais ce parasite n'est toujours pas revenu avec sa blondasse.

Il essaye toutes les positions du ka*****ra ou quoi ?

Agacée, je prends mon portable en main. Je parviens à lire qu'il est déjà 4h du mat, .

Je sors et je cherche un zem
Afin de partir

26/08/2021

QUITTE MOI SI TU PEUX

Episode 20

Écrit par Nicodème Alma

Quand sa voiture éteint le contact devant chez moi, je me mets en mode "brouillard".

On convient que je lui enverrai un message pour qu'elle vienne me chercher, puis tel un automate, je sors de la voiture pour pousser la porte d'entrée de la maison.

Je monte dans la chambre d'Hylania pour me changer, et une fois ma belle chemise noire d'enterrement sur moi, je sors de la maison avec Hylania pour affronter la douleur.

Le brouillard s'est épaissi pour me noyer dans un chagrin terrible face à ce cercueil.

Hylania me serre fort dans ses bras sans rien dire, puis on rentre à la nuit tombée.

-Mon chéri, on doit parler.

Ça fait une heure que je fixe la télé éteinte, prostrée en boule contre le canapé.

Hylania vient s'asseoir en face de moi, et prend mes mains.

-Je suis désolé pour tout ça...Tu sais que j'aime ma sœur, jamais je n'ai voulu lui faire du mal.

Je soupire.

-Je sais.

-Tu me pardonnes ?

Je relève les yeux vers elle.

-T'es allé voir Josiane ?

Elle baisse les yeux en répondant non.

-Pourquoi t'as fait ça, Hylania ? C'est toi qui m'a quittée et qui m'a jeté dans ses bras !

-Je sais ! Je regrette tellement !

Son visage se décompose,avant qu'il éclate en sanglots.

Perdue dans mes ténèbres, mon cœur se brise de voir la femme qui a partagé cinq ans de ma vie, s'effondrer dans mes bras.

Pourtant je ne pleure pas, je ferme les yeux pour effacer ces derniers jours.

Le puits est si profond que plus personne ne peut me sauver.

Ses lèvres s'abattent tout d'un coup sur les miennes, sa langue enfourche la mienne.

Je glisse instinctivement ma main dans son pantalon, je sais qu'elle ne me repoussera pas.

Au contraire, elle me déshabille avec ferveur comme si elle avait peur que je fasse marche arrière.

Quand je la me pénètre, nos corps crient au désespoir en même temps.

On sait que ce sera la dernière fois.

On sait qu'elle partira après ça.

On sait qu'elle me laissera à sa sœur.

Notre étreinte est tendre et tourmentée à la fois. Aucune parole n'est échangée.

On laisse nos corps déverser leur détresse, sans réussir à j***r.

Quelques minutes plus t**d, Hylania quitte la maison sans se retourner, et au claquement de la porte, je sais que elle et moi c'est fini.

***

Allongé sur le carrelage froid du salon, j'espère mourir frigorifié.

La maison est si vide, si silencieuse, que je pourrais rejoindre ma mère dans quelques heures.

Ça fait plusieurs minutes que quelqu'un frappe à la porte, et je prie deintérieurement pour que la mort m'emporte.

Mais apparemment ce n'est pas mon heure, car une voix terrifiée fait irruption dans la pièce, avant de me serrer très fort dans ses bras.

Dans un état second, je fixe le regard affolé de Jaden qui cri des mots que je ne comprends pas. Je dois sûrement être en route pour le paradis. Convaincue qu'il se trouve juste derrière la porte d'entrée, je me dégage des bras de Jad pour m'avancer vers cette douce lumière.

Mais je me retrouve violemment plaquée sur le sol, et je reviens soudain à moi.

-Ça ne va pas ? je gu**le.

La tête engourdie par le choc de l'impact, je repousse Jad qui est affalé sur moi, en me débattant comme une furie.

-Qu'est-ce que t'as fait ? hurle-t-elle

Sa question me désarçonne.

Elle recule, je m'appuie sur mes coudes pour me relever. Une fois debout, je découvre ses yeux rongés par la colère.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Qu'est-ce que t'as fait ? répète-t-elle en criant. Pourquoi t'es à poil ?

Agacé, je passe devant elle en évitant de la regarder.

-C'est pas tes affaires.

-T'as couché avec elle ? lance-t-elle d'un air ahuri. T'as couchéavec celle qui a planté sa sœur ?!

Je monte dans la chambre d'Hylania pour aller m'habiller.

-Tu ne peux pas comprendre.

-Alors explique-moi ! Comment tu peux m'embrasser cet après-midi et ba**er avec une autre juste après ?

Je me retourne pour lui faire face.

-Tu sais très bien qui je suis. Depuis la seconde où t'a débarqué dans ma vie, tu savais très bien dans quoi tu fourrais ton nez.

Elle serre les mâchoires, et se tait.

J'en profite pour enfiler un jean avec le premier pull qui me tombe sous la main.

Toujours profondément énervé, je redescend dans le salon et vais m'asseoir sur une chaise de la cuisine.

La maison qui est plongée dans l'obscurité fait écho à mon esprit noir.

-On y va, déclare Jad d'un ton sec.

-Non.

Les bras croisés, elle se tient à l'embrasure de la porte du salon.

-Où est Hylania ?

-elle est partit.

Un nouveau silence. Une obscurité de plus en plus étouffante.

-Moon, viens avec moi.

Ce surnom m'atteint en plein coeur.

Comment elle fait ça, m***e ? Et pourquoi elle ne part pas ?

-Moon...Ne m'oblige pas à venir te chercher.

Je perçois un petit sourire dans sa voix quime détend.

-Pourquoi tu ne veux pas de moi ? je lache d'une petite voix.

-Comment ça ? réplique-t-elle troublé.

-Ça fait deux fois que tu me repousse...Je suis sale, c'est ça ?

Jad ne bouge pas d'un poil.

Mes yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité et je le vois glisser sur le sol pour s'asseoir contre un mur.

Elle laisse un long moment de flottement passer, avant de me répondre d'une voix torturée :

-Je veux être plus qu'un simple coup d'un soir pour toi.

Mon cœur se serre.

Je m'en doutais.

Elle s'attache à moi.

Je me lève de la chaise pour aller la rejoindre. J'écarte ses jambes pour m'asseoir entre elles, puis je contemple son beau visage faiblement éclairé par la pleine lune.

Quand mes yeux croisent son regard, j'y lis de la résignation, de la tristesse, et une curieuse petite lueur.

Mes mains s'avancent lentement vers ses cheveux, mes doigts s'entremêlent dans ses mèches courtes et douces.

-Je ne veux pas que tu m'aimes, Jad.

-Je sais, murmure-t-elle sur mes lèvres.

Je glisse une main sur sa joue légèrement piquante, avant de poser mon index sur ses lèvres pour les contourner.

Pleins de petits frissons inondent mon corps.

Elle ferme les yeux en expirant fort.

Je me penche contre son oreille pour lui chuchoter :

-Si tu ne me donnes pas ce que je veux, tu vas me perdre.

Ses yeux s'écarquillent.

Je m'écarte d'elle en cessant de le toucher. Elle ne me lache pas du regard.

J'espère qu'elle comprend que je ne changerai pas pour elle.

J'espère qu'elle comprend que je suis dangereux pour les femmeset que je suis un électron libre.

J'espère qu'elle comprend qu'il faut que je la baise si elle veut rester avec moi.

23/08/2021

QUITTE MOI SI TU PEUX

Épisode19

ÉCRIT PAR NICODÈME ALMA
Josiane était à moitié inconscient, je ressort à moitié éteint.

Encore ce fichu hôpital, à quelques jours d'intervalle, qui me prend toutes les personnes qui me sont chères.

J'ignore comment je parviens jusqu'au hall, sûrement avec mon ombre.

-Comment elle va ? demande Jad.

-Je crois qu'elle ne m'a même pas reconnu, je souffle la voix saturée de larmes.

Elle me prend dans ses bras en me serrant fort contre elle.

-Sa blessure n'est que superficielle, ne t'inquiètes pas. Ils l'ont bo**ré de morphine pour qu'elle n'ai pas mal. Et tu verras elle ira beaucoup mieux demain.

J'acquiesce face à sa voix chaude et rassurante, avant qu'on sorte de l'hôpital pour monter dans sa voiture.

Le trajet est silencieux. Seule la radio met un peu de légèreté dans mon cœur.

Jad serre plusieurs fois ma main en me lançant des regards inquiets.

Une fois arrivés chez jad, je vais m'enfermer dans la salle de bain pour prendre une bonne do**he bien chaude.

De retour dans sa chambre, j'ouvre son placard pour y trouver un sweat noir ainsi qu'un jogging gris foncé super large. C'est à ce moment-là que je reçois un message d'Hylania.

"T'es où ?"

"Chez mes grands-parents."

Je fais exprès de lui mentir.

Ni elle ni sa sœur n'ont jamais osé mettre un pied chez eux, car mes grands-parents ne les aiment pas.

Ils répètent sans cesse que les sœurs LAWSON ont une mauvaise influence sur moi. Et quelque part au fond de moi, je sais qu'ils ont raison.

Quoiqu'il en soit, mon subterfuge fonctionne. Plus
aucun texto.

Quand je rejoins Jaden dans le salon, un plat de pâtes au gruyère m'attend sur la table, avec une bouteille d'eau plate.

-T'aurais pas du vin, ou quelque chose de plus fort ? J'ai vraiment besoin de décompresser ce soir.

Avec un sourire aux lèvres, elle prend place en face de moi et commence à manger.

-Pas d'alcool, Moon. Toi et moi on reste sobres ce soir.

Je fais la grimace, avant de me résoudre à grignoter.

-Alors, reprend-elle t'as pas répondu à ma question avant. T'es psy ou pas ?

Ma fourchette se fige à l'entrée de ma bouche.

-Tu veux que ça se termine comme avant ?

Un regard espiègle illumine son visage.

Elle me fixe en silence, avant de se raviser.

-Je crois qu'on a eu nos quotas de sauces aujourd'hui.

Je l'observe en enfourchant des pâtes dans ma bouche.

Elle n'a même pas eu le temps de se changer. Elle a la même gu**le deguelasse avec ses vêtements moins propre.

Je termine mon assiette et l'envoi se do**her pendant que je m'en vais faire la vaisselle.

J'aime bien son studio. C'est petit mais chaleureux. Je ressens pleins d'ondes positives ici qui m'apaisent.

Trente minutes plus t**d, Jad me rejoint sur le canapé en s'asseyant à l'autre bout, et on regarde un film français à la télé.

Sentant le sommeil m'envahir, je m'approche d'elle pour aller me blottir dans ses bras.

Elle garde une certaine distance que j'apprécie. La situation est assez compliquée comme ça.

Je repense à Josiane qui est seule à l'hôpital, et qui me tuerait si elle apprenait que jedors avec quelqu'un d'autre qu'elle.

Les images d'elle étendue sur son lit d'hôpital à moitié inconsciente me déchirent le coeur. Si seulement on n'avait pas autant bu ce soir-là...

***

Le lendemain matin à cinq heures, Jad me réveille en déposant un ba**er sur mon front pour me prévenir qu'elle va travailler.

Seul dans ce grand lit vide, impossible de me rendormir. Surtout en sachant l'horrible journée qui m'attend.

Quand elle rentre vers 13h, je n'ai pas bougé de place.

Surpris de découvrir une loque dans son lit, elle me sermonne :

-Lève-toi Nico. Tu ne vas pas passer ta journée au lit ?

-Non je vais enterrer ma mère.

Je me cache sous la couverture, mais le corps chaud de Jad se faufile à côté du mien.

Ses bras fines viennent m'encercler.

-Tu veux que je t'accompagne ?

-Je veux rester ici. J'y arriverai jamais.

-Doudou, regarde-moi.

Je bloque la couverture, mais elle la soulève avec force.

Son regard noisette plonge dans le mien et me fais frémir.

-Tu dois lui dire au revoir.

-Je dois mourir.

-Arrête tes conneries ! C'est elle qui est morte, pas toi !

-Où est la différence ?

Ses yeux me dévisagent avec intensité.

Mon cœur se trouble.

Comme s'ils étaient aimantés, nos visages se rapprochent lentement l'un vers l'autre. Lorsque ses lèvres se collent aux miennes, une étincelle fait pétiller mon coeur.

Je glisse mes mains dans ses mèches noires pour l'empêcher de mettre fin à ce ba**er. J'ai besoin de ses ba**ers. J'ai besoin de sentir la tendresse de ses lèvres, son parfum, et son souffle qui rayonne en moi.

C'est plus fort que moi, je commence à retirer son pull pour sentir sa peau contre la mienne. Elle se laisse faire, avant d'enlever le mien, en intensifiant ses ba**ers.

Le contact de nos deux torses nus pressés l'un contre l'autre est électrique. Surpuissant.

Les sensations qui le parcoure sont irréelles.

Je me sens revivre.

Ma main s'aventure sous son jean, mais elle est stoppée net.

-Non doudou, ne fais pas ça, souffle-t-elle avec une terrible envie qu'elle tente de maîtriser.

Mon regard se mêle au sien et l'implore :

-J'ai besoin de te sentir en moi, Jad. S'il te plaît...

Elle écrase ses lèvres contre les miennes en m'envahissant de langoureux ba**ers. Cependant sa main maintient toujours fermement la mienne juste au-dessus de son pantalon.

Puis lentement elle la relève pour la poser sur ses seins. Je me laisse emporter par la fougue de ses ba**ers en gémissant sur ses lèvres.

Lorsqu'on parvient à se décoller de notre étreinte passionnelle, nos yeux ne se quittent plus.

Elles se contemplent en silence, dans un beau silence qui me fait presque oublier que je dois enterrer ma mère dans deux heures.

Je dépose un dernier ba**er sur ses lèvres, se relève, et son corps cri de ne plus me sentir auprès d'elle.

Jad m'intime de m'habiller avec une voix toujours aussi tendre, et un quart d'heure plus t**d on quitte son studio.

22/08/2021

Épisode 18

Écrit par Nicodème Alma

Sortie sur la terrasse avec une cigarette à la main, je jette un coup d'œil à Jad qui discute devant les toilettes avec deux employés.

Ils n'ont pas l'air contents.

Tout en gloussant comme un gamin, je compose le numéro de Josiane, et me fige dès que j'entends sa voix pâteuse.

-Allô ?

-Josiane c'est moi. Ça va ?

-Mmmh...

Avec une boule au ventre, je tire ma cigarette.

-T'as mal ?

-C'est qui ?

Mon corps se fige. Ma gorge se noue.

-C'est moi, Nicodème.

-Mmmh...

Je finis nerveusement ma clope, avant de l'écraser violemment sous ma chaussure.

J'entends un blanc au bout du fil, ainsi que sa respiration qui est lourde, et je tente de garder mon sang-froid malgré les larmes aux yeux.

-Je passerais te voir plus t**d à l'hôpital. Essaye de te reposer un peu.

Je perçois le même type de grognements que toute à l'heure. Je m'empresse de raccrocher.

***

En quittant le fast-food, je contemple à travers la vitre de la voiture ma gaieté et mon insouciance qui font encore la fête là-bas.

Je retourne à ma réalité, dure et impitoyable. Comme par instinct, je plie mon genoux contre moi comme s'ils pouvaient me protéger du monde extérieur.

Jaden est aussi silencieuse. Elle a allumé la radio et conduit avec un visage fermé, plongée dans ses pensées.

Je trouve une position confortable pour mieux l'observer. Ses cheveux noirs ne ressemblent plus à rien, et son corps dégage une forte odeur de ketchup mélangée à du coca. Elle parait si sérieuse tout d'un coup alors qu'il y a une demi-heure à peine, elle rigolait aux éclats.

-Jad...

-Oui ?

-Pourquoi tu fais tout ça pour moi ?

Elle me lance un bref regard en haussant les sourcils.

-Je te l'ai déjà dit Nicodème, pour que tu aille mieux.

-Mais si j'arrive pas à aller mieux, tu me laissera tomber ?

Sa main cherche la mienne sur mes genoux, pour la serrer fort.

-Je ne te quitterai pas, chéri. N'aies pas peur de ça.

Ces mots et cette tendresse s'infiltrent dans mon cœur pour le réchauffer spontanément.

Je serre sa main, avant de détourner mon regard sur le paysage.

-Moon...

-Oui ?

-Tu veux bien essayer avec moi ?

Mon cœur sursaute.

Je retire brutalement ma main pour la croiser avec l'autre contre ma poitrine.

Je sens son regard qui me cherche plusieurs fois, mais je garde les yeux rivés sur cette longue route rectiligne parsemée de forêts.

J'ignore ce qui se passe en moi, mais ce qui est certain c'est qu'une montagne d'émotions contradictoires se livrent une bataille féroce.

-nicodème, écoutes-moi.

-Non.

Je crache un long soupir.

-Je ne veux pas te faire de la peine. Et je ne veux pas non plus te faire fuir. Je...Je...

-Jad s'il te plaît, ne complique pas les choses. Tu crois que c'est facile pour moi tout ça ? Josiane qui est à l'hôpital, Hylania qui a planté sa sœur comme s'elle était possédée,et ma mère que je vais enterrer demain !

Elle laisse planer un long silence, avant de rétorquer :

-Tu as raison.

-Merci.

-Maisje ne lâcherais pas l'affaire.

-Jad !

Elle émet un petit rire tout doux, alors que je la fusille du regard.

-Reste avec moi ce soir.

Je manque de m'étouffer.

Qu'est-ce qui la prends à la fin ?

-Juste pour une nuit, poursuit-elle le plus sérieusement du monde.

-Jad, je grogne.

-Et toutes les autres nuits, pouffe-t-elle de rire.

-Tu te fous de ma gu**le, c'est ça ?

-Nan ! sourit-elle. Chuis sérieuse, doudou !

-Dégage !

Sa bonne humeur et son espièglerie m'ont contaminées. Je me surprend à sourire en retour.

Dix minutes plus t**d on arrive devant cet affreux hôpital qui a décidé de me prendre toutes les personnes que je chéri.

Je ne rigole plus du tout, au contraire je cherche à me pendre.

Pendant que j'allume une clope dans l'espoir d'y trouver du courage, Jaden en grille une aussi, le ventre collé contre la rambarde juste à côté de moi.

-Moon...

-Arrête de m'appeler comme ça.

-Je croyais que tu aimais ! s'offusque-t-elle.

-Oui mais là on ne rigole plus.

-Ok, réplique-t-elle en recrachant la fumée. Josiane est en haut et ça te stresse, je comprends. Mais tu peux m'écouter deux minutes ?

-Si c'est pour me demander de dormir avec toi, j'ai déjà une m**f merci.

Elle se tourne brusquement vers moi, et me force à lui faire face.

-Alors t'as quitté Hylania?

-C'est elle qui m'a quitté. Et c'est pour ça qu'elle a planté sa sœur.

Elle tire une dernière latte de sa cigarette avec un regard grave, avant de me demander d'unevoix frêle :

-Tu aimes Josiane ?

Troublé qu'elle me dévisage de la sorte, je termine ma cigarette en regardant mes pieds.

-Je ne l'aime pas...Mais je dois lui donner une chance...elle ne veut plus que je vois d'autres m**fs, elle veut qu'on soit que tous les deux...Alors je me dis que si elle peut m'aider à arrêter mes conneries pour enfin pouvoir me stabiliser, pourquoi pas essayer...

-Nicodème, regardes-moi.

-Non.

Son index se pose sur mon menton pour le relever de force.

Mes yeux s'imbriquent dans les siens, et mon coeur perd de nouveau pied.

-Dors avec moi ce soir.

-...

-Personne ne t'attend à la maison.

-Si, Hylania.

Elle relâche mon menton en poussant un énorme soupir.

-Ouvre les yeux, pu**in !

Sa colère soudaine me laisse sans voix.

-Cette m**f te kiffe ! Elle a même poignardé sa sœur pour toi ! Alors tu crois vraiment qu'elle va te laisser tranquille quand tu rentreras chez toi ce soir ?

j'essaye de la défendre.

-elle a fait ça dans un excès de rage ! Hylania n'est pas du tout violent ! Je suis sûre qu'elle regrette !

-Peut-être, mais elle t'aime toujours !

C'est plus fort que moi, les larmes me montent aux yeux.

Je me sens d'un seul coup si impuissant.

-Moon, ne pleure pas. S'il te plaît, ne pleure pas.

Elle m'attire dans ses bras, et curieusement sa chaleur me fait du bien.

Je la serre fort contre moi comme si elle était mon ancre.

-Je ne peux pas te laisser tout seul avec elle, poursuit-elle en caressant mes cheveux. Tu dormiras sur le canapé si tu veux, il n'y a pas de problème. Mais s'il te plaît, rentre avec moi ce soir jusqu'à ce que Josiane sorte de l'hôpital.

J'écoute sa voix tendre et apaisante.

C'est étrange, je ne me sens plus perdu dans le brouillard.

Au contraire je perçois une étincelle.

J'acquiesce au creux de son cou.

Elle prend aussitôt mon visage entre ses mains avec un grand sourire aux lèvres.

Pourtant elle ne dit rien.

Les yeux brillants, je me contente de la fixer en silence, avant de déposer un doux ba**er sur son front.

Quand je pénètre dans l'enceinte de l'hôpital, elle m'avertie qu'elle m'attendra dans le hall. Je lui offre un petit sourire timide avant de disparaître dans l'ascenseur.

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