25/09/2021
QUITTE MOI SI TU PEUX
EPISODE 22
Écrit par Nicodème Alma
-T'as fait tout ça pour me donner une leçon ?
-Tu l'as bien mérité !
-C'est pitoyable, dit-elle en soupirant.
Je l'attirent brusquement contre moi et nos visages se frôlent.
Son doux parfum empli mes narines, et mon pu**in de cœur se met à tambouriner comme un fou.
-Arrête de me combattre, Moon. Arrête.
-...
-Je sais ce que tu ressens pour moi. Je le vois dans ton regard.
Alors que je baisse les yeux, ses bras entourent fermement mes hanches pour me serrer contre elle.
Son visage se retrouve au creux de son cou, et oh Seigneur, je suis fou de son parfum.
-Je tiens à toi, j'ajoute en caressant ses cheveux, mais j'en ai marre de t'attendre.
-Alors ne m'attends pas, et quitte-moi.
Je saisi son visage entre mes mains froides.
Son regard noisette plonge dans le mien. Mon cœur bat si fort qu'il n'arrive plus à suivre.
-Je ne te quitterai pas Moon, et tu le sais.
Elle prend une profonde inspiration.
-Il faut qu'on arrête ce jeu du chat et de la souris. Il faut qu'on arrête ça, et qu'on passe à autre chose.
Ses paroles me troublent.
Ou plutôt elles s'immiscent au plus profond de mon petit coeur qui bat à cent a l'heure.
-Essaye avec moi, Moon. Essaye.
-Et Josiane ?
Mon regard se fige instantanément.
Les traits de mon visage aussi. Elle retire ses mains de mes hanches, avant de reculer d'un pas. Je perçois ses mâchoires se contracter et son regard se durcir.
-Je ne te partagerai pas, je rétorque d'un ton déterminé.
Je lache un long soupir.
Je regarde ma montre, Josiane sort dans dix minutes et je suis déjà à la bourre.
J'insère mes clés dans la portière, en répondant sans un regard :
-Je ne peux pas t'offrir ce que tu veux, Jad. Désolé.
J'ouvre ma portière pour m'installer, puis soulagé qu'elle ne m'empêche pas de partir, je mets le contact.
Sauf que je suis incapable de démarrer.
Mon pu**in de pied refuse d'appuyer sur l'accélérateur.
Pleine de rage, je crispe mes doigts sur le volant.
C'est alors que ma part sombre rentre en guerre avec moi.
Va rejoindre Josiane ! Qu'est-ce que tu attends ?
T'as besoin d'elle, de son corps. T'as besoin d'une relation purement sexuelle sans attaches. T'as besoin de te sentir soumis et qu'elle prenne ta vie en main !
Démarre, m***e !
-Moon...?
Si tu ne t'eloignes pas de Jad, tu vas souffrir. Souviens-toi de Mireille...
Les larmes emplissent mes yeux mais je refuse de pleurer. J'ai trop pleuré pour ces ....
Je baisse la vitre, et en fixant ma maison avec un regard noir, je déclare :
-Mes règles du jeu Jad, ou rien du tout.
Silence.
Quelques pas nerveux.
De nouveau un silence.
Je vais anéantir la façade de la maison rien que par mon regard qui bout d'impatience.
-Mes règles du jeu, ou rien du tout,je rétorque enfin.
-Quoi ?
Je pose mes yeux sur elle, elle esquisse un petit sourire espiègle.
-T'as très bien entendu.
Hors de moi, j'ouvre la portière.
Jad recule, mais je m'avance pour lui pointer nerveusement mon index sur sa poitrine.
-T'es consciente que je dois chercher Josiane, et que t'es en train de fo**re une pagaille monstre dans ma tête ?
-Et toi tu sais la pagaille que tu fous dans la mienne ?
J'ai envie d'hurler, de lui crier dessus jusqu'à la mort, mais tout ce qui sort de ma bouche c'est :
-Je te déteste !
Ses lèvres s'écrasent brutalement contre les miennes. Elles me nourrissent d'un long ba**er que je n'espérais plus.
Sous le coup de l'adrénaline, nos langues se cherchent et se dévorent sans aucune retenue. Je vis, je revis, à travers ses ba**ers passionnés qui remplissent mon âme.
Sa bouche se décolle de la mienne pour murmurer un "Moon", mais je la ramène immédiatement pour la sceller contre mes lèvres.
Le désir monte trop vite, elle est prête à exploser après tous ces jours d'attente. Je glisse mes mains sous sa veste en cuir, avide de sentir la chaleur de sa peau.
-J'ai envie de toi, dis-je entre deux ba**ers.
-Non, Moon.
Je cesse de l'embrasser pour prendre son visage dans mes mains.
-Jad s'il te plaît, j'ai besoin de toi !
Son regard se mêle au mien avec une force surhumaine.
Elle serre les dents avant de presser son front contre le mien.
-Si tu suis mes règles.
C'est à mon tour de crisper ma mâchoire.
-Lesquelles ?
Ses yeux noisettes rivés dans les miens, me contemplent en silence.
Un silence qui me parait des heures.
Je suis sûre qu'elle est en train de choisir les pires règles du monde, juste pour me faire c***r.
Ses mains toujours agrippées à mes hanches ne bougent pas d'un poil. Elle est comme momifié. Je ne perçois que son souffle chaud qui expire lentement contre mon visage.
Non seulement je vais mourir de froid et d'impatience, mais je sens surtout que je vais éclater si elle ne balance pas ses règles à la con sur le champ.
-Aucune, déclare-t-elle enfin. Nous deux, et aucune règle.