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29/03/2024

Selon plusieurs sources sécuritaires, un militaire burkinabè et un
Volontaire pour la défense de la patrie (VDP, supplétif civil de l’armée)
ont été interpellés par des militaires ivoiriens mercredi 27 mars, en
début d’après-midi, alors qu’ils avaient franchi la frontière entre les
deux pays au niveau de Dantou, dans le département de Téhini, dans
le nord-est de la Côte d’Ivoire.
Les deux hommes, qui étaient chacun en possession d’un AK-47 et de
chargeurs lors de leur arrestation, ont été transférés dans un camp de
l’armée ivoirienne dans la localité de Togolokaye.
Lors de leur arrestation, un Bataillon d’intervention rapide (BIR)
burkinabè menait une opération de ratissage contre des groupes
jihadistes dans cette zone frontalière. Ayant appris l’arrestation de
leurs deux compatriotes par l’armée ivoirienne, certains de ses
membres ont fait mouvement vers Dantou.
Publié le 28 mars 2024 Lecture : 1 minute.
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LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
Frontière mal délimitée
Selon une source militaire ivoirienne, ces soldats auraient à leur tour
franchi la frontière pour tenter de les récupérer, poussant l’état-major
ivoirien à ordonner le décollage d’un hélicoptère Mi-24 pour survoler
la zone. Selon une source sécuritaire, il y aurait alors eu quelques
échanges de tirs entre les soldats burkinabè et l’aéronef – ce qu’une
source officielle ivoirienne dément.
Ces derniers mois, plusieurs incidents de ce type ont eu lieu entre
militaires ivoiriens et burkinabè le long de cette frontière mal
délimitée. Le 19 septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens ont été
arrêtés en territoire burkinabè et transférés à Ouagadougou. Ces
derniers, en poste à l’escadron de Bouna, dans le nord-est ivoirien, se
trouvaient de l’autre côté de la frontière après une course-poursuite
avec des orpailleurs. Ils sont depuis détenus par les autorités
burkinabè à Ouagadougou.
La Matinale.

Zakaria Kinda, 1er vice-président de la délégation de la commune de Saaba« Notre armée fait preuve de bravoure et d’héro...
31/12/2023

Zakaria Kinda, 1er vice-président de la délégation de la commune de Saaba

« Notre armée fait preuve de bravoure et d’héroïsme dans la lutte contre le terrorisme »

Nous avons accordé une interview au premier vice-président de la délégation spéciale de la commune rurale de Saaba. Au cours de cet entretien qui s’est voulu relaxe, plusieurs questions ont été abordées notamment celles relatives à la situation sécuritaire principalement et celles afférentes à la coopération régionale entre pays du Sahel en passant par la gestion de la commune rurale de Saaba. Sans détour, Zakaria Kinda, car c’est de lui qu’il s’agit à apporter sa lecture sur les questions à lui posées. Il a invité l’ensemble des citoyens à se mobiliser pour soutenir la Transition. Il n’a pas manqué de formuler ses vœux à l’orée du nouvel an 2024 à l’endroit des autorités de la Transition. Lisez plutôt !

Le président de la Transition lors de son discours à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’accès à l’indépendance du Burkina Faso a évoqué la nécessité de la résilience du peuple, des sacrifices à consentir, du renforcement de la coopération à travers l’Alliance des Etats du Sahel. Que vous inspire ce discours du président de la Transition ?

Nous avons suivi ce discours du président de la Transition avec beaucoup d’intérêt. C’est un discours engagé et d’espoir. Un discours un d’invite à l’union sacrée des filles et fils du Burkina dans le cadre de la lutte pour la libération de la nation Burkinabè et dans la recherche de la dignité. Il a appelé à juste titre les Burkinabè à être résilients. Cela est juste parce que si les ennemis ne baissent pas les bras, ce n’est pas à nous de faiblir ou de baisser les bras dans la dynamique de la lutte contre le terrorisme. Tant que l’ennemi nous attaque, nous devrons tripler d’efforts pour engranger des victoires probantes. En ce qui concerne la coopération avec les pays frères du Sahel à travers l’Alliance des Etats du Sahel, il faut dire qu’il s’agit d’une véritable chance pour les Etats du Sahel voire pour l’Afrique entière. L’AES représente l’avenir et le devenir de l’Afrique.

De l’Afrique entière ?

Oui évidemment, il ne s’agit pas uniquement de l’Afrique de l’Ouest mais de toute l’Afrique.

L’AES suscite autant d’espoir pour l’Afrique ?

Ce que l’AES a engrangé comme résultat en une année est la preuve palpable qu’elle peut être la locomotive de toute l’Afrique. Il y a des organisations régionales qui existent pendant plus de 60 ans et qui n’ont pas pu faire ce que l’AES a fait en une année. Par exemple la résiliation des accords avec la France, le repli des armées françaises des territoires du Sahel en disent long sur les objectifs nobles poursuivis cette organisation. Les bases du développement socio-économique que cette organisation est entrain de jalonner ont fini par convaincre plus d’une personne que cette structure fonde les espoirs des africains.

Voulez –vous faire allusion également à la velléité de création de la monnaie commune des Etats du Sahel ?

Je ne pense pas que nous soyons au stade de velléité. Nous sommes même au stade de l’action pour la création de cette monnaie. Cela est même une nécessité et nous n’avons pas le droit de faire marche-arrière.

Que doivent faire les populations pour accompagner cette alliance quant on sait que les adversaires internationaux pour ne pas les citer ne dorment pas sur leurs lauriers ?

Fort heureusement, les organisations de la société civile dans les différents pays membres, sont actives. Nous avons une population estimée à près de 70 millions dans l’espace des trois pays. Si toutes ces populations se tiennent comme un seul homme pour soutenir les autorités respectives de leurs pays, il n’y a pas de raison que l’AES ne soit pas un succès.

Fallait –il que l’AES naissent forcement pour l’essor des pays du Sahel ?

Si l’AES n’existait pas, il fallait forcement la créé. Ce n’est un secret pour personne qu’à travers cette structure l’Afrique sahélienne est en train de devenir une puissance. La création de l’AES va renforcer les liens entre les différents Etats du Sahel. La preuve lorsque des menaces d’attaque pesaient sur le Niger, c’est exactement comme cela pesait sur tous les autres pays. Si le Niger est attaqué, le Mali et le Burkina se sentent immédiatement concernés. C’est le sentiment d’appartenance au même espace et le sentiment de la lutte pour la cause commune entrant dans le cadre de l’épanouissement des peuples africains.

La coopération sécuritaire est à priori mis en exergue à travers l’AES. Concernant ce point précis, au Burkina Faso, le président de la Transition a demandé la résilience et encore des sacrifices aux citoyens pour l’effort de guerre. Quel commentaire ?

Comme le dit un proverbe moaga si quelqu’un te pourchasse et ne se lasse pas de le faire, ce n’est pas à toi de te lasser de fuir ou de t’échapper. Aussi, l’historien Joseph Ki-Zerbo disait ceci : « Na Laara An sara », pour dire que si nous dormons sur nos lauriers, nous aurons tout perdu. Nous devons vaille que vaille payer le prix pour acquérir notre liberté. C’est cela que le président de la Transition nous demande. Il nous faut doubler d’efforts pour regagner notre dignité et pour reconquérir l’intégralité de notre territoire. Comme l’avait dit feu le capitaine Thomas Sankara, nous sommes sur un précipice et en dépit des difficultés il faut continuer le combat jusqu’à la victoire finale. Il faut saluer l’action des populations Burkinabè. Elles ont compris qu’il faut se battre et soutenir sans faille les autorités de la transition. La veille citoyenne autour du pouvoir de la Transition monte en effervescence. C’est une première que des populations se mobilisent d’elles-mêmes spontanément pour soutenir un pouvoir. C’est la preuve de la prise de conscience populaire face aux défis nationaux. Il en est de même pour la mobilisation des populations surtout de la frange juvénile pour les enrôlements en tant que volontaire de la défense de la patrie.

Quel bilan annuel sur le plan sécuritaire ?

Le bilan de la lutte sécuritaire est satisfaisant. C’est vrai que sur le terrain, il y a des attaques et des représailles des terroristes mais nous constatons des efforts colossaux de la part de nos FDS et VDP qui se battent jour et nuit pour engranger des victoires et pour la quiétude des populations. Nous dévons être satisfaits du niveau de lutte que nous avons atteint. Notre armée fait preuve de bravoure et d’héroïsme dans la lutte contre le terrorisme. J’en veux pour preuve la riposte vigoureuse de notre armée face à une horde de 3000 terroristes à Djibo conduisant à un échec cuisant de ces malfaiteurs. Notre armée a donc été victorieuse et cela est véritablement une source de fierté. La puissance de feu de nos hommes a permis de déstabiliser l’ennemi et cela conforte la confiance de la population en son armée. Notre armée a une capacité opérationnelle qui rassure aujourd’hui. Nous n’avons pas à rougir de notre armée bien au contraire.

Qu’en est –il du retour définitif des populations déplacées dans leur village d’origine ?

La crise humanitaire liée au déplacement des personnes, est certes une réalité mais au regard des résultats probants enregistrés beaucoup de situation se stabilisent donnant ainsi espoir pour le retour des populations déplacées dans leur village d’origine. Avec le recrutement massif des VDP, il y aura un maillage sur le territoire national et des actions seront menées pour des victoires probantes.

Si vous devez noter la Transition sur 10, quelle est la note que vous lui affecterez ?

J’affecterez la note de 8/10 à la Transition.

Pouvez-vous, vous Justifier ?

Il faut saluer les efforts de la Transition dans le cadre de la lutte sécuritaire en ce sens qu’elle a pu acquérir assez d’armement au profit des FDS et des VDP de telle sorte qu’aujourd’hui la capacité opérationnelle de notre armée s’est trouvée renforcée. Ce n’était pas évident de pouvoir le faire surtout par la mobilisation endogène de ressources financières. Nous avons également réussi une belle offensive diplomatique avec une réorientation de nos relations internationales vers de nouveaux partenaires pour relever les nouveaux défis du moment. Cela est salutaire en sens que nous n’avons pas besoin de coopérer avec des anciens partenaires qui ne sont pas en phase avec notre nouvelle vision. Sur le plan du développement économique et social, il y a une avancée significative avec la pose de la première pierre de l’usine de Tomate, des actions posées dans le sens de l’amélioration de l’offre sanitaire au Burkina Faso, des actions sur le plan agricole pour renforcer la productivité agricole à travers l’initiative présidentielle. Il y a également la raffinerie d’or qui permettra à terme de mieux renforcer la rente minière et surtout améliorer l’employabilité des jeunes. Des actions sont en train d’être posées pour tracer les sillons d’un développement véritable du Burkina. Il y a eu des actions en ce qui concerne les voiries et sur le plan de l’éducation des actions ont été menées également pour améliorer les choses. La machine du fonctionnement de l’Etat ne s’est pas grippée mais a continué de fonctionner.

En tant que premier vice-président de la délégation spéciale, dites-nous quelles sont les actions menées à votre niveau pour accompagner la Transition ?

A l’instar de toutes les entités territoriales au plan national, notre commune également mène des actions pour accompagner la Transition notamment pour la mise en œuvre des politiques publiques. Nous contribuons à la sensibilisation des populations pour l’adoption des bonnes pratiques. Il y a certaines actions menées que je ne peux pas évoquer ici en ce sens que je laisserai la primeur au président de la délégation spéciale qui en parlera en temps opportun.

Cette action est aussi secrète ?

Non seulement je laisse la primeur au PDS d’en parler.Quel bilan pouvez-vous faire par rapport aux actions de développement économique et social de votre commune rurale durant l’an 2023 ?Pour cette question également je laisserai la primeur au PDS de le faire au moment venu.

A l’orée de l’an 2024, quels sont les vœux que vous formulez à l’endroit des populations de votre commune rurale et des autorités de la Transition?

Je formule mes vœux de santé, de prospérité, de paix et surtout de sécurité à l’ensemble des populations du Burkina Faso sans distinction aucune. Nous prions que l’an 2024 consacre la fin du terrorisme au Burkina Faso. C’’est mon vœu le plus cher pour ce nouvel an.

Un mot pour clore notre entretien ?

J’invite l’ensemble de nos compatriotes à la culture de la résilience pour qu’ensemble nous puissions conjuguer les efforts pour bouter le terrorisme de notre pays, de notre région. Que la paix puisse faire la guerre à la guerre. La période que nous vivons est forcément passagère. Par conséquent nous devons serrer les ceintures et se donner la main dans la synergie d’actions pour l’atteinte des objectifs communs à savoir l’assise d’une paix véritable au Burkina Faso. Je souhaite que les populations adhèrent davantage à l’entrepreneuriat communautaire.

Interview réalisée par Somborignan Kissangoulé

Abdoul Aziz Koanda dit Kombi Naaba, 1er vice président de la commune de Ouaga." A l’instar du Vietnam, nous ne devons fa...
29/12/2023

Abdoul Aziz Koanda dit Kombi Naaba, 1er vice président de la commune de Ouaga.

" A l’instar du Vietnam, nous ne devons faire économie d’aucun sacrifice et de résilience pour la souveraineté de notre pays "

ous avons rencontré le premier vice-président de la Délégation spéciale de l’arrondissement 5 de la commune de Ouagadougou, qui a bien voulu nous accorder une interview. Au menu de nos échanges plusieurs questions relatives à l’actualité sécuritaire, au bilan annuel de la gestion de la Transition sous le capitaine président Ibrahim Traoré, sur les perspectives de l’Alliance des Etats du Sahel, sur la résilience et la contribution citoyennes, ont été abordées sans tabou avec Abdoul Aziz Koanda dit Kombi Naaba. Egalement membre du Conseil national de la jeunesse du Burkina, Abdoul Aziz Koanda fait un appel à la jeunesse pour un soutien sans faille à la Transition, qui, selon lui est entrain de tracer les sillons d’un Burkina prospère, souverain et qui compte dans le concert des nations. Lisez plutôt !

Vous avez récemment pris part à des actions citoyennes de soutien à la Transition. Dites-nous ce qui vous a motivé à mener ces actions ?

Actuellement au Burkina Faso, il faut dire que ce sont les veilles citoyennes sur l’ensemble du territoire national qui constituent un terreau fertile et motivateur pour des résultats probants et surtout pour protéger le pouvoir de la Transition qui est un pouvoir du peuple. Le peuple veille à protéger et à encourager le pouvoir de la Transition pour que la sécurité soit la chose la mieux partagée dans notre pays. L’engagement et l’objectif de la Transition étant de nous conduire vers une liberté, une souveraineté réelle du Burkina Faso. Le peuple doit jouer sa partition comme un seul homme pour soutenir cette Transition. Les jeunes n’entendent pas rester en marge de l’écriture de l’histoire du pays. C’est en cela que beaucoup de jeunes sont réunis au niveau des ronds-points dans la ville de Ouagadougou et à travers le Burkina Faso pour assurer la veille citoyenne et pour encourager quotidiennement la Transition.

Le rassemblement des jeunes au niveau des ronds-points ne peut –il pas gêner un tant soit peu, la liberté d’aller et venir de certains citoyens notamment en matière de circulation routière ou autres ?

Tous les citoyens ne peuvent pas se retrouver au niveau des ronds-points pour soutenir la Transition mais beaucoup de personnes apportent au passage leur soutien sur le plan matériel ou moral à ces jeunes. Il est vrai que tout le monde ne peut pas être engagé à la bonne cause mais toujours est –il que beaucoup de Burkinabè dans leur quasi-majorité soutiennent activement la Transition. L’objectif de tous les Burkinabè est de faire en sorte que la Transition puisse bouter les malfaiteurs hors de notre territoire national.

A votre entendement quel est le bilan sur le plan sécuritaire de la Transition. Autrement dit l’espoir est –il permis au regard des résultats atteints ?

Il y a clairement de l’espoir et les populations Burkinabè doivent s’en réjouir parce que des actions salvatrices sont menées par nos Forces de défense et de sécurité et nos volontaires de défense de la patrie. J’en veux pour preuve les multiples victoires de nos FDS et VDP sans oublier les plus récents à savoir la victoire héroïque de nos hommes sur les terroristes enregistrées à Djibo et à Gorgadji. Ces actions sont très symboliques et significatives en terme de résultats et on pourrait dire sans risque de se tromper que nos populations ont une raison valable de se sentir fières de leur armée. Il y a eu également des victoires à Fada, à Koumbri, dans le Boulgou, l’ouverture de la voie Lalgaye-Tenkodogo. L’ouverture des écoles, des centres de soins, sont des signes réconfortants en plus du retour de certaines populations dans leurs villages d’origine. Tout ceci constitue des signaux verts qui montrent que l’espoir est permis et que la dynamique amorcée est bonne.

Voulez-vous dire que la peur, a aujourd’hui changé de camp ?

La peur a changé vraiment de camp. Quand vous remarquez aujourd’hui l’agitation des terroristes, c’est la preuve palpable qu’ils sont en perte de vitesse. Aujourd’hui les terroristes jouent leur dernière carte. Ils seront tous tués au Burkina Faso. Aujourd’hui, les terroristes jouent leur dernière carte. Ils seront tous tués au Burkina Faso s’ils ne déposent pas les armes. Que ce soit les partenaires nationaux et internationaux des terroristes et les terroristes eux-mêmes, ils sont tous essoufflés. Comme le président de la Transition l’a dit, la seule alternative qui s’offre à ces malfaiteurs, c’est de tout simplement déposer les armes. Il faut déposer les armes ou périr. Aussi, le président Zaïrois à l’époque Moboutou disait que la résolution d’une crise qui est née par les armes, passe nécessairement par les armes. Il n’y a pas de négociation possible.

La négociation n’est-elle pas nécessaire dans cette guerre ?

Nous ne devons pas négocier. Tous ceux qui tenteront de trahir la nation doivent être traités comme des apatrides parce que tous les Burkinabè sont engagés pour défendre le drapeau. Il n’y a pas de raison que d’autres s’adonnent à la traitrise contre la nation. Nous devons nous engager comme un seul homme à défendre la mère patrie.

Récemment dans son discours de commémoration du 63e anniversaire de l’accès à l’indépendance du Burkina Faso, le président de la Transition a demandé que les Burkinabè fassent preuve davantage de sacrifice et de résilience. Quel commentaire vous en faites ?

Pour l’atteinte des résultats probants en terme sécuritaire et pour la souveraineté de notre pays, il n’y a pas de sacrifice de trop à faire. Nous devons nous engager sans faille et mettre davantage la main dans la poche pour l’acquisition de matériel militaire. Lorsqu’on prend l’exemple du Vietnam, tous les citoyens se sont engagés corps et âme lors de la guerre de libération de ce pays pour qu’aujourd’hui ce pays puisse prendre son envol. A l’instar du Vietnam, nous ne devons faire économie d’aucun sacrifice ni d’aucune résilience pour la souveraineté du Burkina Faso. C’est dire donc que le fait de demander un effort de plus ne peut toucher le moral des Burkinabè. Au contraire c’est avec fierté et engagement que les Burkinabè se cotisent pour soutenir leur armée. On acquiert la liberté au sacrifice de sa vie souvent. La liberté n’a pas de prix. Chaque fois notre tire les balles sur l’ennemi, c’est de l’argent, qui est dépensé. Nous devons comprendre que la guerre coute chère et accepter de financer. Pour mener la guerre, nous devons comprendre que cela nécessite assez de moyens financier pour acquérir les armements. C’est pourquoi chaque citoyen ne doit pas hésiter à financer la guerre à travers les contributions diverses.

La bourse du Burkinabè peut-elle tenir au regard des multiples difficultés ?

Il faut dire que la vie n’est pas aussi chère le Burkina Faso comparativement à d’autres pays. Par exemple nous sommes dans un pays enclavé mais l’essence est souvent plus chère dans certains pays côtiers que le Burkina. Nous devons accepter les sacrifices pour soutenir notre armée. Il y a un proverbe moaga qui dit que le cheval qui ne va en guerre doit servir pour amener la nourriture et les médicaments aux autres qui sont sur le champ du combat et de guerre. Ce qui veut dire que les Burkinabè qui ne sont pas sur le front doivent être des remparts et des soutiens de taille pour ceux qui sont sur le théâtre des opérations de guerre. C’est en cela que chacun jouera sa partition afin que nous puissions engranger des victoires et pour la libération définitive. Malheureusement, nous avons des partenaires anciens qui n’ont voulu faire preuve de solidarité en vue de nous aider à acquérir des armements. Ces partenaires avaient pourtant des moyens logistiques pour nous appuyer. Ils ne l’ont pas fait. Ces anciens partenaires ont été ingrats et insoucieux de notre avenir. Par conséquent, nous devons en toute souveraineté faire une mobilisation endogène de ressources pour notre armement afin de sortir notre pays du terrorisme. Aujourd’hui que ce soit les FDS, les VDP chacun dispose de son matériel de guerre pour mener le combat, toute chose qui fait qu’on dispose des équipements aériens qui permettent de mener des frappes aériennes efficaces. Le peuple doit être fier de cela et continuer à financer sa guerre.

Le président du Faso a évoqué lors de son discours du 63e anniversaire de l’indépendance la question des valets locaux. Un mot à propos ?

Effectivement les valets locaux doivent se ranger et aller dans le sens de la dynamique nationale au lieu de travailler contre leur propre pays.

Quand vous parlez des valets locaux, à qui faites vous allusion ?

Lorsqu’on parle des valets locaux, ils se reconnaissent eux-mêmes. Comment comprendre que des citoyens Burkinabè puissent clamer avec allégresse sur les réseaux sociaux que la ville de Djibo est prise ? Quelle fierté y a-t-il à tirer de cela ? Quel est le mobile véritable de ces ecrits? Comment des gens peuvent travailler à renseigner et à alimenter l’ennemi ? Pourquoi ces personnes dénigrent notre armée nationale ? Comment pouvez-vous comprendre cela ? Ce sont autant de questions que nous nous posons. Ce sont eux les apatrides et les valets locaux.

En tenant ce genre de discours, est ce que vous ne tombez pas dans le piège d’encourager la désunion entre populations?

Pourquoi vendre sa propre nation au profit des gens à l’extérieur ? Cela est inadmissible. Tous les Burkinabè sont engagés aujourd’hui dans la lutte pour la libération de la patrie. Justement, l'union sacrée doit être faite autour de cette cause commune et noble et non dans autre chose. Un proverbe moaga dit : « C’est le chien de l’intérieur qui prend l’os de la maison pour le chien de l’extérieur ». Nous invitons ces gens qui servent les intérêts de l’ennemi à revoir leur copie pour la défense de la cause commune.

On parle de l’Alliance des Etats du Sahel. Qu’attendez de vous de l’A E S?

C’est la synergie d’actions des trois pays à priori sur le plan sécuritaire en attendant d’intégrer les autres secteurs. Cela est salutaire. Avec l’AES, le terrorisme sera réduit à sa simple expression. La preuve, lorsque l’attaque de Djibo a eu lieu et que les terroristes ont été vaincus, beaucoup ont fui vers les frontières du Mali et ils ont été traités avec efficacité avec la collaboration du Mali. Cette dynamique est valable lorsque les terroristes quittent les zones frontalières du Mali vers le Burkina. Avec l’AES, nous sommes en synergie d’actions avec nos pays frères du Sahel pour massacrer nos ennemis communs. Il n’y a rien de tel. Avec l’AES, le terrorisme sera une histoire derrière nous en l’espace d’une année. C’est au niveau des zones des trois frontières que certains malfaiteurs se réunissent et comme nous nous entendons pour les massacrer, cela est très salutaire. Pourvu que l’on y mette les moyens logistiques nécessaires sur les plans aériens et terrestres. Nous gardons l’espoir que l’AES puisse évoluer vers une intégration forte des Etats du Sahel à l’instar des Etats Unis d’Amérique. Si nous arrivons à mettre nos efforts ensemble avec les énormes richesses que regorgent la zone du Sahel, nous allons être une puissance économique qui compte dans le monde. Lorsqu’on prend le Mali seul qui dépasse deux fois la France, n’en parlons même pas du Niger, il est clair que nous deviendrons une puissance véritable. Nous allons faire un boom économique qui va impacter le monde. Aussi, il nous faut une monnaie commune. Cela sera une nécessité et pourra aider à combattre les sources de financement du terrorisme. Nous devons travailler sur le plan endogène et éviter la fuite des capitaux pour prendre notre envol véritable. L’AES pourra entériner tout ceci pour une avancée significative de nos pays du Sahel.

Il est souvent question de la prolongation de la Transition. Que pouvez-vous dire à ce propos?

Lors d’une table ronde organisée par des jeunes à Ouaga 2000 au Palais des Sports, nous avons demandé aux Burkinabè la nécessité une prolongation de la Transition. Nous estimons que le président et son équipe abattent un bon travail. Par conséquent, il est opportun de demander la prolongation de la Transition sinon les sillons tracés pour une nation libre et prospère tomberaient à l’eau. Nous ne voulons pas que l’espoir pour un Burkina souverain, prospère et libéré du terrorisme tombe à l’eau. Nous demandons aux forces vives, au Conseil constitutionnel et à l’assemblée législative de la Transition de réfléchir sur la question. Il est bon de revoir la charte de la Transition à cet effet. Ainsi après des bases solides pour la refondation de la nation, on pourrait organiser des élections.

Si vous devrez noter la Transition, quelle note vous lui affectez ? Justifiez vous.

Si je devais noter la Transition sur 10, je lui donnerai la note de 9/10. Comme vous le savez le pays est en guerre et en la matière, il est difficile d’engager simultanément des actions de développement économique et social. En dépit des difficultés liées à la guerre, nous constatons que la Transition fait des bouchées doubles pour permettre la mise à disposition des populations à travers les boutiques SONAGESS de la nourriture pour faire face à la crise alimentaire. Il y a la création tout azimut des entreprises au profit des populations. Le président de la Transition encourage l’esprit entrepreneurial au profit des jeunes. Il y a création de forages dans plusieurs localités. Les autorités de la Transition ont mis l’accent sur les leviers comme l’agriculture et l’élevage pour permettre aux Burkina d’assurer l’auto -suffisance alimentaire. A travers l’initiative présidentielle, la productivité agricole a pu augmenter. Même en matière de santé, il y a eu des actions posées pour améliorer les plateaux de soin au Burkina Faso et la prise en charge de certains problèmes de santé publique comme la dengue.

A l’orée de l’an 2024, quels sont les vœux que vous formulez à l’endroit des jeunes, des populations de façon générale et des autorités de façon particulière ?

Nous souhaitons les vœux les meilleurs pour la paix et la stabilité pour le Burkina Faso. Nous demandons aux jeunes de continuer à s’engager davantage pour le soutien à la Transition. Nous souhaitons que les autorités soient davantage remplies de courage et de sagesse. Puisse notre pays, renforcer sa coopération avec ses nouveaux partenaires en 2024 pour une victoire définitive sur le terrorisme.

Un mot pour clore notre entretien ?

Je demande à l’ensemble des jeunes et aux populations de façon générale à se mobiliser comme un seul homme pour accompagner la Transition en vue d'endiguer le terrorisme et à engager les chantiers d’un développement de notre nation. Des efforts sont conjugués mais on peut toujours renforcer nos actions pour le bien –être des générations actuelles et futures et pour un Burkina véritablement souverain, stable, radieux qui prend son envol dans le concert des nations. Nous devons sans tergiverser accompagner la transition et sans calcul quelconque. Il y va de l’intérêt de tous les Burkinabè que nous sommes.

Interview réalisée par Somborignan
Kissangoulé

Lutte contre le terrorisme Les jeunes de l'Arrondissement 5/ Ouagadougou  rendent un vibrant hommage aux FDS Dans la soi...
02/12/2023

Lutte contre le terrorisme

Les jeunes de l'Arrondissement 5/ Ouagadougou rendent un vibrant hommage aux FDS

Dans la soirée du 1er decembre 2023, des jeunes de l'arrondissement 5 de Ouagadougou se sont mobilisés pour rendre hommage aux FDS pour leur détermination et engagement à liberer le pays. A l'occasion les jeunes de l'arrondissement sous instigation du vice-PDS, Abdoul Aziz Koanda ont demandé la prolongation de la durée de la Transition.*

Mobilisés au rond-point des architectes de Ouagadougou au quartier Wemtenga, les jeunes de l'arrondissement 5 ont donné de la voix pour rendre un vibrant hommage aix FDS. Cet hommage s'inscrit en droite ligne de la victoire des FDS et VDP lors de l'attaque du camp militaire de Djibo par des terroristes, a laissé entendre Abdoul Aziz Koanda, vice-president de la délégation speciale de l'arrondissement 5..Pour lui, cette victoire est l'une des plus reluisante dans l'histoire de lutte contre le terrorisme depuis plus de huit ans au Burkina Faso. Pour lui, c'est un acte héroïque posé par nos FDS et VDP et qui ne doit pas resté inaperçu. D'où la mobilisation pour que les jeunes prouvent leur soutien aux autorités de la Transition à reconquérir l'intégralité du territoire national, a t- renchéri..

*Appel à la prolongation de la Transition*

Abdoul Aziz Koanda est allé plus loin en demandant la prolongation de la durée de la Transition afin de lancer les bases et de tracer les sillons solides pour l'essor d'un Burkina Faso prospère. A en croire le vice-PDS, toutes les reflexions doivent être menées pour aboutir à cette prolongation pour que le Burkina puisse s'affirmer dans le concert des nations en tant qu'Etat souverain, autonome et prospère.

Il a saisi l'opportunité pour lancer avec véhémence un appel à l'ensemble des jeunes du Burkina en général et de l'arrondissement 5 en particulier les jeunes de son arrondissement à sortir massivement pour soutenir la Transition. En rappel, il faut dire que des prestations d'artistes ont eu lieu pour égayer le public.

Par Somborignan Kissangoulé

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