08/03/2024
Elections au Burkina : « nous les suspendons jusqu’à ce que nous soyons prêts », premier ministre Apollinaire Kyélem
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a présidé ce jeudi 07 mars 2024 la première rencontre entre le Gouvernement et les Partenaires Techniques Financiers (PTF). Au cours de cette rencontre, le chef du gouvernement a été on ne peut plus claire avec les PTF sur la question des élections au Burkina Faso. Il n’y aura pas d’élections tant que les objectifs de la transition ne soient atteints. C’est pourquoi, les partenaires internationaux doivent s’adapter à la situation du pays et ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures du Burkina.
« Vous connaissez déjà nos priorités. C’est la sécurité, la refondation de l’Etat et le développement.
Maintenant, si les élections peuvent nous aider à avoir la sécurité, nous allons les organiser le plus tôt possible.
Si les élections peuvent nous aider à refonder notre Etat, nous le feront le plus tôt possible.
Si les élections peuvent amener le développement, nous le feront aussi tôt que possible.
Mais nous ne feront plus d’élections pour faire des élections. Il faut qu’il y ait un objectif parce que nous sommes fatigués de tourner en rond.
Il faut que nous sortions notre pays de cette endurance de pauvreté dans lequel nous sommes depuis longtemps. Et il faut être claire.
Si les élections étaient un moyen de développement, nous serions déjà développés. Donc la question doit être posée ! On n’organise pas des élections pour organiser des élections ! On organise des élections pour atteindre un objectif. Et c’est quand on est un politicien sans objectif qu’on organise des élections pour des élections.
Nous, nous ne sommes pas des politiciens. Nous sommes des hommes de missions. Nous sommes venus pour une mission : sécuriser notre territoire, refonder l’Etat, développer notre pays.
Si les élections peuvent aider à atteindre ces objectifs, nous allons le faire. Mais si elles ne peuvent pas aider à les atteindre, nous les suspendons jusqu’à ce que nous soyons prêts.
Le Burkina Faso ne s’est jamais ingéré dans les affaires d’un pays. Nous n’avons jamais dit aux Américains, aux Français, quand est-ce qu’ils doivent organiser leurs élections. Donc ce n’est pas à eux de venir nous dire quand est-ce qu’on doit organiser nos élections !
Nous pensons que les partenaires internationaux devraient s’adapter à notre situation et en tenir compte dans leurs relations avec nous.
Notre chef d’Etat a toujours dit que nous menons une politique de souveraineté et c’est dans ce cadre que nous devons nous tracer une route de notre propre émancipation. Ce n’est pas en imitant les autres.
Ce n’est pas parce qu’on fait ça chez X que nous devons aussi le faire même si ça ne nous convient pas, non !
La politique du mimétisme, nous voulons nous en départir et chercher un chemin qui va nous conduire vers notre émancipation. »
A déclaré le premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla face aux partenaires techniques et financiers (PTF), selon une vidéo diffusée par la primature du Faso
Radarsburkina.net