01/05/2025
🛑🇺🇸 USA : Trump se débarrasse de son conseiller à la sécurité nationale
L’ancien des « Special Forces » Michael Waltz était à l’origine du Signalgate, ce scandale où les détails d’une opération militaire au Yémen étaient discutés sur un réseau social, incluant un journaliste.
Il aura tenu cent jours, il aurait pu être limogé plus tôt encore. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael G.G. Waltz, 51 ans, ainsi que son adjoint Alex Wong, sont annoncés sur le départ. Ce militaire, ancien des Special Forces ayant servi en Afghanistan, avait déjà été conseiller à la sécurité nationale du vice-président Dick Cheney, sous la présidence Bush, puis député républicain pour la Floride de 2019 à 2025.
Mais il passera probablement à la postérité pour un fait d’armes bien moins glorieux. C’est lui qui a créé en mars dernier un groupe de discussion sur le réseau non sécurisé Signal, pour y partager des informations et commentaires sur de futures frappes qui allaient toucher les Houthis du Yémen. Il s’agissait d’une opération militaire censée demeurer secrète, or étaient discutées sur cette plateforme des informations aussi sensibles que le moment exact des frappes et le type de munitions qui seraient utilisées.
La sécurité de militaires en péril
Tenir ce genre de discussion sur une plateforme non sécurisée est déjà un délit, mais « Mike » Waltz commettra lui-même l’erreur, inexpliquée à ce jour, d’adjoindre à ce groupe de discussion le… rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg. Le journaliste ne divulguera pas immédiatement le contenu de la discussion, mais il informera l’opinion américaine de l’existence de cette faille de sécurité baptisée Signalgate.
Waltz confirmera à huis clos l’authenticité de la bévue, qui aura mis en péril la sécurité des militaires participant à l’opération, et il en assumera en définitive la pleine responsabilité. Il aurait pu, aurait sans doute dû démissionner dès la fin mars, mais il n’a jamais proposé sa démission. Selon les comptes rendus de la presse des Etats-Unis, c’est le président Trump qui le congédie aujourd’hui, à la grande satisfaction d’une partie de l’entourage présidentiel : Waltz était perçu comme trop « faucon », trop interventionniste militairement pour une présidence qui veut jouer le désengagement armé à l’étranger, trouver un apaisement avec l’Iran, normaliser ses relations avec la Russie. On rappellera que c’est déjà Trump qui avait souhaité désengager les Etats-Unis du conflit en Afghanistan. Le même grief ne peut pas être adressé à l’adjoint, Alex Wong, décrit comme modéré. Pourtant, son départ serait lui aussi programmé.
Une autre tension entre le président Trump et Michael Waltz pourrait expliquer cette démission à contretemps. Pas plus t**d que ce lundi, Michael Waltz s’était prononcé en faveur de sanctions accrues envers la Russie si Moscou ne respectait pas les cessez-le-feu projetés en Ukraine. Or la présidence américaine n’a pas montré grand appétit pour ce genre d’affrontement avec la Russie.
Source Le Soir.